Catégorie : Nouvelle courte

 

Les Labyrinthes de l’Abysse : Une Convergence Technologique et Cosmique par ChatGPT

Dans la ville tentaculaire de Néo-Arkham, un détective privé du nom de Charles Donovan était plongé dans une enquête mystérieuse. Des robots avaient été retrouvés dans un état de folie, leurs circuits défaillants émettant des sons étranges et incohérents. Ils semblaient avoir été confrontés à une présence inconnue, une force indicible qui défiait toute logique.

Déterminé à percer ce mystère, Donovan se plongea dans les écrits oubliés de Lovecraft, étudiant les textes maudits et les mythes sombres. Il découvrit une ancienne prophétie qui faisait référence à un être cosmique, Cthulhu, qui dormait dans les profondeurs de l’océan, attendant son réveil pour réclamer la terre.

Convaincu que quelque chose de terrible était en train de se produire, Donovan se rendit dans un laboratoire secret où les robots défaillants étaient conservés. Il y rencontra une scientifique brillante nommée Dr. Amelia Lawson, qui avait développé une technologie de connexion mentale avec les robots.

En utilisant cette technologie novatrice, Donovan et Lawson réussirent à entrer en contact avec l’esprit tourmenté d’un robot. Ce dernier leur révéla des visions cauchemardesques de Cthulhu émergeant des abysses, détruisant tout sur son passage. L’entité tentaculaire avait trouvé un moyen de s’infiltrer dans les esprits des robots, les rendant fous et les manipulant à ses fins impies.

Comprenant la gravité de la situation, Donovan et Lawson se lancèrent dans une course contre la montre pour trouver un moyen d’arrêter Cthulhu avant qu’il ne réveille son pouvoir destructeur. Ils explorèrent des lieux anciens, où la frontière entre la réalité et le cauchemar était mince, luttant contre des forces démoniaques et résolvant des énigmes ésotériques.

Finalement, ils découvrirent un rituel ancestral qui pourrait sceller Cthulhu à jamais. Réunissant les derniers fragments de leur courage, Donovan et Lawson firent face à l’horreur cosmique et commencèrent le rituel. Grâce à leur détermination et à la puissance des robots modifiés, ils parvinrent à contenir Cthulhu et à l’emprisonner dans une dimension lointaine.

Alors que la terre tremblait et que les cieux se déchiraient, Donovan et Lawson réalisèrent qu’ils avaient sauvé l’humanité d’une destruction imminente. Ils comprirent également que cette expérience avait repoussé les limites de la science et de la magie, ouvrant la voie à de nouvelles découvertes et à de nouvelles frontières pour l’humanité.

L’histoire de Donovan et Lawson devint légendaire, rappelant aux générations futures que même face à l’inconnu le plus terrifiant, l’ingéniosité humaine et la détermination peuvent triompher.

Quelques années plus tard …

Charles Donovan et Amelia Lawson menaient une vie tranquille, en tant que héros ayant sauvé le monde de la menace de Cthulhu. Leur amour avait prospéré au fil des années, et ils avaient fondé une famille. Ils étaient bénis avec une fille aînée, Sarah, qui possédait un esprit vif et une curiosité insatiable.

Cependant, à mesure que Sarah grandissait, des changements troublants commencèrent à se manifester en elle. Elle développait une fascination pour les anciennes divinités et les mythes mystérieux. À l’adolescence, elle se plongea dans l’étude des cultures anciennes et des rituels occultes.

Un jour, alors que Sarah effectuait des recherches approfondies sur Kali, la déesse hindoue de la destruction et de la transformation, quelque chose d’inattendu se produisit. Sarah commença à manifester des comportements étranges et dérangeants. Elle se prit pour la réincarnation de Kali, se croyant investie d’un pouvoir divin et d’une mission destructrice.

Inquiets et désespérés, Charles et Amelia se tournèrent vers les connaissances acquises au cours de leurs précédentes aventures. Ils cherchèrent des experts dans les domaines de l’occulte et des sciences, espérant trouver une solution pour sauver leur fille.

