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Le monde vert par B. W. Aldiss

Fiche de Le monde vert

Titre : Le monde vert
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1962
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Le monde vert

« Obéissant à une loi inéluctable, toutes choses croissaient, se développaient dans le désordre et l’étrangeté. La chaleur, la lumière, l’humidité étaient constantes. Elles l’étaient depuis… personne ne savait depuis combien de temps. « Depuis quand… ? » « Pourquoi… ? » C’étaient là des questions que nul n’avait plus l’idée de poser. Réfléchir n’avait plus de sens. Dans ce monde, un seul problème se posait : croître. C’était le règne du végétal. C’était un monde qui ressemblait à une serre.
Quelques enfants sortirent pour jouer dans l’ombre verte. Ils coururent le long de la branche, s’interpellant à mi-voix. Ils étaient attentifs à ne pas se laisser surprendre par l’ennemi. Un fouet- »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Le monde vert. »

L’espace, le temps et Nathanaël par B. W. Aldiss

Fiche de L’espace, le temps et Nathanaël

Titre : L’espace, le temps et Nathanaël
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1957
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Sommaire de L’espace, le temps et Nathanaël

  • T
  • Fleur de terre
  • Psychlope
  • Procès
  • A perpétuité
  • Pour battre les Shubshubs
  • Archives criminelles
  • Le peuple de l’échec
  • Supercité
  • Le mascaret
  • Pogsmith
  • Hors les murs
  • Reflets
  • Mimodrame

Première page de T

« T avait déjà dix ans quand sa machine atteignit les frontières de cette galaxie. T n’était pas son nom – le laboratoire n’avait jamais eu l’idée de le baptiser – mais le symbole inscrit sur la coque de l’engin. Ce sera toutefois une désignation suffisante. Répétons-le : il n’était pas la machine ; dire qu’il en faisait partie serait plus conforme à la vérité. Il ne pouvait se prévaloir, ni du rôle glorieux de pilote ni même de l’état, plus modeste, de passager : il était un objet destiné à fonctionner pendant quelques secondes, dans deux cents ans.
Comme un ver au milieu d’une pomme, il était tapi au cœur de la machine qui filait à travers l’espace et le temps. Il ne bougeait pas ; aucune impulsion motrice ne le stimulait jamais. En tout état de cause, il eût d’ailleurs été incapable de répondre à une telle sollicitation : parce qu’il avait été, d’une part, créé sans jambes, un bras constituant l’unique membre dont il était muni ; ensuite, parce que la machine l’enserrait de partout. Elle l’alimentait par l’entremise de tubulures véhiculant un courant ténu de vitamines et de protéines, faisait circuler son  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « L’Espace, le temps et Nathanaël. »

Croisière sans escale par B. W. Aldiss

Fiche de Croisière sans escale

Titre : Croisière sans escale
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1959
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Première page de Croisière sans escale

« Telle une onde de radar revenant à son point de départ, le battement de son cœur semblait à Roy Complain retentir dans tous les essarts. Immobile, la main posée sur l’encadrement de la porte de sa cabine, il écoutait le martèlement de sa rage dans ses veines.
— Eh bien, pars si tu dois partir ! glapit une voix aiguë derrière lui – la voix de Gwenny —. Qu’est-ce que tu attends ?
Cinglé par le sarcasme, l’homme s’élança vers les essarts. Il claqua la porte sans un regard en arrière, un grognement rauque roulant sourdement au fond de sa gorge, se tordant les mains à s’en faire mal pour essayer de retrouver son calme. C’était cela, la vie en compagnie de Gwenny : des querelles à propos de rien, des explosions de fureur démente qui le déchiraient comme un mal intérieur ! Ce n’était jamais une colère franche mais une sorte de montée de boue qui le submergeait et, au plus fort de son enlisement, il savait parfaitement qu’il ne tarderait  »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Croisière sans escale. »

Airs de Terre par B. W. Aldiss

Fiche d’Airs de Terre

Titre : Airs de Terre
Auteur : B. W. Aldiss
Date de parution : 1963
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Denoël

Sommaire d’Airs de Terre

  • La métamorphose de Derek Ende
  • Le métier de soldat
  • Base de négociation
  • Esquilles
  • Un amour sans pareil
  • Le sourire des nations
  • Etre un dieu

Première page de La métamorphose de Derek Ende

« Un géant surgissant du fjord, émergeant de la grisaille du bras de mer, eut dominé le faîte des falaises abruptes et découvert à leur limite extrême Endehaaven, perché à la pointe avancée de l’île.
Derek Flamifew Ende apercevait une grande partie de ce panorama de sa fenêtre haute ; à la vérité, un sentiment de malaise grandissant, l’appréhension d’une querelle, le lui faisait voir avec une clarté particulière de même que, avant l’orage, un paysage se dessine avec une précision intense. Bien qu’il possédât une vision paroptique (il voyait avec son visage), c’est avec ses yeux que Derek contemplait le domaine.
Tout, à Endehaaven, est d’un irréprochable dépouillement – je suis bien placé pour le savoir, car ma fonction est d’y entretenir l’ordre. Les jardins sont conçus pour qu’y poussent des arbres à feuilles persistantes et des massifs qui jamais ne fleurissent : tel est le désir de Ma Dame. Elle exige une sobriété en harmonie avec les croupes aux gorges profondes de la côte. La demeure, le farouche Endehaaven même, est un édifice sec et sévère. En un autre temps, on eût jugé son architecture impossible. Les mille unités paragravitationnelles incorpo- »

