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L’instinct de l’équarrisseur par T. Day

Fiche de L’instinct de l’équarrisseur

Titre : L’instinct de l’équarrisseur – Vie et mort de Sherlock Holmes
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2002
Editeur : Gallimard

Première page de L’instinct de l’équarrisseur

« Parce que Madame Smith, sa gouvernante, avait pris un congé exceptionnel pour rendre visite à un neveu à Salisbury, que Touie était au lit avec un ventre rendu capricieux par sa toute récente grossesse et que l’atmosphère calme de la maison, bien que propice au travail, était devenue rapidement trop pesante, Arthur quitta le refuge de son cabinet médical tôt dans l’après-midi, après avoir embrassé sa femme et lui avoir administré un placebo contre les nausées ― craignant qu’un traitement plus puissant ne nuise à l’enfant qu’elle portait.

Dans les heures qui suivirent, il fit une longue promenade qui le mena de Southsea au centre-ville de Portsmouth, puis au pub The hammer and the fox où il vida une bonne pinte de bièrecrémeuse. »

Extrait de : T. Day. « L’instinct de l’équarrisseur. »

L’école des assassins par T. Day et U. Bellagamba

Fiche de L’école des assassins

Titre : L’école des assassins
Auteur : Thomas Day et Ugo Bellagamba
Date de parution : 2010
Editeur : Bélial

Première page de L’école des assassins

« Des deux mains, non sans avoir hésité, Masuji écarte les pans de tissu bleu nuit qui masquent l’entrée de l’Araki’s, un « bar-sans-culotte » en plein centre du quartier de Shinjuku. Déséquilibrée sur les hauts talons qu’elle réserve à ses soirées vénales, elle avance, passe le portique de sécurité. Maintenant, elle peut soit se diriger vers le bar, où l’on paye chacune de ses consommations – à l’occidentale –, soit vers le sous-sol. D’une salle à l’autre, la clientèle et l’ambiance varient. Elle se faufile entre les serveuses sans culotte, au sourire éternel, pour rejoindre la volée de marches écarlates menant au client du sous-sol, forcément aisé, qui, les yeux rivés sur le plafond transparent, paye sa présence par tranches d’une demi-heure et boit à volonté. »

Extrait de : T. Day et U. Bellagamba. « L’École Des Assassins. »

L’automate de Nuremberg par T. Day

Fiche de L’automate de Nuremberg

Titre : L’automate de Nuremberg
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2006
Editeur : Gallimard

Première page de L’automate de Nuremberg

« Il fallait bien que cela arrive un jour, et je commence donc mon cinquième journal par la conclusion logique des événements précédemment relatés pages 91 à 128 du quatrième volume de mes mémoires et interrogations ; ainsi, l’histoire d’amour et de haine qui lie, depuis les toutes premières années du siècle, Napoléon Bonaparte à la Russie (victoires d’Austerlitz et d’Iéna, signature du traité de Tilsit, catastrophique campagne de 1812 soldée par le passage tragique de la Berezina, siège de Paris, contre-offensive de 1815 et victoire d’Aix-la-Chapelle), cette histoire semble aujourd’hui, 13 septembre 1824, trouver son point final dans la chute de Moscou et la signature du traité de Nijni (cette grosse bourgade située à l’est de Moscou et dotée d’une académie militaire, où le tsar Alexandre et sa suite, dont je fais encore partie pour quelques heures, se sont réfugiés alors que les troupes françaises approchaient de la capitale). »

Extrait de : T. Day. « L’automate de Nuremberg. »

Je suis l’ennemi par T. Day

Fiche de Je suis l’ennemi

Titre : Je suis l’ennemi
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 1997
Editeur : Bélial

Première page de Je suis l’ennemi

« Johnny a beaucoup dormi ; on a déplacé sa cage tôt ce matin, il n’est plus stocké dans le laboratoire de cryotechnologie. Sa prison se réchauffe peu à peu, et par voie de conséquence son corps devient plus souple : il peut de nouveau se déplier dans la sphère de Walton sans risquer de s’effriter, de casser net, comme un glaçon sur lequel on verse du thé brûlant. À quelques mètres à peine, dans la coursive, des soldats discutent. Johnny réorganise sa structure pour entendre ce qui est dit. Quelqu’un tente de relever la section de garde, mais un des hommes qui est de faction depuis une bonne heure, probablement un sous-officier, proteste en essayant de ne pas trop hausser le ton. Johnny redouble d’attention – depuis qu’on l’a trimbalé d’un bout à l’autre de la station orbitale, il a vu tous les comportements possibles et imaginables. Il a contemplé le regard dément de celui qui admire son ennemi, le regard éveillé de celui qui le craint et le regard avide de ceux qui espèrent pourvoir utiliser ses talents hors normes. »

Extrait de : T. Day. « Je Suis L’Ennemi. »

Gotland par T. Day et N. Fructus

Fiche de Gotland

Titre : Gotland
Auteur : Thomas Day et Nicolas Fructus
Date de parution : 2016
Editeur : Wotan

Sommaire de Gotland

  • Gotland
  • Forbach
  • Mémoire des mondes troubles

Première page de Gotland

« Entre nous.
Entre nous, je vous parle de Björn… Björn

LARSSON, TALENTUEUX COMPAGNON DE ROUTE, homme éclairé du septième siècle de votre ère. Il vivait sur Gotland, ce bloc de roche planté au milieu de la Baltique, cette terre chargée de signes, lourde de symboles. Si je vous raconte l’histoire de Björn, c’est parce que je l’ai rencontré là-bas et qu’à sa façon, avec les moyens dont il disposait, lui-même m’a tout raconté. Björn résidait un peu au nord de l’île, dans un paisible village du nom de Klösby. Cultivé, en parfaite harmonie avec la nature, Björn possédait la faculté de faire le lien entre les hommes. Il vivait seul, toutefois. Un contemplatif. »

