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NSO – Le Nouveau Space Opéra par G. R. Dozois et J. Strahan
Fiche de NSO – Le Nouveau Space Opéra
Titre : NSO – Le Nouveau Space Opéra
Auteur : G. R. Dozois et J. Strahan
Date de parution : 2007
Traduction : C. Mamier, C. Perdereau, O. Debernard, S. Bonnet, M. Cabon, P. Jacquot, N. Savic, L. Davoust, L. Queyssi, S. Doke, F. Lemainque, P. Huot-Ponticelli, J.-D. Brèque
Editeur : Bragelonne
Sommaire de NSO – Le Nouveau Space Opéra
- Les réfugiés par G. Jones
- L’anneau de Verthandi par I. McDonald
- Eclosion par R. Reed
- Gagner la paix par P. J. McAuley
- Gloire par G. Egan
- Maelström par K. Baker
- Béni par un ange par P. F. Hamilton
- Qui a peur de Wolf 359 ? par K. MacLeod
- La vallée des jardins par T. Daniel
- Scinder le continuum par J. P. Kelly
- Les fleurs de Minla par A. Reynolds
- La reine des neiges par M. Rosenblum
- Souvenance par S. Baxter
- L’empereur et la Maula par R. Silverberg
- Un revers de fortune par G. Benford
- Avec des fleurs par W. J. Williams
- L’art de la guerre par N. Kress
- La muse de feu par D. Simmons
Première page de Les réfugiés
« Je débarquai sur Speranza Ouest sans avoir dormi, alors que la station était encore plongée dans la nuit. Troublée par la confabulation du voyage, je mis une éternité à retrouver mon café préféré, incapable de déterminer si j’avais du grand hall une vision réaliste, faite de carbone et de céramique, ou juste une vue métaphorique – un obscur signal d’alarme interne, dont l’image évoquait un grand danger sous forme d’un crocodile idiot découvrant ses rangées de dents.
— Débra !
— Pas si fort, marmonnai-je à mon partenaire. (Le crocodile vola en éclats, dissipant les doubles sens cachés dans le hall du Parlement.) Tu sais bien qu’il ne faut jamais réveiller les somnambules.
Son sourire s’élargit ; il connaissait l’heure de mon arrivée et l’état dans lequel je me trouverais. J’avais déjà eu le plaisir de travailler avec Pelé Léonidas Iza Quinatoa, mais c’était notre première rencontre en chair et en os.
— C’était si bon que tu ne veux plus en sortir ?
— Bien sûr que non. Il n’y a que les innocents qui dorment sur leurs deux oreilles. »
Extrait de : G. R. Dozois et J. Strahan. « NSO – Le Nouveau Space Opéra. »
Vengeance par F. Colin
Fiche de Vengeance
Titre : Vengeance
Auteur : F. Colin
Date de parution : 2001
Editeur : Bragelonne
Première page de Vengeance
« Il court vers le village de ses parents.
Il court aussi vite que le vent et sa joie est parfaite. Ishwen : le ciel est ton pays, la terre est ta maison et c’est la sève de l’existence qui s’écoule dans tes veines. Sous la ligne des falaises rouge-orange, le soleil a sombré, et le ciel sans nuages se teinte en dégradé de lueurs déchirantes. Le nom du monde est « Arhân » : la pierre et le sang. Tout autour de l’enfant, la nature chante la vie. Il tient un oisillon entre ses mains et il court vers le village.
Penchées sur la rivière, les femmes se redressent pour le regarder passer et lui adressent de petits signes amicaux. Elles sourient et il leur sourit en retour. Ce printemps-là ne semble jamais devoir finir. Sillage de poussière, mirage safrané. L’enfant traverse le village en bondissant, zigzaguant entre les tentes rassemblées sous le couvert des grands arbres, pour ne s’arrêter que devant la dernière, au bord de la rivière : la tente de ses parents. »
Extrait de : F. Colin. « Vengeance. »
Confessions d’un automate mangeur d’opium par F. Colin et M. Gaborit
Fiche de Confessions d’un automate mangeur d’opium
Titre : Confessions d’un automate mangeur d’opium
Auteur : F. Colin et M. Gaborit
Date de parution : 1999
Editeur : Bragelonne
Première page de Confessions d’un automate mangeur d’opium
« Du fond de l’âme. Une confession du fond de l’âme afin de libérer ces démons qui rongent mon crâne. Les vomir, les arracher à mon cœur. Je veux… je veux être semblable à cet homme, là, juste devant moi qui boit son café du bout des lèvres. Ou à cet autre qui vient d’entrer, le front en sueur d’avoir marché sous le soleil. Oh ! qui suis-je à présent pour me comparer à ceux qui furent mes semblables ? Un sang noir ruisselle entre mes doigts, des voix impies murmurent sous mon crâne… Seigneur, que suis-je devenu ? Je ne guette pas votre miséricorde, ni même votre pitié. C’est un fait : je suis digne de siéger au côté du diable et de devenir son confesseur. Mais, pour l’heure, je n’ai pas encore longé les rives du Styx.
