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Cosmos privé par P. J. Farmer

Fiche de Cosmos privé

Titre : Cosmos privé (Tome 3 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1969
Traduction : M. Battin
Editeur : Presses Pocket

Première page de Cosmos privé

« SOUS un ciel vert et un soleil jaune, chevauchant un étalon noir à la crinière cramoisie et à la queue bleue, Kickaha fuyait pour sauver sa vie.

Une centaine de jours auparavant, à deux mille kilomètres de là, il avait quitté le village des Hrowakas, le Peuple de l’Ours. Las de chasser et de mener la vie simple qui était la sienne, Kickaha aspirait soudain à un certain degré – et même plus que cela – de civilisation. En outre, son intellect avait besoin de s’affiner, et il y avait beaucoup de choses qu’il ignorait sur le compte des Tishquetmoacs, le seul peuple civilisé qui vécût à ce niveau.

Il avait donc sellé et équipé deux chevaux, fait ses adieux aux chefs et aux guerriers, et embrassé ses deux femmes après leur avoir accordé la permission de se remarier s’il n’était pas de retour dans six mois. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Cosmos Privé – Saga des Hommes Dieux. »

Les portes de la création par P. J. Farmer

Fiche de Les portes de la création

Titre : Les portes de la création (Tome 2 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1966
Traduction : G. Abadia
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les portes de la création

« JADIS, il y avait de cela des milliers d’années, les Seigneurs avaient eu recours à l’électronique, l’hypnotisme et la psychopharmacologie pour s’affranchir des servitudes du sommeil. Jour et nuit, mois après mois, ils gardaient une forme physique absolue, un regard éternellement frais. Jusqu’au jour où leur psychisme s’était effondré. Hallucinations, fureurs démentielles, angoisses irraisonnées les avaient assaillis. Certains avaient à jamais sombré dans la folie. D’autres avaient dû être supprimés ou emprisonnés.

C’est alors que les Seigneurs s’étaient aperçu que même eux, les faiseurs d’univers, possesseurs d’une science qui leur conférait presque le statut de dieux, avaient besoin du rêve. Leur inconscient, faute de pouvoir communiquer pendant le sommeil avec leur conscient, s’était rebellé. Son arme était la folie.

C’est pourquoi maintenant tous les Seigneurs dormaient et faisaient des rêves. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Les portes de la création – Saga des Hommes Dieux. »

Le faiseur d’univers par P. J. Farmer

Fiche de Le faiseur d’univers

Titre : Le faiseur d’univers (Tome 1 sur 7 – Saga des Hommes Dieux)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1965
Traduction : M. Deutsch
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le faiseur d’univers

« PLAINTIF, l’appel fantomatique d’une trompe s’éleva de l’autre côté de la double porte. Sept notes faibles et lointaines, épanchement ectoplasmique d’un spectre d’argent, eût-on dit, si le son pouvait être la matière dont sont faites les ombres.

Robert Wolff savait qu’il était impossible qu’il y eût une trompe ou quelqu’un pour souffler dans une trompe derrière les portes coulissantes. Une minute auparavant, il avait jeté un coup d’œil à l’intérieur du cagibi et il n’y avait rien vu de particulier hormis un plancher de ciment, des murs de plâtre, des tringles et des patères, une étagère et une ampoule électrique.

Pourtant, l’appel de la trompe lui avait paru assourdi, comme s’il venait de par-delà la frontière même du monde. Comme il était seul, personne ne pouvait lui confirmer la réalité matérielle de cette fanfare dont il savait qu’elle ne pouvait être qu’imaginaire.  »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le Faiseur d’Univers – Saga des Hommes Dieux.  »

Les dieux du fleuve par P. J. Farmer

Fiche de Les dieux du fleuve

Titre : Les dieux du fleuve (Tome 5 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1983
Traduction : C. Canet
Editeur : Le livre de poche

Sommaire de Les dieux du fleuve

  • Ainsi meurt toute chair
  • Les dieux du fleuve

Première page de Ainsi meurt toute chair

« Sur la Terre, il était arrivé à Tom Mix de fuir des épouses vindicatives, des taureaux furieux, des créanciers exaspérés. Il avait pris la fuite à pied, à cheval, en voiture. Mais c’était la première fois, sur sa planète d’origine ou sur le Monde du Fleuve, qu’il s’enfuyait en bateau.

