Étiquette : Brown
Une nuit à la morgue par F. Brown
Fiche de Une nuit à la morgue
Titre : Une nuit à la morgue
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1980
Traduction : S. Bourgoin
Editeur : NEO
Sommaire de Une nuit à la morgue
- Caïn
- Crime en musique
- Bouteille de … Djinn
- Ne vous retournez pas !
- Le plus drôle de l’histoire
- Le crime parfait
- La lettre
- Petit agneau
- La lune à un mètre
- Une nuit à la morgue
- Recherche : ville
- Ressemelage-express
- La vie de famille
- Elle est morte la nana
Première page de Caïn
« Dans le couloir, le nouveau gardien, celui qui avait les cheveux roux, n’aimait pas le son de sanglots assourdis qui lui parvenait. Il pensait qu’il n’allait pas aimer son nouvel emploi. Il fallait être dur, comme Joe qui était de garde avec lui cette nuit.
Joe pointa un index, il dit :
— C’est Friessling. Il a tué son frère. Tu as lu le compte rendu du procès ?
— Oui, dit le rouquin. Quelle heure est-il ?
— Trois heures. Il en reste deux à tirer.
Dans sa cellule, Dana Friessling était étendu sur sa couchette rigide, le visage dans son oreiller pour étouffer le son de ses gémissements. Il avait honte, il voulait être brave. »
Extrait de : F. Brown. « Une Nuit à la Morgue. »
Une étoile m’a dit par F. Brown
Fiche de Une étoile m’a dit
Titre : Une étoile m’a dit
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1951
Traduction : J. Papy
Editeur : Gallimard
Sommaire de Une étoile m’a dit
- Quelque chose de vert …
- Anarchie dans le ciel
- Tu n’as point tué
- Les Myeups
- Un coup à la porte
- Cauchemar
- Mitkey
- Tu seras fou
Première page de Quelque chose de vert …
« L’énorme soleil cramoisi flamboyait dans un ciel violet. À la lisière de la plaine brune, parsemée de buissons bruns, s’étendait la jungle rouge.
Mac Garry se dirigeait vers elle à grandes enjambées. Fouiller ces jungles rouges était un travail pénible et dangereux, mais absolument nécessaire. Mac Garry en avait déjà exploré plusieurs centaines : ça n’en ferait qu’une de plus…
— On y va, Dorothy, dit-il. Est-ce que tu es prête ?
La petite créature à cinq membres placée sur son épaule ne répondit pas, selon son habitude. Elle était incapable de parler, mais c’était un être à qui parler, une agréable compagnie. Par sa taille et son poids, elle donnait à Mac Garry l’étrange impression d’une main appuyée sur son épaule.
Dorothy était avec lui depuis… Au fait, depuis combien de temps ? Au moins quatre ans. Il y avait bien cinq ans qu’il était là, dans la mesure où il pouvait s’en rendre compte, et il avait trouvé Dorothy quatre ans auparavant. »
Extrait de : F. Brown. « Une étoile m’a dit. »
Trente cadavres tous les jeudis par F. Brown
Fiche de Trente cadavres tous les jeudis
Titre : Trente cadavres tous les jeudis
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO
Sommaire de Trente cadavres tous les jeudis
- En direct avec l’au-delà
- Coup monté
- Trente cadavres tous les jeudis
- L’énigme du macchabée
- Meurtre sur les planches
- Une star a disparu
- L’étranger de Trouble Valley
Première page de En direct avec l’au-delà
« Ma montre marquait cinq heures moins cinq ; l’aube pointait ; c’est l’heure lugubre où la lumière sale du petit jour concurrence fâcheusement l’éclairage électrique, moment de grisaille que j’exècre, où je m’attends presque à voir surgir de l’ombre quelque fantôme grimaçant. Je préfère carrément le plein jour ou la nuit noire. Dans mon bureau du commissariat de la Quatrième Circonscription, ces cinq minutes qui précèdent la relève me semblent toujours interminables.
Dans cinq minutes exactement le capitaine Burke ferait son apparition, scrupuleusement ponctuel comme à son habitude mais, en attendant, les aiguilles de la pendule électrique avançaient à une allure d’escargot… Et mon mal de dent, qui avait débuté trois heures auparavant, se faisait de plus en plus lancinant. »
Extrait de : F. Brown. « Trente cadavres tous les jeudis. »
Schnock corridor par F. Brown
Fiche de Schnock corridor
Titre : Schnock corridor
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1998
Traduction : G. de Chergé
Editeur : Les belles lettres
Sommaire de Schnock corridor
- Schnock corridor
- Chat, alors !
