Le chaland d’or par M. J. Moorcock

Fiche de Le chaland d’or

Titre : Le chaland d’or
Auteur : M. J. Moorcock
Date de parution : 1979
Traduction : I. Pavoni
Editeur : L’Atalante

Première page de Le chaland d’or

« TOUT EN HAUT DE LA VILLE se dressait une cathédrale ; ses galeries obscures et oubliées retentissaient des plaintes d’enfants aveugles. Dans le manoir en contrebas, deux amoureux insouciants esquissèrent quelques pas de danse, des marionnettes en guise de partenaires, et finalement se réconcilièrent. Des hommes plastronnaient dans les rues, d’auberge en auberge ; ils buvaient à la bouteille et déposaient en garantie, une à une, les pièces de leurs habits dans les rayons appropriés des mastroquets. Lorsque vint l’aube, on entendait toujours les plaintes des enfants et les amoureux dansaient encore, mais les hommes étaient rentrés chez eux. Jephraim Tallow s’éveilla et se passa les doigts dans la bouche : pour la première fois depuis des mois, il n’y avait pas de sang. 
Il se dirigea, tout nu, vers le miroir pour y examiner la singularité de son anatomie – d’autant plus remarquable à présent que son nombril n’y était plus. Le saignement avait disparu, son nombril aussi. Tallow médita sur cette découverte puis, le sourcil froncé, retourna se coucher. »

Extrait de : M. J. Moorcock. « Le chaland d’or. »

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