Étiquette : Dylan Stark

 

Dylan Stark – l’intégrale par Pierre Pelot

Fiche de Dylan Stark – l’intégrale

Titre : Dylan Stark – l’intégrale
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution :
Editeur : Bragelonne

Sommaire de Dylan Stark – l’intégrale

  • Quatre hommes pour l’enfer
  • Le vent de la colère
  • La couleur de Dieu
  • La horde aux abois
  • Les loups dans la ville
  • Les loups sur la piste
  • Les irréductibles
  • Le hibou sur la porte
  • La marche des bannis
  • Deux hommes sont venus
  • 7h20 pour Opelousas
  • La peau du nègre
  • L’homme-qui-marche
  • Quand gronde la rivière
  • Plus loin que les docks
  • Un jour, un ouragan…
  • Le tombeau de Satan
  • L’homme des monts déchirés

L’homme des monts déchirés par Pierre Pelot

Fiche de L’homme des monts déchirés

Titre : L’homme des monts déchirés (Tome 19 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1969
Editeur : Marabout

Première page de L’homme des monts déchirés

« L’instant d’avant, les yeux à demi clos dans la forte réverbération du soleil, il fixait par-delà les talus pauvrement herbus cette lointaine chaîne de montagnes déchirées, incroyable dentelle violacée, pâle, au bout du ciel tremblant. La barre chaotique n’était distante que de quelques miles, mais la torride pesanteur de l’air doublait pour l’œil cette distance.

À Feadaws Creek, on lui avait dit : « De tous les ranches du coin, c’est chez Caomett qu’on embauche le plus facilement. Son ranch est à quatre miles d’ici, plein sud-ouest ». On lui avait précisé : « Y a une piste, tu verras… ».

Il y avait effectivement une piste : simple trace qui cheminait à travers les pâtures, déroulait ses lacets au pied de soudains escarpements raides. Il avait suivi la trace.  »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – L’homme des monts déchirés.  »

Le tombeau de Satan par Pierre Pelot

Fiche de Le tombeau de satan

Titre : Le tombeau de satan (Tome 17 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1969
Editeur : Bragelonne

Première page de Le tombeau de satan

« Le visage dur, le métis remontait lentement la rue de Sannactoochee. En ce milieu d’après-midi, le soleil d’août poussait devant l’homme une ombre pleine et vibrante sur le sol inégal. La chaleur avait tué les bruits de la ville.

L’air tremblait sur la dune séparant, au nord, Sannactoochee des marais, et sur les pinèdes qui se déroulaient sans ordre, et sur le sable. Au-delà de la Withlacoochee paresseuse, un brouillard terne et sec unissait le ciel et la terre dans une sorte de néant incertain.

Le métis marchait d’un pas égal, vêtu de pantalons blue-jeans neufs et chaussé de bottes assez fatiguées, sans que son regard clair étréci par la trop vive réverbération accorde la moindre attention aux maisons blanches s’écoulant doucement à ses côtés. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – Le Tombeau de Satan. »

Un jour, un ouragan… par Pierre Pelot

Fiche de Un jour, un ouragan…

Titre : Un jour, un ouragan… (Tome 16 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1968
Editeur : Bragelonne

Première page de Un jour, un ouragan…

« C’est le 27 juillet 1866. Le soir.

Un vendredi soir pas comme les autres.

La nuit pèse déjà lourde, bien qu’à peine entamée. La Nouvelle-Orléans ne dit rien. Pas encore. Elle se contente de rouler des murmures graves, sourds, aux intonations mystérieuses et terriblement chargées pour qui sait écouter et voir. Des murmures qui se traînent et gonflent au long des rues, torrentueux, de pavé en pavé, fulgurant parfois comme des traînées de poudre enflammée dans ces endroits que l’ombre propice change en chaudrons du Diable. Des mulâtres, des nègres, des métis… Le murmure enfle et bouillonne. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – Un jour, un ouragan…. »

Plus loin que les docks par Pierre Pelot

Fiche de Plus loin que les docks

Titre : Plus loin que les docks (Tome 15 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1968
Editeur : Bragelonne

Première page de Plus loin que les docks

« Ça tient à si peu. Il suffit parfois d’un simple excès de boisson pour que tout se mette en branle. C’était précisément le cas.

Assis tous deux au bord du quai, les jambes pendantes au-dessus de l’eau boueuse où flottait une couche d’immondices, ils regardaient tomber et s’alanguir la brume du soir venu. À peine brume, sur la mer plane, mais les éclaireurs de la nuit complice se chargeaient d’y ajouter le poids nécessaire et d’en faire une alliée des barrières naturelles de l’Île Dauphin et de cette grande barre de terre en ligne presque droite qui achève le geste doucement creusé de la côte à cet endroit du Golfe, du Cap Sam Blas en est à l’île Horn en ouest. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – Plus loin que les docks. »

Quand gronde la rivière par Pierre Pelot

Fiche de Quand gronde la rivière

Titre : Quand gronde la rivière (Tome 14 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1968
Editeur : Bragelonne

Première page de Quand gronde la rivière

« Crossing Jubal se demandait si l’âge était en cause. S’il s’agissait de ce ramollissement général dont parlent certains vieux, parfois, et qui lui tombait à présent sur le dos sans qu’il y soit le moins du monde préparé. Quand on se met à penser de pareilles choses, qu’on en arrive à se poser de semblables questions, alors, c’est tout de même le sacré signe que le rouleau se déroule vite, un peu trop vite, tout à coup… Crossing se disait cela. Il se voyait comme la grande misaine, quand le vent mollit. Était-ce l’heure de carguer ?