J’écris dans l’arrière-salle d’une taverne, sur le port. Une pièce qui sent la poussière, l’anis et l’oubli. La vie est loin, loin ces visages qui trahissent ma démence. Je suis épuisé ; j’ai peur. »
Extrait de : F. Colin. et M. Gaborit. « Confessions d’un automate mangeur d’opium. »
Arcadia, l’intégrale par F. Colin
Fiche de Arcadia, l’intégrale
Titre : Arcadia, l’intégrale
Auteur : F. Colin
Date de parution : 1998
Editeur : Bragelonne
Sommaire de Arcadia, l’intégrale
- Vestiges d’Arcadia
- La musique du sommeil
Première page de Vestiges d’Arcadia
« Il ne lit plus à présent, il n’en a plus la force. Lever un bras, se dresser sur un coude : il en serait incapable. Les yeux fixés au plafond, il est condamné à l’attente.
De temps à autre, la fatigue semble venir à bout de ses souffrances et il s’enfonce dans un sommeil aveugle, mais lorsqu’il se réveille, c’est pour constater avec désespoir qu’il est encore en vie et que la douleur ne l’a pas quitté.
— Avez-vous déjà vu quelqu’un mourir ? demande-t-il à Severn.
Joseph approuve.
— Dans ce cas, je vous plains.
Sa tête retombe sur l’oreiller. Il y a quelques jours, de nouveau, il a évoqué l’éventualité du suicide. »
Extrait de : F. Colin. « Arcadia, l’Intégrale. »
La guerre des règnes par J.-H. Rosny aîné
Fiche de La guerre des règnes
Titre : La guerre des règnes
Auteur : J.-H. Rosny aîné
Date de parution : 2012
Editeur : Bragelonne
Sommaire de La guerre des règnes
- La guerre du feu
- Les xipéhuz
- Le trésor dans la neige
- Le voyage
- Nymphée
- Les profondeurs de Kyamo
- La contrée prodigieuse des cavernes
- La jeune vampire
- Un autre monde
- Le cataclysme
- La force mystérieuse
- Les navigateurs de l’infini
- Les astronautes
- La mort de la terre
Première page de La guerre du feu
« LA MORT DU FEU
Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le Feu était mort. Ils l’élevaient dans trois cages, depuis l’origine de la horde ; quatre femmes et deux guerriers le nourrissaient nuit et jour.
Dans les temps les plus noirs, il recevait la substance qui le fait vivre ; à l’abri de la pluie, des tempêtes, de l’inondation, il avait franchi les fleuves et les marécages, sans cesser de bleuir au matin et de s’ensanglanter le soir. Sa face puissante éloignait le lion noir et le lion jaune, l’ours des cavernes et l’ours gris, le mammouth, le tigre et le léopard ; ses dents rouges protégeaient l’homme contre le vaste monde. Toute joie habitait près de lui. Il tirait des viandes une odeur savoureuse, durcissait la pointe des épieux, faisait éclater la pierre dure ; les membres lui soutiraient une douceur pleine de force ; il rassurait la horde dans les forêts tremblantes, sur la savane interminable, au fond des cavernes. »
Extrait de : J.-H. Rosny aîné. « La Guerre des règnes – L’Intégrale. »
Poney-Dragon par M. Jeury
Fiche de Poney-Dragon
Titre : Poney-Dragon
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1978
Editeur : Bragelonne
Première page de Poney-Dragon
« Ella toucha par hasard les doigts de Vincent. Elle eut un petit rire d’excuse à demi étouffé. Vincent ne rit pas. Il sursauta et regarda sa main, mais il ne la voyait pas. Et il ne voyait pas Ella non plus.
Il se leva, traversa la pièce en accrochant un fauteuil avec la hanche et se mit devant la baie. Un beau soleil de fin d’été brillait sur le Centre Orenbourg Sud-Ouest. Les peupliers qui marquaient la limite du Val de l’Eyre commençaient pourtant à jaunir. Vincent les regardait pour la centième fois, mais il ne les voyait pas vraiment. Il observait, très au-delà des peupliers, un paysage secret, lointain.
— Ella, il faut que je sorte, dit-il d’un air préoccupé.
La jeune femme soupira légèrement. Elle était résignée. Elle avait l’habitude.
— Je voulais te proposer de manger avec moi ce soir… »
Extrait de : M. Jeury. « Poney-Dragon. »
Le jour des voies par M. Jeury
Fiche de Le jour des voies
Titre : Le jour des voies
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1977
Editeur : Bragelonne
Première page de Le jour des voies
« Deux policiers fédéraux avaient ceinturé l’homme brun et gras dans le couloir du jet, Les policiers étaient en uniforme gris ; l’homme vêtu d’une tunique blanche et d’un short kaki. L’officier fedpo s’avança avec une attitude théâtrale et prononça une phrase dont Bruno Aden, depuis son box, n’entendit que la fin :
— … désormais hors la loi !