Il débouchait rapidement d’un méandre du Fleuve, plein vent arrière et porté par le courant, son poursuivant à une cinquantaine de mètres derrière lui. Les deux embarcations, la grande, celle du chasseur, et la petite, celle du gibier, étaient des catamarans de bambou solidement construits, bien que ne comportant ni l’un ni l’autre le moindre clou métallique : des doubles-coques à gréement aurique propulsés, outre leur grand-voile en fibre de bambou, par des spinnakers au ventre rebondi. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Les dieux du fleuve – Le fleuve de l’éternité. »

Le labyrinthe magique par P. J. Farmer

Fiche de Le labyrinthe magique

Titre : Le labyrinthe magique (Tome 4 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1980
Traduction : C. Canet
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le labyrinthe magique

«  On ne devrait jamais redouter qu’une seule personne, et cette personne, c’est soi-même. »

Telle était l’une des maximes favorites de l’Opérateur.

L’amour tenait également une grande place dans ses propos.

« La personne que l’on redoute le plus, il faut aussi beaucoup l’aimer », disait-il.

Mais ce n’était pas lui-même que l’homme connu de certains sous le nom de X ou de Mystérieux Inconnu redoutait ni aimait le plus.

Il avait chéri trois êtres plus que tout au monde : sa femme, aujourd’hui décédée, et, plus profondément encore, sa mère adoptive et l’Opérateur, qu’il aimait aussi intensément l’un que l’autre ; ou du moins l’avait-il cru naguère.

Sa mère adoptive était à des années-lumière de là ; il n’avait pas et n’aurait peut-être plus jamais affaire à elle. Si elle savait ce qu’il était en train de faire, elle serait accablée de honte et de chagrin. Ne pas pouvoir lui expliquer pourquoi il agissait ainsi et, par là, se justifier, le peinait énormément. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le labyrinthe magique – Le fleuve de l’éternité. »

Le noir dessein par P. J. Farmer

Fiche de Le noir dessein

Titre : Le noir dessein (Tome 3 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1977
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le noir dessein

« Les rêves hantaient le Monde du Fleuve.

Le sommeil, Pandore de la nuit, était encore plus généreux que sur la Terre. Là-bas, c’était : Une chose pour toi, une autre pour ton voisin. Et le lendemain, tout recommençait. Autrement.

Tandis qu’ici, dans la vallée sans fin, le long des berges interminables du Fleuve, il renversait sa hotte au trésor, arrosant tout le monde de ses présents : plaisir et terreur, souvenir et expectation, révélation et mystère.

Des milliards d’êtres s’agitaient, grognaient, gémissaient, riaient, criaient, émergeaient à la réalité puis replongeaient dans leur rêve.

De puissants engins ébranlaient les murs, d’immondes créatures sortaient de leurs trous. Souvent, alors que le moment était venu pour elles de se retirer, elles demeuraient, au contraire, tels des fantômes refusant de disparaître au chant du coq. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le noir dessein – Le fleuve de l’éternité. »

Le bateau fabuleux par P. J. Farmer

Fiche de Le bateau fabuleux

Titre : Le bateau fabuleux (Tome 2 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1971
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le bateau fabuleux

« — La résurrection, c’est comme la politique, décréta Samuel Langhorne Clemens. Elle vous fait partager votre lit avec d’étranges compagnons de route. Et je ne peux pas dire que ce soit de tout repos.

Sa longue-vue sous le bras, il faisait les cent pas sur la dunette du Dreyrugr (L’Ensanglanté) tout en tirant sur un long cigare vert. Ari Grimolfsson, le timonier, qui ne comprenait pas l’anglais, le regarda d’un air stupide. Clemens traduisit tant bien que mal en ancien nordique. Le timonier garda son air stupide.

