Étiquette : Tate

 

Le soleil obscur par P. J. Farmer

Fiche de Le soleil obscur

Titre : Le soleil obscur
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1979
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Le soleil obscur

« Le soleil se détachait, noir, sur le ciel blafard. Sous la voûte céleste saturée d’astres morts et vivants, de nuages gazeux sombres ou flamboyants et de galaxies, sur la Terre dont le sol recelait les os de sept cent cinquante-quatre millions de générations quand leur poussière n’en balayait pas la surface… Deyv marchait vers son destin.

« On se cherche une compagne et on trouve un dragon », philosophait un proverbe de la tribu, de bon ou de mauvais augure selon que l’on était optimiste ou pessimiste. Les dragons, après tout, n’étaient pas tous antipathiques ; c’était du moins ce qu’espérait le jeune Deyv qui n’en avait jamais vu un seul. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le soleil obscur. »

Le privé du cosmos par P. J. Farmer (Kilgore Trout)

Fiche de Le privé du cosmos

Titre : Le privé du cosmos
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1974
Traduction : I. Tate
Editeur : Jean-Claude Lattès

Première page de Le privé du cosmos

« L’univers, voyageur…

Cite-moi une chose, une seule, qui soit aussi vaste. Non, ne cherche pas. Parcours-le en tous sens. À chaque escale, dans chaque port que tu toucheras, la légende de Simon Wagstaff, le Pèlerin de l’Espace, sera au rendez-vous.

Même sur les sols lointains qu’il n’a jamais foulés, on célèbre sa mémoire, et, dans l’ombre des tavernes, on fredonne sa ballade. Tradition et folklore ont enflé ce mythe aux dimensions des dix milliards de mondes habitables. Au dernier recensement, les feuilletons télévisés colportaient ses aventures dans les chaumières d’un million de planètes, et peut-être davantage… »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le privé du cosmos. »

Le fils de Rosemary par I. Levin

Fiche de Le fils de Rosemary

Titre : Le fils de Rosemary (Tome 2 sur 2 – Rosemary)
Auteur : Ira Levin
Date de parution : 1997
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Le fils de Rosemary

« À Manhattan, en ce matin clair et frisquet du 9 novembre 1999, le docteur Stanley Shand, dentiste à la retraite, deux fois divorcé, quitte son domicile de l’Amsterdam Avenue pour s’adonner à sa promenade quotidienne. Son pas est alerte pour un homme âgé de quatre-vingt-neuf ans, son œil, vif sous la casquette de tweed. Il est deux explications à cette allure juvénile du docteur Shand : une santé de fer et le secret, le merveilleux secret qui fait de chaque instant de sa vie éveillée un enchantement. N’est-il pas devenu, depuis peu, le dernier témoin survivant d’un événement prodigieux dont la gestation, d’une durée de trente-trois ans, arrive à son terme dans deux mois ?

À Broadway, à la hauteur de la Soixante-Quatorzième Rue, un taxi s’emballe subitement et monte sur le trottoir. Cueilli de plein fouet, le docteur Shand est écrasé contre la façade du Beacon Theater. Il meurt
sur-le-champ. »

Extrait de : I. Levin. « Le fils de Rosemary – Rosemary. »

Ombres complices par J. Carroll

Fiche de Ombres complices

Titre : Ombres complices
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1983
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Ombres complices

« Ici, plus qu’ailleurs, mes parents hantent mes nuits. Dépourvus de tout événement remarquable, ces rêves ont pourtant sur moi un effet bienfaisant. Chaque fois, je m’éveille dispos, rasséréné. C’est la belle saison, le plus souvent. Installés sur le porche, nous sirotons du thé glacé. Jordan, notre petit terrier, gambade sur la pelouse. Les mots échangés sont rares, et comme alanguis, des petits riens pour rompre le silence. Nous n’en demandons pas davantage. Une aimable torpeur engourdit toute la famille. Même Ross, mon frère, est sous le charme.

