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Aleytys et la reine par Jo Clayton

Fiche de Aleytys et la reineoiles

Titre : Aleytys et la reine (Tome 6 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1981
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Aleytys et la reine

« Nous sommes trop près du Cloaque de Zangaree. Le ton monocorde, lent et mécanique, du traducteur brisa la tension des cliquetis et chuintements du vaad agonisant dont la forme réduite frémissait parmi les fils et les tuyaux qui le maintenaient en vie. Tandis que l’air sortait en sifflant des spiracles de ses flancs, que ses yeux semblaient jaillir des plaques immobiles de sa tête ronde, il se débattait pour contrôler l’émotion qui précipitait l’approche de la désintégration. Durant plusieurs minutes, les seuls bruits dans la salle stérile furent la lamentation flûtée de la respiration du vaad et le tic-tac des instruments qui enregistraient les pulsations de ses nodules cardiaques. Les assistants surveillaient de près le mourant, ajustant le flux de liquides selon ses besoins, le palpant, le rassurant par le contact des siens. Cette présence tactile (une main supérieure à trois doigts reposant sur le cartilage en Y au centre du thorax) l’aida à se calmer, pour qu’il parle à nouveau. »

Extrait de : J. Clayton. « Aleytys et la Reine – Diadème. »

Chasseurs d’étoiles par Jo Clayton

Fiche de Chasseurs d’étoiles

Titre : Chasseurs d’étoiles (Tome 5 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1980
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Chasseurs d’étoiles

« Le faras évita gracieusement les rochers disséminés et se mit à longer le rebord de l’escarpement. La vallée de Sawasawa s’étendait tout en bas jusque dans le lointain bleuté, sec et sans vie, les bouquets épars de juapepo poussant comme les touffes de poils sur un chat efflanqué. Des pellicules de poussière rouge s’élevaient, suivaient les brèves rafales de vent, puis retombaient.

— On est restés longtemps absents, Shindi. (Il se pencha en avant et gratta la base de la crinière en brosse de sa monture. Le faras agita sa tête cornue et renâcla de plaisir. Manoreh gloussa.) On courra dans les pâturages et on se roulera dans l’herbe humide. On sera bientôt chez nous. (Il asséna une tape au sac passé par-dessus son épaule et sourit en entendant le bruit du parchemin à l’intérieur.) Avec un bon fragment de terres nouvelles cartographié pour le directeur. »

Extrait de : J. Clayton. « Chasseurs d’étoiles – Diadème. »

Maeve par Jo Clayton

Fiche de Maeve

Titre : Maeve (Tome 4 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1979
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Maeve

« Gwynnor était accroupi près d’Amersit, son amant. Une haine intense bouillonnait dans ses entrailles tandis qu’il regardait les étrangers descendre le long du flanc du vaisseau et approcher du drieu Dylaw. D’autres les imitaient pour venir poser leurs pieds maudits sur le sein de Maève.

— L’un est une femme, chuchota Amersit, les yeux violets luisants, tels des asters de printemps sur la Maes. (Il renifla, puis se tortilla d’excitation.) Elle sent… ha… bon !

Le visage plissé par une grimace de répugnance, Gwynnor fixait les contrebandiers.

— Ils ne viendraient pas si Dylaw cessait de traiter avec eux.

De la malice plein les yeux, Amersit lui tapota l’épaule.

— Hé, mon petit, il ne pourrait plus avoir de fusils. »

Extrait de : J. Clayton. « Maeve – Diadème. »

Irsud par Jo Clayton

Fiche de Irsud

Titre : Irsud (Tome 3 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1978
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Irsud

« Aleytys leva la tête. Debout dans l’entrée de sa cabine-cellule à bord du vaisseau, la kipu la regarda fixement un instant, avant de s’écarter pour laisser passer une autre nayid dont la tunique en velours blanc froufrouta contre le métal nu.

Un barreau noir qui avance. Une piqûre au bras. Les yeux noirs lenticulaires la quittent. La tunique blanche disparaît tandis que la brume provoquée par la drogue la réduit à l’insensibilité. Elle lutte, mais l’inhibiteur psi entre en jeu et la fracasse en mille morceaux…

Des yeux à facettes brillèrent au-dessus d’elle. Deux nayid, vagues, floues, se tortillant comme des objets aperçus à travers une surface aquatique.

— Elle sort de la drogue. (Des antennes rouges s’agitèrent avec irritation.) Tu avais dit, je crois, qu’elle la maintiendrait inconsciente jusqu’à ce que nous ayons atterri sur Irsud. »

Extrait de : J. Clayton. « Irsud – Diadème. »

Lamarchos par Jo Clayton

Fiche de Lamarchos

Titre : Lamarchos (Tome 2 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1978
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Lamarchos

« – Il pleut toujours ?

Stavver plongea rapidement dans le sas et s’agenouilla à côté d’elle, les yeux fixés sur la pluie qui tombait en un gris rideau déprimant.

Aleytys caressa ses cheveux teints en noir, afin de chasser les gouttelettes gluantes de brume qui avaient échappé à la pluie, puis jeta un coup d’œil rapide à l’humidité qui perlait sur son avant-bras.

– Pas la moindre accalmie.

– Maissa va souffler comme une chatte. Elle déteste se mouiller.

