Étiquette : Cherryh
Port éternité par C. J. Cherryh
Fiche de Port éternité
Titre : Port éternité (Tome 2 sur 4 – L’ère d’exploration)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1978
Traduction : B. Blanc, D. Brotot
Editeur : Opta
Première page de Port éternité
« C’était une nef splendide, la Vierge d’Astolat, belle comme peuvent l’être les vaisseaux lorsque le constructeur a eu carte blanche pour dépenser sans compter – et, de fait, l’argent ne signifiait rien pour ma Dame Dela Kirn, hormis la volupté et le confort qu’il pouvait lui procurer. J’étais la seule de l’équipage – du moins depuis le jour de l’embarquement – à avoir eu la chance de contempler la Vierge de l’extérieur.
Oui, c’était une machine splendide, aux lignes élancées, dont la forme effilée, néanmoins sans grand intérêt aérodynamique, flattait l’œil et indiquait que l’on n’avait pas affaire à un navire marchand, loin de là. L’intérieur n’était que luxe et agrément, ce qui ne manquait pas de me plaire, plus encore que les subtilités de sa conception technique. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « L’ère d’exploration – Port Éternité. »
Les seigneurs de l’Hydre par C. J. Cherryh
Fiche de Les seigneurs de l’Hydre
Titre : Les seigneurs de l’Hydre (Tome 1 sur 4 – L’ère d’exploration)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de publication : 1980
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de Les seigneurs de l’Hydre
« S’il existait un lieu où il était possible de connaître une enfance heureuse, c’était bien Kethiuy. Les visiteurs étaient rares, les dangers inexistants. La propriété se trouvait sur Cerdin, non loin de la Cité, mais les collines et ses activités uniques la maintenaient à l’écart des manœuvres politiques de la Famille. Kethiuy possédait son lac et ses champs, ses jardins où les arbres-chandeliers s’élevaient telles des aiguilles duveteuses entre les quatorze dômes, dans cette vallée cernée par les ruches. Tous les majats qui commerçaient avec les hommes le faisaient par l’entremise de Kethiuy, le privilège des Meth-maren, ce clan et cette Maison de la Famille qui occupait la contrée. D’un côté s’étendaient les champs que se partageaient humains et majats ; de l’autre étaient disséminés les labos ; et le dernier tiers de la vallée était occupé par les entrepôts où les azis, ces humains obtenus par parthénogénèse, entassaient les richesses provenant des échanges avec les ruches et les produits des labos et des ordinateurs. Kethiuy était une ville autant qu’une Maison : autarcique et paisible, presque inchangée en ce qui concernait ses propriétaires. Car les Kontrin mesuraient leur durée de vie en termes de décennies »
Extrait de : C. J. Cherryh. « L’ère d’exploration – Les seigneurs de l’Hydre. »
L’ange à l’épée par C. J. Cherryh
Fiche de L’ange à l’épée
Titre : L’ange à l’épée (Tome 1 sur 1 – Les nuits mérovingiennes)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1985
Traduction : D. Lemoine
Editeur : Opta
Première page de L’ange à l’épée
« À présent, dans le monde, il y avait plus de cent villes ; de sorte que le monde était bien meilleur que celui que les Ancêtres avaient laissé. Il y avait l’heptapole de Chattalen, s’étendant le long de la Mer Noire comme une rangée de perles sombres ; et il y avait les terres fluviales prospères de Nev Hettek, dont les bateaux descendaient le large Det jusqu’à la Mer Ensoleillée. Il y avait des colonies près des ruines étranges de Nex. Partout où l’entêtement humain trouvait à s’accrocher, le commerce se développait ; et le monde, qui s’appelait Merovin sur les cartes, allait son petit bonhomme de chemin, convaincu que l’humanité des autres planètes ne s’intéressait pas à lui et espérant continuellement que les Sharrh inhumains n’auraient pas besoin de lui, dans le présent ou dans l’avenir. Les Sharrh n’avaient certainement pas l’intention de chasser les habitants dispersés de Merovin dans l’espace.
Ainsi le monde – que les habitants appelaient Merovin exclusivement dans un contexte religieux – se débrouillait, ces cent villes étant issues d’êtres humains trop entêtés pour abandonner le monde lorsque le traité signé entre l’humanité et les Sharrh »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les nuits mérovingiennes – L’ange à l’épée. »
Soleil mort Kutath par C. J. Cherryh
Fiche de Soleil mort Kutath
Titre : Soleil mort Kutath (Tome 3 sur 3 – Les guerres Mri)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1979
Traduction : D. Lemoine
Editeur : Opta
Première page de Soleil mort Kutath
« Le chaos régnait dans le dock ; Galey le constata en approchant, l’entendit, murmure d’instructions dans son oreille, lui demandant de se tenir à distance. Il maintint la navette légèrement à l’écart du vaisseau de guerre, vit trois petits appareils jaillir de l’Éperon, vaisseau d’un kilomètre de long. Des points apparurent sur l’écran de contrôle, image transmise par les coms de l’Éperon, indiquant la situation telle que l’Éperon la voyait. Le premier point le représentait ; le deuxième, bleu et également humain, devait être le Santiago – l’Éperon avait posté son unité portée entre lui-même et le point rouge symbolisant le Shirrug.
