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La semence de la Terre par R. Silverberg
Fiche de La semence de la Terre
Titre : La semence de la Terre
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1962
Traduction : E. Chedaille
Editeur : Le Masque
Première page de La semence de la Terre
« C’était une chaude et lumineuse journée. Le ciel était pur, et la température avoisinait vingt degrés. Pour New York, une journée d’octobre absolument parfaite qui ne nécessiterait aucune intervention du Service de Contrôle météo. À la station de Scardale, des techniciens au visage maussade s’envolaient pour le Wisconsin où un front froid dévalait du Canada. À trente mille kilomètres au-dessus de Fond du Lac, un satellite leur envoyait en permanence des informations. En Australie, d’autres techniciens allaient procéder à la mise à feu d’un vaisseau spatial. Cent colons partaient la mort dans l’âme pour un monde lointain. À Chicago, où le courrier du matin venait d’être distribué, un fils de famille fixait avec horreur une feuille de papier bleu. À Londres, où le facteur était passé quelques heures plus tôt, une jeune vendeuse avait le visage défait. Elle aussi venait de recevoir un avis du Bureau de la Colonisation. »
Extrait de : R. Silverberg. « La Semence de la Terre. »
Les racines du passé par F. Leiber
Fiche de Les racines du passé
Titre : Les racines du passé (Tome 2 sur 2 – Guerre des modifications)
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1979
Traduction : E. Chedaille, D. Hersant
Editeur : Le Masque
Sommaire de Les racines du passé
- Le matin de la damnation
- Un météore de calibre 32
- Pavane pour les filles fantômes
- Minuit dans le monde-miroir
- Les racines du passé
Première page de Le matin de la damnation
« Le voyage dans le temps n’est pas tout à fait l’innocent jeu de gamin dont il a la réputation. Pour moi, tout a commencé le jour où cette femme avec une marque sur le front m’est apparue sur le seuil d’une chambre d’hôtel où je me terrais en compagnie de quelques bouteilles.
— Alors, mon grand, me demanda-t-elle, voulez-vous vivre ?
Le genre de question à la noix qu’aurait pu poser un prêcheur musclé. Mais elle n’entrait pas dans cette catégorie, il suffisait de la regarder. J’aurais très bien pu lui répondre — c’est d’ailleurs ce que j’ai failli faire — par « Mon Dieu, non ! » ; j’aurais pu également étudier les motifs du tapis pendant un moment perversement long et laisser tomber : « Oh, après tout, si vous insistez… »
Extrait de : F. Leiber. « La Guerre des Modifications – Les racines du passé. »
Conan l’usurpateur par R. E. Howard
Fiche de Conan l’usurpateur
Titre : Conan l’usurpateur (Tome 7 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard
Date de parution : 1967
Traduction : E. Chedaille
Editeur : Jean-Claude Lattès
Sommaire de Conan l’usurpateur :
- Le trésor de Tranicos
- Des loups sur la frontière
- Le phénix sur l’épée
- La citadelle écarlate
Première page de Le trésor de Tranicos
« Les guerriers peints
Un instant plus tôt, la clairière était déserte ; à présent, un homme était farouchement campé à la lisière des buissons. Pas un bruit n’avait averti les écureuils gris de sa venue ; mais les oiseaux bariolés qui voletaient dans le soleil, affolés par cette subite apparition, s’étaient enfuis à tire-d’aile. L’homme, l’air contrarié, jeta un coup d’œil derrière lui, comme s’il craignait que leur essor n’eût trahi sa position. Puis il s’engagea dans la clairière d’un pas précautionneux.
En dépit de sa stature massive, il se mouvait avec l’assurance et la souplesse d’un léopard. Il était nu à l’exception d’un morceau d’étoffe autour des reins ; ses bras, ses jambes, maculés de boue séchée, avaient été griffés en tous sens par les ronces. Un pansement taché de brun était noué autour de son bras gauche. Sous sa crinière noire, emmêlée, son visage était maigre et tiré, et ses yeux flamboyaient »
Extrait de : R. E. Howard. « Conan – Conan l’usurpateur. »
Conan le vagabond par R. E. Howard
Fiche de Conan le vagabond
Titre : Conan le vagabond (Tome 4 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard
Date de parution : 1968
Traduction : E. Chedaille
Editeur : Jean-Claude Lattès
Sommaire de Conan le vagabond :
- Larmes noires
- Les ombres de Zamboula
- Le diable d’airain
- Le kriss
Première page de Larmes noires
« Les mâchoires du piège
Le soleil de midi embrasait le ciel. Les sables arides du Shan-e-Sorkh, la Désolation Rouge, cuisaient sous cet impitoyable flamboiement comme dans un four géant. Nul mouvement dans l’air figé ; les rares buissons épineux ceinturant les basses collines de pierraille qui formaient un mur aux confins de la Désolation ne bronchaient pas.
