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Le massacre de Pangbourne par J. G. Ballard

Fiche de Le massacre de Pangbourne

Titre : Le massacre de Pangbourne
Auteur : J. G. Ballard
Date de parution : 1988
Traduction : D. Sila-Khan
Editeur : Belfond

Première page de Le massacre de Pangbourne

« Le 25 août 1988. Par où commencer ? On a déjà tant écrit sur ce que la presse populaire du monde entier appelle le « massacre de Pangbourne » qu’il me paraît difficile de garder l’esprit clair en face de cet événement tragique. Depuis deux mois la télévision nous a littéralement bombardés d’émissions commentant l’assassinat des trente-deux occupants de cette résidence de luxe située à l’ouest de Londres, et l’on a tellement spéculé sur l’enlèvement de leurs treize enfants qu’il ne semble guère possible d’échafauder une seule hypothèse nouvelle.

Et pourtant, comme le ministre lui-même l’a fait remarquer ce matin au ministère de l’Intérieur, on ne sait toujours rien des mobiles ni de l’identité des assassins.

— J’ai dit « assassins » au pluriel, docteur Greville, mais on ne peut pas rejeter l’hypothèse d’un meurtrier unique. »

Extrait de : J. G. Ballard. « Le massacre de Pangbourne. »

Passage de la bête par M. Béalu

Fiche de Passage de la bête

Titre : Passage de la bête
Auteur : M. Béalu
Date de parution : 1969
Editeur : Belfond

Première page de Passage de la bête

« Simon avait vécu longtemps à la recherche de tout, sauf du bonheur. Quand il vint habiter la maison entre la forêt et la mer, avec Eva, sa jeune femme, voulait-il y cacher cette chose la plus commune et cependant la plus rare, ce bonheur dédaigné jusqu’ici, mais qui avait fini par le rejoindre ?

Un an après, une fille leur naquit, et la jeune femme regardait parfois avec une tendresse particulière son époux dont elle admirait l’expérience et la bonté. Elle se sentait pleine de tranquille assurance quand il affirmait :

— Nous sommes unis pour l’éternité.

Mais elle n’était pas aussi sûre que lui de la pérennité des sentiments. Elle entretenait au fond d’elle comme une grande attente secrète.

Quatre années passèrent dans la maison assaillie par les futaies des sous-bois. »

Extrait de : M. Béalu. « Passage de la bête. »

L’araignée d’eau par M. Béalu

Fiche de L’araignée d’eau

Titre : L’araignée d’eau
Auteur : M. Béalu
Date de parution : 1956
Editeur : Belfond

Sommaire de L’araignée d’eau

  • L’araignée d’eau
  • Les messages clandestins

Première page de L’araignée d’eau

« Je me promenais innocemment – disons sans but – près de la rivière, quand une voix lointaine et comme venant du fond de l’eau m’arrêta. Le chant grêle et un peu aigu qu’elle modulait se détachait nettement sur le bourdonnement indéfini de la nature. Surpris, j’écartai les roseaux, me penchai. Il n’y avait, au-dessus de la nappe mouvante traversée d’un miroitement doré, qu’une de ces araignées aquatiques attirées par l’été hors de leur mystérieux habitacle. Elle allait et venait parmi la verte transparence. Et soudain, tandis que reprenait tout près, fragile et sonore à la fois, l’étrange suite de sons, je compris que cette araignée exprimait, par son chant presque humain, sa joie d’insecte.

Alors, dans la solitude nous entourant, il ne me parut pas ridicule de lui adresser la parole. »

Extrait de : M. Béalu. « L’Araignée d’eau. »

Ruines par B. W. Aldiss

Fiche de Ruines

Titre : Ruines
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1987
Traduction : M.-F. Cachin
Editeur : Belfond

Première page de Ruines

« Cet après-midi-là, ils se rendirent à Times Square pour voir Ali McGraw dans Love Story qu’Ashley considérait comme le grand film du moment. Puis ils allèrent prendre le thé à l’hôtel Algonquin où se produisait un musicien de jazz qui intéressait Ashley et tombèrent sur quelques vieux amis dont l’un avait connu Hugh Billing du temps où il jouait de la musique. Ils firent tous ensemble la tournée des bars, dînèrent dans le seul restaurant mexicain qu’ils connaissaient et écoutèrent du jazz aux confins de Harlem. Ils regagnèrent tard leur appartement.
Un télégramme annonçant la mort de sa mère attendait Hugh.
— Veux-tu que je t’accompagne ? proposa Ashley. Je ne suis jamais allée en Grande-Bretagne. Nous pourrions visiter Londres et faire un tour à Land’s End. »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Ruines. »