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La boîte à maléfices par R. Bloch
Fiche de La boîte à maléfices
Titre : La boîte à maléfices
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1981
Traduction : M. Cazenave, J.-M. Dessaux, B. Martin, J. et M. Perrin, A. Rosenblum, J. Chambon
Editeur : Casterman
Sommaire de La boîte à maléfices
- Monsieur Steinway
- Console-moi, mon robot
- Maudit sois-tu, docteur Fell
- On se trompe peut-être
- J’embrasse ton ombre …
- Eve au pays des merveilles
- La belle endormie
- Le coin des gorges chaudes
- Le monde de l’écran
- Chez le dingue
- Dans les siècles des siècles, ainsi soit-il
- La maladie des entêtés
Première page de Monsieur Steinway
« La première fois où j’ai vu Léo, j’ai cru qu’il était mort.
Ses cheveux étaient si noirs et sa peau si blanche – je n’avais jamais vu des mains aussi pâles, aussi fines ; elles reposaient, croisées sur sa poitrine, dissimulant le rythme de sa respiration. Il émanait de lui quelque chose de presque repoussant ; il était mince, immobile, et son visage reflétait un tel néant ! On aurait dit un masque mortuaire réalisé un peu trop tard, après que le dernier signe de la personnalité vivante se soit à jamais enfui. J’ai regardé Léo, j’ai frissonné un peu, et j’ai commencé à m’éloigner.
Alors il a ouvert les yeux, et je suis tombée amoureuse.
Il s’est assis, a fait basculer ses jambes par-dessus l’énorme divan, m’a souri et s’est levé. J’imagine du moins qu’il a fait tout ça. Tout ce que j’ai vraiment remarqué, c’est le brun foncé de ses pupilles, et le désir ardent, riche, qu’elles déversaient en moi, le désir qui se déversait dans mon cœur et y trouvait un point d’ancrage. »
Extrait de : R. Bloch. « La Boite à maléfices. »
Croisades par J. Vance
Fiche de Croisades
Titre : Croisades
Auteur : J. Vance
Date de parution : 2003
Traduction : M. Battin, J. Chambon, J.-M. Dessaux, P.-P. Durastanti
Editeur : Bélial
Sommaire de Croisades
- La grande bamboche
- Les oeuvres de Dodkin
- Les faiseurs de miracles
- Les maîtres de Maxus
Première page de La grande bamboche
« Les trois fillettes avalèrent leur petit déjeuner, rassemblèrent leurs affaires et partirent bruyamment pour l’école. Elizabeth versa du café pour elle et pour Gilbert. Il lui trouva un air pensif et mélancolique. Enfin elle dit : « C’est si beau ici… Nous avons beaucoup de chance, Gilbert.
— C’est ce que je n’arrête pas de me dire. »
Elizabeth but son café à petites gorgées et rêvassa un moment, suivant le cours vagabond de quelque pensée. « Ça a toujours été pour moi un supplice de grandir. Je me sentais toute drôle… différente des autres filles. Je ne sais vraiment pas pourquoi.
— Il n’y a rien de mystérieux là-dedans. Chacun est différent des autres.
— Peut-être… Mais oncle Peter et tante Emma se sont toujours comportés avec moi comme si j’avais été plus différente qu’il n’est normal. Je me souviens de tout un tas de petits signes. Et pourtant j’étais »
Extrait de : J. Vance. « Croisades. »