Clemens jura en anglais et le traita de barbare arriéré. Depuis trois ans qu’il pratiquait, jour et nuit, le norrois du dixième siècle, il n’avait réussi à se faire comprendre qu’à moitié de la plupart des hommes et des femmes qui vivaient à bord du Dreyrugr. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le bateau fabuleux – Le fleuve de l’éternité. »

Le monde du fleuve par P. J. Farmer

Fiche de Le monde du fleuve

Titre : Le monde du fleuve (Tome 1 sur 5 – Le fleuve de l’éternité)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1971
Traduction : G. Abadia
Editeur : Le livre de poche

Première page de Le monde du fleuve

« Sa femme l’avait tenu dans ses bras comme si cela pouvait empêcher la mort d’approcher. Il s’était écrié : « Mon Dieu, c’est la fin ! »

La porte de la chambre s’était entrouverte. Il avait vu à l’extérieur un dromadaire géant, noir, et entendu le tintement des grelots que le vent brûlant du désert agitait contre le harnais. Un énorme visage noir surmonté d’un turban était apparu dans l’encadrement de la porte. L’eunuque avait franchi le seuil, un gigantesque cimeterre à la main, en se déplaçant comme sur un nuage. La Mort, qui détruit les plaisirs et extermine les sociétés, était enfin venue le prendre.

Vide et obscurité. Il ne savait même pas que son cœur avait cessé de battre pour l’éternité. Ténèbres et néant. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le monde du fleuve – Le fleuve de l’éternité. »

Le seigneur des arbres par P. J. Farmer

Fiche de Le seigneur des arbres

Titre : Le seigneur des arbres (Tome 2 sur 2 – Lord Grandrith)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1970
Traduction : M. Decourt
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le seigneur des arbres

« Les Neuf ont dû tenir ma mort pour certaine.
Je ne sais pas si le pilote du chasseur à réaction m’a vu tomber ou non, mais dans l’affirmative il ne s’est apparemment pas soucié de venir y regarder de plus près. Il a dû penser que si l’explosion m’avait épargné, le plongeon, lui, me tuerait. Après une chute de quelque trois cent cinquante mètres, j’allais m’écraser comme une galette au large des côtes gabonaises, et au moment de l’impact la surface de l’Atlantique serait à peu près aussi souple que l’acier trempé de Sheffields.
Ce pilote ignorait probablement que certains hommes ont survécu à des chutes encore plus vertigineuses. Sinon il serait descendu en piqué au ras des vagues pour s’assurer que j’étais bien mort. »

Extrait de : P. J. Farmer. « Le seigneur des arbres – Lord Grandrith. »

La jungle nue par P. J. Farmer

Fiche de La jungle nue

Titre : La jungle nue (Tome 1 sur 2 – Lord Grandrith)
Auteur : Philip José Farmer
Date de parution : 1968
Traduction : F. Lasquin
Editeur : Presses Pocket

Première page de La jungle nue

« Conçu en 1888, j’ai vu le jour la même année.
Je suis né des œuvres de Jack l’Éventreur.
J’en ai l’absolue certitude, quoique je serais bien en peine d’en faire la preuve devant un tribunal. Je n’ai rien d’autre que le journal intime de celui qui fut mon père au regard de la loi. Bien qu’uni à ma mère par les liens du mariage, il n’était en réalité que mon oncle.
Mon père légal a tenu ce journal jusqu’aux instants ultimes de son existence. Il l’avait soigneusement rangé dans une armoire quelques jours avant d’être tué. Les derniers mots qu’il écrivit de sa main exposent l’état de désespoir auquel il se trouvait alors réduit : ma mère venait de rendre l’âme et moi, âgé d’à peine un an, je pleurais pour avoir du lait. Or, à sa connaissance, il n’y avait pas d’êtres humains à des centaines de kilomètres à la ronde. »

Extrait de : P. J. Farmer. « La jungle nue – Lord Grandrith. »