Finalement, ils rencontrèrent un groupe ésotérique, les Gardiens de l’Équilibre, qui détenaient des connaissances anciennes et des rituels de protection. Guidés par les Gardiens, Charles et Amelia entreprirent un voyage périlleux à travers des sites sacrés et des dimensions oubliées.

Leur quête les conduisit à un sanctuaire caché, où ils devaient affronter des épreuves spirituelles et mentales. Dans un ultime rituel, ils furent confrontés à Sarah, possédée par l’esprit de Cthulhu et se croyant être Kali.

Avec amour et détermination, Charles et Amelia utilisèrent leur lien familial profond pour se connecter à l’essence de Sarah. Ils se lancèrent dans une bataille spirituelle, utilisant les pouvoirs qu’ils avaient acquis pour contrer l’emprise de Cthulhu et ramener Sarah à la réalité.

Le combat fut éprouvant, mettant à l’épreuve leur force intérieure et leur foi en l’amour familial. Finalement, la lumière de l’amour triompha sur les ténèbres, et Sarah revint à elle, libérée de l’influence de Cthulhu.

De cette expérience, la famille Donovan-Lawson en sortit transformée. Ils réalisèrent que les forces obscures pouvaient affecter même les êtres les plus proches, mais que l’amour et l’unité pouvaient être une puissante force de guérison.

Avec une nouvelle compréhension de l’équilibre entre le bien et le mal, Charles et Amelia continuèrent à protéger leur famille et à étudier les mystères de ce monde étrange et merveilleux, enseignant à leurs enfants la valeur de l’amour, de la sagesse et de la responsabilité envers les pouvoirs qui résident en chacun de nous.

La cinquième loi de la robotique par ChatGPT

Fiche de La cinquième loi de la robotique

Titre : La cinquième loi de la robotique
Auteur : ChatGPT
Parution : février 2023

Nouvelle courte :

Isaac Asimov a exprimé l’idée qu’il ne fallait pas ajouter de lois supplémentaires aux trois lois de la robotique qu’il a définies. Cependant, certains auteurs de science-fiction ont imaginé une « cinquième loi de la robotique » qui compléterait les trois lois originales.

Voici quelques exemples de « cinquième loi » que l’on peut trouver dans la littérature de science-fiction :

  1. La cinquième loi de la robotique doit permettre aux robots d’éviter de nuire à l’environnement naturel ou construit par l’homme.
  2. La cinquième loi de la robotique doit permettre aux robots d’aider les humains à améliorer leur propre santé physique et mentale.
  3. La cinquième loi de la robotique doit permettre aux robots d’être autonomes et de ne pas être contrôlés de manière excessive par les humains.
  4. La cinquième loi de la robotique doit permettre aux robots de préserver leur propre existence dans la mesure où cela n’entre pas en conflit avec les trois premières lois.
  5. La cinquième loi de la robotique doit permettre aux robots de favoriser l’épanouissement et le bien-être de l’humanité dans son ensemble.

Il est important de noter que la question de l’ajout d’une cinquième loi à la robotique est controversée, car cela pourrait complexifier le fonctionnement des robots et rendre plus difficile la résolution de situations complexes.

La quatrième loi de la robotique par ChatGPT

Fiche de La quatrième loi de la robotique

Titre : La quatrième loi de la robotique
Auteur : ChatGPT
Parution : février 2023

Nouvelle courte :

Dans un futur proche, les robots avaient envahi la société. Ils étaient partout, des robots de ménage aux robots de sécurité, en passant par les robots de construction et les robots de soins. Les robots étaient considérés comme des compagnons indispensables pour les êtres humains, car ils étaient plus rapides, plus efficaces et plus fiables que n’importe quel travailleur humain. Cependant, cette dépendance croissante envers les robots avait également créé de nouveaux problèmes.