Pas plus que ne remuaient les soldats qui, tapis dans leur ombre, guettaient la piste.
Là, quelque affrontement primordial des forces naturelles avait taillé une faille à travers l’escarpement. Une érosion millénaire avait élargi la blessure qui, néanmoins, formait toujours un étroit goulet entre les pentes abruptes. Le site idéal pour une embuscade.
Les soldats de Turan avaient passé les heures les plus chaudes de la matinée cachés au sommet des collines. Ruisselants de sueur sous leurs cottes de »
Extrait de : R. E. Howard. « Conan – Conan le vagabond. »
Les contes de Neveryon par S. R. Delany
Fiche de Les contes de Neverÿon
Titre : Les contes de Neverÿon
Auteur : S. R. Delany
Date de parution : 1979
Traduction : E. Chédaille
Editeur : J. C. Lattès
Première page de Les contes de Neveryon
« Sa mère arguait parfois d’un lien de parenté avec une des grandes familles de pêcheuses des Îles Ulvayn : elle possédait leurs yeux, mais non pas leur chevelure. Son père avait été marin, mais une blessure à la hanche l’avait contraint à se fixer à Kolhari où un riche importateur l’employait comme subrécargue sur le port. Ainsi Gorgik grandit-il dans le plus grand port de Neverÿon ; son enfance fut considérablement plus turbulente que ses parents ne l’auraient souhaité, et ponctuée de plus d’ennuis qu’ils ne pensaient pouvoir supporter – elle fut toutefois moins turbulente et tourmentée que celle de certains de ses camarades : jamais il ne fut tué par accident ni arrêté.
La vie d’un enfant à Kolhari ? Soldats et marins de Neverÿon déambulaient en vociférant au long du Vieux Pavé ; les négociants et leurs épouses flânaient sur l’Avenue Noire, ainsi nommée parce que son revêtement s’amollissait sous les sandales, les jours de grande chaleur ; voyageurs et marchands »
Extrait de : S. R. Delany. « Les contes de Neverÿon. »
La ballade de Bêta – 2 par S. R. Delany
Fiche de La ballade de Bêta – 2
Titre : La ballade de Bêta – 2
Titre : Empire star
Auteur : S. R. Delany
Date de parution : 1965
Traduction : E. Chedaille
Editeur : Le livre de poche
Sommaire de La ballade de beta – 2
- La ballade de Beta – 2
- Empire star
Première page de La ballade de Beta – 2
« LA réponse est TOUT SIMPLEMENT : parce qu’ils sont là ! »
Une lumière laiteuse provenant de la structure hélicoïdale venait jouer sur le visage anguleux du professeur.
« Mais… commença Joneny.
— Il n’y a pas de mais, interrompit le professeur. (Ils étaient seuls dans son bureau.) Ce n’est pas aussi simple que cela, vous savez. À une certaine époque, ils ont été nombreux et ont accompli quelque chose qui n’avait jamais été fait auparavant, qui ne sera jamais refait ; de plus, ils n’ont pas entièrement disparu. C’est pourquoi vous devez leur consacrer une étude.
— Mais ce n’est pas ce que j’ai demandé, persista Joneny. Je voudrais être exempté d’un travail de recherche sur cette unité. Je suis prêt à voir toutes les questions d’examen sur le Peuple Astral ; mais, comme je suis en dernière année, je demande à sau- »
Extrait de : S. R. Delany. « La ballade de Bêta 2. »
Première page d’Empire star
« REPRÉSENTEZ-VOUS :
une tresse de cheveux blonds jusqu’à la ceinture ;
un corps mince et hâlé qui ressemblait, disait-on, à celui d’un chat lorsqu’il sommeillait, pelotonné à la lueur du feu de veille, pendant le Cycle Nouveau ;
un ocarina ;
une paire de bottes noires et une paire de gants noirs qui lui permettaient de grimper aux murs et de marcher aux plafonds ;
des yeux gris trop grands pour ce petit visage lunaire ;
des griffes d’airain à la patte gauche grâce auxquelles il avait tué, à ce jour, trois qépards sauvages qui s’étaient faufilés par une brèche de la clôture électrifiée pendant son tour de garde du Cycle Nouveau (il avait également tué un autre garçon, Billy James, au cours d’une bagarre amicale qui avait dégénéré à cause d’un coup porté trop brutalement ; »
Extrait de : S. R. Delany. « Empire Star. »