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Hier et demain par J. Verne

Fiche de Hier et demain

Titre : Hier et demain
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1910
Editeur : BeQ

Sommaire de Hier et demain

  • Aventures de la famille Raton
  • Monsieur Ré-dièze et Mademoiselle Mi-bémol
  • La destinée de Jean Morénas
  • Le Humbug
  • Au XXIXe siècle : La journée d’un journaliste américain en 2889
  • L’éternel Adam

Première page des Aventures de la famille Raton

« Il y avait une fois une famille de rats, composée du père Raton, de la mère Ratonne, de leur fille Ratine et de son cousin Raté. Leurs domestiques, c’étaient le cuisinier Rata et la bonne Ratane. Or, il est arrivé à ces estimables rongeurs des aventures si extraordinaires, mes chers enfants, que je ne résiste pas au désir de vous les raconter.

Cela se passait au temps des fées et des enchanteurs, – au temps aussi où les bêtes parlaient. C’est de cette époque que date, sans doute, l’expression : « Dire des bêtises. » Et, cependant, ces bêtes n’en disaient pas plus que les hommes de jadis et d’aujourd’hui n’en ont dit et n’en disent ! Écoutez donc, mes chers enfants, je commence. »

Extrait de : J. Verne. « Hier et demain. »

Le docteur Ox par J. Verne

Fiche de Le docteur Ox

Titre : Le docteur Ox
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1874
Editeur :

Sommaire de Le docteur Ox

  • Une fantaisie du docteur Ox
  • Maître Zacharius
  • Un drame dans les airs
  • Un hivernage dans les glaces
  • Quarantième ascension française au Mont Blanc

Première page de Une fantaisie du docteur Ox

« Comme quoi il est inutile de chercher, même sur les meilleures cartes, la petite ville de Quiquendone.
 

Si vous cherchez sur une carte des Flandres, ancienne ou moderne, la petite ville de Quiquendone, il est probable que vous ne l’y trouverez pas. Quiquendone est-elle donc une cité disparue ? Non. Une ville à venir ? Pas davantage. Elle existe, en dépit des géographies, et cela depuis huit à neuf cents ans. Elle compte même deux mille trois cent quatre-vingt-treize âmes, en admettant une âme par chaque habitant. Elle est située à treize kilomètres et demi dans le nord-ouest d’Audenarde et à quinze kilomètres un quart dans le sud-est de Bruges, en pleine Flandre. Le Vaar, petit affluent de l’Escaut, passe sous ses trois ponts, encore recouverts d’une antique toiture du moyen âge, comme à Tournay. On y admire un vieux château, dont la première pierre fut posée, en 1197, par le comte Baudouin, futur empereur de Constantinople, et un hôtel de ville à demi-fenêtres gothiques, couronné d’un chapelet de créneaux, que domine un beffroi à tourelles, élevé de trois cent cinquante-sept pieds au-dessus du sol. »

Extrait de : J. Verne. « Le Docteur OX. »

Le livre d’or par J. Verne

Fiche de Le livre d’or

Titre : Le livre d’or de la science-fiction
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1986
Editeur : Presses Pocket

Sommaire de Le livre d’or

  • Dans le labyrinthe
  • Sur le toit du monde
  • Le point de rupture
  • La faim
  • Au fond de l’Amazone
  • Le sphinx des glaces
  • Une fantaisie du Docteur Ox
  • La guerre future
  • Au XXIXe siècle : la journée d’un journaliste américain en 2889
  • Frritt-Flacc
  • M. Ré-dièze et Mlle Mi-Bémol
  • L’ennemi public
  • La nuit des temps
  • Embuches dans l’espace
  • L’éternel Adam

Première page de Dans le labyrinthe

« Le 7 août, nos descentes successives nous avaient amenés à une profondeur de trente lieues, c’est-à-dire qu’il y avait sur notre tête trente lieues de rocs, d’océan, de continents et de villes. Nous devions être alors à deux cents lieues de l’Islande.
Ce jour-là le tunnel suivait un plan peu incliné.
Je marchais en avant. Mon oncle portait l’un des deux appareils de Ruhmkorff, et moi l’autre. J’examinais les couches de granit.
Tout à coup, en me retournant, je m’aperçus que j’étais seul.
« Bon, pensai-je, j’ai marché trop vite, ou bien Hans et mon oncle se sont arrêtés en route. Allons, il faut les rejoindre. Heureusement le chemin ne monte pas sensiblement. »
Je revins sur mes pas. Je marchai pendant un quart d’heure. Je regardai. Personne. J’appelai. Point de réponse. Ma voix se perdit au milieu des caverneux échos qu’elle éveilla soudain. »

