Étiquette : Desmond

 

Ça par S. King

Fiche de Ça

Titre : Ça (l’intégrale)
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1986
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de Ça

« La terreur, qui n’allait cesser qu’au bout de vingt-huit ans (mais a-t-elle vraiment cessé ?), s’incarna pour la première fois, à ma connaissance, dans un bateau en papier journal dévalant un caniveau gorgé d’eau de pluie.

L’esquif vacilla, gita puis se redressa, plongea crânement dans de perfides tourbillons et descendit ainsi Witcham Street jusqu’au carrefour avec Jackson Street. Tous les feux de signalisation étaient éteints, en cet après-midi de l’automne 1957, et pas une maison n’avait de lumière. Cela faisait une semaine qu’il pleuvait sans discontinuer et, depuis deux jours, le vent s’était mis de la partie. La plupart des quartiers de Derry se trouvaient toujours privés d’électricité. »

Extrait de : S. King. « Ça. »

Blaze par S. King (R. Bachman)

Fiche de Blaze

Titre : Blaze
Auteur : Stephen King (Richard Bachman)
Date de parution : 2007
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel

Première page de Blaze

« George était quelque part dans le noir. Blaze ne pouvait pas le voir, mais sa voix lui parvenait, forte et claire, rude et un peu enrouée. George donnait l’impression d’être toujours enrhumé. Il avait eu un accident, enfant. Quoi exactement, il ne l’avait jamais dit, mais sa pomme d’Adam présentait une cicatrice bien visible.
« Pas celle-là, crétin, elle a des autocollants partout. Trouve-toi une Chevy ou une Ford. Bleu foncé ou verte. De deux ans. Pas plus, pas moins. Personne ne s’en souvient. Et pas d’autocollants. »
Blaze dépassa la petite voiture avec ses autocollants et continua d’avancer. Le martèlement assourdi des basses lui parvenait, alors qu’il était à l’autre bout du parking du bar à bières. »

Extrait de : S. King. « Blaze. »

Bazaar par S. King

Fiche de Bazaar

Titre : Bazaar
Auteur : Stephen King
Date de parution : 1991
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Albin Michel

Première page de Bazaar

« Bien sûr. On vous y a déjà vu. Je n’oublie jamais un visage.

Venez un peu par ici, qu’on se serre la main ! Je vais vous dire quelque chose : je vous ai reconnu à votre démarche avant même d’avoir bien vu votre tête. Vous n’auriez pas pu choisir un meilleur jour pour revenir à Castle Rock. Est-ce que c’est pas chouette, ici ? L’ouverture de la chasse est pour bientôt ; tous les fous seront dans les bois à fusiller tout ce qui bouge et n’est pas habillé en orange fluo. Ensuite, ce sera la neige et le grésil, mais pas avant un bon moment. Pour l’instant, on est en octobre, et à Castle Rock, on laisse traîner octobre aussi longtemps qu’il veut.

A mon avis, c’est la meilleure époque de l’année. C’est pas que le printemps soit pas extra, ici, mais je préférerai toujours octobre à mai. Une fois l’été fini, le Maine occidental est comme qui dirait oublié, et tous ces gens avec leurs villas au bord du lac ou sur les hauteurs sont repartis pour New York ou le Massachusetts. »

Extrait de : S. King. « Bazaar. »

Le pays d’esprit par R. F. Young

Fiche de Le pays d’esprit

Titre : Le pays d’esprit
Auteur : Robert F. Young
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch, R. Lathière, W. O. Desmond, M. Demuth, A. Rosenblum, N. Balfet, A. Zribi, D. Hersant
Editeur : Néo

Sommaire de Le pays d’esprit

  • La petite école rouge
  • L’ascension de l’arbre
  • Les robots aiment aussi
  • Quand la Miséricorde
  • Aux premiers âges
  • Les années
  • Spectres
  • Saint-George et la dragonmotive
  • La main
  • Sur le fleuve
  • Le pays d’esprit

Première page de La petite école rouge

« Ronnie évitait les villes. Chaque fois qu’il parvenait à l’une d’elles, il faisait un long détour, revenait sur ses pas et, des milles au-delà, reprenait la voie du chemin de fer. Aucune de ces cités n’était celle qu’il cherchait. Brillantes et toute neuves, leurs avenues étaient larges, sillonnées de voitures rapides ; et, partout, de gigantesques usines. Tandis que le village de la vallée n’était que paix, avec ses maisons rustiques, ses rues baignées d’ombre, sa petite école toute rouge. Juste à l’entrée, un petit bois d’érables dont chaque arbre était un ami. Et ce petit ruisseau qui serpentait parmi eux ! Ronnie le voyait comme s’il y était. Aux beaux jours, que de fois il y avait pataugé ! L’hiver, il y patinait. En automne, assis sur la berge, pendant des heures, il regardait les feuilles mortes dériver lentement vers la mer, comme autant de bateaux lilliputiens.

