Étiquette : Finné
Car la vie est dans le sang par F. M. Crawford
Fiche de Car la vie est dans le sang
Titre : Car la vie est dans le sang
Auteur : F. M. Crawford
Date de parution : 1911
Traduction : G. Coisne, J. Finné, E. Chardome
Editeur : Néo
Sommaire de Car la vie est dans le sang
- Car la vie est dans le sang
- Le cri
- La poupée fantôme
- Le sourire mort
- Un homme à la mer
- Les fontaines du paradis
- La couchette supérieure
- Le messager
Première page de Car la vie est dans le sang
« Nous avions dîné, aux derniers rayons du soleil couchant, sur l’imposante terrasse de la vieille tour : au milieu de la terrible chaleur de l’été, nous y trouvions encore quelque fraîcheur. En outre, la petite cuisine se situait dans un coin de la vaste plate-forme carrée, de sorte qu’il se révélait bien plus facile d’apporter directement les plats sur la table que de devoir les descendre par d’innombrables marches de pierre que l’âge avait brisées en certains endroits et érodées partout. La tour elle-même était une de ces constructions qui se dressaient un peu partout le long de la côte occidentale de la Calabre, selon les plans de Charles Quint qui désirait tenir en respect les pirates barbares, à l’époque où les Infidèles s’entendaient un peu trop bien avec François Ier pour combattre l’Empereur et l’Eglise. »
Extrait de : F. M. Crawford. « Car la vie est dans le sang. »
Le jour où la Terre trembla par H. Rider Haggard
Fiche de Le jour où la Terre trembla
Titre : Le jour où la Terre trembla
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1919
Traduction : J. Finné
Editeur : Néo
Première page de Le jour où la Terre trembla
« Arbuthnot se présente
Le lecteur pardonnera sans doute à l’auteur de ces pages, Humphrey Arbuthnot, de consacrer tout un chapitre à se présenter, voire à retracer ses origines avant d’entreprendre la narration des aventures dans lesquelles le Destin a voulu qu’il jouât un rôle de premier plan. Pareille présentation un peu longue, peut-être, me paraissait pourtant indispensable.
Je suis né il y a quarante ans, dans ce village même du Devonshire où je suis revenu rédiger mes souvenirs. Seule la maison où j’habite n’est plus la même. Je vis à présent au prieuré, une ancienne résidence, très belle pour qui aime ce style, avec des pièces pannelées, un splendide parc verdoyant, bordé de petits bois, et de merveilleux jardins dans lesquels, vu le doux climat dont profite cette région de l’Angleterre, fleurissent bon nombre de plantes que d’aucuns croiraient trouver seulement dans des pays plus ensoleillés. La vue est parfaite, elle aussi, car la maison domine le riche paysage du Devonshire, collines, vallées, versants escarpés de grès rouge et, au loin, devant mes yeux, la mer moutonneuse. »
Extrait de : H. Rider Haggard. « Le jour où la terre trembla. »
Allan Quatermain par H. Rider Haggard
Fiche de Allan Quatermain
Titre : Allan Quatermain (Tome 14 sur 14 – Allan Quatermain)
Auteur : H. Rider Haggard
Date de parution : 1887
Traduction : J. Finné
Editeur : Néo
Première page de Allan Quatermain
« Ce 23 décembre,
« Je viens d’enterrer mon fils, mon merveilleux fils dont j’étais si fier, et je me sens le cœur brisé. Il est bien dur de perdre de la sorte son enfant unique, mais la volonté de Dieu doit s’accomplir. Qui suis-je,
d’ailleurs, pour me plaindre ? La grande roue du Destin roule comme un djaggernat et nous écrasera tous, tour à tour, tôt ou tard – le quand importe peu : elle finira par nous écraser, le reste est silence. Nous ne nous soumettons pas à elle, comme les Indiens, mais fuyons de-ci, de-là, implorant la pitié – en vain, car le sombre Destin ne cesse jamais de gronder comme un orage et, le jour qu’il aura fixé, il nous réduira en poussière.
Pauvre Harry ! Partir si jeune, alors que la vie commençait à s’ouvrir pour lui ! Il s’acquittait avec grand honneur de ses obligations à l’hôpital et venait de passer brillamment ses derniers examens. J’étais fier de ses résultats, plus fier que lui, je crois. Puis il a dû gagner la clinique des varioleux. Il m’avait écrit ne pas craindre la variole et ressentir même une certaine joie à pouvoir acquérir l’expérience pratique qui lui manquait. »
Extrait de : H. Rider Haggard. « Allan Quatermain – Allan Quatermain. »
Plus morts que morts-vivants par G. R. Dozois et J. Dann
Fiche de Plus morts que morts-vivants
Titre : Plus morts que morts-vivants
Auteur : G. R. Dozois et J. Dann
Date de parution : 1982
Traduction : J. Finné
Editeur : Baleine noire
Première page de Plus morts que morts-vivants
« Bruckman découvrit, pour la première fois, que Wernecke était un vampire quand ils se rendirent à la carrière, ce matin-là.