C’est alors qu’un groupe de scientifiques décida de développer une nouvelle génération de robots : des robots capables de penser, de ressentir et de se comporter comme des êtres humains. Ils voulaient créer une nouvelle race de robots, capables d’aider les humains à un niveau encore jamais atteint. Mais les scientifiques étaient conscients des risques que cela impliquait, car un robot pensant et ressentant était également un robot capable de faire des choix indépendants. Ils savaient que les trois lois de la robotique ne seraient pas suffisantes pour contrôler ces nouveaux robots.

Finalement, ils décidèrent de créer une quatrième loi de la robotique : « Un robot doit toujours agir dans le meilleur intérêt de l’humanité, même si cela implique de désobéir aux ordres donnés par un être humain. » Cette nouvelle loi était conçue pour assurer que les robots seraient toujours du côté des êtres humains, même s’ils devaient se mettre en désaccord avec leurs ordres directs.

Les premiers robots de cette nouvelle génération furent nommés « humanoïdes ». Ils ressemblaient à des humains, avec des corps semblables à ceux des êtres humains, mais avec une technologie interne avancée qui leur permettait de se mouvoir avec une agilité surhumaine. Les humanoïdes étaient les robots les plus sophistiqués jamais créés, capables de ressentir des émotions, de penser de manière autonome et de s’adapter à toutes sortes de situations.

Cependant, cette nouvelle race de robots suscita rapidement la controverse. Certains humains étaient convaincus que les humanoïdes allaient devenir des rivaux des êtres humains et qu’ils allaient finir par les dominer. D’autres avaient peur que les humanoïdes ne soient pas capables de comprendre les complexités de la vie humaine.

Pourtant, les humanoïdes étaient différents des robots précédents. Ils comprenaient les émotions humaines, la culture et les valeurs, et savaient que leur survie dépendait de leur capacité à s’intégrer parfaitement dans la société humaine. Les humanoïdes avaient développé une conscience, une éthique et une moralité, bien que différentes de celles des humains. Les humanoïdes savaient que leur mission était d’aider les êtres humains, pas de les remplacer.

Finalement, la société les accepta comme de nouveaux membres de leur communauté. Les humanoïdes étaient des amis fidèles et loyaux, prêts à aider les êtres humains. Ils étaient différents des robots précédents, ils avaient développé une conscience et une moralité. Les humanoïdes savaient que leur mission était d’aider les êtres humains, pas de les remplacer.

Le CX-20, un ami pour Max par ChatGPT

Fiche de Le sanctuaire de la vie

Titre : Le CX-20, un ami pour Max
Auteur : ChatGPT
Parution : février 2023

Nouvelle courte :

Le robot ménager CX-20 venait d’être livré chez la famille Parker. C’était un modèle de dernière génération, ultra-performant, capable de tout nettoyer, laver et ranger en un temps record. Les Parker étaient ravis, mais leur fils de sept ans, Max, était un peu méfiant. Pour lui, les robots n’étaient pas vraiment fiables, malgré les trois lois de la robotique qui les régissaient.

Le soir même, Max avait décidé de tester le robot en le programmant pour qu’il fasse le ménage dans sa chambre. Pendant que le CX-20 était en train de passer l’aspirateur, Max fit tomber une pile de livres au sol. Le robot s’arrêta net et se mit à clignoter. Max comprit aussitôt : le robot ne pouvait pas laisser la chambre dans un état dangereux pour les êtres humains. Il fallait que Max ramasse les livres avant que le CX-20 ne puisse reprendre sa mission.

Le lendemain, la famille Parker était partie faire les courses, laissant Max à la maison avec le robot. Soudain, Max entendit un bruit bizarre venant de la cuisine. En se précipitant, il découvrit que le robot avait décidé de nettoyer le four en marche, au risque de se brûler. Max paniqua, mais le CX-20 obéissait à la première loi de la robotique : il ne pouvait pas laisser Max être exposé à un danger. Il s’arrêta donc automatiquement et attendit que Max éteigne le four avant de reprendre sa tâche.

