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Salut aux coureurs d’aventure ! par J. Buchan

Fiche de Salut aux coureurs d’aventure !

Titre : Salut aux coureurs d’aventure !
Auteur : John Buchan
Date de parution : 1915
Traduction :
Editeur : Néo

Première page de Salut aux coureurs d’aventure !

« J’ÉTAIS encore un enfant en robe courte lorsqu’une devineresse s’arrêta un jour à l’entrée de notre village. Pour une piécette d’argent que lui donna ma mère elle dévoila, en quelques mots, ma destinée : « Il manquera l’amour et la fortune dans la lumière du soleil et les trouvera sous la pluie. » La femme était une gitane farouche, à la peau noire. Ma mère insistant pour avoir des détails, elle tourna sur ses talons et baragouina dans son jargon, ce qui la fit immédiatement chasser du pays par le bailli Tarn Roberton et par les chiens du village. Cette prédiction demeura cependant ancrée dans ma mémoire. Jointe au fait que j’étais né un jeudi, et que, d’après l’adage ancien, « je devais aller loin », elle me persuada, bien avant l’âge d’homme, que les voyages et les aventures seraient mon lot. »

Extrait de : J. Buchan. « Salut aux coureurs d’aventure !. »

Les 39 marches par J. Buchan

Fiche de Les 39 marches

Titre : Les 39 marches
Auteur : John Buchan
Date de parution : 1915
Traduction : T. Varlet
Editeur : Bibebook

Première page de Les 39 marches

« Cet après-midi de mai, je revins de la City vers les 3 heures, complètement dégoûté de vivre. Trois mois passés dans la mère patrie avaient suffi à m’en rassasier. Si quelqu’un m’eût prédit un an plus tôt que j’en arriverais là, je lui aurais ri au nez ; pourtant c’était un fait. Le climat me rendait mélancolique, la conversation de la généralité des Anglais me donnait la nausée ; je ne prenais pas assez d’exercice, et les plaisirs de Londres me paraissaient fades comme de l’eau de Seltz qui est restée au soleil.

— Richard Hannay, mon ami, me répétais-je, tu t’es trompé de filon, il s’agirait de sortir de là.

Je me mordais les lèvres au souvenir des projets que j’avais échafaudés pendant ces dernières années à Buluwayo. En y amassant mon pécule – il y en a de plus gros, mais je le trouvais suffisant –, je m’y étais promis des plaisirs de toutes sortes. Emmené loin de l’Écosse par mon père dès l’âge de six ans, je n’étais pas revenu au pays depuis lors : l’Angleterre m’apparaissait donc comme dans un rêve des Mille et Une Nuits, et je comptais m’y établir pour le restant de mes jours. »

Extrait de : J. Buchan. « Les 39 marches. »

Le prophète au manteau vert par J. Buchan

Fiche de Le prophète au manteau vert

Titre : Le prophète au manteau vert
Auteur : John Buchan
Date de parution : 1916
Traduction : M. Logé
Editeur : Bibebook

Première page de Le prophète au manteau vert

« J’achevais de déjeuner et je bourrais ma pipe lorsqu’on me remit la dépêche de Bullivant.
Ceci se passait à Furling, la grande maison de campagne du Hampshire où j’étais venu terminer ma convalescence, après la blessure reçue à Loos. Sandy, qui s’y trouvait dans les mêmes circonstances que moi, était, à ce moment précis, à la recherche de la marmelade d’oranges. Je lui jetai le télégramme qu’il parcourut en sifflant.

— Eh bien ! Dick, vous voilà à la tête d’un bataillon… À moins que vous ne soyez versé dans un état-major ! Vous allez devenir un sale embusqué et vous dédaignerez les malheureux officiers de troupe ! Quand je songe à votre manière de traiter les embusqués autrefois !

Je demeurai songeur quelques instants. Le nom de Bullivant me reportait à dix-huit mois en arrière, à cet été brûlant qui précéda la guerre. Je n’avais pas revu Bullivant depuis, mais les journaux avaient souvent parlé de lui. »

Extrait de : J. Buchan. « Le prophète au manteau vert. »

Le collier du Prêtre Jean par J. Buchan

Fiche de Le collier du Prêtre Jean

Titre : Le collier du Prêtre Jean
Auteur : John Buchan
Date de parution : 1910
Traduction : P. Chameau
Editeur : Néo

Première page de Le collier du Prêtre Jean

« La première vision que j’eus de cet homme m’est aussi présente à l’esprit que si elle datait d’hier. J’étais fort loin, alors, de soupçonner combien cette minute devait peser sur mon destin et combien ce visage, aperçu sous la lueur incertaine de la lune, devait hanter mon sommeil et troubler mes veilles. Et pourtant, je ressens encore la terreur glaciale que cette vue m’inspira, terreur qui excédait de beaucoup la punition justement méritée par quelques écoliers vagabonds, pour avoir profané de leurs jeux la paix sacrée du dimanche.

