Étiquette : Gallet
Dans le torrent des siècles par C. D. Simak
Fiche de Dans le torrent des siècles
Titre : Dans le torrent des siècles
Auteur : C. D. Simak
Date de parution : 1951
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Dans le torrent des siècles
« L’homme surgit du crépuscule alors que la dernière lueur jaune-vert du soleil s’attardait encore à l’ouest. Il s’arrêta au bord du patio et appela :
— Monsieur Adams, vous êtes là ?
Le fauteuil craqua quand Christopher Adams sursauta, surpris par la voix. Puis il se souvint. Un nouveau voisin était venu s’installer de l’autre côté de la prairie, depuis un jour ou deux. Jonathon le lui avait dit… et Jonathon était au courant de tout à cent cinquante kilomètres à la ronde. De tout ce que disaient les hommes, les androïdes et les robots.
— Entrez donc, dit Adams. Vous êtes le bienvenu.
Il espéra que sa voix était aussi cordiale et aussi aimable qu’il le souhaitait. »
Extrait de : C. D. Simak. « Dans le torrent des siècles. »
Des fleurs pour Algernon par D. Keyes
Fiche de Des fleurs pour Algernon
Titre : Des fleurs pour Algernon
Auteur : D. Keyes
Date de parution : 1972
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Des fleurs pour Algernon
« Conte randn N° 1
3 mars. Le Dr Strauss dit que je devrez écrire tout ce que je panse et que je me rapèle et tout ce qui marive à partir de mintenan. Je sait pas pourquoi mais il dit que ces un portan pour qu’ils voie si ils peuve mutilisé. J’espaire qu’ils mutiliserons pas que Miss Kinnian dit qu’ils peuve peut être me rendre un télijan. Je m’apèle Charlie Gordon et je travail à la boulangerie Donner. Mr Donner me donne 11 dolar par semène et du pain ou des gâteau si j’en veut. J’ai 32 ans et mon aniversère est le mois prochin. J’ai dit au Dr Strauss et au proféseur Nemur que je sait pas bien écrire mes il dit que sa fait rien il dit que je dois écrire corne je parle et come j’écrit les composisions dans la clase de Miss Kinnian au cour d’adultes atardé du Colege Bikman où je vait 3 fois par semène a mes heure de liberté. Le Dr Strauss dit d’écrire bocou tou ce que je panse et tou ce qui m’arive mes je peux pas pansé plus pasque j’ait plus rien a écrire et je vais marété pour ojourdui.
Charlie Gordon. »
Extrait de : D. Keyes. « Des fleurs pour Algernon. »
La femme du bois par A. Merritt
Fiche de La femme du bois
Titre : La femme du bois
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1926
Traduction : J.-P. Gratias, J.-P. Moumon, F.-M. Watkins, G. H. Gallet
Editeur : NEO
Sommaire de La femme du bois
- Comment Circé fut découverte
- Quand les anciens dieux se réveilleront
- La route blanche
- La porte des dragons
- Les êtres de l’abîme
- Trois lignes de vieux français
- La femme du bois
- Le dernier poète et les robots
- Le faux bourdon
- Le défi de l’au-delà
Première page de Comment Circé fut découverte
« Rien n’est plus difficile à présenter que les récits de découvertes archéologiques.
Les sujets en sont, en général, aussi arides que le sable auquel on les arrache. Mais souvent, sous ce sable, reposent des trésors qui sont aussi précieux pour notre imagination que les objets du passé peuvent l’être pour ceux qui les découvrent.
Cependant, aussi passionnant que soit un sujet, il est bien difficile d’en extraire de quoi susciter l’enthousiasme ou stimuler l’intérêt de nos lecteurs ; de l’arracher à plusieurs couches de briques et de pierres qui s’effritent pour lui redonner l’éclat de la nouveauté ; de ressusciter les voix de ceux qui autrefois rirent ou pleurèrent entre des murs aujourd’hui en ruines ; de faire sonner de nouveau, dans des demeures »
Extrait de : A. Merritt. « La femme du bois. »
Brûle, sorcière, brûle ! par A. Merritt
Fiche de Brûle, sorcière, brûle !
Titre : Brûle, sorcière, brûle !
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1933
Traduction : G.-H. Gallet
Editeur : NEO
Première page de Brûle, sorcière, brûle !
« Je suis médecin, neurologue, spécialiste des maladies mentales, expert en psychopathologie. Je travaille en relation étroite avec deux des principaux hôpitaux de New. York et je me flatte de nombreuses distinctions aussi bien aux États-Unis qu’à l’étranger.
Si je donne ces précisions au risque d’être identifié, ce n’est pas par gloriole, mais parce que je désire montrer que j’ai la compétence requise pour observer et porter un jugement scientifique autorisé sur les événements singuliers que je vais rapporter.