Quel était donc ce parti, ce mouvement, ce groupe mis hors la loi par les Fédéraux ?
L’individu que les flics venaient d’arrêter dans le courrier d’Africa I brandissait encore d’un air de défi, et malgré les menottes magnétiques, un journal mal imprimé sur deux minces feuilles de papier gris : Le Temps des Voies. Bruno sourit. Les adventistes de Fargan Oulds lui semblaient les gens les plus inoffensifs du monde. Mais des faits nouveaux avaient pu intervenir. »
Extrait de : M. Jeury. « Le Jour des voies. »
La machine du pouvoir par M. Jeury
Fiche de La machine du pouvoir
Titre : La machine du pouvoir
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1960
Editeur : Bragelonne
Première page de La machine du pouvoir
« Than Horn débarqua le matin à l’astrodrome de la Nouvelle-Europe. Il déjeuna au bar des pilotes et navigateurs avec un ami rencontré par hasard et, comme tout le monde, il consacra aux formalités administratives les premières heures qu’il vivait sur la planète métropole. Il ne voulut pas visophoner chez lui, car ses parents adoptifs ne l’attendaient pas encore : il désirait les surprendre totalement.
Ses véritables parents étaient morts dans l’espace, vingt ans plus tôt, et il ne se souvenait pas très bien d’eux… Son père était navigateur à bord d’un astronef circumsolaire – un des meilleurs navigateurs de l’époque, disait-on – et sa mère, technicienne sur le même vaisseau. Mais vraiment il les avait oubliés, en bon citoyen dépourvu de sensibilité morbide. Oublier, tout était là, chacun le savait en ces temps heureux : la mémoire des hommes pouvait et devait s’effacer, au besoin, comme celle de l’Idéal-Machine… Un couple de vieux amis l’avait recueilli et adopté, à une époque où la Loi acceptait encore le dévouement humain. En l’an de Science M. 64, cet acte ne leur eût pas été permis. Machine merci ! »
Extrait de : M. Jeury. « La Machine du pouvoir. »
La croix et la lionne par M. Jeury
Fiche de La croix et la lionne
Titre : La croix et la lionne
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1986
Editeur : Bragelonne
Première page de La croix et la lionne
« IBÉRIA-TERVILLE, SEPTEMBRE 3301
Greg Zaruel emplit ses poumons et quitta d’un léger bond le trottoir rapide qui plongeait vers la rue Médina-Sidonia et vers l’océan. À sa gauche, la voie lente remontait vers les tours du gouvernement régional, les six tours Europe. Il retomba en soufflant fort sur le trottoir central.
— Nage un peu, gros ! cria une voix moqueuse.
Il reçut un coup de hatacha à l’épaule et s’écarta pour laisser passer son agresseur. Celui-ci avançait à la tête d’un groupe de cinq jeunes, filles et garçons, en costume solarien : autant dire nus. Tous brandissaient des compensateurs de gravité en forme d’haltère à main, des hatachas. Ils posaient un pied sur le trottoir tous les quatre ou cinq mètres, puis décollaient et voletaient gracieusement au-dessus du sol. Ils s’amusaient bien et affichaient un complet mépris pour les piétons. Greg les vit s’éloigner en direction de la rue Véga où il se rendait lui-même. Selon toute probabilité, leur destination finale était bien différente. Ils n’avaient aucune raison, eux, et sans doute aucune envie de quitter la Terre, qui leur était sûrement douce et propice. »
Extrait de : M. Jeury. « La Croix et la Lionne. »
L’armée rouge contre les utopistes par M. Jeury
Fiche de L’armée rouge contre les utopistes
Titre : L’armée rouge contre les utopistes
Auteur : M. Jeury
Date de parution : 1977
Editeur : Bragelonne
Première page de L’armée rouge contre les utopistes
« Simple péripétie. Incident mineur.
Peut-être… Ce serait le hasard qui aurait donné à cet événement une importance historique. Le hasard et la personnalité des protagonistes. Pour ceux qui l’ignoreraient encore : d’un côté, Clotilde Igor, commandant de l’Ira, l’Armée Rouge Internationale ; de l’autre, deux anarchistes célèbres, Pascal Fouvarol et Mara Idaho.
Le décor : une vallée du Massif Central, avec beaucoup d’arbres, de lacs, de rivières, un paradis secret entre la montagne et la plaine, le ciel et la terre, le passé et l’avenir…
Cent personnes de tout âge vivaient dans la communauté Allende de Serre-Bazac. Cette “utopie” s’était constituée autour de la ferme Fouvarol. Pascal Fouvarol était un homme du Sud, un aventurier repenti ou Dieu sait quoi. Il avait une femme jeune et belle… Contrairement à beaucoup de communautés qui avaient poussé comme des champignons après la révolution, soulevant le mépris et la haine des habitants, la “bande à »
Extrait de : M. Jeury. « L’Armée rouge contre les utopistes. »