Étiquette : Bélial
La cité des crânes par T. Day
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Fiche de La cité des crânes
Titre : La cité des crânes
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2010
Editeur : Bélial
Première page de La cité des crânes
« [La bande magnétique sur laquelle ont été enregistrées les phrases retranscrites infra a été retrouvée dans les treillis d’un homme décapité, quelque part au nord-Cambodge, dans la région quasi-inexplorée de Ban Kham Dorang. Tout porte à croire que la victime, de race blanche, découverte fin 1978, en pleine « folie Khmers Rouges », est américaine. Le Foreign Office, la CIA, le contre-espionnage thaïlandais, les gouvernements cambodgien et vietnamien et la DGSE, toujours active dans la région, nient être impliqués dans cet assassinat. Des sources « non autorisées » affirment que :
1/ la victime était une « balle magique » employée par la Shadow Company pour une mission de type « extrême préjudice » ;
2/ l’enregistrement est authentique. Il daterait de mai 1969, période durant laquelle eurent lieu les « événements du mont Apbia ».
Aucune autopsie n’a pu être réalisée, le corps ayant disparu avant son exfiltration.] »
Extrait de : T. Day. « La Cité Des Crânes. »
L’école des assassins par T. Day et U. Bellagamba
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Fiche de L’école des assassins
Titre : L’école des assassins
Auteur : Thomas Day et Ugo Bellagamba
Date de parution : 2010
Editeur : Bélial
Première page de L’école des assassins
« Des deux mains, non sans avoir hésité, Masuji écarte les pans de tissu bleu nuit qui masquent l’entrée de l’Araki’s, un « bar-sans-culotte » en plein centre du quartier de Shinjuku. Déséquilibrée sur les hauts talons qu’elle réserve à ses soirées vénales, elle avance, passe le portique de sécurité. Maintenant, elle peut soit se diriger vers le bar, où l’on paye chacune de ses consommations – à l’occidentale –, soit vers le sous-sol. D’une salle à l’autre, la clientèle et l’ambiance varient. Elle se faufile entre les serveuses sans culotte, au sourire éternel, pour rejoindre la volée de marches écarlates menant au client du sous-sol, forcément aisé, qui, les yeux rivés sur le plafond transparent, paye sa présence par tranches d’une demi-heure et boit à volonté. »
Extrait de : T. Day et U. Bellagamba. « L’École Des Assassins. »
Je suis l’ennemi par T. Day
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Fiche de Je suis l’ennemi
Titre : Je suis l’ennemi
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 1997
Editeur : Bélial
Première page de Je suis l’ennemi
« Johnny a beaucoup dormi ; on a déplacé sa cage tôt ce matin, il n’est plus stocké dans le laboratoire de cryotechnologie. Sa prison se réchauffe peu à peu, et par voie de conséquence son corps devient plus souple : il peut de nouveau se déplier dans la sphère de Walton sans risquer de s’effriter, de casser net, comme un glaçon sur lequel on verse du thé brûlant. À quelques mètres à peine, dans la coursive, des soldats discutent. Johnny réorganise sa structure pour entendre ce qui est dit. Quelqu’un tente de relever la section de garde, mais un des hommes qui est de faction depuis une bonne heure, probablement un sous-officier, proteste en essayant de ne pas trop hausser le ton. Johnny redouble d’attention – depuis qu’on l’a trimbalé d’un bout à l’autre de la station orbitale, il a vu tous les comportements possibles et imaginables. Il a contemplé le regard dément de celui qui admire son ennemi, le regard éveillé de celui qui le craint et le regard avide de ceux qui espèrent pourvoir utiliser ses talents hors normes. »
Extrait de : T. Day. « Je Suis L’Ennemi. »
Forbach par T. Day
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Fiche de Forbach
Titre : Forbach
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2015
Editeur : Bélial
Première page de Forbach
« Dans sa voiture de location garée en bordure de chemin, Lin relit pour la quinzième fois, peut-être, la lettre datée du 16 janvier 1998 que Marc Wallenberg a laissé à l’intention de son petit-fils Matteo. Quand le serrurier a enfin réussi à ouvrir le coffre-fort qui contenait le pli cacheté à la cire rouge, le clerc de notaire a semblé déçu ; sans doute espérait-il des liasses de devises, des bijoux, des diamants bruts, de quoi grossir davantage une succession déjà plus que conséquente.