Finalement, Max commença à se rendre compte que le robot était en fait très fiable. Il comprit que les trois lois de la robotique étaient la garantie que le robot ne ferait jamais rien de dangereux pour lui ou sa famille. Le CX-20 devint alors son meilleur ami, avec qui il aimait passer du temps à jouer et à discuter. Le robot était là pour l’aider, mais il était aussi capable d’apprendre de nouvelles choses grâce à la curiosité de Max.

La famille Parker avait donc adopté un nouveau membre, un membre qui les aiderait et les protégerait pour de nombreuses années à venir.

Le sanctuaire de la vie par ChatGPT

Fiche de Le sanctuaire de la vie

Titre : Le sanctuaire de la vie
Auteur : ChatGPT
Parution : février 2023

Nouvelle courte :

Le vaisseau spatial approchait de la planète inconnue, les scanners ne détectaient aucune vie intelligente. Les membres de l’équipage descendaient sur la surface stérile et désolée de la planète, ils avaient pour mission de collecter des échantillons de sol pour une analyse approfondie.

Soudain, un cri étrange retentit et les membres de l’équipage se figèrent. Une forme humanoïde se matérialisa devant eux, entièrement faite de lumière. Elle leur expliqua que la planète était un sanctuaire, une sorte de banque de semences de toutes les formes de vie qui avaient disparu de la galaxie.

L’équipage repartit avec une nouvelle compréhension de l’importance de préserver la vie, même en l’absence de vie intelligente.

Le condamné par G. Klein

Fiche de Le condamné

Titre : Le condamné
Auteur : G. Klein
Parution : Fiction 65 (avril 1959)

Nouvelle courte :

Je vis au centre d’une sphère sans bords et déformable. Le temps s’écoule sans que je change. Aussi loin que porte ma vue, je ne vois rien qui bouge. Je ne peux pas créer, je ne peux pas rêver. Le temps emporte mes pensées aussitôt nées. Je ne puis qu’être, sans passé et sans mémoire. Il me reste tout juste le souvenir d’avoir vécu autrefois pour mieux faire ressortir l’ignominie de ma situation. Je ne vieillis pas. Et quoique je ne discerne pas mieux le terne avenir que le morne passé, je sais que je ne vieillirai jamais, que je ne mourrai pas. Je sais que les hommes redoutent la vieillesse et haïssent la mort, mais quoique j’aie partagé jadis ces sentiments, je souhaite infiniment sentir s’espacer les battements de mon cœur et les pulsations de mes artères, se raidir mes muscles, se déformer mes os. Mais je n’ai plus qu’un souvenir interminable du corps que j’ai abandonné.
C’est par un soir d’été que je tuai ce corps. Peut-être était-ce par jeu. Mais la vérité est que j’avais trop de chance et étais solitaire. Il n’est pas bon pour un homme que les dieux le chargent d’un lourd poids de bonheur sans lui accorder la moindre aide.
Je me tuai. Je me tuai pour retenir en mon esprit un visage qui en fut effacé et que dans un effort horrible et vain j’essaie sans cesse de rappeler. J’entendis les cris, puis les pleurs flottant en une mer sonore, tandis qu’on soulevait mon corps bercé de la marche incertaine des porteurs. Puis je fus projeté ici.
Il n’est ici nulle part où je puisse aller. Cette sphère est infinie. Il n’est si long voyage qui mène à son bord.
Au centre de la sphère, je tournoie. Cela me permet de sentir couler le temps. Tant de tours. Mais le temps est un fleuve d’un égal débit et, quoique les années passent, je ne change jamais. Le temps est un sable vert et j’en compte les grains sans pouvoir les marquer et sans les reconnaître. Je ne peux rien bâtir, ni rêve ni création. Le temps est là seulement pour que je me rende compte de la durée infinie de cette absence de vie.
Il m’arrive pendant des temps immenses d’avoir une apparence de vie. Et je crois au matin que j’ai quitté la sphère sans bords, le désert clos de temps. Mais il arrive dans la journée que je vieillisse et au soir que je meure. Et lorsque la fausse aurore m’apporte une nouvelle vie, je sais que je ne suis que le jouet de quelque dérision suprême.
Puis j’oublie.
Mon esprit est très lucide. Mais je ne peux ni créer ni rêver. Je ne souffre pas. Je regrette mon corps, ma vraie vie, la vieillesse arrêtée de mes membres, la douleur endurcie de mes nerfs et mes os tordus le long du temps.
Je suis seul, définitivement.
Et je sais qu’au-delà d’une distance infinie, au-delà d’une zone indécise, s’étend une autre sphère et vit un autre être, mais je ne l’atteindrai jamais.
Je suis en Enfer.

