Étiquette : Atwood
La vie avant l’homme par M. Atwood
Fiche de La vie avant l’homme
Titre : La vie avant l’homme
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 1979
Traduction : M. Véron
Editeur : Robert Laffont
Première page de La vie avant l’homme
« Je ne sais pas comment je devrais vivre. Je ne sais pas comment on devrait vivre. Je sais seulement comment je vis. Je vis comme un escargot privé de sa coquille. Et ce n’est pas un moyen de gagner de l’argent.
Je veux qu’on me rende ma coquille, j’ai mis assez longtemps à la fabriquer. Tu l’as emportée, où que tu sois désormais. Tu as bien su me l’ôter. Je veux une coquille comme une robe à sequins, faite de piécettes argentées et de dollars se chevauchant comme les écailles d’une armadille. L’arme à gauche. Imperméable ; comme un ciré breton.
Je voudrais bien n’avoir pas à penser à toi. Tu as voulu m’impressionner ; eh bien je ne suis pas impressionnée, seulement écœurée. C’était dégoûtant de faire cela. Et puéril. Et idiot. Comme de fracasser une poupée dans un moment de fureur, mais toi, c’est ta tête que tu as fracassée. »
Extrait de : M. Atwood. « La vie avant l’homme. »
L’odyssée de Pénélope par M. Atwood
Fiche de L’odyssée de Pénélope
Titre : L’odyssée de Pénélope
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 2005
Traduction : L. Saint-Martin, P. Gagné
Editeur : Robert Laffont
Première page de L’odyssée de Pénélope
« Dans la vie, tout est question de point de vue : c’est souvent celui qui raconte l’histoire qui emporte le morceau car, en l’absence de récit contradictoire, on est bien obligé de le croire sur parole.
Et c’est ainsi que, depuis vingt-neuf siècles, un homme se taille la part du lion dans l’une des plus grandes épopées qui soient : l’Odyssée. Non qu’Ulysse, puisqu’il s’agit de lui, soit toujours le narrateur. Mais quand il l’est, égrenant par le menu la liste de ses exploits à ses hôtes ébahis, quel festival d’autocélébration ! Sa victoire sur l’horrible Polyphème, le cyclope mangeur d’hommes ? C’est grâce à sa ruse, à son génie, à sa vaillance ! La délivrance de ses compagnons changés en porcs par l’ensorceleuse Circé ? »
Extrait de : M. Atwood. « L’Odyssée de Pénélope. »
J’ai faim de toi par M. Atwood
Fiche de J’ai faim de toi
Titre : J’ai faim de toi
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 2018
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Robert Laffont
Première page de J’ai faim de toi
« Stan ouvre le grand casier vert et y range les vêtements qu’il a portés : les shorts, les tee-shirts, les jeans, les tenues d’été. Il ne va pas les remettre avant un moment : quand il reviendra ici, la saison chaude sera probablement terminée, et il passera aux pulls en polaire. Il aura moins à s’occuper de la pelouse, ce qui est un plus. La pelouse sera quand même en piteux état… Il y a des gens qui n’ont pas le sens des pelouses. Ils les laissent se transformer en paillassons et se dessécher, et alors les fourmis jaunes s’y mettent, et ça demande un sacré boulot pour rattraper tout ça. S’il était ici tout le temps, il pourrait maintenir la pelouse en parfait état. Mais les choses étant ce qu’elles sont, il est constamment en mode réparation.Ses vêtements ont tous été lavés et soigneusement pliés. Sa femme, Charmaine, a fait la lessive en dernier, avant de prendre son scooter pour se rendre au quartier des femmes de Positron. »
Extrait de : M. Atwood. « J’ai faim de toi. »
La servante écarlate par M. Atwood
Fiche de La servante écarlate
Titre : La servante écarlate (Tome 1 sur 2 – La servante écarlate)
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 1985
Traduction : S. Rué
Editeur : Robert Laffont
Première page de La servante écarlate
« Nous dormions dans ce qui fut autrefois le gymnase. Le sol était en bois verni, avec des lignes et des cercles tracés à la peinture, pour les jeux qui s’y jouaient naguère ; les cerceaux des paniers de basket-ball étaient encore en place, mais les filets avaient disparu. Un balcon courait autour de la pièce, pour recevoir le public, et je croyais sentir, ténue comme une image persistante, une odeur âcre de sueur transpercée par les effluves sucrés de chewing-gum et de parfum que dégageaient les jeunes spectatrices, que les photographies me montraient en jupes de feutrine, plus tard en minijupes, ensuite en pantalons, puis parées d’une unique boucle d’oreille, les cheveux en épi, striés de vert. »
Extrait de : M. Atwood. « La servante écarlate – La servante écarlate. »
Madaddam par M. Atwood
Fiche de Madaddam
Titre : Madaddam (Tome 3 sur 3 – Le dernier homme)
Auteur : Margaret Atwood
Date de parution : 2013
Traduction : P. Dusoulier
Editeur : Robert Laffont
Première page de Madaddam
« Quand l’histoire commence, Snowman habite dans un arbre au bord de la mer. Il croit être le seul véritable humain survivant après qu’une pandémie létale a balayé la planète. Non loin de là vivent les Enfants de Crake, une espèce humanoïde douce et pacifique, biogénétiquement créée par le brillantissime Crake, autrefois le meilleur ami de Snowman et son rival auprès de sa bien-aimée, la belle et énigmatique Oryx.
Les Crakers sont exempts de jalousie sexuelle, de cupidité, de vêtements et du besoin d’ingérer des protéines animales ou d’utiliser des insectifuges – tous facteurs que Crake tenait pour responsables non seulement des malheurs de l’humanité, mais aussi de la dégradation de la planète. Les Crakers s’accouplent de manière saisonnière, lorsque certaines parties de leur corps virent au bleu. »
Extrait de : M. Atwood. « MaddAddam – Le dernier homme. »