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Hurlements n°3 par Gary Brandner

Fiche de Hurlements n°3

Titre : Hurlements n°3
Auteur : Gary Brandner
Date de parution : 1985
Traduction : E. Constant
Editeur : Fleuve noir / Gore

Première page de Hurlements n°3

« Du bout de sa botte, Gavin Ramsay coupa le radiateur électrique. Un beau geste civique qu’il faisait là; les 2 109 habitants du comté de La Reina pouvaient être fiers de leur économe shérif.
Ramsay se réinstalla confortablement dans son fauteuil, jambes allongées sur le bureau, et ses yeux se fixèrent sur la morne S31, rue principale de Pinyon, Californie, chef-lieu du comté de La Reina, altitude: 1 082 mètres.
De part et d’autre de la S31, une station-service, une pharmacie, un hôtel, un cinéma, une épicerie et un magasin de vêtements professionnels pour artisans, composaient le cœur de l’agglomération. Seuls la bibliothèque et l’hôpital se trouvaient en dehors, érigés sur les contreforts de la montagne.
La tempête qui avait fait rage ces deux derniers jours ne s’était calmée qu’à l’aube ; elle laissait derrière elle son empreinte humide, détrempée, que deux jours de plein soleil suffiraient à peine à éponger.
Gavin Ramsay en avait marre de la pluie. La chute incessante des trombes d’eau l’avait toujours déprimé. Contrairement à Elise qui devenait lyrique dès que le temps s’obscurcissait. »

Extrait de : G. Brandner. « Hurlements N°3. »

La maison de la bête par R. Laymon

Fiche de La maison de la bête

Titre : La maison de la bête (Tome 2 sur 4 – Beast House Chronicles)
Auteur : R. Laymon
Traduction : E. Constant
Date de parution : 1981
Editeur : Fleuve noir

Première page de La maison de la bête

«  Il arriva derrière moi. Ses griffes me lacérèrent le dos, je tombai sur les genoux. Je sentais sa chair chaude et glissante sur moi. Je compris ce qu’il voulait. L’idée me terrifia, mais déjà l’excitation me gagnait à son contact, doublée de la plus étrange impatience.

« Il m’immobilisa par-derrière, dans une position que je n’attribuais jusqu’alors qu’aux animaux. À la première caresse de son membre, une peur terrible me saisit, non pas une peur physique, non pas la crainte de souffrir dans ma chair ; je tremblais pour le salut de mon âme. Pourtant, je le laissai faire. Je sais, ni ma force ni ma détermination n’auraient pu l’arrêter, mais je n’opposai aucune résistance. Au contraire, je l’accueillis en moi, je m’offris avec une avidité qui n’avait d’égale que la magnificence que j’attendais, sans doute, de cette étreinte.

« Mon Dieu ! comme il me posséda ! Comme ses griffes déchirèrent ma chair ! Comme ses dents me dévorèrent ! Comme son membre superbe fouilla mon ventre ! Comme il était brutal dans l’assaut, doux et gentil en son cœur. »

Extrait de : R. Laymon. « La maison de la bête – Beast House Chronicles. »