Hasards, rancune tenace et accidents de la vie, Matteo restait le seul héritier du vieux Wallenberg, mais ne l’avait jamais rencontré.
Un petit-fils qui passe plus de cinq ans en France sans aller voir ne serait-ce qu’une fois son grand-père paternel, c’est quand même peu courant.
Quelle famille de cinglés. »
Extrait de : T. Day. « Forbach. »
Dragon par T. Day
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Fiche de Dragon
Titre : Dragon
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2015
Editeur : Bélial
Première page de Dragon
« L’esprit embrumé par des pensées qu’il n’arrive pas à hiérarchiser, où se mélangent les exigences de son travail à la police touristique et celles sans doute légitimes de sa petite amie Pearl, le lieutenant Tann Ruedpokanon sirote un Coca light dans la partie climatisée du Casanova, un des bars à ladyboys de Nana Plaza. Devant lui, sur la haute estrade, de grandes danseuses pré-op aux lèvres rouges, le pénis coincé entre les cuisses se déhanchent en bikini, sauf une, qui n’essaye même pas de cacher l’érection triomphante qui fait bâiller son slip de bain taillé dans une reproduction de la bannière étoilée. Elle a tout juste commencé son traitement hormonal et pour le moment ses seins coniques pointent à peine plus gros que des litchis. »
Extrait de : T. Day. « Dragon. »
Daemone par T. Day
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Fiche de Daemone
Titre : Daemone
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2001
Editeur : Bélial
Première page de Daemone
« Dressé sur ses membres postérieurs, ses quatre antérieurs rangés le long de ses plaques pectorales et abdominales, Lhargo contemple la douce lumière de son soleil natal, Ijina, l’Œil en Feu. Un million de cycles plus tôt, bien longtemps avant sa naissance, son peuple – que les Humains surnomment Alèphes – a démantelé Ah, leur planète d’origine, afin de pallier sa terrifiante instabilité tectonique. Et comme la quantité de matière ne suffisait pas, ils ont aussi démantelé plusieurs planètes telluriques proches. Avec toutes ces roches, tous ces métaux, toute cette eau, les Guerriers du temps, comme ils se surnomment, ont construit le ruban de Ah, le plus grand artefact de l’Empyrium : un tore large de mille kilomètres, d’un diamètre moyen de trois millions de kilomètres, survolé par un autre tore ajouré, à peine plus large, dont la lente rotation permet aux habitants et aux cultures de profiter d’un simulacre de rythme nycthéméral. »
Extrait de : T. Day. « Dæmone. »
7 secondes pour devenir un aigle par T. Day
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Fiche de 7 secondes pour devenir un aigle
Titre : 7 secondes pour devenir un aigle
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2013
Editeur : Bélial
Sommaire de 7 secondes pour devenir un aigle
- Mariposa
- Sept secondes pour devenir un aigle
- Ethologie du tigre
- Shikata ga nai
- Tjukurpa
- Lumière noire
- Et la science-fiction entra elle aussi dans l’anthropocène…
Première page de Mariposa
« Vendredi vingt-huitième octobre mil cinq cent vingt, nous saillîmes hors du Chenal de Tous-Les-Saints – ainsi nommé par notre Capitaine général – et nous entrâmes en la mer Pacifique où nous voguâmes deux mois et vingt jours sans prendre vivres ni autres rafraîchissements et nous ne mangions que du vieux biscuit tourné en poudre et du rat payé un demi-écu par tête à celui qui l’avait amorté de la sciure de bois des peaux de bœuf de la grand vergue mis à tremper dans l’eau de mer cinq jours longs et cuits sur la braise. Nous buvions une eau jaune si infecte que les Indiens lui préféraient leur urine et s’empoisonnaient semper et semper. Les gencives de la plupart de nos gens croissaient dessus et dessous, si fort qu’ils ne pouvaient manger et qu’ils en mourraient. Et pour ce seul octobre la mer reçut le corps de dix-neuf de nos gens rendus à Notre-Seigneur et à sa mère Marie. »
Extrait de : T. Day. « Sept secondes pour devenir un aigle. »
Poumon vert par I. R. MacLeod
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Fiche de Poumon vert
Titre : Poumon vert