Parfois, ma mère lance un éclat de rire. Ses bras levés décrivent de grands arcs de cercle dans un geste qui lui est familier. Mon père fume. Il inhale profondément. Quand j’étais petit, cela m’impressionnait tant que je lui demandai un jour si la fumée lui descendait dans les talons. »

Extrait de : J. Carroll. « Ombres complices. »

Le pays du fou rire par J. Carroll

Fiche de Le pays du fou rire

Titre : Le pays du fou rire
Auteur : J. Carroll
Date de parution : 1980
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Le pays du fou rire

« — Écoute, Thomas, je ne suis pas la première à te le demander, je m’en doute, mais c’est plus fort que moi… c’était comment, d’être le fils de…
— Le fils de Stephen Abbey ?
Ah, l’éternelle question. À ma mère, l’autre jour, je déclarai que mon nom véritable n’était pas Thomas Abbey, pas du tout ; plutôt Stephen Abbey Junior. Je poussai un soupir et reléguai vers la périphérie de mon assiette un reliquat de tartelette à la frangipane.
— Difficile à dire, murmurai-je. J’ai le souvenir d’un homme chaleureux, débordant d’affection. Cela venait peut-être de ce qu’il était défoncé, la plupart du temps.
Une petite lueur s’alluma dans son œil. Ça cliquetait sous les sinus, clic-clac, je pouvais presque entendre les rouages. »

Extrait de : J. Carroll. « Le pays du fou rire. »

Visions d’antan par C. D. Simak

Fiche de Visions d’antan

Titre : Visions d’antan
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1997
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Visions d’antan

  • Visions d’antan
  • Génération Terminus
  • La maison des pingouins
  • L’immigrant

Première page de Visions d’antan

« La salle d’exposition se trouvait dans le quartier chic, là où Kemp Hart n’avait pas souvent l’occasion de se rendre, loin, très loin de son territoire familier, aussi fut-il surpris de constater qu’il avait pu franchir à pied une distance aussi considérable. En réalité, il n’aurait pas eu besoin de marcher si son crédit avait été solide au Bright Star, le rade où sa bande avait ses habitudes.
À peine eut-il compris où il se trouvait qu’il lui vint l’envie de faire demi-tour et de filer sans demander son reste. Il se sentait comme un cheveu sur la soupe dans ces rues flanquées d’immeubles dorés sur tranches, exhibant les façades de grands éditeurs et celles de restaurants huppés. Rien à faire, la vitrine le tenait captif, elle refusait de le laisser partir. Il restait planté devant, vivante incarnation du délabrement social et intellectuel, un poing enfoncé dans la poche pour palper entre le pouce et l’index ses deux dernières pièces, l’humble ferraille qui était toute sa fortune. »

Extrait de : C. D. Simak. « Visions d’antan. »

Mastodonia par C. D. Simak

Fiche de Mastodonia

Titre : Mastodonia
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1978
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Mastodonia

« Le chien poussa un ululement strident et je me retrouvai assis dans mon lit, incapable de m’orienter, hébété. Les premières lueurs de l’aube s’insinuaient dans la pièce, nimbant d’une aura fantomatique le tapis usé, la commode délabrée, la porte de la penderie, ouverte sur la rangée de vêtements.
—Qu’est-ce que c’était, Asa?
Tournant la tête, je vis Rila assise à côté de moi et me demandai, pour l’amour du ciel, comment se fait-il qu’après toutes ces années, Rila se trouve id. Puis, comme dans un brouillard, cela me revint.
Un second ululement retentit, plus rapproché. Une plainte angoissée et craintive.
Je m’extirpai du lit, tendis une main vers mon pantalon. A tâtons sur le plancher, mes pieds cherchaient les pantoufles. »

Extrait de : C. D.Simak. « Mastodonia. »

Le chemin de l’éternité par C. D. Simak

Fiche de Le chemin de l’éternité

Titre : Le chemin de l’éternité
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1986
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Première page de Le chemin de l’éternité

