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Les visions du château des Pyrénées par A. Radcliffe

Fiche de Les visions du château des Pyrénées

Titre : Les visions du château des Pyrénées
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1878
Traduction : N. Fournier
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Les visions du château des Pyrénées

« Le vieux majordome du château de Manfrédonia, le digne Fidato, venait de faire le soir sa ronde habituelle et rentrait tristement le long des allées du parc. Chaque bouquet d’arbres, chaque bâtiment réveillait le souvenir du maître chéri dont il pleurait la perte, du noble Lorenzo, duc de Manfrédonia, enlevé depuis un mois à peine à ses amis et au monde, dans une traversée aux îles de l’Archipel, où il allait chercher le repos que lui avaient ravi ses chagrins domestiques.

« Manfrédonia ! s’écriait le fidèle serviteur, les larmes aux yeux ; Manfrédonia ! nom illustre et révéré, te voilà donc éteint pour jamais ! tu ne vis plus que dans la mémoire des hommes ! Il ne reste plus rien d’une si noble race ! »

Extrait de : A. Radcliffe. « Les Visions du Château des Pyrénées. »

La forêt 3 par A. Radcliffe

Fiche de La forêt 3

Titre : La forêt ou L’abbaye de Saint-Clair (Tome 3 sur 3)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1831
Traduction : F. Soulès
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de La forêt 3

« Cependant Adeline et Pierre continuèrent leur voyage sans éprouver d’accident, et débarquèrent en Savoie, où Pierre la mit sur le cheval, et marcha à côté d’elle. Quand il aperçut les montagnes de son pays, sa joie immodérée lui fit faire de fréquentes exclamations, et il demandait souvent à Adeline si elle avait vu de pareilles montagnes en France. « Non, non, ajoutait-il, les montagnes de ce pays-là sont assez bonnes pour des montagnes françaises ; mais elles n’ont rien à faire avec les nôtres. » Adeline, pleine d’admiration pour la scène majestueuse dont elle était environnée, convint de la vérité de l’assertion de Pierre, ce qui l’encouragea à s’étendre encore plus sur les avantages de son pays, dont il oubliait entièrement les désavantages ; et, quoiqu’il donnât les derniers sous qu’il possédait aux petits paysans qui couraient nu-pieds à côté du cheval, il ne parlait que du bonheur et du contentement de ses compatriotes. »

Extrait de : A. Radcliffe. « La Forêt ou l’Abbaye de Saint-Clair (Tome 3). »

La forêt 1 et 2 par A. Radcliffe

Fiche de La forêt 1 et 2

Titre : La forêt ou L’abbaye de Saint-Clair (Tome 1 et 2 sur 3)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1830
Traduction : F. Soulès
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de La forêt 1 et 2

«  Une fois que l’intérêt sordide s’empare d’une âme, il y glace toutes les sources des sentiments honnêtes et tendres. Non moins ennemi du goût que de la vertu, il pervertit l’un et anéantit l’autre. Mon ami, un jour viendra, peut-être, où l’avarice, disparaissant de la terre, laissera l’humanité reprendre ses premiers droits. »
Ainsi parlait l’avocat Nemours à Pierre de La Motte en l’accompagnant, sur le minuit, à la voiture qui allait l’éloigner de Paris, et des poursuites de ses créanciers.
La Motte le remercie de la dernière marque d’amitié qu’il lui donnait en favorisant son évasion. Il prononce un triste adieu… La voiture part. L’obscurité de la nuit et la crise de sa situation le plongèrent dans une profonde rêverie. »

Extrait de : A. Radcliffe. «  La Forêt ou l’Abbaye de Saint-Claire (tomes 1-2). »

Julia par A. Radcliffe

Fiche de Julia

Titre : Julia ou les souterrains du château de Mazzini
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1897
Traduction : N. Fournier
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Julia

« Vers la fin du seizième siècle, le château de Mazzini faisait partie des propriétés siciliennes de Ferdinand, cinquième marquis de ce nom. C’était son séjour le plus ordinaire. Le marquis se faisait remarquer par un caractère hautain, joint à un penchant effréné pour les femmes. Il avait épousé en premières noces Louisa Bernini, seconde fille du comte de Salario, jeune femme des plus intéressantes par sa douceur, sa grâce modeste et mille autres perfections. Elle mourut prématurément après avoir donné à son mari un fils et deux filles.

Cette mort imprévue avait été causée en partie, disait-on, par les violences et les indignes procédés du marquis. Aussi ne fut-on pas surpris de lui voir prendre bientôt une seconde femme. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Julia ou les souterrains du château des Mazzini. »

Les mystères d’Udolphe 2 par A. Radcliffe

Fiche de Les mystères d’Udolphe

Titre : Les mystères d’Udolphe (Tome 2 sur 2)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1798
Traduction : V. de Chastenay
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Les mystères d’Udolphe

« Les forces et les esprits d’Émilie se rafraîchirent par le sommeil. En se réveillant, elle vit avec surprise Annette endormie sur un fauteuil près d’elle, et s’efforça de se rappeler les circonstances de la soirée, qui étaient tellement sorties de sa mémoire, qu’il ne paraissait pas en rester aucune trace ; elle fixait encore sur Annette des yeux surpris, quand cette dernière s’éveilla.
— Oh ! ma chère demoiselle ! me reconnaissez-vous ? s’écria-t-elle.
— Si je vous reconnais ! Assurément, dit Émilie : vous êtes Annette ; mais comment donc êtes-vous ici ?
— Oh ! vous avez été bien mal, mademoiselle, bien mal, en vérité ; et j’ai cru…
— C’est singulier, dit Émilie, essayant de se rappeler le passé ; mais je crois me souvenir qu’un songe pénible a fatigué mon imagination. Grand Dieu ! ajouta-t-elle, en tressaillant soudain, certainement, ce n’était qu’un songe. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Les Mystères d’Udolphe (tome 2). »

