Étiquette : Gallimard
L’invention du professeur Costigan par J. Sohl
Fiche de L’invention du professeur Costigan
Titre : L’invention du professeur Costigan
Auteur : Jerry Sohl
Date de parution : 1953
Traduction : F. Grove
Editeur : Gallimard
Première page de L’invention du professeur Costigan
« La neige l’accueillit à son retour. Une neige de janvier crissante, poudreuse, glacée. Il l’apercevait au travers des vitres du taxi et par avance en redoutait le contact.
C’était la neige typique de Chicago et Devan Traylor savait ce que cela signifiait. À l’image de la cité, elle était envahissante, infiltrant un froid perçant par les trous de serrure, se glissant jusque sous les portes pour déposer sur le plancher d’humides témoins de sa présence. C’était le genre de temps qui mobilisait tous les hommes de corvée disponibles dans la ville pour lutter contre l’enneigement et garder les rues ouvertes à la circulation des voitures.
Une voix féminine pleine d’anxiété l’avait rappelé d’urgence de la Floride. Des événements importants, voire menaçants étaient sur le point d’éclater. »
Extrait de : J. Sohl. « L’invention du professeur Costigan. »
Le monde Narnia par C. S. Lewis
Fiche de Le monde Narnia
Titre : Le monde Narnia
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1998
Traduction : C. Dutheil de la Rochère, A.-M. Dalmais, P. Morgaut
Editeur : Gallimard
Sommaire de Le monde Narnia
- Le neveu du magicien
- Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique
- Le cheval et son écuyer
- Le Prince Caspian
- L’odyssée du Passeur d’Aurore
- Le fauteuil d’argent
- La dernière bataille
Première page de Le monde de Narnia
« C’est une histoire qui s’est passée il y a très longtemps, à l’époque où votre grand-père était un petit garçon. Une histoire très importante, car c’est elle qui permet de comprendre comment les échanges entre notre monde et le pays de Narnia ont commencé.
A cette époque, Sherlock Holmes vivait encore à Baker Street. A cette époque, si vous aviez été un petit garçon, vous auriez porté un uniforme de collégien au col empesé tous les jours, et les écoles étaient souvent plus strictes qu’aujourd’hui. En revanche, les repas étaient meilleurs. Quant aux bonbons, je ne vous dirai pas à quel point ils étaient exquis et bon marché, sinon je vous mettrais l’eau à la bouche pour rien. Onûn, à cette époque vivait à Londres une petite fille qui s’appelait Polly Plummer. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Le Monde de Narnia – L’intégrale. »
La dernière bataille par C. S. Lewis
Fiche de La dernière bataille
Titre : La dernière bataille (Tome 7 sur 7 – Les chroniques de Narnia)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1956
Traduction : P. Morgaut
Editeur : Gallimard
Première page de La dernière bataille
« LE LAC DU CHAUDRON
Aux derniers temps de Narnia, au-delà de la lande du Réverbère et tout près de la grande chute d’eau, loin vers l’ouest, vivait un singe. Il était si vieux que personne ne pouvait se rappeler quand il était venu vivre dans ces parages, et c’était le singe le plus intelligent, le plus laid, le plus ridé qu’on puisse imaginer. Il s’appelait Shift et vivait dans une petite maison de bois, avec un toit de feuilles, perchée dans la fourche d’un grand arbre. Dans cette partie de la forêt, il n’y avait que très peu d’animaux parlants, d’hommes, de nains ou d’autres gens, mais Shift avait pour ami et unique voisin un âne qui se nommait Puzzle. Enfin, ils disaient tous deux qu’ils étaient amis, mais à voir la façon dont se passaient les choses, on aurait pu penser que Puzzle était pour Shift une sorte de valet, plutôt que son ami.
C’était lui qui faisait tout le travail. Quand ils se rendaient ensemble au bord de la rivière, c’était Shift qui emplissait d’eau les grandes outres de peau, mais c’était Puzzle qui les rapportait. »
Extrait de : C. S. Lewis. « La dernière bataille – Les chroniques de Narnia. »
Le fauteuil d’argent par C. S. Lewis
Fiche de Le fauteuil d’argent
Titre : Le fauteuil d’argent (Tome 6 sur 7 – Les chroniques de Narnia)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1953
Traduction : P. Morgaut
Editeur : Gallimard
Première page de Le fauteuil d’argent
« DERRIÈRE LE GYMNASE
C’était un morne jour d’automne et Jill Pôle pleurait derrière le gymnase.
