Étiquette : Couton
Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants par T. Pratchett
Fiche de Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants
Titre : Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants (Tome 28 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2001
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants
« Les rats !
Ils pourchassaient les chiens et mordaient les chats, ils…
Mais il n’y avait pas que ça. Comme disait le fabuleux Maurice, ce n’était qu’une histoire de rats et d’hommes. Et le plus difficile, c’était de définir qui étaient les rats et qui les hommes.
Mais, d’après Malicia Crime, c’était une histoire sur les histoires.
Elle commença – du moins en partie – dans la malle-poste qui arrivait des cités lointaines de la plaine par-delà les montagnes.
C’était la portion de trajet que le cocher n’aimait pas. La route serpentait à travers les forêts et s’éboulait autour des montagnes. Des ombres épaisses se massaient entre les arbres. Il se croyait parfois suivi par des choses qui restaient juste à la limite de son champ de vision. Ça lui flanquait les chocottes. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants. »
Le dernier héros par T. Pratchett
Fiche de Le dernier héros
Titre : Le dernier héros (Tome 27 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2002
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de Le dernier héros
« Le cadre de notre histoire est un monde posé sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapace d’une tortue géante. C’est l’avantage de l’espace. Il est assez vaste pour contenir à peu près n’importe quoi, et tôt ou tard il ne s’en prive pas.
On peut trouver étranges une tortue longue de quinze mille kilomètres et un éléphant haut de plus de trois mille, ce qui montre à quel point le cerveau humain est mal adapté pour la réflexion et devait à l’origine être prévu pour refroidir le sang. De simples dimensions le stupéfient.
Les dimensions n’ont rien de stupéfiant. Les tortues, elles, sont stupéfiantes, et les éléphants franchement étonnants. Mais l’existence d’une grosse tortue est bien moins stupéfiante que celle d’une tortue tout court. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Le dernier héros. »
Procrastination par T. Pratchett
Fiche de Procrastination
Titre : Procrastination (Tome 26 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2002
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Procrastination
« Selon le premier manuscrit de Wen l’Éternel Surpris, Wen sortit de la caverne où il avait eu l’illumination pour émerger dans l’aube du premier des jours lui restant à vivre. Il fixa un moment le soleil qui se levait car il ne l’avait encore jamais vu.
Il poussa du bout de sa sandale la forme assoupie de Maremotte, l’apprenti, et déclara : « J’ai vu. Maintenant je comprends. »
Puis il s’interrompit et regarda la chose auprès de Maremotte.
« Quelle est cette chose étonnante ? demanda-t-il.
— Euh… euh… c’est un arbre, maître, répondit un Maremotte pas encore tout à fait réveillé. Vous vous souvenez ? Il était là hier.
— Il n’y a pas eu d’hier.
— Euh… euh… je crois que si, maître, rétorqua Maremotte en se relevant péniblement. Vous vous souvenez ? On est montés ici, je vous ai préparé un repas, c’est même moi qui ai épluché votre sklang parce que vous vouliez pas manger la peau. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Procrastination. »
La vérité par T. Pratchett
Fiche de La vérité
Titre : La vérité (Tome 25 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 2000
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de La vérité
« La rumeur se répandit dans la ville comme un feu de brousse (lequel feu s’était souvent répandu dans Ankh-Morpork depuis que ses habitants avaient appris l’expression « assurance incendie »).
Les nains arrivent à transmuer le plomb en or…
Elle bourdonna dans l’atmosphère fétide du quartier des alchimistes qui essayaient en vain d’y parvenir depuis des siècles mais ne doutaient pas de réussir dans un jour ou deux, au plus tard mardi prochain, ou à la fin du mois sans faute.
Elle donna lieu à des conjectures chez les mages de l’Université de l’invisible qui savaient qu’on pouvait changer un élément en un autre dès lors qu’on se fichait qu’il revienne à son état premier le lendemain, alors qu’est-ce qu’on y gagnait ? Et puis la plupart des éléments se satisfaisaient de leur sort.
Elle pénétra comme un fer rouge dans les oreilles balafrées, boursouflées et parfois complètement absentes de la Guilde des Voleurs qui affûtèrent leurs pinces monseigneur. Qui ça intéressait de savoir d’où venait l’or ? »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – La Vérité. »
Le cinquième éléphant par T. Pratchett
Fiche de Le cinquième éléphant
Titre : Le cinquième éléphant (Tome 24 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1999
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de Le cinquième éléphant
« À CE QU’ON DIT, le monde est plat et repose sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapace d’une tortue géante.
À ce qu’on dit, les éléphants, étant donné leur gigantisme, ont des os de pierre et de fer ainsi que des nerfs d’or qui leur assurent une meilleure conductivité sur les longues distances [1].
À ce qu’on dit, le cinquième éléphant, hurlant et barrissant, a traversé l’atmosphère du jeune monde il y a bien longtemps avant d’atterrir assez violemment pour morceler des continents et soulever des montagnes.
Nul ne le vit réellement atterrir, ce qui donna lieu à la grande question philosophique : quand des millions de tonnes tournoyantes d’éléphant en colère fendent les cieux et que personne ne les entend, est-ce que – philosophiquement parlant – ça fait du bruit ?
Et, si personne ne les a vues, sont-elles vraiment tombées ?