Ronnie était sûr de pouvoir reconnaître la vallée. Mais la voie de chemin de fer continuait à l’infini, franchissant des champs, des collines et des forêts, et jamais n’apparaissait la vallée familière. »

Extrait de : Robert F. Young. « Le Pays d’Esprit. »

Les annales de la cité 2 par F. Pohl

Fiche de Les annales de la cité 2

Titre : Les annales de la cité 2
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1984
Traduction : W. Desmond
Editeur : Denoël

Première page de Les annales de la cité 2

« Je suis un gosse de la dépression. Je suis né pendant la Guerre qui devait mettre fin à toutes les Guerres – celle de 1914. Je suis rentré en sixième au moment du krach de Wall Street, en 1929, puis en 1930 j’ai dû aller au collège public parce que mon père n’avait plus assez d’argent. En 1933, je quittai définitivement l’école. Je devais gagner ma vie, mais le problème était de trouver du travail. Une époque terrible ! Il y avait des queues pour le pain, les paysans de l’Oklahoma fuyaient le Dust Bowl, les vétérans faisaient des marches de protestation, la pauvreté, la peur – j’avais en horreur le monde sinistre dans lequel je vivais. Savez-vous ce qui m’a permis de tenir ? Le cinéma. En particulier les films d’anticipation. Lorsque j’étais dans une salle, et restais durant deux ou trois projections successives de Le Monde en 1981 ou de La Vie future, j’arrivais à oublier le monde réel. J’arrivais à me figurer que je vivais vraiment dans l’une de ces grandes villes resplendissantes de l’avenir, où tout le monde était heureux, en bonne santé et riche, et où l’on vivait comme des rois en dessous d’un

Ciel de
rechange
 »

Extrait de : F. Pohl. « Les annales de la cité-2. »

Les annales de la cité 1 par F. Pohl

Fiche de Les annales de la cité 1

Titre : Les annales de la cité 1
Auteur : F. Pohl
Date de parution : 1984
Traduction : W. Desmond
Editeur : Denoël

Première page de Les annales de la cité 1

« Je suis ce que l’on pourrait appeler un authentique
New-Yorkais. Je me déplace comme un félin, j’ai la langue bien pendue et je
remplis mes poumons de suie et d’oxyde de carbone. À l’endroit où j’habite, les
bennes à ordure et les voitures de police m’empêchent chaque nuit de dormir, je
risque ma peau en traversant la rue, et ces plaisirs me coûtent les yeux de la
tête – les impôts sont astronomiques et les loyers exorbitants.
Pourtant, pas question de changer de mode de vie. Car c’est ici que les choses
se passent. Même si cela implique une bonne chance de me faire agresser dans la
rue et la quasi-certitude d’être cambriolé tous les deux ou trois ans, je me
trouve au cœur de l’action. Il n’y a qu’une chose que je redoute. Chaque mois
nous apporte son lot de nouveaux crimes, de nouvelles grèves, de nouvelles
catastrophes, et je crains qu’un jour tout ne se produise en même temps… car ce
jour-là, ce sera vraiment la

Panique
à
New York
 »

Extrait de : F. Pohl. « Les annales de la cité-1. »

Dramoclès par R. Sheckley

Fiche de Dramoclès

Titre : Dramoclès
Auteur : R. Sheckley
Date de parution : 1983
Traduction : W. Desmond
Editeur : Le livre de poche

Première page de Dramoclès

« SA Majesté Dramoclès, roi de Glorm, s’éveilla, regarda autour d’elle et fut incapable de se rappeler où elle se trouvait. Ce qui lui arrivait fréquemment, étant donné son habitude de dormir, selon que la fantaisie lui en prenait, dans l’une ou l’autre des chambres de son palais.
Le palais d’Ultragnolle était la construction humaine la plus vaste de Glorm, et peut-être même de la galaxie. Il avait de telles proportions qu’il comportait un système de transport intérieur qui lui était propre. Dans les limites de cette structure colossale, Dramoclès disposait de quarante-sept chambres à coucher personnelles. Sans parler d’une soixantaine de pièces où il avait fait installer des canapés, des lits pliants, des sofas convertibles, des matelas gonflables et autres systèmes semblables, en prévision d’un besoin impulsif de sommeil. Cela étant, se coucher était l’aventure du soir et se lever le mystère du matin.
Après s’être assis et avoir promené un œil vague sur la pièce, Dramoclès découvrit qu’il avait passé la nuit sur une pile de coussins dans  »

