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L’homme illustré par R. Bradbury

Fiche de L’homme illustré

Titre : L’homme illustré
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1951
Traduction : C. Andronikof
Editeur : Gallimard

Première page de L’homme illustré

« C’est par un chaud après-midi de début septembre que je rencontrai l’Homme Illustré. J’en étais à la dernière étape d’un voyage à pied de quinze jours que je faisais dans le Wisconsin. Tard le soir, je fis halte pour manger un peu de porc froid, des haricots et un biscuit. Je m’apprêtais à m’étendre et à lire, quand l’Homme Illustré franchit le sommet de la colline et se tint un moment immobile contre le ciel.
Je ne savais pas alors qu’il était Illustré. Je vis seulement qu’il était de haute taille, qu’il avait dû être bien musclé, mais qu’actuellement, pour une raison ou pour une autre, il avait tendance à engraisser. Je me rappelle que ses bras étaient longs, ses mains épaisses ; mais son visage était comme celui d’un enfant, au-dessus d’un corps massif.
Il parut sentir ma présence, car il ne me regardait pas quand il prononça ses premières paroles : »

Extrait de : R. Bradbury. « L’homme Illustré. »

Celui qui attend par R. Bradbury

Fiche de Celui qui attend

Titre : Celui qui attend et autres nouvelles
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1995
Traduction : J.-P. Harrisson, C. Andronikof, A. Dorémieux, H. Robillot, J. Fillion, R. Négrou
Editeur : Librio

Sommaire de Celui qui attend

  • Celui qui attend
  • La fusée
  • La pierre tombale
  • Août 2002, rencontre nocture
  • Le jour de la grande exhumation
  • Icare Montgolfier Wright
  • Le petit assassin
  • Un coup de tonnerre

Première page de Celui qui attend

« Je vis dans un puits. Je vis comme une fumée dans un puits, comme un souffle dans une gorge de pierre. Je ne bouge pas. Je ne fais rien, qu’attendre. Au-dessus de ma tête j’aperçois les froides étoiles de la nuit et les étoiles du matin – et je vois le soleil. Parfois je chante de vieux chants de ce monde au temps de sa jeunesse. Comment dire ce que je suis, quand je l’ignore ? J’attends, c’est tout. Je suis brume, clair de lune, et souvenir. Je suis triste et je suis vieux. Parfois je tombe vers le fond comme des gouttes de pluie. Alors des toiles d’araignée tressaillent à la surface de l’eau. J’attends dans le silence glacé ; un jour viendra où je n’attendrai plus.
En ce moment c’est le matin. J’entends un roulement de tonnerre. Je sens de loin l’odeur du feu. J’entends un craquement de métal. J’attends, j’écoute. »

Extrait de : R. Bradbury. « Celui qui attend. »