Il s’était penché pour ramasser une grosse pierre quand il crut entendre quelque chose dans la tranchée toute proche. Il regarda autour de lui et surprit Wernecke accroupi au-dessus d’un musulman{1}, un de ces morts-vivants, un nouveau venu incapable de s’éveiller à l’effroyable réalité du camp.
— Tu as besoin d’aide ? proposa Bruckman à voix basse.
Wernecke releva la tête, surpris, et se protégea la bouche d’une main, comme pour faire signe à l’autre de rester tranquille.
Mais Bruckman en était sûr : il avait entrevu du sang qui maculait la bouche de Wernecke.
— Le musulman, il vit encore ? »
Extrait de : G. R. Dozois et J. Dann. « Plus morts que morts-vivants. »
Les adorateurs de Cthulhu par H. P. Lovecraft
Fiche de Les adorateurs de Cthulhu
Titre : Les adorateurs de Cthulhu
Auteur : H. P. Lovecraft
Date de parution : 1976
Traduction : J. Finné
Editeur : Le Masque
Sommaire de Les adorateurs de Cthulhu
- Là où marche Yidhra par W. C. DeBill Jr
- Zoth-Ommog par L. Carter
- Le silence d’Erika Zann par J. Wade
- Obscur est mon nom par E. C. Bertin
Première page de Là où marche Yidhra
« La rivière avait gonflé jusqu’à devenir un torrent dément, aux ondes brunes, opaques. Morose, j’observais un bouquet de broussailles déchiquetées qui filait devant moi à une incroyable vitesse, trois mocassins entortillés dans ses branches dégouttantes. La pluie s’était accrue depuis trois jours et le vent augmentait d’intensité ; l’épicentre de l’ouragan devait passer à quelque cent milles à l’est, et la violence de la tempête décroissait à mesure qu’elle sévissait dans l’intérieur des terres – pourtant, je savais qu’il me faudrait attendre une semaine avant de pouvoir traverser la rivière, en supposant que la décrépitude du pont sur chevalet lui permît de survivre à la violence des éléments. Ce n’étaient pas ses tremblements ni les claquements sinistres des chevalets restants qui me rassuraient sur ce point.
Je me morfondais sur le rivage quand un camion à benne encrotté freina non loin de moi ; deux hommes en ponchos et chapeaux de cow-boy commencèrent à poser des barricades pour interdire l’accès au pont. »
Extrait de : H. P. Lovecraft – Collectif. « Les Adorateurs de Cthulhu. »
Les yeux de la momie par R. Bloch
Fiche de Les yeux de la momie
Titre : Les yeux de la momie (Tome 1 sur 4 – Nouvelles fantastiques)
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1984
Traduction : C. Boland-Maskens, J. Papy, F. Straschitz, D. Mois, M. Deutsch, A. Rosenblum, R. Lathière, J. Finné
Editeur : NEO
Sommaire de Les yeux de la momie
- Le visiteur venu des étoiles
- Les yeux de la momie
- Scarabées
- L’étrange voyage de Richard Clayton
- La cape
- La maison du crime
- Presque humain
- « Irma la douce »
- L’ombre du clocher
- Manuscrit trouvé dans une maison déserte
- Le phare
Première page de Le visiteur venu des étoiles
« Je suis ce que je prétends être, un écrivain fantastique. Tout enfant déjà, je fus captivé et fasciné par ce pouvoir occulte de l’inconnu, de l’irréel. Depuis toujours, craintes indicibles, rêves absurdes, chimères étranges et semi-intuitives qui hantent nos esprits ont exercé sur ma personne un charme puissant et inexplicable.
En littérature, j’ai accompagné Poe le long des sombres chemins de la nuit et je me suis faufilé avec Machen aux Enfers. Baudelaire m’a conduit au domaine des astres horrifiants et je me suis repu de la démence interne de la terre en compagnie des contes ancestraux. Mon maigre talent pour le croquis et le dessin me poussa à visualiser grossièrement les hôtes insolites de mes rêveries. Cette même tendance triste qui me poussait à dessiner provoqua en moi un grand intérêt pour les royaumes obscurs de la composition musicale ; ma préférence allait aux accords passionnés de la Planets Suite et autres œuvres de la même veine. Ma vie intérieure devint alors une fête étrange aux horreurs surnaturelles et torturantes. »
Extrait de : R. Bloch. « Nouvelles fantastiques – Les yeux de la momie. »