Les points qui s’éloignaient étaient également rouges : des navettes régul en formation serrée. Galey, mal à l’aise, comprit ce qui se passait, sans quitter des yeux le flot régulier d’informations qui défilaient sur l’écran. Il fallait se débarrasser d’un régul mort : c’était vraisemblablement ce qui arri- »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les guerres Mri – Kutath. »
Soleil mort Shon’jir par C. J. Cherryh
Fiche de Soleil mort Shon’jir
Titre : Soleil mort Shon’jir (Tome 2 sur 3 – Les guerres Mri)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1978
Traduction : R. Lathière
Editeur : Opta
Première page de Soleil mort Shon’jir
« Les deux mri se trouvaient encore sous sédatif. On les maintenait hébétés, pratiquement inconscients, dans un local où des voix humaines et d’étranges machines bourdonnantes multipliaient leurs échos.
Sten Duncan était là, comme chaque jour, ainsi qu’un gardien veillant derrière la cloison vitrée des alcôves contiguës. Il voulait voir Niun. On ne l’en empêchait certes pas, d’autant moins qu’il était le seul occupant de la base à bien connaître les rescapés. Cette fois, les yeux aux prunelles d’ambre semblaient vivre, mais il crut y lire une détresse profonde.
Niun avait perdu du poids. Son épiderme montrait des blessures mal refermées, preuves d’un combat farouche livré dans les sables de Kesrith, combat auquel avait fait suite un deuxième, soutenu contre la mort, combat qu’il aurait abandonné s’il eût été à même de penser. Car Niun n’avait plus la notion des choses, ignorant les chercheurs qui joignaient leurs efforts à ceux des médecins et des »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les guerres Mri – Shon’Jir. »
Soleil mort Kesrith par C. J. Cherryh
Fiche de Soleil mort Kesrith
Titre : Soleil mort Kesrith (Tome 1 sur 3 – Les guerres Mri)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1978
Traduction : R. Lathière
Editeur : Opta
Première page de Soleil mort Kesrith
« Nées du soleil, du vent qui gronde,
Que sont les Kath ?
Source de joie, mères fécondes,
Voici les Kath.
Ils jouaient au shon’ai – le Jeu du Passage – réunis dans le clair-obscur de la grande salle, dans la Tour des Kel, neuf hommes et une femme en robes noires, faisant cercle. Tous guerriers, ils ne jouaient pas comme les petits, avec deux pierres. Eux, ils lançaient les as’ei, les lames qui tournoyaient, qui pouvaient blesser ou tuer. Chaque fois qu’un claquement de doigts marquait le temps fort, les as’ei fendaient l’air à hauteur de poitrine, mais d’autres mains happaient prestement les lames et les tenaient brandies jusqu’au prochain temps fort.
Nés du feu, nés d’astres lointains,
Que sont les Kel ?
Jongleurs d’épées et de quatrains,
Voici les Kel.
Ils jouaient d’ailleurs sans prononcer le moindre mot. Ils suivaient simplement le rythme des doigts, la brève trajectoire des lames, communion de la chair et du métal. En eux, le Jeu signifiait plus que l’acte, plus que la naïveté des strophes. Ils l’appelaient : le Jeu du Peuple. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Les guerres Mri – Kesrith. »
L’héritage de Chanur par C. J. Cherryh
Fiche de L’héritage de Chanur
Titre : L’héritage de Chanur (Tome 5 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1992
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu
Première page de L’héritage de Chanur
« La Jonction était en quelque sorte le cœur de la Communauté Spatiale. Cette station, où des représentants de toutes les espèces venaient procéder à des échanges commerciaux, se situait au point de rencontre des secteurs de ces peuples et l’atmosphère cosmopolite de ses docks incitait à la méfiance, même en cette période de paix où le port d’une arme était strictement interdit. Les quais de la section réservée aux êtres qui respiraient de l’oxygène étaient glacés et envahis par des odeurs de carburant et de produits volatils. Ici, les boutiques et les bars offraient de quoi satisfaire une vaste palette de perversions. Du côté des Méthaniens – des créatures aux cerveaux multiples –, tout était incompréhensible, mais la partie oxy était administrée par les Stsho. Et à ces créatures fragiles et dégingandées au teint pâle se mêlaient des Hani ; des Mahendo’sat, des Kif et même (lorsqu’un vaisseau bien connu appontait) un Humain égaré loin de son monde appelé, sans grande originalité, la Terre.
