Étiquette : Renaud

 

Ose par P. J. Farmer

Fiche de Ose

Titre : Ose
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1965
Traduction : P. Versins, M. Renaud
Editeur : J’ai lu

Première page de Ose

« Jack Cage descendait l’antique route. Son chapeau, haute calotte et large bord, le protégeait du brûlant soleil de cette fin de printemps. Sous son ombre ses yeux bruns surveillaient les bois des deux côtés de la route. Sa main gauche tenait un arc en bois de totum. Son carquois était plein. Dans un fourreau de cuir, à gauche, un cimeterre. À droite, un sac pendait de sa large ceinture. Il contenait une bombe ronde en verre, emplie de poudre noire. Un détonateur très court sortait de son col épais.

À côté du sac était un étui abritant un couteau en bois de cuivre rouge.

Si le « dragon » dévalait la route, ou surgissait du bois, Jack serait prêt. D’abord, il expédierait une flèche dans un de ses yeux énormes. Inutile d’essayer ailleurs. Les pointes de silex ne traverseraient pas deux pouces de cuir. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Ose. »

La sphère d’or par E. Cox

Fiche de La sphère d’or

Titre : La sphère d’or
Auteur : E. Cox
Date de parution : 1919
Traduction : P. Versin, M. Renaud
Editeur : Néo

Première page de La sphère d’or

« Bryce arrêta sa voiture devant la profonde véranda de la ferme, et, avant de descendre, laissa errer ses regards sur le vert intense des vignes, pour en chercher le propriétaire. C’était un jour torride et le soleil, tombant d’un ciel laiteux immaculé, semblait avoir arrêté toute vie et tout mouvement. La mer verte des feuilles ne révélait pas la moindre trace de Dundas.

De temps à autre un tourbillon de poussière entraînait dans sa ronde une poignée d’herbe et de feuilles sèches, mais paraissait trop las pour en faire plus. De son siège, Bryce pouvait apercevoir les bras à bouts de cuivre d’une charrette émergeant par-dessus la porte de son hangar. Un peu plus loin, à l’ombre restreinte d’un appentis en tôle, s’abritaient deux gros chevaux de trait et un poney rouan ; ce dernier (une célébrité locale sous le nom de Billy Blue Blazes) était destiné aux charrois. C’était un cheval doué d’un certain caractère, très mauvais pour l’essentiel. »

Extrait de : E. Cox. « La sphère d’Or. »

Mission gravité par H. Clement

Fiche de Mission gravité

Titre : Mission gravité
Auteur : H. Clement
Date de parution : 1954
Traduction : P. Versins, M. Renaud
Editeur : Pocket

Première page de Mission gravité

« TEMPÊTE D’HIVER

Tel un animal vivant, le vent traversait la baie. Il déchiquetait la mer, avec une telle fureur qu’on ne pouvait dire où l’élément liquide laissait place à l’atmosphère. Il tentait de soulever des vagues dont la moindre eût englouti le Bree, mais il les éparpillait en un impalpable embrun avant qu’elles aient atteint trente centimètres de hauteur.
L’embrun cinglait Barlennan, blotti sur le radeau de poupe du Bree. Le navire avait été halé au sec depuis longtemps, à l’abri, dès qu’on avait été sûr de rester là tout l’hiver. Barlennan ne se sentait quand même pas rassuré : ces vagues dépassaient de loin celles qu’il affrontait d’habitude en haute mer. La faible gravité qui leur permettait de s’élever si haut les empêchait aussi d’être dangereuses, mais cela ne suffisait pas à l’apaiser.
Il n’était pas fort superstitieux, mais qui peut prédire ce qui risque d’arriver quand on est si proche du Rebord du Monde ? Même l’équipage, où nul ne brillait par l’imagination, montrait quelques  »

Extrait de : H. Clement. « Mission Gravité. »

Voici l’homme par M. J. Moorcock

Fiche de Voici l’homme

Titre : Voici l’homme (Tome 1 sur 2 – Karl Glogauer)
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1968
Traduction : M. Renaud, P. Versins
Editeur : L’Atalante

Première page de Voici l’homme

« La machine temporelle est une sphère pleine d’un fluide laiteux dans lequel flotte le voyageur, enveloppé d’une combinaison caoutchoutée, respirant à l’aide d’un masque relié à un tuyau menant à la paroi de l’appareil.
La sphère se fêle à l’atterrissage, et le fluide se répand, absorbé par la poussière. La sphère se met à rouler, cahotant sur les rochers et le sol dénudés.

Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Oh, Jésus ! Oh, Dieu !
Christ ! Que m’arrive-t-il ?
Je suis foutu. Je suis perdu.
Cette saloperie ne marche pas.
Oh, Jésus ! Oh, Dieu ! Quand donc ce foutoir cessera-t-il de cahoter ?

Karl Glogauer se recroqueville cependant que descend le niveau du liquide, et il coule jusqu’au plastique protecteur qui double l’intérieur de la machine. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Karl Glogauer – Voici l’homme. »