Étiquette : Editions du rocher

 

Une balle dans la tête par D. Simmons

Fiche de Une balle dans la tête

Titre : Une balle dans la tête (Tome 3 sur 3 – Joe Kurtz)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2004
Traduction : G. Abadia
Editeur : Editions du Rocher

Première page de Une balle dans la tête

« Le jour où il reçut une balle dans la tête, les choses allaient étrangement bien pour Joe Kurtz. En fait, elles allaient beaucoup trop bien depuis des semaines. Plus tard, il devait se dire qu’il aurait dû se douter que l’univers se préparait à rééquilibrer à ses dépens son grand livre des douleurs et des afflictions.

Et aussi, surtout, aux dépens de la femme qui se trouvait à côté de lui quand les coups avaient été tirés. Il avait rendez-vous à 14 heures avec son officier de probation, et il était arrivé pile au Centre municipal. Comme il était pratiquement impossible, à cette heure-là, de trouver une place pour se garer dans la rue, il était entré dans le parking souterrain commun au Centre, au Palais de justice et à l’état civil. L’un des côtés sympas de son officier de probation était qu’elle lui validait toujours ses tickets de parking. »

Extrait de : D. Simmons. « Balle dans la tête – Joe Kurtz. »

Revanche par D. Simmons

Fiche de Revanche

Titre : Revanche (Tome 2 sur 3 – Joe Kurtz)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2002
Traduction : G. Abadia
Editeur : Editions du Rocher

Première page de Revanche

« Joe Kurtz n’ignorait pas qu’un beau jour sa concentration serait en défaut, son attention faiblirait à un moment crucial, ses instincts aiguisés par près de douze ans de réclusion où il fallait survivre coûte que coûte l’abandonneraient, et que ce jour-là il mourrait de mort violente.
Mais il n’en était pas encore là.
Il remarqua la vieille Pontiac Firebird qui tournait au coin de la rue derrière lui et se garait à l’autre bout du parking quand il s’arrêta au snack Chez Ted de Sheridan Avenue. En sortant, il vit les trois hommes assis à l’intérieur de la Pontiac dont le moteur tournait. Ses essuie-glaces écartaient la neige qui tombait en un double arc noir, et Kurtz compta trois têtes à l’intérieur à la faveur des lumières derrière la voiture. Il n’était pas encore 18 heures, mais c’était déjà la nuit, la nuit froide et noire, la nuit claustrophobique de Buffalo en février. »

Extrait de : D. Simmons. « Revanche – Joe Kurtz. »

Les chiens de l’hiver par D. Simmons

Fiche de Les chiens de l’hiver

Titre : Les chiens de l’hiver (Tome 3 sur 3 – Elm Haven)
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 2002
Traduction : G. Abadia
Editeur : Editions du Rocher

Première page de Les chiens de l’hiver

« Quarante et un ans après ma mort, mon ami Dale retourna à la ferme où j’avais été assassiné. C’était un très rude hiver.

Je sais ce que vous vous dites. Vous pensez à la vieille histoire que racontent les journalistes sur William Randolph Hearst quand il eut besoin de couvrir les inondations de Johnstown et envoya là-bas un jeune reporter débutant. Pour ce gamin, c’était une occasion unique. Le lendemain, il câbla son article au journal avec pour titre ronflant : ASSIS AU SOMMET D’UNE COLLINE SOLITAIRE DOMINANT JOHNSTON, DIEU A JETÉ AUJOURD’HUI UN REGARD DÉSOLÉ SUR LES RAVAGES OPÉRÉS PAR LES FORCES DE DESTRUCTION DE LA NATURE EN FOLIE. Les vétérans du journal jurent que Hearst n’hésita pas une seconde avant de câbler sa réponse au journaliste : OUBLIEZ LA CATASTROPHE. COUREZ INTERVIEWER DIEU. »

Extrait de : D. Simmons. « Les chiens de l’hiver – Elm Haven. »

Cité de la mort lente par D. Walther

Fiche de Cité de la mort lente

Titre : Cité de la mort lente
Auteur : D. Walther
Date de publication : 2005
Editeur : Editions du Rocher

Première page de Cité de la mort lente

« Freddy Breslauer se leva ce matin-là avec un désir de liberté. Même ce désir secret pouvait devenir dangereux. En Europe chrétienne et blanche, tout était calme, aussi calme que les grands cimetières sous la lune que chantait, jadis, dans un autre temps et un autre monde, un certain Georges Bernanos (1888-1948). Il avait dans l’idée de baiser Catherine Larsen, une assez jolie blonde, très aryenne. Son désir secret se révéla tellement dangereux qu’il n’alla pas plus loin que la première partie de la soirée, lorsqu’il fut arrêté dans le bistro où il était en train de passer la main sous la jupe de la jeune Larsen par les Gardiens de la Constitution et sommé de plaider coupable. Selon la nouvelle-nouvelle loi, dite Perben IV. Son avocat lui arrangea le coup et il ne fut condamné qu’à mille heures de travaux d’intérêt général. »

Extrait de : D. Walther. « Cité de la mort lente. »

De vagues et de brume par J.-P. Andrevon

Fiche de De vagues et de brume

Titre : De vagues et de brume
Auteur : J.-P. Andrevon
Date de parution : 2004
Editeur : Editions du rocher

Première page de De vagues et de brume

« Les vagues battent les rochers, animées d’une rage patiente. Des crêtes dentées, semblables à des mains crochues, couleur mousse. Des crachats glaireux, œufs battus en neige sale. Une draperie mouvante, que le vent sifflant brasse et agite, bousculant, pulvérisant, reformant les socs liquides aux luisances de métal.