Peut-être, oui, était-ce l’âge qui sapait traîtreusement son enthousiasme et le freinait dans ses élans. L’âge qui lui donnait de sales idées, colorait en noir tout ce qui aurait aussi bien pu être teinté d’espoir. Peut-être aussi… oui, bien sûr. Il s’était mis à penser comme ça sitôt le sac à terre, bien avant même de rencontrer ceux de l’équipe. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – Quand gronde la rivière. »

7h20 pour Opelousas par Pierre Pelot

Fiche de 7h20 pour Opelousas

Titre : 7h20 pour Opelousas (Tome 13 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1968
Editeur : Bragelonne

Première page de 7h20 pour Opelousas

« Somme toute, c’est relativement simple…

En premier lieu, un beau jour, vous rencontrez un homme sur le bord d’une piste. C’est naturellement une chose qui peut se produire des centaines de fois sans que rien n’en résulte. Bien sûr… Mais celui-là vient de crever son cheval ; celui-là n’a rien d’autre que sa selle sur l’épaule, et un drôle d’air méfiant qui laisse présager que tout n’est pas net et limpide au fond de sa conscience.

Et que fait-on, hein ? lorsque l’on tombe ainsi sur un homme sans cheval, perdu au cœur des tertres… et après que cet individu vous a dit que votre chemin est le sien ?

Bien. En deuxième lieu, après avoir deviné – l’intuition sert tout de même parfois à quelque chose – que ce type, qui se nomme Hilkija Britton, n’est pas un mauvais bougre, après s’être attaché à sa compagnie sans autre vraie raison qu’une curiosité piquante, c’est à deux sur le même cheval que vous arrivez un beau jour à Sanwooten. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – 7 h 20 pour Opelousas. »

Deux hommes sont venus par Pierre Pelot

Fiche de Deux hommes sont venus

Titre : Deux hommes sont venus (Tome 12 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1968
Editeur : Bragelonne

Première page de Deux hommes sont venus

« Début 64, il avait quitté le pays. Bien obligé ! Et de toute façon, si rien de ce qui avait eu lieu ne s’était produit, il aurait tout de même changé de bottes… il serait parti, avec le vieux Sam et les autres fidèles. Ils avaient dans l’idée de s’installer plus au nord, loin de la guerre, là-haut dans le nouveau pays, aux environs de cette fameuse ligne transcontinentale que l’on poussait vaillamment de plus en plus loin vers l’Ouest. C’était cela, l’idée de Sam. Seulement…

… Les hommes sont là, et ils regardent les nuages, et ils n’ont rien de mieux que leurs deux pieds pour se caler sur terre ; ce n’est pas toujours très solide ! Ils regardent les nuages et ils se disent : « Demain, il fera beau ». Et puis, le lendemain, l’orage les détrompe avec fracas… »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – Deux hommes sont venus. »

L’homme-qui-marche par Pierre Pelot

Fiche de L’homme-qui-marche

Titre : L’homme-qui-marche (Tome 11 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1968
Editeur : Bragelonne

Première page de L’homme-qui-marche

« On sait à peine que c’est le milieu du jour. C’est vague. Mais on sait qu’avant le soleil était dur, et cru, et blanc. Avant, toute la plaine – une plaine, cette peau calcinée, boursouflée, tout encombrée de cannaies et de halliers ; une plaine, ça ? – avait sur le dos comme une grande couleur de brûlé. Voilà. Une couleur qui avait le même goût, la même odeur que ce sacré soleil planté haut dans le toit bleu du monde.

On sait que des mamelons roux s’étiraient nonchalamment à cet endroit, que l’air était parfaitement immobile, aussi transparent que l’eau claire de la rivière. Que des oiseaux, quelque part, se démenaient tout ce qu’ils savaient pour attirer l’attention.

On sait qu’il faisait chaud et que les chemises moites collaient aux creux des reins, que le pas du cheval avait un effet soporifique, que l’envie de parler était tombée depuis bien longtemps. Que les lèvres et la langue étaient sèches, les mains poisseuses de sueur, et que le chapeau ressemblait fortement à une sacrée petite étuve posée sur la tête. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – L’Homme-qui-marche. »

La peau du nègre par Pierre Pelot

Fiche de La peau du nègre

Titre : La peau du nègre (Tome 10 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1968
Editeur : Bragelonne

Première page de La peau du nègre

« Jim Spoltz se releva, se gratta la tête. Posément, il acheva de passer l’une après l’autre ses bretelles sur ses épaules. Ensuite, il dit :

— Cette dame est absolument morte.

Puis, comme si cette constatation l’eût amusé pour quelque raison obscure, il promena autour de lui un regard voilé dans lequel brillait une étrange lueur. Quelques-unes des filles accoudées au garde-corps de la galerie étouffèrent un cri sur leurs lèvres, d’une main rapide. Seule, Judie demeura prostrée, assise sur la première marche de l’escalier, les coudes aux genoux et les mains pendantes au bout de ses fins poignets. Elle était décoiffée, le visage exsangue et creux, ses yeux énormes fixés sur le corps de Mrs. Hillbee. Elle semblait ne pouvoir détacher ses yeux de la petite marque brune qui salissait les cheveux décolorés. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – La Peau du nègre. »