Étiquette : Fleuve noir
La jungle d’Araman par Peter Randa

Fiche de La jungle d’Araman
Titre : La jungle d’Araman
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de La jungle d’Araman
« Maintenant, nous sommes vraiment en danger… Pendant que les rétrofusées sont en action. Si un détecteur réussit à nous localiser, il ne nous lâchera plus et une torpille chercheuse nous atteindra où que nous allions…
Et ce sera la fin…
Un sale moment à passer, car je n’ai pas envie d’aller pourrir dans les prisons d’Arca ou même celles de Caraman que nous survolons à une allure encore vertigineuse.
Gelma est dans le même état d’esprit. Je la guette du coin de l’œil. Son visage est impassible, mais ses doigts se crispent sur les accoudoirs de son fauteuil de pilotage.
Une Kerstienne de race blanche originaire du système d’Ourbia. Une grande fille mince au visage allongé et à l’épaisse chevelure rousse. Les pommettes un peu saillantes et un teint d’une pureté extraordinaire.
Lorsqu’on m’a chargé de cette mission, je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’on me donne une femme comme second… Le sol de la planète se rapproche. Je surveille mon cadran d’altitude, car il faut que je relance le Siluce en vol horizontal entre cent et cent cinquante mètres… »
Extrait de : P. Randa. « La jungle d’Araman. »
La grand dérive par Peter Randa et K. H. Scheer

Fiche de La grand dérive
Titre : La grand dérive
Auteur : Peter Randa et K. H. Scheer
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de La grand dérive
« Le cœur chahuté, les jambes molles, je me raccroche à la table de pilotage… Je sais ce qui m’arrive… Je viens de piquer une crise… Le tout est de savoir pendant combien de temps elle a duré.
Dans le temps négatif, c’est la première fois à ma connaissance qu’un pilote est victime du mal de l’espace… Moche… A moins que ce ne soit autre chose ? En tout cas, je suis comme privé d’énergie, veule…
Un coup d’œil me suffit pour comprendre que nous avons dépassé toutes les normes connues… La différence d’angle atteint presque quarante-cinq degrés… Une dérive effrayante. La plus grande dérive qu’un vaisseau ait jamais enregistrée…
Du moins à la connaissance des Offices de contrôle de la navigation interstellaire… Affolé, je note les coordonnées… Ça ne va pas sans mal dans le flou du temps négatif… Tout de même j’y arrive, puis j’abaisse lentement la manette du « négateur ». C’est ainsi que nous appelons l’appareil qui permet de passer d’un temps dans l’autre. »
Extrait de : P. Randa et K. H. Scheer. « La grande dérive. »
La grande chasse des Kadjars par Peter Randa

Fiche de La grande chasse des Kadjars
Titre : La grande chasse des Kadjars
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1969
Editeur : Fleuve noir
Première page de La grande chasse des Kadjars
« Moches, ces cellules de conditionnement. Je ne sais pas depuis combien de temps j’y suis, mais c’est fini. Je repère ça au ronronnement des machines qui est différent lorsqu’on va venir me rechercher.
Assez régulièrement, on me place en cellule de conditionnement car je n’ai pas la docilité des autres habitants du bloc… Seulement, je suis réfractaire à tous leurs trucs.
Je sais que je pose un problème à toutes leurs machines de santé psychique… Un problème qu’elles voudraient résoudre à tout prix.
Obstinée, une machine. C’est sans doute à cause de ça, qu’on ne me liquide pas purement et simplement. Le chef de mon bloc me l’a expliqué. Lorsque je suis en conditionnement, il faudrait que je m’abandonne. Que je ne lutte pas. »
Extrait de : P. Randa. « La grande chasse des Kadjars. »
La brigade du grand sauvetage par Peter Randa

Fiche de La brigade du grand sauvetage
Titre : La brigade du grand sauvetage
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1975
Editeur : Fleuve noir
Première page de La brigade du grand sauvetage
« J’ai l’impression de sortir d’un très long sommeil, ou de revenir de très loin. Bizarre comme sensation. Parce que ça m’est déjà arrivé, je crois sortir d’hibernation ; mais ce n’est certainement pas le cas. Je m’en souviendrais ; on se
souvient toujours.
Petit à petit, je refais surface. Une courbe ascendante. Bientôt, je vais pouvoir ouvrir les yeux ; un peu comme on franchit un pont. Bientôt, je vais pouvoir ouvrir les yeux. Je suis comme grisé… euphorique. Et quand on sort d’hibernation, on éprouve toujours un sentiment de malaise.
Un soupir… On dirait que j’ai mal à la tête : une sorte de lourdeur, de pesanteur. Qu’est-ce que ça veut dire ? Dans le sommeil, on a de la peine à concentrer ses efforts… Puis d’un seul coup, j’ouvre les yeux.
Autour de moi, une chambre toute blanche. Des murs nus d’une propreté rigoureuse. Je suis dans un centre médical… Du coup, je me demande ce qui m’est arrivé…
A ma droite, une table de nuit, et à portée de ma main, le bouton d’une sonnette. J’appuie dessus, puis je tâte mon crâne : il est enveloppé d’un bandeau… »
Extrait de : P. Randa. « La brigade du grand sauvetage. »
L’univers des Torgaux par Peter Randa