- Du sang de dragon
- Impromptu pour flûte et mitraillette
- L’oiseau moqueur
- Le chat du Siam
Première page de Schnock corridor
« Je posai le journal.
— Ah, quand même ! dit Kit. Pas trop tôt !
Je me levai.
— Tu as raison, ma chérie. Il est temps.
Ses grands yeux sombres s’agrandirent et s’assombrirent encore plus.
— Que veux-tu dire, Eddie ? Si j’ai fait cette réflexion, c’est simplement parce que tu es plongé dans ce fichu journal depuis des heures.
Je jetai un coup d’œil sur la pendule.
— Onze minutes exactement, rectifiai-je.
Je me rassis et lui fis signe de venir sur mes genoux. Elle obtempéra et je sentis ma résolution faiblir.
— Cette lune de miel est bien agréable, lui dis-je, mais ne perdons pas de vue que j’ai un métier. Je pensais que tu étais au courant.
— Tu as une nouvelle enquête en vue ?
— Non, toujours la même affaire. Paul Verne.
— Paul Verne ? Qui est-ce ? »
Extrait de : F. Brown. « Schnock Corridor. »
Rendez-vous avec un tigre par F. Brown
Fiche de Rendez-vous avec un tigre
Titre : Rendez-vous avec un tigre
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1952
Traduction : G. de Chergé
Editeur : Clancier – Guénaud
Première page de Rendez-vous avec un tigre
« Il régnait une telle chaleur dans la salle de rédaction du Herald qu’on aurait presque pu y faire cuire un gâteau. Pourtant, d’après la grosse pendule murale, il n’était que dix heures et demie. Dix heures et demie du matin en ce samedi de juillet, mon dernier jour de travail avant une semaine de vacances.
Quelque part au-dessus de ma tête, une mouche faisait un raffut de tous les diables. Son bourdonnement parvenait, me semblait-il, à couvrir le crépitement sporadique des machines à écrire. Je levai les yeux et localisai l’insecte, un énorme taon décrivant de larges cercles au plafond.
Mon col me serrait ; je le déboutonnai. Maudit taon, maugréai-je à part moi, ignores-tu donc qu’il n’y a pas de chevaux à piquer dans les locaux d’un journal ? »
Extrait de : F. Brown. « Rendez-vous avec un tigre. »
Qui a tué grand maman ? par F. Brown
Fiche de Qui a tué grand maman ?
Titre : Qui a tué grand maman ?
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1973
Traduction : G. de Chergé
Editeur : PAC
Première page de Qui a tué grand maman ?
« L’annuaire des téléphones m’avait donné l’adresse. C’était un immeuble neuf comme n’importe quel autre immeuble neuf, situé à mi-chemin du centre de la ville et de la banlieue résidentielle. Comme l’indiquaient les boîtes aux lettres, les six étages comprenaient chacun six appartements. Il y avait sur chaque boîte aux lettres une carte blanche avec un nom dessus. Je lus rapidement les noms : Jensen, Raeburn, Steiner… Robin Trenholm, 3C.
Je pressai le bouton de l’interphone, la porte intérieure s’ouvrit avec un sifflement et j’entrai dans le hall. D’après le numérotage des boîtes aux lettres, le 3C devait être au troisième étage. Je pénétrai dans l’ascenseur qui attendait, vide, et appuyai sur le bouton 3. Les portes se fermèrent sans bruit et se rouvrirent quelques secondes après. Je sortis dans un long couloir, m’arrêtai devant le 3C et appuyai sur un bouton encastré au »
Extrait de : F. Brown. « Qui a tué grand-maman ?. »
Paradoxe perdu par F. Brown
Fiche de Paradoxe perdu
Titre : Paradoxe perdu
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1973
Traduction : J. Sendy
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Paradoxe perdu
- Paradoxe perdu
- Spectacle de marionnettes
- Le dernier train
- Il ne s’est rien passé
- Obéissance
- Monsieur dix pour cent
- Aélurophobe
- Sirius et pas-coutume
- Deux poids, deux mesures
- Schéma de principe
- Politesse
- Les ondulats
- Dieu
- Marguerites
Première page de Paradoxe perdu
« La grosse mouche bleue avait réussi à s’infiltrer à travers la moustiquaire, et bourdonnait en cercles monotones au plafond de la classe. Le Pr Dolohan bourdonnait aussi, déroulant sur l’estrade les cercles monotones de la Logique. Au dernier rang, Shorty McCabe passait de l’un à l’autre de ces spectacles, et finit par opter pour la mouche bleue, nettement plus douée.
