Les secrets de l’école d’autrefois par M. Jeury
Fiche de Les secrets de l’école d’autrefoisTitre : Les secrets de l’école d’autrefois Première page de Les secrets de l’école d’autrefois« L’aventure magnifique Apprendre à lire était vécu autrefois par beaucoup d’enfants du peuple comme une aventure magnifique. C’est ce que l’on ressent en tournant les pages du livre de lecture le plus célèbre de notre langue : Le Tour de la France par deux enfants1, de G. Bruno. Et cette aventure se confondait en partie avec celle de l’école de la IIIe République, du moins à ses débuts. Tous les enfants qui avaient la chance d’aller en classe quelques mois par an, pendant deux ou trois ans, réussissaient à lire couramment. Tous ? En 1900, l’armée chiffrait à environ 1 % le nombre de conscrits illettrés. On nous dit maintenant que 15 à 20 %, ou peut-être 25 % des élèves arrivent en sixième sans pouvoir décrypter deux lignes. Impossible de vérifier ces chiffres ; mais l’impression générale est bien que l’illettrisme ne fait que croître et embellir. Ces maîtres d’autrefois croyaient à leur mission, aussi difficile fût-elle à accomplir. Ils trouvaient devant eux de nombreux obstacles. D’abord, jusqu’à la Première Guerre mondiale, une extrême pauvreté qui minait leur dignité et pouvait dans certains cas compromettre leur survie. Du côté des élèves, l’ignorance du français était assez générale chez les jeunes enfants des milieux ruraux. » Extrait de : M. Jeury. « Les secrets de l’école d’autrefois. » |