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Livre I de H. P. Lovecraft
Fiche de Livre I
Titre : Livre I (Cthulhu, le mythe)
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 2012
Traduction : M. Le Dain et S. Quémener
Editeur : Bragelonne
Sommaire de Livre I
- La cité sans nom
- Le festival
- L’appel de Cthulhu
- L’horreur à Dunwich
- Celui qui chuchotait dans le noir
- Le cauchemar d’Innsmouth
- La maison de la sorcière
- Le monstre sur le seuil
- Celui qui hante les ténèbres
Première page de La cité sans nom
« Lorsque j’approchai de la Cité sans nom, je sus qu’elle était maudite. Je traversais une vallée aride et hostile sous le clair de lune quand je l’aperçus dans le lointain. Elle saillait étrangement par-dessus les dunes comme les os d’un cadavre affleurent d’une sépulture bâclée. Une menace diffuse imprégnait les pierres érodées par le temps de cette archaïque rescapée du déluge, plus ancienne encore que la plus ancienne des pyramides, et je me sentis repoussé par une aura invisible qui me sommait de battre en retraite et de fuir ces secrets funestes, primitifs et défendus que nul ne devait connaître et que nul n’avait encore jamais osé contempler.
Au fin fond du désert d’Arabie gît la Cité sans nom aux ruines muettes, ses murailles basses presque enfouies sous le sable d’innombrables âges. Elle gisait déjà ainsi, sans doute, avant que soient posées les fondations de Memphis, ou que les briques de Babylone sortent de leurs fourneaux. Aucune légende n’est assez ancienne pour révéler son nom ou perpétuer sa gloire passée ; mais on l’évoque à voix »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Cthulhu, le mythe : Livre 1. »
Le festival par H. P. Lovecraft
Fiche de Le festival
Titre : Le festival (Cthulhu, le mythe)
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1923
Traduction : S. Quémener
Editeur : Bragelonne
Première page de Le festival
« J’étais loin de chez moi, ensorcelé par la mer orientale. Dans le crépuscule, je l’entendais battre les rochers, je savais qu’elle s’étendait de l’autre côté de la colline où les saules tordus convulsaient leur silhouette contre le ciel qui se dégageait et les premières étoiles du soir. Parce que mes pères m’avaient convoqué dans l’ancienne cité au-delà, je poursuivais mon chemin à travers la neige fraîche, peu épaisse, le long de la route qui s’élevait, solitaire, jusqu’au point scintillant d’Aldébaran entre les arbres, vers cette ville si ancienne que je n’avais jamais vue mais dont j’avais souvent rêvé.
C’était la Yule, que les hommes appellent Noël même s’ils savent dans leur cœur cette fête plus ancienne que Bethléem et Babylone, plus ancienne que Memphis, que l’humanité. C’était la Yule, et je me rendais enfin à l’antique ville maritime où mon peuple avait demeuré et célébré le festival aux temps anciens, quand l’interdit le frappait. Ici, les pères avaient ordonné à leurs fils de commémorer le festival une fois par siècle, afin que ne soit pas »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Le festival. »
Celui qui chuchotait dans le noir par H. P. Lovecraft
Fiche de Celui qui chuchotait dans le noir
Titre : Celui qui chuchotait dans le noir (Cthulhu, le mythe)
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1930
Traduction : S. Quémener
Editeur : Bragelonne
Première page de Celui qui chuchotait dans le noir
« Rappelez-vous bien qu’en fin de compte je n’assistai à rien de vraiment horrifique. Mettre sur le seul compte d’un choc mental la conclusion à laquelle je parvins – cette ultime révélation qui me fit fuir la ferme isolée d’Akeley pour traverser dans une automobile empruntée, en pleine nuit, les sauvages collines du Vermont – reviendrait à ne pas tenir compte des faits les plus concrets auxquels j’ai dû faire face lors ma dernière expérience. En dépit des choses bouleversantes que j’ai vues et entendues, en dépit de la marque indéniablement ineffaçable qu’elles ont laissée sur moi, je ne peux, même aujourd’hui, démontrer si mon hideuse hypothèse est vraie ou fausse. Après tout, la disparition d’Akeley ne prouve rien. On n’a rien découvert d’insolite chez lui, malgré les impacts de balles à l’extérieur et à l’intérieur de sa demeure. On l’aurait cru sorti pour une simple promenade dans la montagne et jamais revenu. Il n’y avait même pas d’indice révélant la présence d’un invi- »
Extrait de : H. P. Lovecraft. « Celui qui chuchotait dans le noir. »