Étiquette : Albin Michel
Nécro par S. King
Fiche de Nécro
Titre : Nécro
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2015
Traduction : O. Bies, N. Gassie
Editeur : Albin Michel
Première page de Nécro
« Restez clairs et allez droit au but.
C’était l’évangile selon Vern Higgins, directeur du département de journalisme à l’université de Rhode Island, où j’ai obtenu mon diplôme. En règle générale, ce que j’entendais en cours entrait par une oreille et ressortait par l’autre. Mais ça, ça m’est resté, parce que le professeur Higgins le martelait sans cesse. Pour lui, les gens avaient besoin de clarté et de concision pour amorcer le processus de compréhension.
« Votre vrai boulot de journaliste, disait-il à ses étudiants, consiste à transmettre aux gens les faits qui leur permettront de prendre des décisions et d’avancer. Alors, soyez brefs. Évitez chichis et prétention. Commencez par le commencement, exposez la suite clairement – de manière que chaque événement s’enchaîne logiquement avec le suivant –, et terminez par la fin. La fin pour le moment, comme c’est toujours le cas en journalisme, insistait-il. »
Extrait de : S. King. « Nécro. »
Minuit 4 par S. King
Fiche de Minuit 4
Titre : Minuit 4
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1990
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Minuit 4
« Le matin du jour où cette histoire a commencé, j’étais à la table du petit déjeuner, avec mon fils Owen. Ma femme était remontée prendre sa douche et s’habiller, et les deux éléments essentiels de nos matines (il était sept heures) venaient d’être partagés : les œufs brouillés et le journal. Willard Scott, qui nous rend visite en moyenne cinq jours sur sept, via les ondes, nous parlait d’une dame du Nebraska qui venait de fêter ses cent quatre ans, et à nous deux, Owen et moi, nous devions bien avoir deux grands yeux ouverts. Jour de semaine typique chez les King, en somme.
Owen s’arracha aux pages sportives juste assez longtemps pour me demander si j’avais l’intention de me rendre au centre commercial aujourd’hui – il voulait que je lui prenne un certain livre dans le cadre d’un travail scolaire. J’ai oublié de quoi il s’agissait, de Johnnie Tremain ou encore de April Morning, le roman de Howard Fast sur la Révolution américaine, mais en tout cas de l’un de ces ouvrages que l’on n’arrive jamais à trouver dans une librairie ; ils sont soit épuisés, soit en réimpression, mais jamais sur les rayonnages. »
Extrait de : S. King. « Minuit 4. »
Minuit 2 par S. King
Fiche de Minuit 2
Titre : Minuit 2
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1990
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Minuit 2
« Les histoires me viennent n’importe où et n’importe quand – en voiture, sous la douche, pendant une promenade, voire dans la cohue d’une soirée. Deux me sont venues en rêve. Mais il est très rare que je me mette à les écrire sur-le-champ, et je ne garde aucun « carnet de notes à idées ». Ne pas les jeter sur le papier est une méthode pour s’auto-protéger. Les idées me viennent en foule, mais sur le lot, il n’y en a qu’un petit nombre de bonnes ; si bien que je les fourre toutes, indistinctement, dans une sorte de classeur mental où les mauvaises finissent par s’auto-détruire, comme l’enregistrement émanant de Control au début de chaque épisode de Mission impossible. Les bonnes résistent. De temps à autre, lorsque j’ouvre ce classeur pour vérifier ce qui s’y trouve encore, ces quelques bonnes idées restantes m’aguichent de leur brillante image centrale. »
Extrait de : S. King. « Minuit 2. »
Les régulateurs par S. King (R. Bachman)
Fiche de Les régulateurs
Titre : Les régulateurs (Tome 1 sur 2 – Désolation)
Auteur : Stephen King (R. Bachman)
Date de parution : 1996
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel
Première page de Les régulateurs
« Chère Audrey, On sera à Carson City ce soir et on espère arriver demain à San Jose. Je sais que tu n’étais pas trop d’accord avec cette idée de faire le voyage en voiture, mais c’était pourtant la bonne décision . SETH VIENT DE FAIRE DES PROgRèS STUPÉFIANtS ! Je t’en parlerai plus longuement depuis San Jose. Tout ce que je peux dire pour le moment, c’est: Dieu bénisse le Nevada !
