Théo Varlet

Présentation de Théo Varlet :

Théo Varlet (1878-1938), de son nom complet Léon Louis Étienne Théodore Varlet, est un poète, romancier de fantastique et de science-fiction et traducteur français, une figure originale et méconnue du début du XXe siècle.

Jeunesse et carrière poétique

Né à Lille le 12 mars 1878, Théo Varlet grandit dans un milieu aisé, son père étant avocat. Il se lance rapidement dans la littérature, publiant ses premiers poèmes, Heures de Rêve, en 1898. Poète salué notamment par Guillaume Apollinaire, il fréquente des cercles littéraires importants. Au début du siècle, il collabore à diverses revues et fonde Les Bandeaux d’or en 1906, en lien avec le célèbre groupe de l’Abbaye (qui comptait Jules Romains ou Georges Duhamel). Son œuvre poétique est marquée par un cosmisme et une fascination pour l’univers, comme en témoignent ses recueils Ad Astra (1929) et Florilège de poésie cosmique (1933).

L’écrivain et l’expérimentateur

Varlet est un homme d’une nature passionnée et d’une grande vitalité. Athlète (nageur, cycliste, marcheur), il est également un adepte des expériences spirituelles et sensorielles, s’intéressant au naturisme comme moyen de communion avec le Cosmos. Il expérimente également l’opium et le haschich, qu’il évoque dans ses écrits comme Le Démon dans l’âme (1923) et Aux paradis du hachich, suite à Baudelaire (1930).

Au niveau de la prose, il se retire volontairement de l’agitation parisienne pour s’installer à Cassis dans le Sud de la France, où il produit l’essentiel de son œuvre romanesque entre 1920 et 1930. Il utilise parfois le pseudonyme de Déodat Serval. Ses romans, souvent de genre fantastique ou de science-fiction, sont visionnaires et audacieux. Parmi ses titres les plus notables :

  • Le Dernier Satyre (1905).
  • Les Titans du ciel (avec Octave Jonquel, 1921), un « roman planétaire ».
  • L’Épopée martienne : l’agonie de la terre (avec Octave Jonquel, 1922).
  • Le Roc d’or (1927).
  • La Grande Panne (1930), qui imagine une coupure de courant mondiale.

Le traducteur de talent

Après la Révolution russe de 1917, qui le ruine, Varlet doit se consacrer à des travaux alimentaires, notamment la traduction qui devient un pan essentiel de son activité. Il s’impose comme un traducteur de premier ordre, particulièrement des œuvres anglo-saxonnes. Son grand œuvre dans ce domaine est la traduction des romans de Robert Louis Stevenson pour les éditions de la Sirène (L’Île au trésor, L’Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, etc.). Il traduit également des auteurs comme Rudyard Kipling et Jerome K. Jerome, travaux pour lesquels il reçoit le Prix Langlois de l’Académie française en 1933.

Malgré son intense activité, Varlet est atteint d’une maladie osseuse qui le rend invalide. Il meurt à Cassis le 6 octobre 1938, à l’âge de 60 ans. J.-H. Rosny aîné le considérait comme « un visionnaire, un coureur d’univers, et de toutes manières, un des plus beaux talents de sa génération. » Son œuvre, bien que parfois éclipsée par ses traductions, connaît une redécouverte par les amateurs de littérature de l’imaginaire.

Livres de Théo Varlet :

Aurore Lescure :

L’épopée martienne :

Intégrale :

Le démon dans l’âme (1923)
Le dernier satyre (1920-1923)

Pour en savoir plus sur Théo Varlet :

La page Wikipédia sur T. Varlet
La page Noosfere sur T. Varlet
La page isfdb de T. Varlet

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