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Andromède revient par Fred Hoyle et John Elliot

Fiche de Andromède revient

Titre : Andromède revient (Tome 2 sur 2 – Andromède)
Auteur : Fred Hoyle et John Elliot
Date de parution : 1966
Traduction : B.-R. Bruss
Editeur : Fleuve noir

Première page de Andromède revient

« La sonnette d’alarme bourdonnait avec une paisible insistance juste au-dessus de la tête du capitaine Pennington, comme un discret écho de celle qui retentissait à l’extérieur de la salle de garde, remplissant de bruit le terrain de parade des marines du commando 173, quelque part dans le nord de l’Ecosse.

Pennington alluma sa lampe de chevet et se dressa sur son séant. Pendant quelques secondes, il contempla d’un œil ensommeillé la petite tige vibrante. Puis il pensa :

« C’est la sonnette rouge ! »

Il y avait la même dans les chambres de tous les officiers. C’était l’alerte n° 1. Et elle ne pouvait signifier qu’une chose : la troisième guerre mondiale venait d’éclater, et, dans ce cas, on avait sept minutes pour faire ce qui était prescrit. »

Extrait de : F. Hoyle et J. Elliot. « Andromède Revient. »

« A » comme Andromède par Fred Hoyle et John Elliot

Fiche de « A » comme Andromède

Titre : « A » comme Andromède (Tome 1 sur 2 – Andromède)
Auteur : Fred Hoyle et John Elliot
Date de parution : 1965
Traduction : B.-R. Bruss
Editeur : Fleuve noir

Première page de « A » comme Andromède

« Les feux du soleil couchant ourlaient l’horizon tandis que la voiture qui venait de la ville de Bouldershaw montait à travers la lande vers Bouldershaw Fell.

Judy Adamson, assise à l’arrière à côté du professeur, regardait avec curiosité par la portière, mais c’est seulement lorsqu’ils atteignirent le sommet de la colline qu’elle aperçut le radiotélescope.

Soudain, il se dressa devant eux : trois énormes piliers incurvés vers le haut, formant une arche triangulaire qui se détachait, sombre et puissante, sur le ciel d’où se retirait la lumière du jour. Au-dessous, se creusait une sorte de bol en ciment de la dimension d’un stade sportif. Tout en haut, suspendu au sommet de l’arche, un plus petit bol en métal d’où une longue antenne descendait jusqu’au sol.

La taille de l’ensemble ne frappait pas tout d’abord et semblait proportionnée au paysage. Ce fut seulement quand l’auto fit halte et que Judy en fut descendue qu’elle commença à se rendre compte de l’énormité de cet ensemble qui ne ressemblait à rien qu’elle eût déjà vu, et qui lui donna l’impression d’une chose aussi complète et intense qu’une belle sculpture. »

Extrait de : F. Hoyle et J. Elliot. « A comme Andromède. »

L’eau épaisse par Philip Levene et Joseph Lawrence Morrissey

Fiche de L’eau épaisse

Titre : L’eau épaisse
Auteur : Philip Levene et Joseph Lawrence Morrissey
Date de parution : 1962
Traduction : B. R. Bruss
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’eau épaisse

« Andrew Gauge était un savant, mais un savant d’une sorte assez particulière. Il ne travaillait ni dans un centre de recherches, ni dans une Université, ni dans une entreprise industrielle. Disons, pour le moment, qu’il était célibataire, qu’il avait trente-cinq ans et possédait, naturellement, le diplôme de docteur ès sciences.

Cet après-midi-là, il pilotait sa voiture dans la campagne, aux environs de Londres. Il faisait un temps magnifique. Il était à peine quatre heures, et comme il était en avance pour son rendez-vous, il s’arrêta au bord d’un champ pour fumer une cigarette.

Il avait passé la matinée au Home Office, et les indications que lui avait données Barrington, le secrétaire privé du ministre, étaient consignées sur une note qu’il avait mise dans sa serviette avec deux ou trois autres documents se rapportant à la même affaire. Il relut la note en question. Il fit une petite grimace : avant qu’il en ait terminé avec ce problème, les quelques feuilles qu’il tenait a la main se seraient certainement transformées en un volumineux dossier. »

Extrait de : P. Levene et J. L. Morrissey. « L’Eau Épaisse. »

Une si belle planète par B. R. Bruss

Fiche de Une si belle planète

Titre : Une si belle planète
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir

Première page de Une si belle planète

« Une foule énorme battait les murs du couloir, pourtant très large, qui aboutissait à l’entrée de la salle de conférences.

