Étiquette : Frezouls
Saison de mort par Jack Ketchum

Fiche de Saison de mort
Titre : Saison de mort
Auteur : Jack Ketchum
Traduction : A. Frezouls
Date de parution : 1981
Editeur : Fleuve noir / Gore
Première page de Saison de mort
« Ils la regardèrent traverser la prairie et s’enfoncer dans les bois. Elle avait l’air gauche. Elle serait facile à attraper.
Ils prirent tout leur temps pour casser de petites branches de bouleau et en enlever l’écorce. Ils se regardaient en souriant, sans rien dire. Ils finirent d’écorcer leurs baguettes puis partirent à ses trousses.
Elle courait dans l’herbe épaisse, au milieu des bouleaux et des pins. Elle entendait leurs voix derrière elle, légères et musicales; on aurait dit des enfants jouant dans le noir. Elle se souvenait de leurs mains sur elle. De petites mains fortes aux ongles crochus et sales qui l’avaient profondément griffée. Elle frissonna. Elle les entendait rire tout près. Devant elle, la forêt s’épaississait.
Elle allait moins vite à présent. Des branches s’accrochaient à ses cheveux et piquaient cruellement ses yeux. Elle croisa ses bras nus devant son visage pour le protéger. Ils furent rapidement en sang. Elle commença à pleurer. »
Extrait de : J. Ketchum. « Saison de mort. »
L’hybride par Steve Vance

Fiche de L’hybride
Titre : L’hybride
Auteur : Steve Vance
Date de parution : 1981
Traduction : A. Frezouls
Editeur : Fleuve noir / Gore
Première page de L’hybride
« La lune oscillait doucement au-dessus des cimes boisées. L’air de cette fin de printemps, aux riches odeurs de végétation, était frais et léger.
Une maison se découpait, solitaire, sur le ciel.
Adeline Newhall était assise entre ses murs grossièrement plâtrés, attendant l’arrivée de sa fille, de son gendre et de son petit-fils. Adeline avait soixante-trois ans et était d’apparence fragile, mais elle avait les yeux gris les plus sages de toute la région des collines. Les gens respectaient Adeline et son expérience, faisant souvent beaucoup de kilomètres pour qu’elle interprète leurs rêves et leurs visions. Elle avait vu beaucoup de choses avec ses yeux… Beaucoup trop, disaient certains.
Le vrombissement d’une voiture déchira l’obscurité ; une Ford dernier modèle se frayait un chemin sur les pierres branlantes qui constituaient la route. Il y avait trois personnes à bord, et la peur déformait les traits de deux d’entre elles. »
Extrait de : S. Vance. « L’Hybride. »