Extrait de : B. W. Aldiss. « Airs de Terre. »

Le retour de Chanur par C. J. Cherryh

Fiche de Le retour de Chanur

Titre : Le retour de Chanur (Tome 4 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1986
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Le retour de Chanur

« La petite table de la cambuse de L’Orgueil disparaissait sous un amoncellement de rubans d’imprimante et de supports d’écriture auréolés, mouchetés de taches de gfi brunâtres et couverts de flèches, de cercles, de renvois et de notes sibyllines griffonnées à l’encre rouge et verte. Le stylet rouge traça une nouvelle annotation, une nouvelle flèche crochue ; et la main hani à la fourrure bronze sortit et rétracta ses griffes à plusieurs reprises, symptôme d’une accablante frustration. Assise dans ce sanctuaire, Pyanfar Chanur mordillait ses moustaches et buvait coupe sur coupe de gfi tiédasse en se débattant avec ses gribouillages qui zébraient les plans de vol et le livre de bord.
Elle ne ressemblait plus à la Pyanfar soignée de sa personne que l’on connaissait. Un grossier pantalon bleu de navigante avait remplacé celui de soie rouge vif qu’elle affectionnait, elle ne portait aucun des bracelets et des bijoux d’or dont elle était habituellement parée – juste la poignée d’anneaux d’or des spatiennes qui se balançaient à ses oreilles velues. Son plus beau bouffant de soie rouge était à présent en loques, victime de la même calamité qui lui avait engourdi les articulations, échevelé et  »

Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – Le retour de Chanur. »

La vengeance de Chanur par C. J. Cherryh

Fiche de La vengeance de Chanur

Titre : La vengeance de Chanur (Tome 3 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1985
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de La vengeance de Chanur

« L’Orgueil se matérialisa brusquement dans « l’ici et maintenant » et Pyanfar, encore à demi hébétée, tendit une main vers les commandes.
Où est-on ? se demanda-t-elle, paniquée à l’idée qu’il ait pu y avoir une déviation d’itinéraire et qu’ils ne soient plus nulle part. Il fallait se rappeler de procédures nouvelles, de paramètres nouveaux, de systèmes nouveaux…
Non. Cale-toi sur l’ordinateur, imbécile, laisse les automs prendre le bâtiment en charge…
— Localisation.
C’était à peine si le mot était sorti de sa bouche sèche, aussi granuleuse que de la poussière.
— Nous sommes dans l’alignement, répondit Tirun.
Le premier choc les fit plonger dans l’interface.
Ils en ressortirent et L’Orgueil de Chanur refit surface avec autorité dans l’espace réel.
— Nous sommes vivants, dit Khym.
Et la surprise fut générale. »

Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – La vengeance de Chanur. »

L’épopée de Chanur par C. J. Cherryh

Fiche de L’épopée de Chanur

Titre : L’épopée de Chanur (Tome 2 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1984
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de L’épopée de Chanur

« Deux vieux amis qui tombent l’un sur l’autre, quoi de plus banal à La Jonction où une demi-douzaine d’espèces se retrouvaient pour y faire du commerce ? Et justement, à peine L’Orgueil de Chanur était-il amarré qu’une vieille connaissance vint à la rencontre de Pyanfar.
Pyanfar Chanur était une hani à la crinière et à la barbe bouclées, au pelage lustré couleur de cuivre. Son oreille gauche s’ornait d’anneaux d’or dont chacun symbolisait un voyage réussi, et le dernier était serti d’une monstrueuse perle scintillante, en forme de larme. Son bouffant de soie cramoisie était passementé de ganses orangées quasi imperceptibles et les franges de sa ceinture étaient incrustées de pierres précieuses et de bijoux d’or et de bronze. Pyanfar n’était pas quelqu’un qui passait inaperçu. Elle rayonnait d’opulence et de dignité, et, où qu’elle allât, elle attirait les regards.
Comme elle contournait un amoncellement de conteneurs qui attendaient d’être embarqués, elle aperçut une silhouette dont la fourrure noire constituait le seul vêtement. Rien d’autre qu’un mahendo’sat comme on en croisait treize à la douzaine à La Jonction. Mais celui-ci écarta les bras, ses yeux  »

Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – L’Épopée de Chanur. »

Chanur par C. J. Cherryh

Fiche de Chanur

Titre : Chanur (Tome 1 sur 5 – Le cycle de Chanur)
Auteur : C. J. Cherryh
Date de parution : 1982
Traduction : M. Deutsch
Editeur : J’ai lu

