Étiquette : Dylan Stark

 

La horde aux abois par Pierre Pelot

Fiche de La horde aux abois

Titre : La horde aux abois (Tome 4 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1967
Editeur : Marabout

Première page de La horde aux abois

« Pour Asaph Bewo, le petit homme, tout se déclencha le jour où, pour la première fois depuis le début de la guerre, on remit le feu aux herbes rôties par un soleil torride du mois d’août. Il se passa beaucoup de choses bizarres ce jour-là ; diverses circonstances, totalement indépendantes les unes des autres, se mêlèrent étrangement, à un instant précis, comme irrémédiablement attirées entre elles, pour se confondre finalement avec le visage du Hasard. Ce fut un jour à marquer d’une croix. Un de ces moments auquel s’accroche facilement le souvenir.

D’abord, les gens mirent le feu aux herbes et, rien que ça, c’était d’une très grande importance. Cela ne s’était pas vu depuis presque cinq années. Durant tout le temps noir de la guerre, on n’y avait pas songé. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – La horde aux abois. »

La couleur de Dieu par Pierre Pelot

Fiche de La couleur de Dieu

Titre : La couleur de Dieu (Tome 3 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1967
Editeur : Bragelonne

Première page de La couleur de Dieu

« Les braises avaient fumé, et puis elles étaient mortes. Alors, elles s’étaient tassées. Au matin, sous la rosée, elles étaient devenues des cendres bien noires, bien brillantes. Les jours avaient suivi les jours, tous pareils, et pourtant de plus en plus chauds et longs, avec un soleil qui laissait prévoir plus de chaleur encore.

Les cendres s’étaient tassées. Elles étaient encore noires, mais seulement par endroits : ailleurs, tout avait pris une teinte brune terreuse et rouillée.

De la ferme, il restait peu de chose : la cheminée de grosses pierres, massive et grise (c’était là, sur la pierre, que les cendres étaient encore noires) ; un morceau de mur appuyé à cette cheminée, et qui descendait en biais jusqu’au sol. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – La couleur de Dieu. »

Le vent de la colère par Pierre Pelot

Fiche de Le vent de la colère

Titre : Le vent de la colère (Tome 2 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1973
Editeur : Bragelonne

Première page de Le vent de la colère

« Un long moment, Luther Lez regarda l’assiette de fer-blanc posée sur la table, devant lui. À n’en pas douter, il faisait un violent effort pour maîtriser cette colère noire qui montait du fond de son être. Il était assis, tout raide, les poings serrés, tandis qu’un tremblement envahissait progressivement les muscles de ses joues mal rasées.

Luther n’était pas un homme habitué à l’effort. À aucun effort. Il avait toujours vécu au fil de la plus anarchique fantaisie, dans cette cabane de bois miteuse, en dehors de Vulcan, coincée entre la lance, le marais, les pineraies et la montagne de Savage Range. Quand il avait soif, il buvait ; quand il avait faim, il chassait ou tendait un piège… à la rigueur, il volait un peu ; et à ce propos, il valait mieux ne pas chercher à approfondir l’origine de sa basse-cour. C’était sa vie, et ce n’était jamais compliqué. La guerre elle-même n’avait pas tonné suffisamment haut pour prétendre déranger Luther Lez. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – Le vent de la colère. »

Quatre hommes pour l’enfer par Pierre Pelot

Fiche de Quatre hommes pour l’enfer

Titre : Quatre hommes pour l’enfer (Tome 1 sur 22 – Dylan Stark)
Auteur : Pierre Pelot
Date de parution : 1967
Editeur : Bragelonne

Première page de Quatre hommes pour l’enfer

« Juillet 1864. Géorgie.

Droit devant, la vallée jaune de la Snake River éclatait de soleil. Juillet était là, bien présent, et il n’en finissait pas de le dire aux arbres, aux herbes, aux caillasses pâlies des collines. Sur toute la Géorgie, il y avait ce soleil tremblant et clair qui semait des lumières vives dans les plus maigres halliers.

C’était juillet 1864, en Géorgie.

Au bout de la vallée, à plus de deux cents yards, juste derrière le coude de la rivière, la ferme faisait une tache sombre. Les murs gris refusaient le soleil. Devant la porte, un boulet avait éclaté, creusant le sol et balafrant la maison d’une grande flamme de poudre noire. Le toit avait brûlé ; ne subsistaient que quelques poutres noircies s’élançant vers le ciel d’azur. »

Extrait de : P. Pelot. « Dylan Stark – Quatre hommes pour l’enfer. »