– Je n’arrive pas à la jauger. (Elle attendit une réaction.) Parfois même elle m’effraie. (Nouveau silence.) Tant de colère… (Toujours pas de réponse. Elle leva la main et reprit 🙂 – Et là-haut ? »

Extrait de : J. Clayton. « Diadème – Lamarchos. »

Le diadème des étoiles par Jo Clayton

Fiche de Le diadème des étoiles

Titre : Le diadème des étoiles (Tome 1 sur 6 – Diadème)
Auteur : Jo Clayton
Date de parution : 1977
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta / Galaxie

Première page de Le diadème des étoiles

« Le voleur franchit les rouleaux de brouillard laiteux, avançant prudemment jusqu’à la base d’un mur dont la cime se perdait dans le vague ; sa combinaison caméléon imitait la brume opaline au point qu’il n’était plus qu’une ombre pâle dans l’obscurité. Il toucha sa ceinture, et un cercle lumineux naquit sous ses pieds. Un nouvel attouchement : telle une bulle de savon, il s’éleva silencieusement le long des champs de forces revêtant le mur, tandis que le plafond brumeux battait en retraite au-dessus de sa tête et se refermait sous ses pieds. Des sons étouffés, incertains et anonymes, glissèrent près de lui, trop naturels et arythmiques pour exciter ses nerfs tendus.

Le mur s’arrêta soudain en faîte large et plat, mais il continua de monter jusqu’à ce que ses pieds se retrouvent à un empan au-dessus du rebord. »

Extrait de : J. Clayton. « Le diadème des étoiles – Diadème. »

Les seigneurs des moissons par K. Roberts

Fiche de Les seigneurs des moissons

Titre : Les seigneurs des moissons
Auteur : Keith Roberts
Date de parution : 1976
Traduction : D. Le Nouaille
Editeur : Opta (Galaxie)

Première page de Les seigneurs des moissons

« LA grosse voiture progressait avec lenteur sur des chemins se rétrécissant continuellement. Une fois dépassé le bourg de Wilton, la neige devint plus épaisse. Silhouettés par le faisceau des phares, les arbres et les buissons apparaissaient revêtus d’une blancheur immaculée. L’arrière de la Mercedes chassa légèrement, puis se redressa. Mainwaring entendit le chauffeur jurer à mi-voix. L’interphone était resté branché.

Des cadrans encastrés dans le dossier témoignaient du bon fonctionnement du véhicule : pression d’huile, température de l’eau, régime, vitesse. La lumière du répétiteur éclairait avec douceur le visage de sa compagne. Celle-ci s’agitait et il voyait voltiger sa chevelure blonde. Il se tourna à demi. Elle portait un kilt sobre quoique succinct, et de lourdes bottes. Ses jambes ne laissaient rien à désirer. »

Extrait de : K. Roberts. « Les Seigneurs des moissons. »

Les géants de craie par K. Roberts

Fiche de Les géants de craie

Titre : Les géants de craie
Auteur : Keith Roberts
Date de parution : 1974
Traduction : C. et L. Meistermann
Editeur : Opta

Première page de Les géants de craie

« La voiture de patrouille se remet en marche, remontant le flot de la circulation bloqué dans la direction du sud. Son haut-parleur est branché ; les paroles en sortent, grésillantes et ternes, déformées par la chaleur aoûtienne de la plaine de Salisbury.

Stan Potts observe le gyrophare, transpire, se gratte, jure. Il a envie de faire pipi ; il y a une heure, sinon plus, qu’il a envie de faire pipi, la douleur sourde s’est faite aiguë, puis nécessité dominante. Il fait glisser d’avant en arrière le levier de changement de vitesse, son regard fixe traverse le pare-brise sale ; il essaye de ne penser à rien, absolument rien…

L’observateur a quitté la Wolseley et progresse d’un véhicule à l’autre, se frayant un chemin dans le bouchon. »

Extrait de : K. Roberts. « Les géants de craie. »

L’image au miroir par M. Coney

Fiche de L’image au miroir

Titre : L’image au miroir
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1972
Traduction : C. Canet
Editeur : Opta

Première page de L’image au miroir

« Faites de rondins grossièrement équarris, trois cahutes enjambaient de leurs pilotis les eaux saumâtres, tièdes et boueuses de la lagune. Elles avaient abrité douze hommes et six femmes au cours de la semaine écoulée, dix-huit humains qui, ce matin, venaient brutalement de voir leur nombre ramené à dix-sept. Le flot de la marée descendante battait les pilotis et les montants de l’échelle rudimentaire à laquelle se cramponnait Stordahl, encore sous le choc de l’émotion, emmenant avec lui le cadavre de Cable, dont le visage disparaissait sous l’eau. Du moins si cela méritait encore le nom de visage…

Les cahutes étaient disposées en triangle, avec leurs entrées tournées vers l’intérieur ; les colons se pressaient sur leurs seuils pour ne rien perdre de l’horrible spectacle. »

Extrait de : M. Coney. « L’image Au Miroir. »

Demain, la jungle par M. Coney

Fiche de Demain, la jungle

Titre : Demain, la jungle
Auteur : Michael Coney
Date de parution : 1979
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Opta

Première page de Demain, la jungle

« Lorsque je quittai la Station, le soleil était bas sur l’horizon et je pris donc la route du littoral pour rentrer. A environ trois kilomètres de là, à l’endroit où la route tourne pour suivre le bord de la falaise, un personnage se tenait debout, le bras levé. L’océan était alors visible ; le soleil écarlate et bas me jetait des lances de lumière, de telle sorte que l’auto-stoppeur m’apparaissait comme une silhouette énigmatique. Impossible de dire s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme, s’il était jeune ou vieux, s’il y avait des chances qu’il salisse mes sièges ou m’entretienne d’une interminable conversation stérile. Sans analyser mes motivations, je m’arrêtai quelques mètres plus loin, de telle sorte qu’il ou elle dut avancer rapidement avec le soleil dans les yeux, ce qui pouvait me permettre de redémarrer rapidement si nécessaire. »

Extrait de : M. Coney. « Demain, la jungle. »