Première page de Chanur

« Toute la matinée, une créature en fuite avait erré en liberté sur les quais de la station, se dissimulant parmi le fouillis des grues, des ponts roulants, des conteneurs en attente de chargement, se tapissant dans l’ombre des passerelles d’embarquement des innombrables bâtiments qui faisaient relâche à La Jonction. Tous les membres de l’équipage de L’orgueil de Chanur qui avaient eu l’occasion de l’apercevoir fugitivement s’accordaient pour dire qu’elle était pâle, qu’elle était nue et qu’elle avait l’air famélique. Personne, bien évidemment, et surtout pas Chanur, n’avait signalé sa présence aux autorités portuaires. Se mêler des affaires des autres à La Jonction où de multiples espèces se retrouvaient pour faire commerce et se ravitailler n’était pas à conseiller – tant que l’on n’était pas personnellement concerné, tout au moins.
Quelle que fût cette créature, il s’agissait d’un bipède brachié et elle était habile à disparaître aux regards. On l’avait sûrement subtilisée à quelqu’un et il y avait de fortes chances pour que ce « on » fût les kif qui volaient tout ce qui était susceptible de l’être et ne dédaignaient pas de se livrer au kidnapping à l’occasion. Mais ce pouvait être aussi un gros  »

Extrait de : C. J. Cherryh. « Cycle de Chanur – Chanur. »

Contes de terreur par R. Bloch

Fiche de Contes de terreur

Titre : Contes de terreur
Auteur : R. Bloch
Date de publication : 1974
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Opta

Sommaire de Contes de terreurs

  • Le chasseur de têtes
  • Dominick
  • L’intouchable
  • Surgelé
  • Le crâne du marquis de Sade
  • L’improbable vêtement
  • La hache
  • La reconnaissance du diable
  • Une question de vie
  • Epouse modèle
  • L’homme qui collectionnait Poe
  • Une imagination fertile
  • La machine à écrire
  • Oqoq
  • Terreur dans la nuit
  • La dame en rouge
  • L’ami Roderick
  • Jettatura
  • Le lotus noir
  • Une souris et des rats
  • Le croque-mitaine viendra te chercher
  • Le phonographe de satan
  • Le coeur de Lisa
  • Un retour au pays natal
  • A chacun son hobby
  • Cours du soir
  • Pin-up girl
  • La rime ne paie pas
  • L’épingle
  • Le collier

Première page de Le chasseur de têtes

« IL s’appelait Otto Krantz et c’était le plus grand acteur de Berlin. Berlin n’était-elle pas la capitale universelle de la raison ?
Otto Krantz apparaissait chaque jour devant le public dans la même pièce et dans le même rôle. En 1937, il semblait que le spectacle dût se poursuivre sans fin, mais nul ne paraissait se lasser de l’exhibition d’Otto Krantz et celui-ci faisait de son mieux pour que les choses se poursuivent ainsi. Il n’était jamais satisfait et continuait de répéter et de perfectionner sa prestation.
Tenez… La question du costume, par exemple. Krantz se présentait toujours en habit de soirée, mais son frac était d’une coupe extrêmement simple et la sobriété de sa tenue faisait un effet de contraste saisissant car beaucoup de petits rôles arboraient  »

Extrait de : R. Bloch. « Contes de Terreur. »

Les yeux de la momie par R. Bloch

Fiche de Les yeux de la momie

Titre : Les yeux de la momie (Tome 1 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : C. Boland-Maskens, J. Papy, F. Straschitz, D. Mois, M. Deutsch, A. Rosenblum, R. Lathière, J. Finné
Editeur : NEO

Sommaire de Les yeux de la momie

  • Le visiteur venu des étoiles
  • Les yeux de la momie
  • Scarabées
  • L’étrange voyage de Richard Clayton
  • La cape
  • La maison du crime
  • Presque humain
  • « Irma la douce »
  • L’ombre du clocher
  • Manuscrit trouvé dans une maison déserte
  • Le phare

Première page de Le visiteur venu des étoiles

« Je suis ce que je prétends être, un écrivain fantastique. Tout enfant déjà, je fus captivé et fasciné par ce pouvoir occulte de l’inconnu, de l’irréel. Depuis toujours, craintes indicibles, rêves absurdes, chimères étranges et semi-intuitives qui hantent nos esprits ont exercé sur ma personne un charme puissant et inexplicable.
En littérature, j’ai accompagné Poe le long des sombres chemins de la nuit et je me suis faufilé avec Machen aux Enfers. Baudelaire m’a conduit au domaine des astres horrifiants et je me suis repu de la démence interne de la terre en compagnie des contes ancestraux. Mon maigre talent pour le croquis et le dessin me poussa à visualiser grossièrement les hôtes insolites de mes rêveries. Cette même tendance triste qui me poussait à dessiner provoqua en moi un grand intérêt pour les royaumes obscurs de la composition musicale ; ma préférence allait aux accords passionnés de la Planets Suite et autres œuvres de la même veine. Ma vie intérieure devint alors une fête étrange aux horreurs surnaturelles et torturantes. »

Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Les yeux de la momie. »