La ville écossaise de Kirkcaple, dont mon père était pasteur, en même temps que de la paroisse voisine de Portincross, est située face à la mer du Nord, sur le versant d’une colline qui domine la petite baie de Caple. »

Extrait de : J. Buchan. « Le collier du Prêtre Jean. »

Ceux de Midwinter par J. Buchan

Fiche de Ceux de Midwinter

Titre : Ceux de Midwinter
Auteur : John Buchan
Date de parution : 1923
Traduction : A.-S. Homassel
Editeur : L’arbre vengeur

Première page de Ceux de Midwinter

« La route, au début chemin de terre creusé d’ornières, ne fut bientôt plus qu’un sentier herbeux au milieu des chênes nains. Le jeune homme, las de se voir giflé par les branches des arbres, poussa une exclamation irritée avant d’arrêter sa monture et de s’accorder un moment de réflexion. Le voyage qu’il avait entrepris devait être aussi discret que rapide : mais ces deux exigences étaient-elles compa­tibles ? Le matin même, il avait contourné Banbury et la grand-route qui longeait les collines des Cotswolds, jusqu’à la jeune Tamise, tout juste sortie de sa source. On n’était pas loin du pays de Beaufort ; en ces temps singuliers, sans doute y aurait-il des langues envieuses, promptes à tourmenter les visiteurs. Cette même raison lui avait fait quitter la route d’Oxford, plus à l’est : de cette ville aux contrées du nord, la progression pouvait se révéler difficile, quand bien même le voyageur – un M. Andrew Watson des plus respectables – avait un conte tout prêt à l’usage : il était, pour l’occasion, un commerçant en charbon de mer originaire de Newcastle. Sa prudence cependant semblait l’avoir conduit trop à l’est, en plein cœur d’une contrée aux forêts enchevêtrées. »

Extrait de : J. Buchan. « Ceux de Midwinter. »

John Buchan

Présentation de John Buchan :

Enfance et formation

John Buchan est né le 26 août 1875 à Perth, en Écosse. Il était le fils d’un pasteur presbytérien. Il a fait ses études à l’Université de Glasgow, où il a obtenu une maîtrise en lettres classiques en 1895. Il a ensuite étudié le droit à l’Université d’Oxford, où il a obtenu son diplôme en 1899.

Carrière d’avocat et de journaliste

Après avoir obtenu son diplôme d’Oxford, Buchan a travaillé comme avocat à Londres pendant quelques années. En 1901, il a été nommé correspondant en Afrique du Sud pour le Times. Il a couvert la guerre des Boers et a publié plusieurs livres sur ses expériences en Afrique du Sud.

Carrière d’écrivain

En 1903, Buchan a publié son premier roman, « Prester John ». Ce roman d’aventure raconte l’histoire d’un homme qui se rend en Afrique du Sud pour retrouver son frère disparu. « Prester John » a été un grand succès et a établi la réputation de Buchan comme auteur de romans d’aventure.

John Buchan a écrit plus de 30 romans, dont « The Thirty-Nine Steps » (« Les 39 Marches ») en 1915, « Greenmantle » (« Le Manteau vert ») en 1916 et « The Three Hostages » (« Les Trois Otages ») en 1924. Ses romans sont connus pour leur intrigue captivante, leurs personnages héroïques et leur cadre historique précis.

Carrière politique

En plus de sa carrière d’écrivain, Buchan a également eu une carrière politique distinguée. Il a été membre du Parlement britannique de 1911 à 1935. Il a occupé plusieurs postes ministériels, dont celui de gouverneur général du Canada de 1935 à 1940.

Vie privée et décès

Buchan était marié à Susan Grosvenor depuis 1901. Ils ont eu quatre enfants.

Buchan est décédé d’une crise cardiaque le 11 février 1940 à Montréal, Canada, à l’âge de 64 ans.

Œuvre

Romans

Prester John (1903)
The Thirty-Nine Steps (1915)
Greenmantle (1916)
Mr Standfast (1919)
The Three Hostages (1924)
The Castle of the Winds (1931)
The House of the Four Winds (1932)
The Gap in the Curtain (1932)
The Island of Sheep (1936)
Sick Heart River (1941)

Essais

A History of the Great War (1922)
The Nations of Today (1923)
Montrose (1928)
Julius Caesar (1932)
Oliver Cromwell (1934)

Prix et distinctions

Médaille militaire (1916)
Croix de chevalier de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (1917)
Baronnet (1932)

Livres de John Buchan :

Ceux de Midwinter (1923)
Le collier du Prêtre Jean (1910)
Le prophète au manteau vert (1916)
Les 39 marches (1915)
Salut aux coureurs d’aventure ! (1915)

Pour en savoir plus sur John Buchan :

La page Wikipédia de J. Buchan
La page Noosfere de J. Buchan
La page isfdb de J. Buchan