Je mentionne le risque d’être identifié parce que mon nom n’est pas Lowell. Ce n’est qu’un pseudonyme, comme les noms de tous les autres personnages. Au fur et à mesure de mon récit, les raisons de cette mise à distance deviendront de plus en plus évidentes.
J’ai pourtant la conviction profonde que les faits et les observations qui sont regroupés dans mes notes sous la rubrique « les Poupées de Mme Mandi- »
Extrait de : A. Merritt. « Brûle, sorcière, brûle. »
Terre, planète impériale par A. C. Clarke
Fiche de Terre, planète impériale
Titre : Terre, planète impériale
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1975
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Terre, planète impériale
« UN CRI DANS LA NUIT
Duncan Makenzie avait dix ans lorsqu’il découvrit le numéro magique. Ce fut par pure chance ; il avait eu l’intention d’appeler Grand-maman Ellen mais il n’avait pas fait attention et ses doigts devaient avoir frappé sur les mauvaises touches. Il sut tout de suite qu’il avait fait une erreur car la vidéo de Grand-maman avait un délai de deux secondes, même sur répondeur-enregistreur. La communication fut établie instantanément. Pourtant il n’y eut ni signal ni image. L’écran demeura complètement vide sans même une moucheture d’interférence. Duncan pensa qu’il avait été mis en communication avec un canal audio seulement, ou avait atteint un poste dont la caméra était déconnectée. En tout cas, ce n’était certainement pas le numéro de Grand-maman et il avança la main pour couper la communication.
Il remarqua alors le son. Il pensa d’abord que quelqu’un respirait paisiblement dans le microphone à l’autre bout, mais il se rendit vite compte qu’il se trompait. Ce doux susurrement avait un caractère aléatoire, inhumain ; il n’avait aucun rythme régulier et il y avait de longs intervalles de complet silence. »
Extrait de : A. C. Clarke. « Terre, planète Impériale. »
Les fontaines du paradis par A. C. Clarke
Fiche de Les fontaines du paradis
Titre : Les fontaines du paradis
Auteur : A. C. Clarke
Date de parution : 1979
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Les fontaines du paradis
« Kalidasa
La couronne devenait plus lourde avec chaque année qui passait. Lorsque le Vénérable Bodhidharma Mahanayake Thero l’avait – tellement à contrecœur – posée pour la première fois sur sa tête, le prince Kalidasa fut surpris de sa légèreté. À présent, vingt ans plus tard, le roi Kalidasa abandonnait avec plaisir ce cercle d’or incrusté de joyaux, chaque fois que le permettait l’étiquette de la cour.
Il y en avait peu ici, au sommet du rocher-forteresse battu par le vent ; peu d’envoyés diplomatiques ou de pétitionnaires sollicitaient audience sur ces hauteurs. Beaucoup de ceux qui faisaient le voyage jusqu’au Yakkagala rebroussaient chemin devant l’ascension finale, à travers la gueule même du lion accroupi, qui semblait toujours prêt à bondir »
Extrait de : A. C. Clarke. « Les Fontaines Du Paradis. »
Shambleau par C. L. Moore
Fiche de Shambleau
Titre : Shambleau
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1953
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Shambleau :
- Shambleau
- Songe vermeil
- L’arbre de vie
- La soif noire
- Paradis perdu
- La poussière des dieux
- Julhi
- Le dieu gris
- Ivala
Première page de Shambleau
« — Shambleau !… Ah ! Shambleau !…
La clameur sauvage de la foule rebondissait de mur en mur dans les rues étroites de Lakkdarol, et le choc de lourdes bottes sur le pavage de lave rougeâtre accompagnait sinistrement ce hurlement croissant :
— Shambleau ! Shambleau !
Northwest Smith l’entendit se rapprocher et d’une enjambée gagna le porche le plus voisin, posant une main méfiante sur la crosse de son pistolet thermique. Ses yeux pâles se rétrécirent. Les bruits étranges étaient assez communs dans les rues de la plus récente des colonies terriennes sur Mars — une petite ville frustre et rouge, où n’importe quelle catastrophe pouvait surgir et, très souvent, survenait. Mais Northwest Smith, dont le nom était connu et considéré dans tous les mauvais lieux d’une demi-douzaine de planètes, était un homme prudent, en dépit de sa réputation. Il s’adossa au mur, empoigna son arme et écouta le cri qui se rapprochait en grandissant. »
Extrait de : C. L. Moore. « Shambleau. »
Les aventures de Northwest Smith par C. L. Moore
Fiche de Les aventures de Northwest Smith
Titre : Les aventures de Northwest Smith
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 2007
Traduction : G. H. Gallet, S. Collombet
Editeur : Gallimard
Sommaire de Les aventures de Northwest Smith :
- Shambleau
- La soif noire
- Rêve écarlate
- La poussière des dieux
- Julhi
- La nymphe des ténèbres avec F. J. Ackerman
- Le dieu gris et froid
- Yvala
- Paradis perdu
- L’arbre de vie
- La femme-garou
- Chanson sur le mode mineur
Première page de La soif noire
« Northwest Smith appuya sa tête contre le mur de l’entrepôt et scruta le ciel sombre de la nuit vénusienne. Le quartier des quais était très calme ce soir, très dangereux. Smith n’entendait d’autre bruit que le clapotis éternel de l’eau contre les pilotis, mais il savait que de nombreux périls, comme le risque d’une mort subite, guettaient silencieusement dans l’ombre vivante ; peut-être éprouvait-il un certain mal du pays à regarder les nuages qui cachaient un bel astre vert suspendu à l’horizon : la Terre, sa planète natale. S’il y pensait, il devait s’adresser un léger sourire ironique dans l’obscurité, car Northwest Smith n’avait plus d’attache là-bas, et la Terre ne l’aurait pas accueilli avec beaucoup de bienveillance en ce moment.
