Étiquette : Albin Michel

 

Sale gosse par S. King

Fiche de Sale gosse

Titre : Sale gosse
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2014
Traduction : O. Bies, N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Première page de Sale gosse

« La prison était située à trente kilomètres de la petite ville la plus proche sur une étendue de prairie déserte où le vent soufflait pratiquement en continu. Dressé sur l’horizon, le bâtiment principal était une horreur en pierre perpétrée contre le paysage au début du vingtième siècle. Sur ses deux flancs, des cellules en béton avaient poussé l’une après l’autre au cours des quarante-cinq dernières années, principalement grâce au flot d’argent fédéral qui avait commencé à couler durant les années Nixon et ne s’était presque jamais tari depuis.

Un peu à l’écart du corps principal s’élevait un bâtiment plus petit. Les détenus appelaient cette annexe le Manoir de l’Aiguille. Délimité par une clôture grillagée, un corridor extérieur de quarante mètres de long sur six de large saillait sur l’un des côtés. Chacun des résidents du Manoir – actuellement au nombre de sept – avait droit à deux heures de Basse-Cour par jour. Certains marchaient. »

Extrait de : S. King. « Sale Gosse. »

Roadmaster par S. King

Fiche de Roadmaster

Titre : Roadmaster
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2002
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Albin Michel

Première page de Roadmaster

« Dans l’année qui a suivi la mort de son père, le fils de Curt Wilcox a beaucoup fréquenté nos locaux, beaucoup c’est même peu dire, mais on l’a jamais engueulé parce qu’il était tout le temps dans nos pattes, personne lui a jamais demandé ce qu’il fichait là.

Ce qu’il faisait, on le savait bien : il essayait de s’accrocher au souvenir de son père. En matière de psychologie du deuil, les flics en connaissent un rayon ; pour la plupart, on aimerait mieux en savoir moins.

Cette année-là, Ned Wilcox était en terminale au lycée de Statler. Au lieu de se mettre sur les rangs pour l’équipe de football, il avait jeté son dévolu sur la Compagnie D. On a du mal à s’imaginer qu’un gamin de son âge puisse préférer des corvées non rétribuées aux matches du vendredi et aux boums du samedi, mais il l’avait choisi librement. »

Extrait de : S. King. « Roadmaster. »

Revival par S. King

Fiche de Revival

Titre : Revival
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2014
Traduction : O. Bies, N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Première page de Revival

« Par un aspect au moins, nos vies ressemblent à des films. Les personnages principaux sont les membres de notre famille et nos amis. Les rôles secondaires sont tenus par nos voisins, nos collègues, des profs et des connaissances. Il y a aussi les petits rôles sans grande importance : la caissière du supermarché avec son joli sourire, le sympathique barman du troquet du coin, les types avec qui vous faites de la gym trois fois par semaine. Et bien sûr, des milliers de figurants – ces gens qui passent dans la vie de tout un chacun comme de l’eau à travers une passoire, croisés une fois et jamais revus. L’ado qui feuillette les bédés chez Barnes & Nobles et que vous devez frôler (en murmurant un « Excusez-moi ») pour pouvoir accéder aux magazines. La femme dans la file d’à côté qui profite du feu rouge pour se remaquiller. La mère qui essuie le visage barbouillé de glace de son bambin dans le restaurant routier où vous vous êtes arrêté pour manger un bout. Le marchand qui vous a vendu un paquet de cacahuètes au dernier match de base-ball. »

Extrait de : S. King. « Revival. »

Rêves et cauchemars par S. King

Fiche de Rêves et cauchemars

Titre : Rêves et cauchemars (l’intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1993
Traduction : J.-D. Brèque, H. Collon, W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel

Sommaire de Rêves et cauchemars

  • La cadillac de Dollan
  • Le grand bazar : finale
  • Laissez venir à moi les petits enfants
  • Le rapace nocturne
  • Popsy
  • Ça vous pousse dessus
  • Dentier claqueur
  • Dédicaces
  • Le doigt télescopique
  • Pompes de basket
  • Un groupe d’enfer
  • Accouchement à domicile
  • La saison des pluies
  • Mon joly poney
  • Désolé, bon numéro
  • La tribu des dix plombes
  • Crouch end
  • La maison de Maple Street
  • Le cinquième quart
  • Le docteur résout l’énigme
  • La dernière affaire d’Umney
  • Le mendiant et le diamant