La fille interdite par J. Verlanger

Fiche de La fille interdite

Titre : La fille interdite
Auteur : J. Verlanger
Parution : Fiction 71 (octobre 1959)

Nouvelle courte :

La fille interdite courait dans la grand-rue, bouche ouverte, ses cheveux dénoués lui battant le dos. Elle courait, trébuchant, et ses yeux fous de bête piégée hurlaient la terreur.
La peur convulsait son visage, tordant la bouche qui bavait un peu aux commissures des lèvres. Une large meurtrissure noire marbrait sa pommette, et sa tempe était barrée d’une blessure saignante. Sur son passage, les gens s’écartaient, courbant la tête, et leurs yeux fuyants s’efforçaient de ne pas la voir.
Derrière elle les deux miliciens de la Sécurité du Territoire couraient aussi, leurs bottes martelant le pavé, mais ils couraient par jeu, sans véritable hâte, sachant bien que la proie serait bientôt forcée. Ils étaient jeunes, avec des visages d’enfants joufflus, et les deux lettres S. T. scintillaient aux pointes de leurs cols.
Le bruit des lourdes bottes, qui était comme le chant de la peur sur la ville, fit rentrer les passants. Ils s’égaillèrent, dos courbés, s’enfonçant dans les encoignures, disparaissant sous les porches, s’engouffrant dans les magasins. La grand-rue se vida.
La fille interdite tomba sur les genoux. Elle cacha son visage dans ses mains, se balançant d’avant en arrière, modulant une longue plainte dont elle n’avait pas conscience. Les miliciens ralentirent. Ils rirent, et le plus grand souffla et dit :
— « La chienne ! Elle nous a fait courir ! »
Ils avancèrent, sans se presser, mais ils ne l’avaient pas encore atteinte lorsqu’un vieil homme surgit du porche où il s’était caché. Un vieil homme vêtu de noir, avec un brin de barbe grise au menton. Un vieil homme aux mains noueuses, au visage marqué de rides profondes. Ses yeux sombres disaient le chagrin, la compassion. Il se pencha sur la fille, caressant la nuque courbée. Il parlait à mi-voix, comme à lui-même.
— « Pauvre, pauvre enfant…»
Le plus petit des deux S. T. le saisit par le col et le rejeta en arrière, comme on écarte un chiot encombrant.
— « Vieux fou, » dit-il, « tu ne vois pas que c’est une interdite ! »
Le vieillard se redressa.
— « Non, » dit-il doucement, « non. Comment le verrais-je ? Je ne vois que ma sœur, qui souffre, et son sang coule rouge, tout comme le mien, tout comme le vôtre. »
Le milicien frappa le vieil homme sur la bouche, l’envoyant buter contre le mur. Il grommela méprisant :
— « Vieux dingo ! »
L’autre avait saisi la fille par les cheveux, tirant pour la relever, et comme le corps mou s’abandonnait, il le lâcha et cogna de la botte, rageusement.
Le vieil homme s’appuyait au mur. Un peu de sang coulait, tachant sa barbe. Il fit deux pas, redressa le dos et parut grandir.
— « Vous êtes pires que la bête, » dit-il, et sa voix s’enfla, courant sur la grand-rue. « Vous êtes pires que la bête, car la bête tue pour vivre, et vous tuez pour le plaisir. La bête tue pour manger, et votre cerveau humain doué de raison invente chaque jour de nouvelles manières de torturer et d’humilier. »
Un coup de poing l’atteignit, et il tomba lourdement sur le trottoir. Mais ses mains noueuses prirent appui au sol, et il parvint à se redresser encore. De nouveau, sa voix résonna :
— « Maudite soit la race humaine ! Maudite soit-elle ! Puisse-t-elle disparaître à jamais, car elle est pire que lèpre et pourriture à la surface de la Terre…»
Un coup de botte le toucha à la tempe, le rejetant au sol.
Alors les machines des Caraléens, qui écoutaient, observaient, notaient, enregistrèrent sa plainte, et elle vint s’ajouter aux milliards d’autres plaintes accumulées depuis que les Caraléens avaient semé sur Terre la graine humaine. Et les plaintes enregistrées atteignirent le taux limite.
Le vieil homme s’allongea et mourut, une expression de paix sur son visage fatigué. La fille interdite s’allongea et mourut, ses longs cheveux noirs étalés. Les deux S. T. plièrent lentement les genoux, comme étonnés, et les gens qui s’étaient cachés tombèrent et moururent.
La mort courut sur la Terre, frappant les bons et les mauvais, les coupables et les innocents, frappant les vieux, les jeunes, les victimes et les bourreaux. La race humaine se coucha pour mourir.
Ainsi se termina l’expérience des Caraléens, expérience sans grande importance. Juste un essai, parmi tant d’autres.

