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Les origines par B. Lumley

Fiche de Les origines

Titre : Les origines (Tome 3 sur 3 – Nécroscope)
Auteur : B. Lumley
Date de parution : 1989
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Bragelonne

Première page de Les origines

« SIMONOV

L’agent était allongé à plat ventre sur un pan de neige au milieu d’un amas de gros rochers blancs, sur la crête est de ce qui avait été jadis le défilé de Perchorsk dans le Khrebet de l’Oural central. Il scrutait avec des jumelles de vision nocturne une surface courbe gris argenté qui recouvrait le fond du ravin sur près de un hectare. À la lumière de la lune, on aurait pu facilement prendre cette surface pour de la glace, mais Mikhaïl Simonov savait que ce n’était pas un glacier ni une rivière gelée ; c’était une masse de métal d’environ cent vingt mètres de long et un peu moins de soixante mètres de large. Le long de ses bords irréguliers, à l’endroit où son dôme légèrement incurvé rejoignait les parois de la gorge, ainsi qu’à ses extrémités, où l’arc de métal s’encastrait dans des murs massifs ou des digues, l’objet faisait « seulement » quinze centimètres d’épaisseur, mais la masse façonnée en son centre était épaisse de soixante centimètres. »

Extrait de : B. Lumley. « Les origines – Nécroscope. »

Wamphyri ! par B. Lumley

Fiche de Wamphyri !

Titre : Wamphyri ! (Tome 2 sur 3 – Nécroscope)
Auteur : B. Lumley
Date de parution : 1988
Traduction : D. Osborne
Editeur : Bragelonne

Première page de Wamphyri !

« Le dernier lundi de janvier 1977, château Bronnitsy, à l’écart de la route de Serpoukhov, près de Moscou, 14 h 40 heure locale.

Dans la salle qui abritait provisoirement le contrôle des recherches, un téléphone sonnait sans relâche.

Le château Bronnitsy se dressait au milieu d’une clairière au sol de tourbe cernée d’une épaisse forêt alors enneigée. L’édifice était un manoir décrépit de styles architecturaux variés, flanqué de plusieurs ailes de construction récente en brique, certaines appuyées sur d’anciennes fondations de pierre, d’autres composées de parpaings de mauvaise qualité camouflés d’enduit vert et gris. Ce qui était autrefois une cour en U entre les bâtiments où travaillaient les polyglottes était maintenant couvert d’un toit peint de façon à ce qu’il se fonde dans l’environnement. Deux tourelles au toit en forme de bulbe s’élevaient, dominant tout le paysage, bien ancrées dans les soubassements massifs des murs à pignons, leurs fenêtres condamnées ressemblant à des yeux bandés. »

Extrait de : B. Lumley. « Wamphyri ! – Nécroscope. »

Nécroscope par B. Lumley

Fiche de Nécroscope

Titre : Nécroscope (Tome 1 sur 3 – Nécroscope)
Auteur : B. Lumley
Date de parution : 1986
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Bragelonne

Première page de Nécroscope

« L’hôtel était vaste, plutôt réputé, fastueux sinon ouvertement flamboyant, situé à deux pas de Whitehall, et… pas tout à fait ce qu’il semblait être. Le dernier étage était entièrement réservé à une société de promoteurs internationaux, et c’était tout ce que savait le gérant de l’hôtel. Les occupants de cette zone supérieure inconnue avaient leur propre ascenseur à l’arrière du bâtiment, également un escalier privé à l’arrière, complètement séparé de l’hôtel lui-même, et même leur propre issue de secours. En réalité, ils – « ils » étant le seul nom qu’on puisse raisonnablement leur donner en de telles circonstances – étaient les « propriétaires » du dernier étage et, de ce fait, échappaient totalement à la sphère de contrôle et de fonctionnement de l’hôtel. Excepté que, vu de l’extérieur, peu de gens auraient soupçonné que le bâtiment dans son intégralité était autre chose que ce qu’il était censé être, ce qui était exactement l’image – ou l’absence d’image – qu’« ils » désiraient donner. »

Extrait de : B. Lumley. « Nécroscope – Nécroscope. »

Lettres mortes par S. Hutson

Fiche de Lettres mortes

Titre : Lettres mortes
Auteur : S. Hutson
Traduction : T. Bauduret
Date de parution : 2006
Editeur : Bragelonne