Lyda Crail se sentait à la fois exaltée et craintive. Elle se serrait contre Harl, son mari, comme si elle avait eu peur de le perdre dans ce flot serré. Elle touchait de temps à autre, du bout des doigts, le petit insigne de carton épinglé à sa veste, et sur lequel on lisait ce simple mot : HURFA, encadré d’un cercle. Parfois, elle se dressait sur la pointe des pieds – elle n’était pas très grande – pour regarder autour d’elle.

— Où peuvent bien être nos amis ? demanda-t-elle à Harl.

— Comment veux-tu qu’on les retrouve dans une cohue pareille ?

— Oh ! fit-elle, pourquoi dis-tu « cohue » ? Tous ces gens-là sont nos futurs concitoyens.

Il eut un petit rire qui détendit ses traits un peu crispés. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Une si belle planète…. »

Une mouche nommée Drésa par B. R. Bruss

Fiche de Une mouche nommée Drésa

Titre : Une mouche nommée Drésa
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1964
Editeur : Fleuve noir

Première page de Une mouche nommée Drésa

« Peter Leroy dormait profondément. Mais il était depuis longtemps entraîné à réagir, même pendant son sommeil, au moindre bruit insolite.

Il se dressa sur son séant, ouvrit les yeux, fit la lumière dans sa cabine. En un clin d’œil il s’était éveillé et se sentait parfaitement lucide.

Le doute n’était pas possible. La sonnette d’alarme grésillait au-dessus de sa tête, cette sonnette qui ne pouvait être actionnée que par le commandant de l’astronef en personne. Et Peter Leroy savait parfaitement que le commandant Hichi-Yhn ne pouvait se résoudre à presser sur le bouton qu’en cas d’extrême urgence, c’est-à-dire d’extrême péril.

Le premier soin de Peter Leroy, et cela ne lui demanda que quelques secondes, fut de s’assurer qu’il était parfaitement calme, parfaitement maître de ses pensées et de ses réflexes. Il avait été dresse de longue date à ne jamais perdre son sang-froid, quelle que fût la situation. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Une mouche nommée Drèsa. »

Terreur en plein soleil par B. R. Bruss

Fiche de Terreur en plein soleil

Titre : Terreur en plein soleil
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1958
Editeur : Fleuve noir

Première page de Terreur en plein soleil

« 15 avril.
Que pourrais-je demander d’autre à la vie ?

Jusqu’ici elle m’a plutôt comblé. Je suis en bonne santé. Je passe pour ne pas être trop mal de ma personne. Quand je me regarde dans une glace – et sans y mettre aucune vanité – je me trouve plutôt sympathique. En tout cas, je plais à Catherine, et pour moi c’est l’essentiel.

Mes affaires – je devrais dire nos affaires, car je ne saurais dissocier de moi-même ce brave Germain Sinval, ni surtout ce cher Robert Delambre – marchent aussi bien que possible, sans que jamais l’ombre d’un désaccord sérieux surgisse entre nous. Le secret de notre bonne entente repose sur l’honnêteté. Aucun de nous n’essaie de tirer la couverture à soi. Pas plus que nous ne tentons de gruger nos clients.

J’ai toujours pensé – je devrais dire nous avons toujours pensé – que l’honnêteté était sinon le plus rapide, du moins le plus sûr moyen de réussir. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’on peut, en affaires, se dispenser d’avoir une bonne conscience. Pour moi cela compte. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Terreur en plein soleil. »

Substance « Arka » par B. R. Bruss

Fiche de Substance « Arka »

Titre : Substance « Arka »
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1956
Editeur : Fleuve noir

Première page de Substance « Arka »

« Jimmy Tohar marchait à grandes foulées dans les bruyères. C’était un homme de haute taille, aux larges épaules, aux hanches minces. Son visage, assez long, aux traits nets et fermes, à la peau légèrement basanée, respirait la santé et la joie de vivre. Ses narines humaient avec délices l’air un peu frais du matin. Le vent avait mis du désordre dans son ample chevelure d’un blond très clair. Bien qu’il eût un assez grave souci en tête, il préférait ne pas y songer pour le moment.