Auteur : I. R. MacLeod
Date de parution : 2002
Traduction : M. Charrier
Editeur : Bélial
Première page de Poumon vert
« Jalila était entrée dans sa douzième année standard, la saison des Pluies Douces habarienne, lorsqu’elle déménagea en compagnie de ses mères depuis les hautes plaines montagnardes de Tabuthal jusqu’à la côte. Cette longue descente représenta pour elles une découverte sans hâte. Le kamsin avait abandonné depuis longtemps le monde humidifié de frais, et les hayawans rouillaient au fil du voyage pendant que le sous-bois d’un vert pourpré aspirait les énormes plaques de leurs pieds. Jalila contemplait des qasrs et des falaises qu’elle n’avait vues jusqu’alors que dans sa tentexplo. Ses songeries inquiètes lui avaient représenté les passerelles de corde construites par ses ancêtres pour franchir les crêtes comme vieilles et fragiles, mais elles se révélaient en réalité robustes et subtiles ; d’énormes grues tièdes au toucher, ruisselantes et bourdonnantes, se soulevaient lourdement dans la brume telles des géantes avisées, dont l’étreinte lui offrait sans »
Extrait de : I. R. MacLeod. « Poumon vert. »
La viandeuse par I. R. MacLeod
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Fiche de La viandeuse
Titre : La viandeuse
Auteur : I. R. MacLeod
Date de parution : 1999
Traduction : M. Charrier
Editeur : Bélial
Première page de La viandeuse
« Moi, j’étais la viandeuse – mais, à mon avis, personne ne sait plus ce que ça veut dire, de nos jours. L’eau et le sang ont tellement passé sous les ponts. Quand je suis allée sur la colline toucher ma retraite, les gamines de la Poste se demandaient combien de guerres mondiales il y avait eu la semaine dernière et qui au juste les avait gagnées.
Je m’étais engagée, oui, je pensais que ça me permettrait d’échapper à la puanteur des poêles à frire qui régnait dans l’arrière-boutique de notre salon de thé de Manchester. La Royal Air Force, s’il vous plaît, et moi persuadée de ma chance, une chance incroyable, insolente, parce que c’était la classe et qu’il y avait les gars, les beaux gars, les meilleurs gars du monde, avec l’accent BBC tel que je l’imaginais, des gars qui avaient joué au rugby et au foot pour leurs écoles chics et leurs comtés chics du sud. C’était globalement vrai, même si je me suis retrouvée à taper à la machine dans l’annexe des cuisines pour commander de la moutarde et de la sauce HP du fait, je cite, d’une expérience considérable de vendeuse dans la restauration. »
Extrait de : I. R. MacLeod. « La Viandeuse. »
Zombies par J.-P. Andrevon
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Fiche de Zombies
Titre : Zombies
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 2004
Editeur : Bélial
Première page de Zombies
« Ils sortent de partout, maintenant. Pas seulement de la terre des cimetières, mais tout aussi bien d’un vieux mur de pierre, d’un tumulus, de la paroi d’un bâtiment qu’on voit se gondoler, se craqueler, avant de libérer ce qu’il contenait : une substance éthérée, demeurée longtemps, très longtemps dans le calcaire, le granit, l’humus, et transportée avec sa gaine minérale devenue remblai, terrassement, brique, mortier, ciment ayant servi à élever un bâtiment. Ils sortent. Une portion de mur qui devient floue, un papier peint qui se boursouffle, un pan de béton qui pèle soudain, un coin de butte qui s’effrite – et en voilà un de plus qui paraît. Un de plus qui s’est… libéré.
D’abord à peine visible, une ombre qui flotte, une silhouette de brume suspendue dans l’air. Mais, vite, en quelques minutes le plus souvent, on le voit se condenser. On le voit reprendre chair, ou un semblant de chair racornie, accrochée à l’armature de son squelette reformé. Les plus récents portent encore des vêtements à divers degrés de décrépitude ou de loques. Les anciens, cent ans ou plus, bien plus parfois, vont nus : écorchés couleur de bois mort, ils s’ébranlent pesamment, étonnés semble-t-il de cette nouvelle position verticale à laquelle ils ne sont plus habitués. »
Extrait de : J.-P. Andrevon. « Zombies, un horizon de cendres. »