Extrait de : T. Day et N. Fructus. « Gotland. »

Forbach par T. Day

Fiche de Forbach

Titre : Forbach
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2015
Editeur : Bélial

Première page de Forbach

« Dans sa voiture de location garée en bordure de chemin, Lin relit pour la quinzième fois, peut-être, la lettre datée du 16 janvier 1998 que Marc Wallenberg a laissé à l’intention de son petit-fils Matteo. Quand le serrurier a enfin réussi à ouvrir le coffre-fort qui contenait le pli cacheté à la cire rouge, le clerc de notaire a semblé déçu ; sans doute espérait-il des liasses de devises, des bijoux, des diamants bruts, de quoi grossir davantage une succession déjà plus que conséquente.

Hasards, rancune tenace et accidents de la vie, Matteo restait le seul héritier du vieux Wallenberg, mais ne l’avait jamais rencontré.

Un petit-fils qui passe plus de cinq ans en France sans aller voir ne serait-ce qu’une fois son grand-père paternel, c’est quand même peu courant.

Quelle famille de cinglés. »

Extrait de : T. Day. « Forbach. »

Du sel sous les paupières par T. Day

Fiche de Du sel sous les paupières

Titre : Du sel sous les paupières
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2012
Editeur : Gallimard

Première page de Du sel sous les paupières

« Tout en traits fins, comme les portraits gravés sur les pièces de monnaie, six visages veillaient ce soir-là sur les rues de Cork : Michael « Big Fellow » Collins, Cathal Brugha, Joe O’Reilly, Harry Bolland, Robert
Barton et Pierce Beasley — tous hauts dirigeants du Sinn Fein ou de l’I.R.A., tous condamnés à mort par la justice de l’Empire, pour meurtre et activités séditieuses. Ne manquait à cette galerie de portraits qu’Eamon De Valera, le président du Dail Eireann, « réfugié » aux États-Unis depuis la mi-mai 1919.

Toute la journée, sans doute pour célébrer le cinquième anniversaire de l’insurrection de Pâques et la naissance de l’Armée républicaine irlandaise, les soldats anglais, notamment les Black and Tans coiffés de leur fameux béret noir, avaient collé des affiches de mise à prix sur les murs de brique ou blanchis à la chaux, les hautes portes des bâtiments consacrés, les troncs des plus gros arbres et sur certaines vitrines. »

Extrait de : T. Day. « Du Sel Sous Les Paupières. »

Dragon noir par T. Day

Fiche de Dragon noir

Titre : Dragon noir
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2005
Editeur :

Première page de Dragon noir

« Ils sont tous là.
Tous sauf un… celui dont le sort va être scellé dans les instants qui viennent.
Comme le veut la tradition, aussi vieille que les battements d’ailes du Père Premier, les huit représentants de chacune des neuf familles se sont rassemblés autour de la Table Noire – un cylindre de basalte sculpté et poli durant l’Âge des Ombres, sublime estrade aussi haute qu’un Ancien sur laquelle peuvent jouter jusqu’à trois intervenants. Leur assemblée forme trois cercles concentriques. Les Rampants menés par Sitaël, les Bénéfiques menés par Hékamiah et les Trônes de Zadkiel forment le cercle externe, le plus aéré. »

Extrait de : T. Day. « Dragon Noir. »

Dragon par T. Day

Fiche de Dragon

Titre : Dragon
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2015
Editeur : Bélial

Première page de Dragon

« L’esprit embrumé par des pensées qu’il n’arrive pas à hiérarchiser, où se mélangent les exigences de son travail à la police touristique et celles sans doute légitimes de sa petite amie Pearl, le lieutenant Tann Ruedpokanon sirote un Coca light dans la partie climatisée du Casanova, un des bars à ladyboys de Nana Plaza. Devant lui, sur la haute estrade, de grandes danseuses pré-op aux lèvres rouges, le pénis coincé entre les cuisses se déhanchent en bikini, sauf une, qui n’essaye même pas de cacher l’érection triomphante qui fait bâiller son slip de bain taillé dans une reproduction de la bannière étoilée. Elle a tout juste commencé son traitement hormonal et pour le moment ses seins coniques pointent à peine plus gros que des litchis. »

Extrait de : T. Day. « Dragon. »

Daemone par T. Day

Fiche de Daemone

Titre : Daemone
Auteur : Thomas Day
Date de parution : 2001
Editeur : Bélial

Première page de Daemone

« Dressé sur ses membres postérieurs, ses quatre antérieurs rangés le long de ses plaques pectorales et abdominales, Lhargo contemple la douce lumière de son soleil natal, Ijina, l’Œil en Feu. Un million de cycles plus tôt, bien longtemps avant sa naissance, son peuple – que les Humains surnomment Alèphes – a démantelé Ah, leur planète d’origine, afin de pallier sa terrifiante instabilité tectonique. Et comme la quantité de matière ne suffisait pas, ils ont aussi démantelé plusieurs planètes telluriques proches. Avec toutes ces roches, tous ces métaux, toute cette eau, les Guerriers du temps, comme ils se surnomment, ont construit le ruban de Ah, le plus grand artefact de l’Empyrium : un tore large de mille kilomètres, d’un diamètre moyen de trois millions de kilomètres, survolé par un autre tore ajouré, à peine plus large, dont la lente rotation permet aux habitants et aux cultures de profiter d’un simulacre de rythme nycthéméral. »

Extrait de : T. Day. « Dæmone. »