Étiquette : Ballade de Tony Burden
Offensive du virus sous le champ de bataille par Pierre Pelot
Fiche de Offensive du virus sous le champ de bataille
Titre : Offensive du virus sous le champ de bataille (Tome 5 sur 5 – Ballade de Tony Burden)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir
Première page de Offensive du virus sous le champ de bataille
« C’était un jour de janvier 1997 ; lequel, exactement, Burden n’aurait su le dire ; en début, milieu ou fin de semaine, il ne savait pas. Depuis trop longtemps, ce maelström dans lequel il survivait avait transformé en tourbillon cet ordonnancement hebdomadaire.
Le nom des jours, il s’en fichait bien. La seule chose importante était qu’ils continuent de se succéder encore, encore et toujours, envers et contre tout. Et qu’il en soit témoin, lui, à chaque aube une fois encore, à chaque crépuscule une fois de plus.
Il n’y avait pas d’autre urgence.
Il n’existait plus d’autre façon d’exister ; pour Burden, en tout cas. »
Extrait de : P. Pelot. « Offensive du virus sous le champ de bataille – Ballade de Tony Burden. »
Sécession bis par Pierre Pelot
Fiche de Sécession bis
Titre : Sécession bis (Tome 4 sur 5 – Ballade de Tony Burden)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir
Première page de Sécession bis
« On ne résume pas en quelques lignes, en quelques mots, ces événements qui se succédèrent depuis le mois d’août 1996, pour en arriver à la situation présente de fin décembre de cette même année : cet état de guerre qui opposait une fois de plus le Sud des États-Unis au Nord, et qu’ils appelèrent « Sécession Bis ».
Tout au plus, peut-on tenter de remonter la filière, d’établir une sorte de récapitulation des faits significatifs qui amenèrent à l’explosion. Tout au plus, peut-on faire ce que fit un dénommé Mat Pealbean, qui se crut malin en jouant les détectives et en perdit la vie.
Et voici ce que fut la fin de la vie de Mat Pealbean, obscur représentant de commerce marron, petit escroc à la vente au porte-à-porte et occasionnellement dealer. »
Extrait de : P. Pelot. « Sécession bis – Ballade de Tony Burden. »
Alabama un. neuf. neuf. six. par Pierre Pelot
Fiche de Alabama un. neuf. neuf. six.
Titre : Alabama un. neuf. neuf. six. (Tome 3 sur 5 – Ballade de Tony Burden)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir
Première page de Alabama un. neuf. neuf. six.
« Naturellement, en vérité, tout commença ailleurs et bien longtemps auparavant. Mais il faut bien tenter un début quelque part, comme on attrape une balle au vol ; un début qui, tout menteur et apparemment approximatif qu’il soit, n’en est pas moins aussi fiable, aussi solide – peut-être même probablement davantage – que ne l’est le véritable début dont les racines, pareilles à celles d’un sacré saule sauvage vert, se perdent et s’enfouissent à Dieu sait quelles distances du tronc visible de l’arbre. Et ce n’était pas à quelques centaines de miles de ce bled d’Alabama, dans les collines, rizières et marais à l’abandon de la fourche entre la Tombigbee River et l’Alabama River, que le véritable début eut lieu ; ce n’était pas uniquement une question de distance géographique ; c’était si bien enfoui ailleurs et dans le temps que seules quelques personnes auraient pu préciser où et quand, pour avoir vécu ces instants de la genèse. »
Extrait de : P. Pelot. « Alabama. Un. Neuf. Neuf. Six. – Ballade de Tony Burden. »
Observation du virus en temps de paix par Pierre Pelot
Fiche de Observation du virus en temps de paix
Titre : Observation du virus en temps de paix (Tome 2 sur 5 – Ballade de Tony Burden)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir
Première page de Observation du virus en temps de paix
« L’autre avait passé la moitié de son temps à me dire que s’il avait été plus jeune et en bonne santé il y aurait belle lurette qu’il aurait quitté le pays ; à part ça, pour le reste du temps, il mâchonnait en silence un chewing-gum, ou peut-être une vieille chique de tabac, je sais pas – mais si c’était du tabac il ne crachait pas – ; et aussi il me demanda trois ou quatre fois d’où je venais, où j’allais. J’avais dû lui dire à un moment quelconque que je revenais au pays. Ça l’intriguait.
Surtout à cause de mon ventre.
Il me jetait des regards en coin, tout en ouvrant et refermant ses doigts sur le volant. Je voyais ses doigts bouger ; j’avais pas besoin de tourner la tête. »
Extrait de : P. Pelot. « Observation du virus en temps de paix – Ballade de Tony Burden. »
Mémoires d’un épouvantail blessé au combat par Pierre Pelot
Fiche de Mémoires d’un épouvantail blessé au combat
Titre : Mémoires d’un épouvantail blessé au combat (Tome 1 sur 5 – Ballade de Tony Burden)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1986
Editeur : Fleuve noir
Première page de Mémoires d’un épouvantail blessé au combat
« En ce début d’après-midi torride et plat, Ab Cutty et Tony Burden regardaient s’agiter Malcolm, à quelques pas, de l’autre côté de la route poussiéreuse et blanche, devant le hangar aux pneus branlants. C’était comme si le simple fait d’avoir à contempler le nègre qui bougeait dans le soleil les eut terrassés définitivement, eux, victimes de quelque processus sournois de vases communicants qui les clouait plus profondément, à chaque seconde écoulée, au creux de cette vieille banquette de Ford défoncée qui leur servait de fauteuil, sous l’auvent de la boutique. Comme si, à cause du nègre et de ses gestes lourds, lents, à cause de la sueur du nègre qui coulait sur ses joues et que parfois, de loin en loin, il essuyait d’un revers de main excessivement caricatural – sans manquer, alors, de leur glisser un regard en biais, et aussi à cause des taches sombres de transpiration sur sa chemise vieux rose fanée, Cutty aussi bien que Burden eussent éprouvé de plus en plus de peine à soulever les paupières, à porter à leurs lèvres les boîtes de Bud tiède, à faire le minimum de gestes nécessaires pour chasser les mouches bleues – et même, quasiment respirer. »
Extrait de : P. Pelot. « Mémoires d’un épouvantail blessé au combat – Ballade de Tony Burden. »