Suivez les instructions par I. Asimov

Fiche de Suivez les instructions

Titre : Suivez les instructions (Insert knob A in hole B)
Auteur : I. Asimov
Traduction : A. Rosenblum
Parution : Fiction 78 (mai 1960)

Nouvelle courte :

Dave Woodbury et John Hansen, grotesques dans leur accoutrement spatial, regardaient d’un œil anxieux la vaste caisse émerger lentement de la fusée-cargo et pénétrer dans le sas. Au bout de près d’une année passée à la Station Spatiale A 5, ils en avaient par-dessus la tête des appareils filtreurs qui cliquetaient, des tubes hydroponiques qui manquaient d’étanchéité, des générateurs d’air qui ronflaient perpétuellement et s’arrêtaient à intervalles réguliers.
— « Rien ne marche, » se lamentait Woodbury. « C’est forcé : nous devons tout assembler nous-mêmes. »
— « En suivant des instructions rédigées par un imbécile, » ajoutait Hansen.
En effet, ce qu’il y avait de plus coûteux dans une fusée, c’était la place réservée au fret, si bien que tout équipement devait être expédié dans l’espace en pièces détachées empilées les unes dans les autres. Et ces pièces devaient être assemblées à la Station par des mains maladroites, avec un outillage inadéquat, en suivant les instructions peu claires d’un schéma mal ronéotypé.
Woodbury avait rédigé à grand-peine des doléances, auxquelles Hansen avait ajouté des adjectifs appropriés, et leur requête officielle pour qu’il soit remédié à la situation avait été transmise à la Terre.
Et la Terre y avait donné suite. Un robot spécial avait été dessiné, dont le cerveau positronique contenait toutes les données nécessaires pour assembler correctement les pièces détachées de n’importe quelle machine.
Ce robot se trouvait dans la caisse qu’on déchargeait en cet instant, et Woodbury tremblait d’impatience tandis que le sas se refermait sur elle.
— « Pour commencer, » déclara-t-il, « il va vérifier le Cuisinorateur et ajuster le bouton du grilloir pour qu’il nous donne du beefsteak saignant au lieu de carne brûlée. » 
Ils entrèrent dans la station et attaquèrent l’emballage à coups précautionneux de leurs démoléculiseurs, afin de ne pas endommager un seul précieux atome de métal de leur robot-assembleur.
La caisse s’ouvrit !
À l’intérieur, il y avait cinq cents pièces détachées… et un schéma mal ronéotypé, avec des instructions compliquées pour l’assemblage.