Extrait de : R. Sheckley. « Dramoclès. »

A travers la mer des soleils par G. Benford

Fiche d’A travers la mer des soleils

Titre : A travers la mer des soleils (Tome 2 sur 5 – Le Centre galactique)
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1984
Traduction : W. O. Desmond, G. Goullet
Editeur : Le livre de poche

Première page d’A travers la mer des soleils

« Les réacteurs se déchaînent, poussent le vaisseau à la limite même de la vitesse de la lumière. Ses gorges magnétiques rident l’immaculé du champ dipolaire.
— flèche qui déchire le noir –
— vapeurs d’échappement blanc bleuté de l’hydrogène sifflant –
— astéroïde grisâtre monté sur un chalumeau hurlant –
Il aspire les poussières interstellaires. Mitonne un cocktail d’isotopes. Et recrache derrière lui, jet d’ultraviolets qui se perd dans les abysses.
 
À l’intérieur, Nigel Walmsley dégustait des huîtres.
Le dernier vin, pensa-t-il, morose, les yeux fixés sur le fond du verre. C’était exact. Personne n’avait apporté plus d’une bouteille avec lui, et les réserves s’étaient épuisées au cours des deux dernières années. »

Extrait de : G. Benford. « Le Centre galactique – A travers la mer des soleils. »

Dans l’océan de la nuit 2 par G. Benford

Fiche de Dans l’océan de la nuit 2

Titre : Dans l’océan de la nuit 2 (Tome 1 sur 5 – Le Centre galactique)
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1978
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Denoël

Première page de Dans l’océan de la nuit 2

« Tout se passa en un éclair, divisant sa vie en deux parties bien distinctes.
L’instant d’avant, elle était en train de planer en toute sérénité au-dessus du paysage lunaire tourmenté. Elle était distraite et préparait son mouvement suivant tout en mâchant des raisins secs sucrés. Son appareil décrivait une série d’ellipses tangentielles, tandis que, globe de cristal resplendissant, se levait la Terre à l’horizon tourmenté de la Lune.
Il y eut un coup violent qu’elle ressentit plus qu’elle ne l’entendit. L’horizon s’inclina sous un angle insensé ; elle fut projetée contre son harnais, et l’appareil se mit à tomber.
Sa planchette à dessin partit en tourbillonnant, et il y eut le grincement du métal contre le métal. L’appareil n’était plus contrôlé. Elle s’empara du manche à balai et commença à pianoter sur le clavier des moteurs. Ceux de droite étaient morts. Une partie de ceux de gauche réagissaient ; elle les poussa au maximum. Quelque chose faisait un bruit de ferraille, comme si des pièces étaient à moitié détachées. L’appareil fit une embardée vers l’avant, et le harnais s’enfonça dans ses épaules. »

Extrait de : G. Benford. « Le Centre galactique – Dans l’océan de la nuit 2. »

Dans l’océan de la nuit 1 par G. Benford

Fiche de Dans l’océan de la nuit 1

Titre : Dans l’océan de la nuit 1 (Tome 1 sur 5 – Le Centre galactique)
Auteur : G. Benford
Date de parution : 1978
Traduction : W. O. Desmond
Editeur : Denoël

Première page de Dans l’océan de la nuit 1

« C’est grâce à son ombre qu’il découvrit la montagne volante.
Un brouillard tourbillonnant de poussière voilait le soleil sur l’avant et Nigel aperçut Icare pour la première, fois sous la forme de la pointe effilée d’un doigt d’ombre noyé dans le nuage.
« J’ai trouvé le noyau, dit-il par radio. Il est solide.
— En es-tu bien sûr ? » répondit Len. Sa voix, lointaine et faible, se détachait mal sur les crachouillis du bruit de fond, alors que le Dragon, le module de commande, ne se trouvait qu’à un millier de kilomètres de là.
« Oui. Il y a un truc fichtrement gros qui se découpe en ombre chinoise dans la poussière et la virgule dessinée par la queue.
— Je communique avec Houston. De retour dans une seconde, mon vieux.  »

Extrait de : G. Benford. « Le Centre galactique – Dans l’océan de la nuit 1. »