Extrait de : J. Verne. « Le livre d’or de la science-fiction. »

L’invasion de la mer par J. Verne

Fiche de L’invasion de la mer

Titre : L’invasion de la mer
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1905
Editeur :

Première page de L’invasion de la mer

« L’OASIS DE GABÈS
 
« Que sais-tu ?…
– Je sais ce que j’ai entendu dans le port…
– On parlait du navire qui vient chercher… qui emmènera Hadjar ?…
– Oui… à Tunis, où il sera jugé…
– Et condamné ?…
– Condamné.
– Allah ne le permettra pas, Sohar !… Non ! il ne le permettra pas !…
– Silence… » dit vivement Sohar, en prêtant l’oreille comme s’il percevait un bruit de pas sur le sable.
Sans se relever, il rampa vers l’entrée du marabout abandonné où se tenait cette conversation. Le jour durait encore, mais le soleil ne tarderait pas à disparaître derrière les dunes qui bordent de ce côté le littoral de la Petite-Syrte. Au début de mars, les crépuscules ne sont pas longs sur le trente-quatrième degré de l’hémisphère septentrional. L’astre radieux ne s’y rapproche pas de l’horizon par une descente oblique : il semble qu’il tombe suivant la verticale comme un corps soumis aux lois de la pesanteur. »

Extrait de : J. Verne. « L’Invasion de la mer. »

Maître du monde par J. Verne

Fiche de Maître du monde

Titre : Maître du monde
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1904
Editeur :

Première page de Maître du monde

« Ce qui se passe dans le pays.
 
Cette rangée de montagnes, parallèle au littoral américain de l’Atlantique, qui sillonne la Caroline du Nord, la Virginie, le Maryland, la Pennsylvanie, l’État de New York, porte le double nom de monts Alleghanys et de monts Appalaches. Elle est formée de deux chaînes distinctes : à l’ouest, les monts Cumberland, à l’est, les Montagnes Bleues.
Si ce système orographique, le plus considérable de cette partie de l’Amérique du Nord, se dresse sur une longueur d’environ neuf cents milles, soit seize cents kilomètres, il ne dépasse pas six mille pieds en moyenne altitude et son point culminant est marqué par le mont Washington. »

Extrait de : J. Verne. « Maître du monde. »

Bourses de voyage par J. Verne

Fiche de Bourses de voyage

Titre : Bourses de voyage
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1903
Editeur :

Première page de Bourses de voyage

« LE CONCOURS

« Premiers classés : ex æquo, Louis Clodion et Roger Hinsdale », proclama, d’une voix retentissante, le directeur, Julian Ardagh.

Et les bruyants vivats, les hurrahs multiples d’accueillir avec force battements de mains les deux lauréats de ce concours.

Puis, du haut d’une estrade élevée au milieu de la grande cour d’Antilian School, continuant à lire la liste placée devant ses yeux, le directeur fit connaître les noms suivants :

« Deuxième classé : Axel Wickborn.

« Troisième classé : Albertus Leuwen. »

Nouvelle salve d’applaudissements, moins nourrie que la précédente, mais qui venait toujours d’un auditoire très sympathique.

M. Ardagh reprit :

« Quatrième classé : John Howard.

« Cinquième classé : Magnus Anders.