Première page de Lettres mortes

« La voiture évita de peu le bus. Il s’en fallut de quelques centimètres.
Les pneus crissèrent sur le béton alors que la Renault le contournait. Le chauffeur du bus klaxonna rageusement, ajoutant à la cacophonie ambiante.
Le lieutenant de police David Birch se cramponna au volant et mit le pied au plancher. Tel un viseur laser, son regard ne dévia pas un seul instant de la Nissan argentée qu’il poursuivait. Celle-ci accéléra aussi, et érafla au passage le flanc d’une Mini en se frayant un chemin dans la circulation sur Jamaica Road.
Les deux voitures s’engagèrent en trombe dans un sens interdit, déclenchant un nouveau concert de klaxons. Birch tenta de coller au fuyard. Son visage était luisant de sueur, et sa chemise collait à son dos.
— Mais où il va, ce con ? marmonna Birch, conscient qu’ils approchaient d’un autre feu tricolore.
La Nissan ne ralentit même pas. Grillant le feu rouge, elle franchit le carrefour à toute allure.
Birch la suivit sans l’ombre d’une hésitation.
À côté de lui, sur le siège du passager, le sergent Stephen Johnson consulta sa montre.
— Ça fait une demi-heure qu’on poursuit cet enfoiré, remarqua-t-il. »

Extrait de : S. Hutson. « Lettres mortes. »

Sans refuge par R. Laymon

Fiche de Sans refuge

Titre : Sans refuge
Auteur : R. Laymon
Traduction : S. Bonnet
Date de parution : 2001
Editeur : Bragelonne

Première page de Sans refuge

« Le bruit du verre brisé réveilla Rhonda Bain en sursaut. Elle se raidit dans son lit, les yeux rivés aux ténèbres du plafond. Elle se dit que non, ce n’était pas un cambrioleur. Un cadre ou un miroir avait dû se décrocher d’un mur.

Elle n’y crut pas une seconde.

Quelqu’un venait de briser une fenêtre. Elle avait entendu du verre tomber sur le sol, il s’agissait donc de la fenêtre de la cuisine  ; toutes les autres pièces étaient moquettées.

Rhonda s’imagina en train de se sauver à toutes jambes de la chambre vers la porte d’entrée. Mais, lorsqu’elle passerait en trombe devant la cuisine, une silhouette sombre sortirait en titubant et se saisirait d’elle.

Je ne peux pas rester là sans bouger  ! »

Extrait de : R. Laymon. « Sans refuge. »

Le jeu par R. Laymon

Fiche de Le jeu

Titre : Le jeu
Auteur : R. Laymon
Traduction : A. Demaegd
Date de parution : 2007
Editeur : Bragelonne

Première page de Le jeu

« Jane Kerry remarqua l’enveloppe en passant derrière le comptoir des prêts. Sa première pensée fut qu’elle n’avait rien à faire sur la chaise. Elle ne l’y avait pas mise. Était-elle tombée du comptoir ? Elle se demanda si quelqu’un avait pu la perdre, et si elle contenait quoi que ce soit d’important.

Elle l’ignora le temps de passer en revue la demi-douzaine de romans policiers que la vieille Agnes Dixon voulait emprunter. Institutrice à la retraite, Agnes était de ses clients réguliers, et la première personne à avoir vraiment fait sentir à Jane qu’elle était la bienvenue à son nouveau poste de directrice de la bibliothèque publique de Donnerville.

Pendant qu’elles bavardaient à voix basse, quelques usagers se rapprochaient du comptoir. »

Extrait de : R. Laymon. « Le Jeu. »

Les chroniques des Féals par M. Gaborit

Fiche de Les chroniques des Féals

Titre : Les chroniques des Féals
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2006
Editeur : Bragelonne

Sommaire de Les chroniques des Féals

  • Coeur de Phénix
  • Le fiel
  • Le roi des Cendres

Première page de Les chroniques des Féals

« Les dernières lueurs du jour incendiaient la ligne d’horizon. L’enfant observait avec mélancolie le spectacle du brasier mourant. Déjà, une brise légère et froide coulait le long de la plaine, entraînant des lambeaux de brume puisés à la rivière proche. Réprimant un frisson, le jeune garçon, penché à la lucarne de la roulotte, pouvait presque entendre le cours d’eau en contrebas…

— Il commence à faire froid, souffla une voix douce.