Parfois il s’arrêtait, regardait autour de lui, remplissait ses yeux bleus des beautés du paysage. Le silence n’était troublé que par les chants des oiseaux et parfois par une rumeur aiguë et déchirante dans les hauteurs du ciel – mais si haut qu’on la percevait à peine.

Jimmy Tohar tenait entre ses mains une arme terriblement démodée : un fusil. Il est vrai que c’était un fusil de chasse. Et Jimmy était sorti pour chasser les coqs de bruyère. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Substance « Arka ». »

Quand l’uranium vint à manquer par B. R. Bruss

Fiche de Quand l’uranium vint à manquer

Titre : Quand l’uranium vint à manquer
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir

Première page de Quand l’uranium vint à manquer

« Cette journée-là fut une journée épouvantable, et elle débuta par une catastrophe.

Holmi Clifton se sentait écrasé sous le poids de ses responsabilités.

Il avait mis son ultime espoir dans les travaux scientifiques auxquels se livrait son ami Polters. Et Polters venait d’être l’une des victimes de la terrible explosion accidentelle qui avait détruit la quasi-totalité des installations du Centre de Recherches Atomiques dont il était le directeur. Il y avait eu quinze morts. Le vieux savant lui-même avait été si gravement blessé qu’on ne savait pas encore si on pourrait le sauver. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Quand l’uranium vint à manquer. »

Planètes oubliées par B. R. Bruss

Fiche de Planètes oubliées

Titre : Planètes oubliées
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1965
Editeur : Fleuve noir

Première page de Planètes oubliées

« Nor Boolig, en sortant du réfectoire 715, sauta sur le trottoir roulant de la voie 110 Nord, qui n’était pas trop encombrée. Il gagna la piste la plus rapide et prit place sur un des sièges, à côté d’une jeune femme brune qui fermait les yeux pour écouter l’émission que débitait directement dans son oreille, grâce à son minuscule othosone, l’une des soixante-douze chaînes de radio de la métropole.

La plupart des gens, qu’ils fussent assis ou debout sur la piste roulante qui les emportait à près de cent kilomètres à l’heure, avaient eux aussi le même petit appareil enfoncé dans leur tuyau acoustique et semblaient perdus dans un songe lointain, hypnotisés.

Nor Boolig, lui, se contentait de regarder le paysage et de réfléchir à diverses choses. Il avait bien lui aussi, dans sa poche, comme tout le monde, un petit othosone, mais il ne s’en servait pratiquement jamais. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles sur sa fiche individuelle – portant le numéro 312715 FAA 2009 – et dont le double était au palais de la démographie, une petite croix verte accompagnait son nom. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Planetes oubliées. »

Penelcoto par B. R. Bruss

Fiche de Penelcoto

Titre : Penelcoto
Auteur : B. R. Bruss
Date de parution : 1974
Editeur : Fleuve noir

Première page de Penelcoto

« La femme, vêtue d’une blouse blanche et d’un pantalon noir faits d’un tissu très brillant, regarda la liste qu’elle tenait à la main et appela :
– Le numéro 712.
– C’est bien moi, dit l’homme qui avançait dans le couloir.
La femme lui adressa un sourire.
Cette scène se déroulait dans un lieu quasi abstrait. Un long et large couloir dont les murs, le plafond, le sol étaient entièrement métalliques, lisses, sans le moindre ornement, d’une coupe strictement rectangulaire, aussi luisants qu’une plaque d’acier poli. Les portes qui donnaient sur ce couloir étaient à peine visibles, tant elles s’emboîtaient exactement dans leurs rainures. La lumière venait on ne savait d’où, vive sans être aveuglante. Les seuls meubles visibles étaient une table d’un blanc crémeux et un tabouret de même couleur. Sur la table, quelques feuillets et une boîte carrée, blanche elle aussi, d’où sortaient des boutons. »

Extrait de : B. R. Bruss. « Penelcoto. »