Le vaisseau en question avait appareillé une vingtaine de jours plus tôt pour une destination inconnue, ce qui satisfaisait pleinement Hilfy Chanur, la capitaine de l’Héritage de Chanur, qui faisait escale »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – L’héritage de Chanur. »
Le retour de Chanur par C. J. Cherryh
Fiche de Le retour de Chanur
Titre : Le retour de Chanur (Tome 4 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1986
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de Le retour de Chanur
« La petite table de la cambuse de L’Orgueil disparaissait sous un amoncellement de rubans d’imprimante et de supports d’écriture auréolés, mouchetés de taches de gfi brunâtres et couverts de flèches, de cercles, de renvois et de notes sibyllines griffonnées à l’encre rouge et verte. Le stylet rouge traça une nouvelle annotation, une nouvelle flèche crochue ; et la main hani à la fourrure bronze sortit et rétracta ses griffes à plusieurs reprises, symptôme d’une accablante frustration. Assise dans ce sanctuaire, Pyanfar Chanur mordillait ses moustaches et buvait coupe sur coupe de gfi tiédasse en se débattant avec ses gribouillages qui zébraient les plans de vol et le livre de bord.
Elle ne ressemblait plus à la Pyanfar soignée de sa personne que l’on connaissait. Un grossier pantalon bleu de navigante avait remplacé celui de soie rouge vif qu’elle affectionnait, elle ne portait aucun des bracelets et des bijoux d’or dont elle était habituellement parée – juste la poignée d’anneaux d’or des spatiennes qui se balançaient à ses oreilles velues. Son plus beau bouffant de soie rouge était à présent en loques, victime de la même calamité qui lui avait engourdi les articulations, échevelé et »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – Le retour de Chanur. »
La vengeance de Chanur par C. J. Cherryh
Fiche de La vengeance de Chanur
Titre : La vengeance de Chanur (Tome 3 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1985
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de La vengeance de Chanur
« L’Orgueil se matérialisa brusquement dans « l’ici et maintenant » et Pyanfar, encore à demi hébétée, tendit une main vers les commandes.
Où est-on ? se demanda-t-elle, paniquée à l’idée qu’il ait pu y avoir une déviation d’itinéraire et qu’ils ne soient plus nulle part. Il fallait se rappeler de procédures nouvelles, de paramètres nouveaux, de systèmes nouveaux…
Non. Cale-toi sur l’ordinateur, imbécile, laisse les automs prendre le bâtiment en charge…
— Localisation.
C’était à peine si le mot était sorti de sa bouche sèche, aussi granuleuse que de la poussière.
— Nous sommes dans l’alignement, répondit Tirun.
Le premier choc les fit plonger dans l’interface.
Ils en ressortirent et L’Orgueil de Chanur refit surface avec autorité dans l’espace réel.
— Nous sommes vivants, dit Khym.
Et la surprise fut générale. »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – La vengeance de Chanur. »
L’épopée de Chanur par C. J. Cherryh
Fiche de L’épopée de Chanur
Titre : L’épopée de Chanur (Tome 2 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1984
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu
Première page de L’épopée de Chanur
« Deux vieux amis qui tombent l’un sur l’autre, quoi de plus banal à La Jonction où une demi-douzaine d’espèces se retrouvaient pour y faire du commerce ? Et justement, à peine L’Orgueil de Chanur était-il amarré qu’une vieille connaissance vint à la rencontre de Pyanfar.
Pyanfar Chanur était une hani à la crinière et à la barbe bouclées, au pelage lustré couleur de cuivre. Son oreille gauche s’ornait d’anneaux d’or dont chacun symbolisait un voyage réussi, et le dernier était serti d’une monstrueuse perle scintillante, en forme de larme. Son bouffant de soie cramoisie était passementé de ganses orangées quasi imperceptibles et les franges de sa ceinture étaient incrustées de pierres précieuses et de bijoux d’or et de bronze. Pyanfar n’était pas quelqu’un qui passait inaperçu. Elle rayonnait d’opulence et de dignité, et, où qu’elle allât, elle attirait les regards.
Comme elle contournait un amoncellement de conteneurs qui attendaient d’être embarqués, elle aperçut une silhouette dont la fourrure noire constituait le seul vêtement. Rien d’autre qu’un mahendo’sat comme on en croisait treize à la douzaine à La Jonction. Mais celui-ci écarta les bras, ses yeux »
Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – L’Épopée de Chanur. »