Baisers de toute la famille, Poplar Street, 15 juillet 1996, 15 h 45
C’est l’été.
Pas simplement l’été, non, pas cette année, mais une apothéose d’été, une quintessence d’été, un été d’Ohio tout vert en plein juillet, avec un soleil chauffé à blanc dans un ciel d’un bleu de jean délavé, les cris des gosses courant dans le bois de Bear Street, au sommet de la colline »
Extrait de : S. King. « Les Régulateurs – Désolation. »
Le corps par S. King
Fiche de Le corps
Titre : Le corps
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : Albin Michel
Première page de Le corps
« Ce qu’il y a de plus important, c’est le plus difficile à dire. Des choses dont on finit par avoir honte, parce que les mots ne leur rendent pas justice – les mots rapetissent des pensées qui semblaient sans limites, et elles ne sont qu’à hauteur d’homme quand on finit par les exprimer. Mais c’est plus encore, n’est-ce pas ? Ce qu’il y a de plus important se trouve trop près du plus secret de notre cœur et indique ce trésor enfoui à nos ennemis, ceux qui n’aimeraient rien tant que de le dérober. On peut en venir à révéler ce qui vous coûte le plus à dire et voir seulement les gens vous regarder d’un drôle d’air, sans comprendre ce que vous avez dit ou pourquoi vous y attachez tant d’importance que vous avez failli pleurer en le disant. C’est ce qu’il y a de pire, je trouve. Quand le secret reste prisonnier en soi non pas faute de pouvoir l’exprimer mais faute d’une oreille qui vous entende.
J’allais sur mes treize ans quand j’ai vu un mort pour la première fois. C’est arrivé en 1960, il y a longtemps… mais parfois il me semble que ce n’est pas si lointain. Surtout les nuits où je me réveille de ce rêve où la grêle tombe dans ses yeux ouverts. »
Extrait de : S. King. « Le Corps. »
Le bazar des mauvais rêves par S. King
Fiche de Le bazar des mauvais rêves
Titre : Le bazar des mauvais rêves
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2015
Traduction : N. Gassie
Editeur : Albin Michel
Sommaire de Le bazar des mauvais rêves
- Mile 81
- Premium harmony
- Batman et Robin ont un accrochage
- La dune
- Sale gosse
- Une mort
- Eglise d’ossements
- Morale
- Après-vie
- Ur
- Herman Wouk est toujours en vie
- A la dure
- Billy Barrage
- Mister Yummy
- Tommy
- Le petit dieu vert de l’agonie
- Ce bus est un autre monde
- Nécro
- Feux d’artifice imbibés
- Le tonnerre en été
Première page de Batman et Robin ont un accrochage
« Sanderson voit son père deux fois par semaine. Le mercredi soir, après avoir fermé la bijouterie que ses parents ont ouverte il y a longtemps, il parcourt les cinq kilomètres jusqu’au Manoir de la Franche Rigolade pour rendre visite à Pop, généralement dans la salle commune. Dans sa « suite », si Pop est dans un de ses mauvais jours. Presque tous les dimanches midi, Sanderson l’emmène déjeuner en ville. L’établissement dans lequel Pop vit les dernières brumeuses années de sa vie s’appelle en réalité l’Unité de Soins Spécialisés des Moissons Dorées, mais Sanderson trouve Manoir de la Franche Rigolade plus adapté.
Le temps qu’ils passent ensemble n’est pas si pénible que ça finalement, et pas seulement parce que Sanderson n’a plus à changer les draps du vieux quand il pisse au lit. »
Extrait de : S. King. « Le bazar des mauvais rêves. »
Laurie par S. King
Fiche de Laurie
Titre : Laurie
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2018
Traduction : J. Esch
Editeur : Albin Michel
Première page de Laurie
« Six mois après la mort de celle qui était sa femme depuis quarante ans, Lloyd Sunderland reçut la visite de sa sœur qui avait fait le trajet entre Boca Raton et Caymen Key. Elle amena dans ses bagages un chiot gris foncé qu’elle présenta comme un border collie croisé avec un mudi. Lloyd ignorait ce qu’était un mudi, et il s’en fichait.