Première page de La cadillac de Dollan

« Pendant sept années j’ai attendu, j’ai surveillé. Dolan, je l’ai vu venir. Je l’ai observé lorsqu’il entrait dans les restaurants chics, en smoking, avec à chaque fois une femme différente au bras, et en sandwich entre ses deux gardes du corps. J’ai vu ses cheveux poivre et sel acquérir d’élégants reflets argentés pendant que les miens se contentaient bêtement de tomber et de me laisser chauve comme un œuf. Je l’ai épié à chaque fois qu’il quittait Las Vegas, pour ses pèlerinages réguliers sur la côte Ouest ; j’ai épié à chaque fois son retour. Deux ou trois fois, je l’ai vu, depuis une route de service, tandis qu’il passait sur la US 71, en route pour Los Angeles, dans sa Cadillac DeVille du même gris argenté que ses cheveux. »

Extrait de : S. King. « Rêves et cauchemars. »

Rage par S. King (R. Bachman)

Fiche de Rage

Titre : Rage
Auteur : Stephen King (R. Bachman)
Date de parution : 1977
Traduction : E. Châtelain
Editeur : Albin Michel

Première page de Rage

« Le jour où je suis vraiment allé jusqu’au bout, il faisait drôlement beau ; oui, une belle matinée de mai. Ce qui était super, c’est que j’avais gardé mon petit déjeuner dans l’estomac et que j’avais vu un écureuil sur la pelouse pendant le cours d’algèbre.

J’étais assis dans la rangée la plus éloignée de la porte, tout contre la fenêtre, et j’ai vu l’écureuil sur la pelouse. Elle est sacrément belle, la pelouse du lycée de Placerville. Elle plaisante pas. Elle fonce droit jusqu’au bâtiment pour venir vous faire « coucou ». Personne n’a jamais essayé de l’écarter du mur avec des plates-bandes de fleurs, des petits sapins ou ce genre de joyeux merdier, du moins, pas pendant les quatre années que j’ai passées au lycée.

Que ça vous plaise ou non, elle arrive jusqu’aux fondations de béton, et elle pousse tranquillement. »

Extrait de : S. King (R. Brachman). « Rage. »

Nuit noire, étoiles mortes par S. King

Fiche de Nuit noire, étoiles mortes

Titre : Nuit noire, étoiles mortes
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2010
Traduction : N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Sommaire de Nuit noire, étoiles mortes

  • 1922
  • Grand chauffeur
  • Extension claire
  • Bon ménage

Première page de 1922

« Je m’appelle Wilfred Leland James et ceci est ma confession. En juin 1922 j’ai assassiné ma femme, Arlette Christina Winters James, et jeté son corps dans un vieux puits. Mon fils, Henry Freeman James, m’a aidé à commettre ce crime, même si, à l’âge de quatorze ans, il n’était pas responsable de ses actes ; je l’y ai amené par la persuasion, en jouant sur ses peurs et en réfutant systématiquement ses objections, somme toute normales, sur une durée de deux mois. C’est une chose que je regrette encore plus amèrement que le meurtre pour des raisons que ce document révélera. »

Extrait de : S. King. « Nuit noire, étoiles mortes. »

Nécro par S. King

Fiche de Nécro

Titre : Nécro
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2015
Traduction : O. Bies, N. Gassie
Editeur : Albin Michel

Première page de Nécro

« Restez clairs et allez droit au but.

C’était l’évangile selon Vern Higgins, directeur du département de journalisme à l’université de Rhode Island, où j’ai obtenu mon diplôme. En règle générale, ce que j’entendais en cours entrait par une oreille et ressortait par l’autre. Mais ça, ça m’est resté, parce que le professeur Higgins le martelait sans cesse. Pour lui, les gens avaient besoin de clarté et de concision pour amorcer le processus de compréhension.

