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Le corps par S. King

Fiche de Le corps

Titre : Le corps
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : Albin Michel

Première page de Le corps

« Ce qu’il y a de plus important, c’est le plus difficile à dire. Des choses dont on finit par avoir honte, parce que les mots ne leur rendent pas justice – les mots rapetissent des pensées qui semblaient sans limites, et elles ne sont qu’à hauteur d’homme quand on finit par les exprimer. Mais c’est plus encore, n’est-ce pas ? Ce qu’il y a de plus important se trouve trop près du plus secret de notre cœur et indique ce trésor enfoui à nos ennemis, ceux qui n’aimeraient rien tant que de le dérober. On peut en venir à révéler ce qui vous coûte le plus à dire et voir seulement les gens vous regarder d’un drôle d’air, sans comprendre ce que vous avez dit ou pourquoi vous y attachez tant d’importance que vous avez failli pleurer en le disant. C’est ce qu’il y a de pire, je trouve. Quand le secret reste prisonnier en soi non pas faute de pouvoir l’exprimer mais faute d’une oreille qui vous entende.

J’allais sur mes treize ans quand j’ai vu un mort pour la première fois. C’est arrivé en 1960, il y a longtemps… mais parfois il me semble que ce n’est pas si lointain. Surtout les nuits où je me réveille de ce rêve où la grêle tombe dans ses yeux ouverts. »

Extrait de : S. King. « Le Corps. »

Différentes saisons par S. King

Fiche de Différentes saisons

Titre : Différentes saisons
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de Différentes saisons

  • Espoir, éternel printemps – Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank
  • Eté de corruption – Un élève doué
  • L’automne de l’innocence – Le corps
  • Un conte d’hiver – La méthode respiratoire

Première page de Espoir, éternel printemps

« Il y a un type comme moi dans chaque prison fédérale ou locale des États-Unis, je suppose – je suis celui qui peut tout vous avoir. Des cigarettes spéciales, un sachet d’herbe, si vous êtes porté là-dessus, une bouteille de cognac pour fêter le bachot de votre fils ou de votre fille, presque n’importe quoi… dans la limite du raisonnable, bien sûr. Ça n’a pas toujours été comme ça.
Je suis arrivé à Shawshank quand j’avais tout juste vingt ans, et je suis un des rares individus de notre heureuse petite famille qui veut bien avouer ce qu’il a fait. J’ai commis un meurtre. J’ai pris une assurance avec une grosse prime au nom de ma femme, qui avait trois ans de plus que moi, et j’ai bricolé les freins du coupé Chevrolet que son père nous avait donné en cadeau de noces. »

Extrait de : S. King. « Différentes Saisons. »

2010 odyssée deux par A. C. Clarke

Fiche de 2010 odyssée deux

Titre : 2010 odyssée deux (Tome 2 sur 4 – L’odyssée de l’espace)
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1982
Traduction : P. Alien
Editeur : J’ai lu

Première page de 2010 odyssée deux

« Rencontre au point focal

Même à l’ère du système métrique, c’était toujours le télescope de mille pieds, et non de trois cents mètres. La gigantesque soucoupe posée au milieu des montagnes était déjà à demi noyée d’ombre et le soleil des tropiques plongeait vers l’horizon, mais le foyer triangulaire du système parabolique, suspendu très haut au-dessus de son centre, resplendissait encore de lumière. Depuis le niveau du sol, tout en bas, il aurait fallu des yeux d’aigle pour distinguer les silhouettes des deux hommes dans l’enchevêtrement de poutrelles, de câbles et de guide-ondes.
— Le moment est venu, dit le Dr Dimitri Moïsevitch à son vieil ami Heywood Floyd, de parler d’un certain nombre de choses. De chaussures et de vaisseaux spatiaux, et de cire à cacheter, mais surtout de monolithes et d’ordinateurs aberrants.
— Ainsi voilà pourquoi tu m’as fait quitter la conférence. Ce n’est pas que cela m’ennuie réellement — j’ai entendu Carl faire ce discours SETI tant de fois que je pourrais le réciter par cœur. Et il y a vraiment ici une vue fantastique — tu sais, je suis  »

Extrait de : A. C.Clarke. « L’odyssée de l’espace – 2010 : odyssée deux. »

Le silmarillion par J. R. R. Tolkien

Fiche de Le silmarillion

Titre : Le silmarillion
Auteur : J. R. R. Tolkien (édition établie par Christopher Tolkien)
Date de parution : 1977
Traduction par : P. Alien
Editeur : Christian Bourgeois

Première page de Le silmarillion

« AINULINDALË

Il y eut Eru, le Premier, qu’en Arda on appelle Ilúvatar ; il créa d’abord les Ainur, les Bénis, qu’il engendra de sa pensée, et ceux-là furent avec lui avant que nulle chose ne fût créée. Et il leur parla, leur proposa des thèmes musicaux, ils chantèrent devant lui et il en fut heureux. Un long temps s’écoula où ils chantèrent chacun seul, ou à quelques-uns, pendant que les autres écoutaient, car chacun ne comprenait que cette part de l’esprit d’Ilúvatar d’où lui-même était issu, et le sentiment de leur ressemblance mit longtemps à venir. Pourtant une meilleure compréhension leur vint à mesure qu’ils écoutaient et les fit croître en accord et en harmonie.
Et il fut un jour où Ilúvatar fit rassembler tous les Ainur pour leur soumettre un thème magnifique qui leur dévoilait des choses plus grandes et plus merveilleuses qu’il ne leur en avait encore révélé. Son début glorieux et sa splendide conclusion éblouirent tant les Ainur qu’ils se prosternèrent devant Ilúvatar sans pouvoir dire un mot. »

Extrait de : J.R.R. Tolkien « Le Silmarillion. »