En d’autres mots, ne s’agit-il pas uniquement d’une histoire destinée aux enfants en guise d’explication à certains événements naturels remarquables ? »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Le cinquième éléphant. »
Carpe Jugulum par T. Pratchett
Fiche de Carpe Jugulum
Titre : Carpe Jugulum (Tome 23 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1998
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de Carpe Jugulum
« Un feu comme une étoile mourante fendait les lambeaux de nuages noirs, retombait à terre…
… enfin, la terre du Disque-monde…
… mais, à la différence de toutes les étoiles à ce jour, il parvenait parfois à diriger sa chute, se redressant par-ci, zigzaguant par-là, dans une descente pourtant inéluctable.
La neige s’illumina un bref instant sur les pentes montagneuses lorsqu’il crépita dans son vol.
En dessous, le pays lui-même se mit à descendre en pente. La lumière se réfléchit sur des parois de glace bleutée quand elle piqua dans l’entrée d’un canyon pour parcourir ses méandres et ses lacets dans un grondement de tonnerre.
Puis elle s’éteignit dans un claquement sec. Quelque chose continua de glisser le long du ruban entre les rochers au clair de lune.
Et jaillit du canyon au sommet d’une falaise où la neige fondue d’un glacier plongeait vers un lointain plan d’eau.
Contre toute attente, il y avait là une vallée, ou un réseau de vallées accrochées au bord des »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Carpe jugulum »
Le dernier continent par T. Pratchett
Fiche de Le dernier continent
Titre : Le dernier continent (Tome 22 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1998
Traduction : P. Couton
Editeur : Pocket
Première page de Le dernier continent
« Sur fond d’immensité étoilée passe une tortue portant quatre éléphants sur sa carapace.
Tortue comme éléphants sont plus grands qu’on ne l’imagine, mais au milieu des étoiles la différence entre immense et minuscule est relativement dérisoire.
Cette tortue et ces éléphants sont pourtant, selon les normes des tortues et des éléphants, franchement grands. Ils soutiennent le Disque-monde et ses vastes continents, formations nuageuses et océans.
L’homme ne vit pas plus sur le Disque qu’il ne vit, dans des secteurs du multivers moins élaborés, sur des boules. Oh, il se peut que son enveloppe charnelle prenne le thé sur des planètes, mais il vit en réalité dans des mondes à part qui orbitent idéalement autour du noyau de son cerveau. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Le dernier continent. »
Va-t-en-guerre par T. Pratchett
Fiche de Va-t-en-guerre
Titre : Va-t-en-guerre (Tome 21 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1997
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de Va-t-en-guerre
« C’ÉTAIT UNE NUIT SANS LUNE, idéale pour ce que voulait faire Solide Jacquard.
Il pêchait le calmar curieux, ainsi dénommé parce qu’en plus d’être un calmar il était curieux. Entendez curieux de par sa curiosité.
Peu après avoir manifesté leur curiosité envers la lanterne que Solide avait accrochée à la poupe de son bateau, les calmars devenaient curieux de la façon dont divers congénères disparaissaient brusquement vers la surface dans un éclaboussement.
Certains étaient même curieux – très brièvement – de voir de plus près le bidule pointu à barbillon qui leur fonçait dessus à toute vitesse.
Le calmar curieux était terriblement curieux. Mais hélas peu doué pour additionner deux et deux.
Le lieu de pêche se situait au diable vauvert, mais Solide était rarement déçu du voyage. Le calmar curieux était tout petit, inoffensif, difficile à dénicher et, de l’avis des connaisseurs, le plus infect produit de la mer au monde. De ce fait, il était recherché dans un certain type de restaurant où des chefs fortement « toqués » cuisinaient avec un soin extrême des plats dépourvus de toute trace de la bête en question. »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Va-t-en-guerre. »
Le père porcher par T. Pratchett
Fiche de Le père porcher
Titre : Le père porcher (Tome 20 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1996
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de Le père porcher
« Tout commence quelque part, quoi qu’en pensent beaucoup de physiciens.
Mais on sent confusément le problème que pose un commencement. On se demande tout haut comment les conducteurs de chasse-neige se rendent à leur travail ou comment les auteurs de dictionnaires vérifient l’orthographe des mots. Chacun nourrit cependant le désir constant de trouver un point dans les réseaux sinueux, noués et enchevêtrés de l’espace-temps sur lequel on pourrait poser un doigt métaphorique pour indiquer que c’est ici, précisément, que tout a commencé…
Quelque chose commença lorsque la Guilde des Assassins enrôla monsieur Leureduthé, lequel ne »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Le père Porcher. »
Pieds d’argile par T. Pratchett
Fiche de Pieds d’argile
Titre : Pieds d’argile (Tome 19 sur 41 – Annales du Disque-monde)
Auteur : T. Pratchett
Date de parution : 1996
Traduction : P. Couton
Editeur : L’Atalante
Première page de Pieds d’argile
« PAR UNE CHAUDE NUIT DE PRINTEMPS, un poing frappa si violemment à une porte que les gonds en fléchirent.
Un homme ouvrit et fouilla la rue des yeux. De la brume montait du fleuve et le ciel nocturne était couvert. Autant chercher à voir à travers du velours blanc.
Mais il se demanda après coup s’il n’avait pas quand même distingué des silhouettes, juste au-delà de la flaque de lumière déversée sur la chaussée. Un grand nombre de silhouettes qui l’observaient avec attention. Il avait même cru deviner des points lumineux très faibles…
Mais il n’y avait pas à se tromper sur celle qui se dressait devant lui. Une grande forme rouge brique qui ressemblait aux figurines humaines en argile des enfants. Ses yeux étaient deux charbons ardents.
« Quoi ? Qu’est-ce que tu veux à une heure pareille ? »
Extrait de : T. Pratchett. « Annales du Disque-monde – Pieds d’argile. »