Les mystères d’Udolphe 1 par A. Radcliffe

Fiche de Les mystères d’Udolphe

Titre : Les mystères d’Udolphe (Tome 1 sur 2)
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1798
Traduction : V. de Chastenay
Editeur : Bibliothèque numérique romande

Première page de Les mystères d’Udolphe

« Sur les bords de la Garonne existait, en 1584, dans la province de Guyenne, le château de M. Saint-Aubert. De ses fenêtres on découvrait les riches paysages de la Guyenne, qui s’étendaient le long du fleuve, couronnés de bois, de vignes et d’oliviers. Au midi, la perspective était bornée par la masse imposante des Pyrénées, dont les sommets, tantôt cachés dans les nuages, tantôt laissant apercevoir leurs formes bizarres, se montraient quelquefois nus et sauvages au milieu des vapeurs bleuâtres de l’horizon, et quelquefois découvraient leurs pentes, le long desquelles de noirs sapins se balançaient, agités par les vents. D’affreux précipices contrastaient avec la douce verdure des pâturages et des bois qui les avoisinaient ; des troupeaux, de simples chaumières reposaient les regards fatigués de l’aspect des abîmes. Au nord et à l’orient s’étendaient à perte de vue les plaines du Languedoc, et l’horizon se confondait au couchant avec les eaux du golfe de Gascogne. »

Extrait de : A. Radcliffe. « Les Mystères d’Udolphe (tome 1). »

L’italien par A. Radcliffe

Fiche de L’italien

Titre : L’italien
Auteur : A. Radcliffe
Date de parution : 1797
Traduction : N. Fournier
Editeur : Bibebook

Première page de L’italien

« Vers l’an 1764, quelques Anglais voyageant en Italie s’arrêtèrent, aux environs de Naples, devant l’église de Santa Maria del Pianto qui dépendait d’un ancien couvent de l’ordre des Pénitents Noirs. Le porche de cette église, quoique dégradé par les injures du temps, excita par sa magnificence l’admiration des voyageurs ; curieux de visiter l’intérieur de l’édifice, ils montèrent les degrés du perron de marbre qui y conduisait. Dans la pénombre produite par les piliers du porche marchait à pas mesurés un personnage vêtu d’une robe de moine, et qui, les bras croisés, les yeux baissés, était tellement absorbé dans ses pensées qu’il ne s’était pas aperçu de l’approche des étrangers. Au bruit de leurs pas, il se retourna tout à coup mais gagna, sans s’arrêter, une porte qui donnait dans l’église et disparut. La figure de cet homme, sa démarche et ses manières avaient on ne savait quoi de singulier qui provoqua l’attention des visiteurs : il était maigre et de haute taille ; il avait les épaules un peu voûtées, le teint bilieux, les traits durs et le regard farouche. »

Extrait de : A. Radcliffe. « L’Italien. »

Ann Radcliffe

Présentation de Ann Radcliffe :

Ann Radcliffe, née Ward le 9 juillet 1764 à Londres et décédée le 7 février 1823 à Londres, était une écrivaine anglaise, pionnière du roman gothique. Ses romans, caractérisés par leurs paysages sombres, leurs atmosphères oppressantes et leurs intrigues pleines de suspense, ont contribué à populariser le genre gothique et ont influencé de nombreux auteurs ultérieurs, tels que Mary Shelley et Edgar Allan Poe.

Enfance et formation

Ann Radcliffe est née dans une famille aisée. Son père, William Ward, était un riche marchand et sa mère, Ann Oates, était une femme cultivée. Ann a reçu une éducation privée et a développé dès son plus jeune âge un goût pour la lecture et l’écriture.

Débuts littéraires

En 1789, Ann Radcliffe a publié son premier roman, « The Castles of Athlin and Dunbayne », sous le pseudonyme de « D.F. ». Le roman a connu un succès immédiat et a été suivi par plusieurs autres romans gothiques, dont « A Sicilian Romance » (1790), « The Romance of the Forest » (1791), « The Mysteries of Udolpho » (1794) et « The Italian » (1797).

Le roman gothique

Les romans d’Ann Radcliffe se situent dans un cadre médiéval ou Renaissance et explorent des thèmes tels que le surnaturel, la peur, la violence et la passion. Ils sont caractérisés par leurs descriptions pittoresques de paysages sauvages et désolés, leurs châteaux mystérieux et leurs personnages tourmentés.

Succès et influence

Les romans d’Ann Radcliffe ont connu un immense succès en Angleterre et en Europe. Ils ont été traduits dans de nombreuses langues et ont contribué à populariser le genre gothique. Radcliffe a été saluée par ses contemporains comme la « Shakespeare du roman gothique ».

Vie personnelle et mort

Ann Radcliffe a épousé William Radcliffe, un journaliste et éditeur, en 1787. Le couple n’a pas eu d’enfants. Elle a cessé d’écrire en 1802 et s’est retirée de la vie publique. Elle est décédée en 1823 à l’âge de 58 ans.

Héritage

Ann Radcliffe est considérée comme l’une des figures les plus importantes du roman gothique. Ses romans ont influencé de nombreux auteurs ultérieurs et continuent d’être appréciés par les lecteurs aujourd’hui.

Livres de Ann Radcliffe :

Les mystères d’Udolphe :

La forêt :

Julia (1897)
L’italien (1797)
Les visions du château des Pyrénées (1878)

Pour en savoir plus sur Ann Radcliffe :

La page Wikipédia de A. Radcliffe
La page Noosfere de A. Radcliffe
La page isfdb de A. Radcliffe