Il était tranquillement assis dans le noir. Au-dessus de lui, dans le mur de l’entrepôt, une fenêtre mal éclairée projetait un rectangle de blancheur sur le quai humide. Smith recula dans l’angle d’ombre sous les rayons obliques, se tenant un genou. Bientôt, il entendit des pas légers. »
Extrait de : C. L. Moore. « Les aventures de Northwest Smith. »
Jirel de Joiry par C. L. Moore
Fiche de Jirel de Joiry
Titre : Jirel de Joiry
Auteur : C. L. Moore
Date de parution : 1969
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : Gallimard
Sommaire de Jirel de Joiry :
- Le baiser du dieu noir
- L’ombre du dieu noir
- Le ténébreux pays
- Hellsgarde
- Jirel face à la magie
- La quête de la pierre-étoile avec H. Kuttner
Première page de Jirel de Joiry
« Ils amenèrent le seigneur de Joiry qui se débattait entre deux hommes d’armes, solidement agrippés aux cordes liant les bras vêtus de mailles de leur captif. Ils se frayèrent un chemin parmi les monceaux de morts et traversèrent la grande salle vers l’estrade surmontée d’un dais, sous lequel le vainqueur était assis ; par deux fois, ils faillirent glisser dans le sang répandu sur les dalles. Lorsqu’ils s’arrêtèrent devant le personnage en armure qui était sur l’estrade, le seigneur de Joiry haletait et la voix qui résonnait sourdement sous son heaume était rauque de rage et de désespoir.
Guillaume le victorieux s’appuya sur sa grande épée, les mains croisées sur la garde, et considéra, narquois, le captif furieux qui était devant lui. Guillaume était un homme de grande taille et il paraissait encore plus grand dans son armure ensanglantée. Il y avait aussi du sang sur son visage dur et balafré, et un large sourire fendait de sa blan »
Extrait de : C. L. Moore. « Jirel de Joiry. »
Killdozer et Le viol cosmique par T. Sturgeon
Fiche de Killdozer et Le viol cosmique
Titre : Killdozer
Titre : Le viol cosmique
Auteur : T. Sturgeon
Date de parution : 1972
Traduction : G. H. Gallet
Editeur : J’ai lu
Première page de Killdozer
« Avant la race humaine, il y eut le déluge, et avant le déluge, une autre race, dont l’humanité ne peut comprendre la nature. Elle n’était pas surnaturelle ni étrangère, car cette terre était sienne et c’était sa patrie.
Il y eut une guerre entre cette race, qui était une grande race, et une autre. Celle-ci était vraiment étrangère : une forme nuageuse douée de conscience, un groupement intelligent d’électrons tangibles. Elle prit naissance dans de prodigieuses machines par quelque accident d’une science au-delà de notre conception primitive de la technologie. Et ces machines, servantes de nos prédécesseurs, en devinrent alors les rivales. Les batailles qui s’ensuivirent furent gigantesques. »
Extrait de : T. Sturgeon. « Killdozer – Le viol cosmique. »
Première page de Le viol cosmique
« — Je te casserai la gueule, Al, dit Gurlick, je te romprai les reins. Je ferai sauter ta boîte et toi avec, et tout ton tord-boyaux, dont personne ne veut ! Tu m’entends, Al ?
Al ne l’entendait pas. Al était derrière le bar de son saloon, à trois blocs de maisons de là, probablement encore cramoisi d’indignation, sa longue tête chauve encore tendue vers la porte vide par laquelle Gurlick avait fui, et répétant encore ce dont tous ses clients venaient d’être témoins : Gurlick, venu du froid aigre de la nuit, qui se glissait dans le saloon, faisait des bassesses devant Al, élargissait sa face mal rasée en un sourire ébréché, penchait la tête, fermait à moitié ses yeux glauques, au »
Extrait de : T. Sturgeon. « Killdozer – Le viol cosmique. »