« New York
 
Le câble atteignit son destinataire à Singapour. Il me faut un type capable de passer au travers. Il était signé Jay Corcoran. Boone sauta dans le premier avion.
À Kennedy, sitôt franchie la douane, il trouva le chauffeur de Corcoran qui l’attendait. L’homme prit son sac et le précéda vers une fastueuse conduite intérieure.
Il avait plu, le ciel semblait s’éclaircir. Installé comme un pacha sur la luxueuse banquette, Boone regardait de tous ses yeux. À quand remontait son dernier séjour à Manhattan ? Dix ans, plus de dix ans.
Ils n’avaient pas atteint l’immeuble de Corcoran qu’une nouvelle averse s’abattait. Le chauffeur alla chercher son sac dans le coffre et ouvrit un grand parapluie. »

Extrait de : C. D. Simak. « Le chemin de l’éternité. »

Les machines à illusions par P. K. Dick & R. Nelson

Fiche de Les machines à illusions

Titre : Les machines à illusions
Auteur : P. K. Dick et R. Nelson
Date de parution : 1967
Traduction : I. Tate
Edition : J’ai lu

Première page de Les machines à illusions

« À 3 heures du matin retentit la sonnerie du vidphone placé sur la table de chevet de Rudolph Balkani, chef du Centre de Recherche Psychédélique. Bien que Balkani fût éveillé depuis des heures (ces derniers temps, il souffrait d’insomnie), elle se prolongea longtemps avant qu’il ne daignât lui répondre.
— Balkani. Que désirez-vous ?
— J’ai besoin d’un renseignement, déclara une voix soucieuse dont Balkani reconnut aussitôt le propriétaire : le Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il faut absolument que je sache à quoi m’en tenir.
— Soyez bref. Je suis souffrant.
— Avez-vous écouté la communication ?
— Quelle communication ? (Balkani se passa la main sur son menton hérissé de barbe.)
— L’ultimatum des extra-terrestres ! Il a été diffusé par toutes les chaînes de radio et de télévision…
— Je n’ai pas l’habitude de perdre mon temps à écouter les médias récréatifs de masse. Que proposaient-ils ? »

Extrait de : P. K. Dick et R. Nelson. « Les machines à illusions. »

Les chants de l’été par R. Silverberg

Fiche de Les chants de l’été

Titre : Les chants de l’été
Auteur : R. SIlverberg
Date de parution : 1979
Traduction : I. Tate
Editeur : J’ai lu

Sommaire de Les chants de l’été

  • Les chants de l’été
  • L’éternité et après
  • Double défi
  • Le dernier poète
  • Comme un frère
  • A la croisée des chemins
  • La digue
  • La nuit du feu
  • L’épouse 91
  • Nous savons qui nous sommes
  • Sauve qui peut !
  • A Pelpel, tout est bon pour passer le temps

Première page de Les chants de l’été

« KENNON
 
Je me rendais à la Sérénade où je comptais bien rappeler à Corilann que le temps était venu pour elle de tenir sa promesse. Je traversais le grand pré quand l’homme surgit devant moi, le dénommé Chester Dugan. Pour ce que j’en vis, il me sembla qu’il tombait du ciel.
L’espace de quelques instants, il chancela dangereusement. Interdit, je l’observais. Naturellement, je me demandais d’où il sortait et ce qu’il était venu faire. Petit, la silhouette grasse et flasque, il avait le visage sillonné de rides et le menton hérissé. Je l’ai dit, j’étais impatient d’arriver à la Sérénade, aussi poursuivis-je ma route sans plus m’occuper de lui. À ce moment, il perdit l’équilibre pour de bon et se retrouva par terre. Il me héla aussitôt. Il s’exprimait dans une langue barbare et vulgaire très éloignée de la nôtre. »

Extrait de : R. Silverberg. « Les chants de l’été. »