Fiche de L’univers des Torgaux
Titre : L’univers des Torgaux
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’univers des Torgaux
« A trois reprises, l’huissier de service frappe de son poing fermé sur l’épaisse carapace de son thorax, et immédiatement, dans l’immense salle du Conseil Suprême, tous les représentants des communautés se taisent.
De sa voix aux résonances métalliques, l’huissier proclame :
— Je déclare ouverte la onzième séance du Conseil Suprême de Randiko de l’an 6900 de l’ère des Torgaux…
Il marque un temps d’arrêt, puis annonce encore :
— La parole est au Maître biologiste.
Ragh se lève. L’émotion fait battre son cœur et bruisser doucement les longues antennes qui se recourbent au-dessus de sa tête étroite et triangulaire.
— Lorsque le Conseil m’a chargé d’examiner l’engin spatial qui dérivait au milieu des Pléiades de Gordan, tout le monde pensait qu’il s’agissait d’un vaisseau de transport utilisé durant la Longue Guerre, et je devais veiller à ce qu’il ne recèle pas dans ses flancs des miasmes dangereux pour nos organismes… »
Extrait de : P. Randa. « L’univers des Torgaux. »
L’homme éparpillé par Peter Randa

Fiche de L’homme éparpillé
Titre : L’homme éparpillé
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1969
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’homme éparpillé
« Ce n’est pas un réveil… Etrange sensation que je ne parviens pas à analyser…, mais pourquoi l’analyser ? J’ai comme l’impression de revivre, de ressusciter même… Bizarre… Rien du tout et, brutalement, ce sentiment d’exister de nouveau.
Pourquoi de nouveau ?
Sans doute parce que je suis extrêmement lucide et pas encore éveillé. Un peu incohérent… Une incohérence qui m’est désagréable… Pénible même…
Et cela dure… Longtemps… Depuis une éternité on dirait, et soudain, j’entends parler… Non, pas exactement… C’est comme si je participais à une conversation en étant en même temps tous les interlocuteurs.
Un homme dit :
« Sa reconnaissance sera telle qu’il ne pourra rien me refuser… Je serai son sauveur. »
Extrait de : P. Randa. « L’Homme éparpillé. »
L’éternité moins une par Peter Randa

Fiche de L’éternité moins une
Titre : L’éternité moins une
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1976
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’éternité moins une
« D’un geste brusque, le colonel Réal branche le communicateur général de son tableau de bord. Il attend quelques secondes pour être certain que tous ses vaisseaux sont à l’écoute, puis ordonne :
— Alerte générale… Que chacun se tienne prêt… Tout le monde à son poste, paré à combattre…
En même temps, il surveille son écran et l’espèce de monstrueuse pyramide tronquée qui vient d’apparaître très haut dans le ciel.
Jamais il n’a vu un engin semblable et pas un seul de ses détecteurs ne l’a signalé avant qu’il apparaisse. On dirait qu’il est sorti du néant.
Maintenant, bien sûr, tous les appareils du bord le sondent mais il est bien tard. Des décisions définitives s’imposent déjà avant qu’on ait la moindre idée sur ce que cette pyramide peut bien représenter.
Elle est monstrueusement grande et sa coque ne renvoie pas les rayons du soleil. On dirait quelle les absorbe… Soudain Réal sursaute.
La voix métallique de l’ordinateur commence à lui fournir ses premiers renseignements :
Pyramide tronquée au sommet. A la base, triangle rectangle de 300 mètres de côté pour une hauteur de 210. Sommet absolument plat. Toutes les faces du triangle sont hérissées d’antennes. »
Extrait de : P. Randa. « L’éternité moins une. »
L’escale des dieux par Peter Randa

Fiche de L’escale des dieux
Titre : L’escale des dieux
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’escale des dieux
« Goral est une planète perdue dans une lointaine galaxie et personne ne la connaîtrait, personne n’en aurait même jamais entendu parler si elle ne produisait pas un des alcools les plus destructeurs qui soit.
Le goral vous liquide un homme normalement constitué en trois ans… Pris à hautes doses s’entend. Moi, je n’en suis encore qu’au sixième mois de la cure. C’est-à-dire en pleine période de lucidité euphorique.
Une lucidité aiguë qui me fait comprendre tout de suite que l’homme qui vient d’entrer dans la Taverne de Brall le Vénusien, me dévisage en se demandant ce que le goral a déjà fait de moi. »
Extrait de : P. Randa. « L’Escale des dieux. »
L’enjeu galactique par Peter Randa

Fiche de L’enjeu galactique
Titre : L’enjeu galactique
Auteur : Peter Randa
Date de parution : 1975
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’enjeu galactique
« Un pan de la paroi grise que j’ai en face de moi s’efface brusquement et deux hommes paraissent. Un gardien dans son uniforme bleu à boutons dorés et un colonel de la Garde Spatiale.
A la main, le gardien tient un paralysateur. Je me dresse assez gauchement à cause des liens magnétiques qui m’immobilisent les bras dans le dos et je leur oppose à tous les deux un regard hargneux.
— Le plus dangereux de tous, fait le gardien… Je ne pense pas que vous puissiez en tirer quoi que ce soit… Avec les autres, peut-être… Pas avec celui-ci.
L’officier hoche la tête :
— Je l’ai choisi parce qu’il n’a pas encore été usé par la détention.
Avec un ricanement, le gardien lance :
— Une véritable bête fauve… Deux fois déjà il a essayé de tuer des gardes qui visitaient sa cellule… Depuis une semaine, nous le gardons continuellement entravé dans des liens magnétiques.
Très jeune l’officier. Quarante-cinq ans au maximum. Un peu trapu. Le cou puissant. Un visage sévère aux épais sourcils. »
Extrait de : P. Randa. « L’Enjeu galactique. »