« Je ne veux pas d’un chien, Beth. C’est même la dernière chose dont j’aie envie. J’ai déjà du mal à m’occuper de moi.
– Ça se voit, répondit sa sœur en ôtant au chien qui ressemblait à un jouet sa petite laisse. Combien de kilos tu as perdus ?
– J’en sais rien. »
Elle le jaugea. »
Extrait de : S. King. « Laurie. »
La peau sur les os par S. King (R. Bachman)
Fiche de La peau sur les os
Titre : La peau sur les os
Auteur : Stephen King (R. Bachman)
Date de parution : 1984
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Albin Michel
Première page de La peau sur les os
« 112 kilos
« Maigris », murmure le vieux Tsigane au nez décomposé lorsque William Halleck et sa femme Heidi émergent du palais de justice. Juste ces deux syllabes : « Maigris. » Il les souffle au visage de Halleck en même temps qu’un flot d’haleine fétide et douceâtre, et avant que Halleck ait pu esquisser un mouvement de recul il lève le bras et lui caresse la joue du bout de son index déformé par l’arthrite. La bouche du vieillard se fend, découvrant des gencives hérissées de quelques rares chicots. Ses chicots sont de guingois, noirâtres, verdissant à la base. Une langue reptilienne les contourne puis glisse à l’extérieur pour humecter ses lèvres distendues par un rictus haineux. »
Extrait de : S. King. « La peau sur les os. »
L’institut par S. King
Fiche de L’institut
Titre : L’institut
Auteur : Stephen King
Date de parution : 2019
Traduction : J. Esch
Editeur : Albin Michel
Première page de L’institut
« Une demi-heure après l’horaire prévu, l’avion de la compagnie Delta avec lequel Tim Jamieson devait quitter Tampa pour les lumières éclatantes et les tours de New York stationnait toujours sur le tarmac. Quand un agent de la compagnie et une femme blonde portant autour du cou un badge des services de sécurité montèrent à bord, des murmures inquiets et prémonitoires se firent entendre parmi les passagers entassés en classe économique.
« Votre attention, je vous prie ! s’écria le type de chez Delta.
– On va avoir combien de temps de retard ? lança quelqu’un. Dites-nous la vérité.
– Ça ne sera pas très long et le commandant tient à vous faire savoir que votre vol arrivera quasiment à l’heure. Mais un agent fédéral doit embarquer, cela signifie qu’un passager ou une passagère doit céder sa place. »
Extrait de : S. King. « L’Institut. »
L’année du loup-garou par S. King
Fiche de L’année du loup-garou
Titre : L’année du loup-garou
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1983
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Albin Michel
Première page de L’année du loup-garou
« Quelque part, tout là-haut, la lune brille, ronde et pleine. Mais de Tarker’s Mills on ne voit plus rien du ciel obstrué par la neige d’un blizzard de janvier. Des bourrasques furieuses s’engouffrent dans l’avenue centrale déserte ; il y a beau temps que les chasseneige oranges de la municipalité ont abandonné la partie.
Arnie Westrum, cheminot aux Chemins de fer du Maine, a été surpris par la tourmente à quinze kilomètres de la ville. La petite draisine à essence dont il use pour aller et venir le long des voies est restée coincée entre deux congères, et il s’est réfugié dans une baraque en planches où les ouvriers du rail entreposent outils et signaux. A présent, il attend une embellie en faisant patience sur patience avec un vieux paquet de cartes graisseuses. Dehors, le hurlement du vent monte soudain dans les aigus. Arnie lève la tête, alarmé, puis il abaisse à nouveau son regard sur les cartes étalées devant lui. Tout compte fait, ce n’était que le vent… »
Extrait de : S. King. « L’Année du loup-garou. »