« Votre vrai boulot de journaliste, disait-il à ses étudiants, consiste à transmettre aux gens les faits qui leur permettront de prendre des décisions et d’avancer. Alors, soyez brefs. Évitez chichis et prétention. Commencez par le commencement, exposez la suite clairement – de manière que chaque événement s’enchaîne logiquement avec le suivant –, et terminez par la fin. La fin pour le moment, comme c’est toujours le cas en journalisme, insistait-il. »

Extrait de : S. King. « Nécro. »

Minuit 4 par S. King

Fiche de Minuit 4

Titre : Minuit 4
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1990
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel

Première page de Minuit 4

« Le matin du jour où cette histoire a commencé, j’étais à la table du petit déjeuner, avec mon fils Owen. Ma femme était remontée prendre sa douche et s’habiller, et les deux éléments essentiels de nos matines (il était sept heures) venaient d’être partagés : les œufs brouillés et le journal. Willard Scott, qui nous rend visite en moyenne cinq jours sur sept, via les ondes, nous parlait d’une dame du Nebraska qui venait de fêter ses cent quatre ans, et à nous deux, Owen et moi, nous devions bien avoir deux grands yeux ouverts. Jour de semaine typique chez les King, en somme.

Owen s’arracha aux pages sportives juste assez longtemps pour me demander si j’avais l’intention de me rendre au centre commercial aujourd’hui – il voulait que je lui prenne un certain livre dans le cadre d’un travail scolaire. J’ai oublié de quoi il s’agissait, de Johnnie Tremain ou encore de April Morning, le roman de Howard Fast sur la Révolution américaine, mais en tout cas de l’un de ces ouvrages que l’on n’arrive jamais à trouver dans une librairie ; ils sont soit épuisés, soit en réimpression, mais jamais sur les rayonnages.  »

Extrait de : S. King. « Minuit 4. »

Minuit 2 par S. King

Fiche de Minuit 2

Titre : Minuit 2
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1990
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel

Première page de Minuit 2

« Les histoires me viennent n’importe où et n’importe quand – en voiture, sous la douche, pendant une promenade, voire dans la cohue d’une soirée. Deux me sont venues en rêve. Mais il est très rare que je me mette à les écrire sur-le-champ, et je ne garde aucun « carnet de notes à idées ». Ne pas les jeter sur le papier est une méthode pour s’auto-protéger. Les idées me viennent en foule, mais sur le lot, il n’y en a qu’un petit nombre de bonnes ; si bien que je les fourre toutes, indistinctement, dans une sorte de classeur mental où les mauvaises finissent par s’auto-détruire, comme l’enregistrement émanant de Control au début de chaque épisode de Mission impossible. Les bonnes résistent. De temps à autre, lorsque j’ouvre ce classeur pour vérifier ce qui s’y trouve encore, ces quelques bonnes idées restantes m’aguichent de leur brillante image centrale. »

Extrait de : S. King. « Minuit 2. »

Les régulateurs par S. King (R. Bachman)

Fiche de Les régulateurs

Titre : Les régulateurs (Tome 1 sur 2 – Désolation)
Auteur : Stephen King (R. Bachman)
Date de parution : 1996
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel

Première page de Les régulateurs

« Chère Audrey, On sera à Carson City ce soir et on espère arriver demain à San Jose. Je sais que tu n’étais pas trop d’accord avec cette idée de faire le voyage en voiture, mais c’était pourtant la bonne décision . SETH VIENT DE FAIRE DES PROgRèS STUPÉFIANtS ! Je t’en parlerai plus longuement depuis San Jose. Tout ce que je peux dire pour le moment, c’est: Dieu bénisse le Nevada !
Baisers de toute la famille, Poplar Street, 15 juillet 1996, 15 h 45
C’est l’été.
Pas simplement l’été, non, pas cette année, mais une apothéose d’été, une quintessence d’été, un été d’Ohio tout vert en plein juillet, avec un soleil chauffé à blanc dans un ciel d’un bleu de jean délavé, les cris des gosses courant dans le bois de Bear Street, au sommet de la colline »

Extrait de : S. King. « Les Régulateurs – Désolation. »