Et ce bruit… un bruit de linges détrempés que des bras noueux abattent sans cesse sur une planche savonneuse, sans cesse, sans cesse, mus par l’automatisme destructeur des géants aveugles. Les cent milliards de doigts de l’océan battent la charge sur l’irrégulière barrière minérale que tapissent des lichens sourdement fluorescents. Comme s’ils voulaient le disloquer, rendre au seul élément liquide cet élément parmi d’autres du puzzle disloqué de l’archipel qui se cramponne. Grignoté tempête après tempête, semant des »

Extrait de : J.-P. Andrevon. « De vagues et de brume. »

Le dernier homme par M. Shelley

Fiche de Le dernier homme

Titre : Le dernier homme
Auteur : M. Shelley
Date de parution : 1826
Traduction : P. Couturiau
Editeur : Editions du Rocher

Première page de Le dernier homme

« Je suis originaire d’une île perdue au milieu des nuages. Lorsque je me représente la surface du globe avec son océan sans rivages et ses continents immenses, elle m’apparaît comme un point insignifiant dans l’immensité du tout. Mais si je mets dans la balance l’intelligence de sa population, je m’aperçois qu’elle surpasse de beaucoup des pays plus vastes et plus peuplés. Car c’est l’esprit de l’homme – et lui seul – qui créa tout ce qui est bon et grand pour l’homme ; la Nature ne fut que son intendant. L’Angleterre, perdue loin au Nord dans la mer agitée, affleure maintenant dans mes rêves comme un vaste navire bien gouverné qui maîtrisait les vents et voguait fièrement sur les flots tourmentés. Aux jours de mon enfance elle était pour moi l’univers. Lorsque je contemplais du haut de mes collines natales la plaine et la montagne qui s’étendaient jusqu’à l’extrême limite de ma vision, tachetées par les habitations de mes compatriotes et fertilisées par leur labeur, je me croyais au centre même de la »

Extrait de : M. Shelley. « Le Dernier homme. »

La princesse au dragon par M. Zimmer Bradley

Fiche de La princesse au dragon

Titre : La princesse au dragon
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1997
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Editions du rocher

Première page de La princesse au dragon

« Lythande, adepte de l’Étoile bleue, mage ambulant et parfois ménestrel, pénétra dans la cour intérieure du château royal de Tschardain, encore accompagnée de quatre gardes. Douze autres s’étaient détachés de leur groupe dès la cour extérieure. C’était une escorte impressionnante pour un magicien solitaire n’ayant nul besoin d’être protégé, mais elle savait que leur maître aimait les actes ostentatoires, surtout si d’autres que lui accomplissaient le travail. Cela faisait sans doute plaisir au prince de pouvoir envoyer un si grand nombre de soldats quérir un unique mage. Son motif n’avait rien de courtois ; le fait qu’elle soit une femme restait le plus grand secret de Lythande, celui qui protégeait ses pouvoirs magiques. Dans quelques rares occasions, elle avait même tué pour en empêcher la divulgation. Si on la proclamait femme à portée d’oreille d’un homme, le Pouvoir de l’Étoile bleue lui serait retiré et elle mourrait.
À vrai dire, Lythande n’était pas tout à fait sûre d’avoir souhaité se retrouver là. Le capitaine des  »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « La Princesse au Dragon. »

La maison entre les mondes par M. Zimmer Bradley

Fiche de La maison entre les mondes

Titre : La maison entre les mondes
Auteur : M. Zimmer Bradley
Date de parution : 1980
Traduction : M. Lebailly
Editeur : Editions du rocher

Première page de La maison entre les mondes

« TEMPS : FUTUR PROCHE

Cameron Fenton commençait à se sentir mal à l’aise. La pièce était aussi blanche, aussi aseptisée qu’une chambre d’hôpital et il y flottait une odeur lancinante de médicaments et de désinfectants. Les préparatifs étaient troublants. Il ne s’était pas attendu à ce que cela se passe ainsi – la chambre stérile, les blouses blanches, et ce lit d’hôpital haut et dur. Le Dr Garnock lui tournait le dos et Fenton, avec inquiétude, chercha la porte des yeux.
Il pouvait encore, à tout moment, se lever et partir.
Comment en suis-je venu à me fourrer là-dedans ?
Par curiosité, se répondit-il. Cette même vieille impulsion qui a tué le chat. »

Extrait de : M. Zimmer Bradley. « La Maison entre les Mondes. »