L’enfant ne se retourna pas, devinant que le regard tendre de sa mère s’était levé des pages de son livre pour se poser sur lui. Enveloppée dans une couverture de laine, elle lisait à l’éclat vacillant d’une bougie, scrutant l’usure de la cire comme le compte à rebours de la nuit. Assise dans un fauteuil de cuir brun qu’elle tenait d’un vieil échevin, elle lui signalait, fidèle, l’instant où il fallait se mettre au lit. Mais son fils préférait continuer à observer le crépuscule. »

Extrait de : M. Gaborit. « Les Chroniques des Féals – l’intégrale. »

Le roi des cendres par M. Gaborit

Fiche de Le roi des cendres

Titre : Le roi des cendres (Tome 3 sur 3 – Les chroniques des féals)
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2002
Editeur : Bragelonne

Première page de Le roi des cendres

« Le silence régnait sur la frontière qui séparait les Provinces-Licornes de l’Empire de Grif’. La rumeur sourde des caravanes marchandes s’était tue. Des routes qui se faufilaient entre les deux pays, il ne restait que des rubans noircis, des sentiers au parfum de cendre. L’empreinte de la Charogne avait marqué les dunes sacrées de longues balafres. Elles couraient comme des plaies à la surface du sable dont la teinte, louée jadis pour son éclat, était devenue terne et grisâtre. Aucune tribu n’avait pu empêcher l’hydre des Sombres Sentes de s’étendre au cœur des dunes antiques. Les digues invisibles que la magie licornéenne élevait à la faveur de la nuit tombaient les unes après les autres.

Deux Licornéens acceptaient encore de voir le soleil se coucher sur cette frontière funeste. Le plus âgé s’appelait Ezrah. »

Extrait de : M. Gaborit. « Le Roi des Cendres – Les chroniques des féals. »

Le fiel par M. Gaborit

Fiche de Le fiel

Titre : Le fiel (Tome 2 sur 3 – Les chroniques des féals)
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2001
Editeur : Bragelonne

Première page de Le fiel

« Le roi contemplait l’horizon brumeux de son royaume à travers une vaste fenêtre circulaire tendue d’une membrane cristalline. Les artisans charognards avaient jadis exploité la matière brute de l’œil d’une Tarasque pour dresser le précieux organe dans l’axe du lit royal, afin que tous puissent admirer leur cité jusqu’aux lointaines frontières du fleuve des Cendres.

La main osseuse du roi se porta à la rencontre de l’œil mort et effleura les montants de bronze qui rayonnaient à sa surface. Sous ces tiges froides couraient d’invisibles veinules pour maintenir en vie le cœur de la relique, une lentille de la taille d’une assiette. Le roi aimait ainsi venir à son contact depuis la périphérie du cercle et découvrir le relief invisible de ses facettes ainsi que le souffle tiède de la vie qui coulait à l’intérieur. »

Extrait de : M. Gaborit. « Le Fiel – Les chroniques des féals. »

Coeur de phénix par M. Gaborit

Fiche de Coeur de phénix

Titre : Coeur de phénix (Tome 1 sur 3 – Les chroniques des féals)
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2000
Editeur : Bragelonne

Première page de Coeur de phénix

« Les dernières lueurs du jour incendiaient la ligne d’horizon. L’enfant observait avec mélancolie le spectacle du brasier mourant. Déjà, une brise légère et froide coulait le long de la plaine, entraînant des lambeaux de brume puisés à la rivière proche. Réprimant un frisson, le jeune garçon, penché à la lucarne de la roulotte, pouvait presque entendre le cours d’eau en contrebas…

— Il commence à faire froid, souffla une voix douce.

L’enfant ne se retourna pas, devinant que le regard tendre de sa mère s’était levé des pages de son livre pour se poser sur lui. Enveloppée dans une couverture de laine, elle lisait à l’éclat vacillant d’une bougie, scrutant l’usure de la cire comme le compte à rebours de la nuit. Assise dans un fauteuil de cuir brun qu’elle tenait d’un vieil échevin, elle lui signalait, fidèle, l’instant où il fallait se mettre au lit. Mais son fils
préférait continuer à observer le crépuscule.
 »

Extrait de : M. Gaborit. « Coeur de phoenix – Les chroniques des féals. »