« Sixième classé : Niels Harboe. »

Extrait de : J. Verne. « Bourses de voyage. »

Les frères Kip par J. Verne

Fiche de Les frères Kip

Titre : Les frères Kip
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1902
Editeur :

Première page de Les frères Kip

« La taverne des « Three-Magpies »

À cette époque, – 1885, – quarante-six ans après avoir été occupée par la Grande-Bretagne, qui en fit une dépendance de la Nouvelle-Galles du Sud, trente-deux ans après son établissement en colonie détachée de la Couronne et se gouvernant elle-même, la Nouvelle-Zélande était encore dévorée par la fièvre endémique de l’or. Les désordres qu’engendre cette fièvre ne furent pas aussi destructeurs qu’ils l’avaient été en certaines provinces du continent australien. Cependant il en résulta des troubles regrettables dont se ressentit l’esprit de la population des deux îles. La province d’Otago, qui comprend la partie méridionale de Tawaï-Pounamou, fut envahie par les chercheurs de places. Les gisements de la Clutha attirèrent nombre d’aventuriers. On s’en rendra compte par ce fait que le rendement des gîtes aurifères de la Nouvelle-Zélande, entre 1864 et 1889, s’éleva à douze cents millions de francs. »

Extrait de : J. Verne. « Les frères Kip. »

Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin par J. Verne

Fiche de Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin

Titre : Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1901
Editeur : BeQ

Première page de Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin

« Un départ retardé

« Eh ! capitaine Bourcart, ce n’est donc pas aujourd’hui le départ ?…

– Non, monsieur Brunel, et je crains que nous ne puissions partir ni demain… ni même dans huit jours…

– Cela est contrariant…

– Et surtout inquiétant, déclara M. Bourcart en secouant la tête. Le Saint-Enoch devrait être en mer depuis la fin du mois dernier afin d’arriver en bonne saison sur les lieux de pêche… Vous verrez qu’il se laissera distancer par les Anglais et les Américains…

– Et ce sont toujours ces deux hommes qui vous manquent à bord ?…

– Toujours… monsieur Brunel… l’un dont je ne puis me passer, l’autre dont je me passerais à la rigueur, n’étaient les règlements qui me l’imposent…

– Et celui-ci n’est pas le tonnelier, sans doute ?… demanda M. Brunel. »

Extrait de : J. Verne. « Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin. »

Le village aérien par J. Verne

Fiche de Le village aérien

Titre : Le village aérien
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1901
Editeur :

Première page de Le village aérien

« Après une longue étape
 
« Et le Congo américain, demanda Max Huber, il n’en est donc pas encore question ?…
– À quoi bon, mon cher Max ?… répondit John Cort. Est-ce que les vastes espaces nous manquent aux États-Unis ?… Que de régions neuves et désertes à visiter entre l’Alaska et le Texas !… Avant d’aller coloniser au dehors, mieux vaut coloniser au dedans, je pense…
– Eh ! mon cher John, les nations européennes finiront par s’être partagé l’Afrique, si les choses continuent – soit une superficie d’environ trois milliards d’hectares !… Les Américains les abandonneront-ils en totalité aux Anglais, aux Allemands, aux Hollandais, aux Portugais, aux Français, aux Italiens, aux Espagnols, aux Belges ?…
– Les Américains n’en ont que faire – pas plus que les Russes, répliqua John Cort, et pour la même raison…  »

Extrait de : J. Verne. « Le Village aérien. »

Le testament d’un excentrique par J. Verne

Fiche de Le testament d’un excentrique

Titre : Le testament d’un excentrique
Auteur : J. Verne
Date de parution : 1899
Editeur :

Première page de Le testament d’un excentrique

« TOUTE UNE VILLE EN JOIE.

Un étranger, arrivé dans la principale cité de l’Illinois le matin du 3 avril 1897, aurait pu, à bon droit, se considérer comme le favori du Dieu des voyageurs. Ce jour-là, son carnet se fût enrichi de notes curieuses, propres à fournir la matière d’articles sensationnels. Et, assurément, s’il avait prolongé de quelques semaines d’abord, de quelques mois ensuite, son séjour à Chicago, il lui eût été donné de prendre sa part des émotions, des palpitations, des alternatives d’espoir et de désespoir, des enfièvrements, des ahurissements même de cette grande cité, qui n’avait plus l’entière possession d’elle-même.
Dès huit heures, une foule énorme, toujours croissante, se portait dans la direction du vingt-deuxième quartier. L’un des plus riches, il est compris entre North Avenue et Division Street suivant le sens des parallèles, et suivant le sens des méridiens, entre North Halsted Street et Lake Shore Drive que baignent les eaux du Michigan. On le sait, les villes modernes des États-Unis orientent leurs rues conformément aux latitudes et aux longitudes, en leur imposant la régularité des lignes d’un échiquier. »

Extrait de : J. Verne. « Le Testament d’un excentrique. »