— Le négatif absolu, dit le professeur, n’est pas à proprement parler absolument négatif. C’est là une contradiction, mais purement apparente : inverser l’ordre des facteurs confère en effet à chacun une connotation différente. En conséquence…
Shorty McCabe soupira sans bruit, suivit des yeux le vol de la mouche bleue, déplora de ne pas savoir voler ainsi en rond, de ne pas savoir produire ce bourdonnement à réchauffer un cœur transi. Si on considère le rapport poids/décibels, le »
Extrait de : F. Brown. « Paradoxe perdu. »
Mort d’un vampire par F. Brown
Fiche de Mort d’un vampire
Titre : Mort d’un vampire
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1988
Traduction : S. Bourgoin
Editeur : Clancier – Guénaud
Sommaire de Mort d’un vampire
- Rouge comme l’enfer
- Mort d’un vampire
- Meurtres chez les monstres
Première page de Rouge comme l’enfer
« Seule la douleur existait : des vagues agonisantes de douleur pourpre que je tentai de combattre avant d’ouvrir les yeux. Puis le rouge vira au blanc. Mais la douleur restait présente. Le blanc était celui des murs, du plafond, des draps et de l’uniforme de l’homme au visage pâle.
Je glissai à nouveau dans le rouge et dus lutter pour refaire surface. Les murs blancs étaient toujours là, ainsi que l’homme en blanc, mais il avait un compagnon, cette fois-ci, qui s’était assis à côté du lit où j’étais allongé.
On aurait dit que son visage était taillé dans un granit ; il portait un costume de serge bleue et son chapeau reposait à l’arrière de son crâne.
— Tu vas parler, déclara-t-il.
L’homme en blanc lui répondit :
— Il n’a peut-être pas encore tout à fait retrouvé connai… »
Extrait de : F. Brown. « Mort d’un Vampire. »
Meurtres en filigrane par F. Brown
Fiche de Meurtres en filigrane
Titre : Meurtres en filigrane
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1954
Traduction : J. Fillion
Editeur : Gallimard
Première page de Meurtres en filigrane
« Elle s’appelait Joyce Dugan et, en cet après-midi de février, elle était bien loin de se douter qu’avant la fermeture elle allait accomplir un geste qui déclencherait une série de meurtres.
C’était une jolie fille aux rondeurs bien placées : le teint clair, des cheveux blonds qui retombaient en vagues soyeuses sur sa nuque, un petit nez légèrement retroussé avec un semis de taches de rousseur à peine visibles, une bouche appétissante qui donnait envie d’y mordre.
Debout devant un comptoir, de ses mains adroites, vives comme des souris blanches, elle pliait une pile de prospectus.
Elle portait une robe de toile à manches courtes qui, malgré une journée de travail bien remplie, était encore fraîche et blanche. Elle était seule dans cette petite imprimerie du boulevard Santa Monica. M. Conn, son patron, était parti depuis environ un quart d’heure, un peu plus tôt que d’habitude. »
Extrait de : F. Brown. « Meurtres en filigrane. »
Martiens, go home ! par F. Brown
Fiche de Martiens, go home !
Titre : Martiens, go home !
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1954
Traduction : A. Dorémieux
Editeur : Gallimard
Première page de Martiens, go home !
« Si les peuples de la Terre n’étaient pas préparés à la venue des Martiens, c’était entièrement leur faute. Les événements du siècle en général et des précédentes décennies en particulier avaient dû leur mettre la puce à l’oreille.
Ils pouvaient même s’y attendre, en fait, depuis bien plus longtemps encore, l’homme ayant échafaudé des hypothèses sur la pluralité des mondes habités depuis qu’il savait que la Terre n’était pas le centre de l’univers. Mais ces hypothèses, sans rien pour les confirmer ni les réfuter, demeuraient sur un plan purement philosophique, comme la question du nombril d’Adam ou du sexe des anges.
Disons donc que cette préparation pouvait avoir commencé avec Schiaparelli et surtout Lowell.
Schiaparelli est l’astronome italien qui découvrit les canaux de la planète Mars, mais il ne soutint jamais qu’ils étaient construits de la main d’êtres vivants.
L’astronome américain Lowell vint ensuite et, après avoir étudié et dessiné les canaux, il mit en branle son imagination, puis celle du public, en affirmant que c’étaient incontestablement des constructions. Preuve indéniable que Mars était habitée.
À la vérité, peu d’astronomes se rangèrent à la théorie de Lowell ; les uns nièrent jusqu’à l’existence de ces marques ou les considérèrent comme des illusions d’optique ; les autres les expliquaient comme des phénomènes géographiques naturels. »
Extrait de : F. Brown. « Martiens, go home !. »