Elle pleurait parce qu’on l’avait brutalisée. Ce livre ne raconte pas une histoire d’école, j’en dirai donc le moins possible sur celle de Jill, qui n’est pas un sujet agréable à évoquer. C’était un établissement pour garçons et filles, ce que l’on appelle d’habitude une école mixte. Certains disaient que, en fait, ce qu’il y avait de plus mixte, et de loin, ce n’étaient pas les élèves, mais les idées de ceux qui étaient chargés de leur éducation. Ces gens-là s’étaient mis en tête qu’on devrait laisser les enfants faire ce qui leur plaisait. Et ce qui plaisait à une dizaine ou une quinzaine d’entre eux, les plus costauds, c’était malheureusement de persécuter les autres, il se passait sans cesse dans cette école toutes sortes de choses horribles, auxquelles, dans un établissement ordinaire, on aurait mis bon ordre en moins d’un trimestre. Mais pas dans cette école-là. Les coupables n’étaient ni renvoyés ni punis. Le proviseur disait que c’étaient des cas psychologiques intéressants, les convoquait et leur parlait pendant des heures. Et, si on savait bien quel genre de choses il fallait lui dire, on ne tardait pas à devenir un de ses chouchous, plutôt que l’inverse. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Le fauteuil d’argent – Les chroniques de Narnia. »
L’odyssée du passeur d’aurore par C. S. Lewis
Fiche de L’odyssée du passeur d’aurore
Titre : L’odyssée du passeur d’aurore (Tome 5 sur 7 – Les chroniques de Narnia)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1952
Traduction : P. Morgaut
Editeur : Gallimard
Première page de L’odyssée du passeur d’aurore
« UN TABLEAU SUR LE MUR
Il était une fois un garçon qui s’appelait Eustache Clarence Scrubb et l’on est tenté de dire qu’il le méritait bien. Pour ses parents, il était Eustache Clarence, pour ses professeurs, Scrubb. Je serais bien incapable de vous dire comment l’appelaient ses amis, car il n’en avait aucun. A ses parents, il ne disait pas « papa » et « maman », mais Harold et Alberta. C’étaient des gens très évolués. Végétariens, non fumeurs et ne buvant pas d’alcool, ils portaient. des sous-vêtements d’un genre particulier. Chez eux, il y avait très peu de meubles, très peu de couvertures sur les lits, et les fenêtres restaient ouvertes en permanence.
Eustache Clarence aimait les animaux, surtout les scarabées, quand ils étaient morts et épinglés sur un carton. Il aimait les livres, mais seulement les livres documentaires, avec des photos de silos à grain ou d’enfants étrangers bien en chair faisant de la gymnastique dans des écoles modèles. »
Extrait de : C. S. Lewis. « L’odyssée du passeur d’aurore – Les chroniques de Narnia. »
Le Prince Caspian par C. S. Lewis
Fiche de Le Prince Caspian
Titre : Le Prince Caspian (Tome 4 sur 7 – Les chroniques de Narnia)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1951
Traduction : A.-M. Dalmais
Editeur : Gallimard
Première page de Le Prince Caspian
« L’ILE
Il était une fois quatre enfants qui se prénommaient Peter, Susan, Edmund et Lucy. Un autre livre, intitulé Le Lion, la Sorcière Blanche et l Armoire magique, a raconté l’aventure extraordinaire dont ils avaient été
les héros. Un jour, en ouvrant la porte d’une armoire magique, les enfants s’étaient retrouvés dans un monde complètement différent du nôtre ; et, dans ce monde différent, étaient devenus les rois et les reines d’un pays appelé Narnia. Pendant leur séjour à Narnia, ils eurent l’impression de régner durant de longues et longues années ; mais lorsque Peter, Susan, Edmund et Lucy rentrèrent par la porte de l’armoire, et se retrouvèrent en Angleterre, il apparut que toute leur histoire n’avait pris aucun temps. En tout cas, nul n’avait remarqué leur absence, et ils ne parlèrent à personne de ce qui leur était arrivé, à l’exception d’un vieux monsieur plein de bon sens et de sagesse. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Le Prince Caspian – Les chroniques de Narnia. »
Le cheval et son écuyer par C. S. Lewis
Fiche de Le cheval et son écuyer
Titre : Le cheval et son écuyer (Tome 3 sur 7 – Les chroniques de Narnia)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1954
Traduction : P. Morgaut
Editeur : Gallimard
Première page de Le cheval et son écuyer
« COMMENT SHASTA SE MIT EN ROUTE
Voici le récit d’une aventure qui s’est déroulée à Narnia, à Calormen et dans les contrées qui les séparent, durant l’Âge d’Or où Peter était roi suprême de Narnia, son frère et ses deux sœurs roi et reines en dessous de lui.
En ce temps-là vivaient dans une petite crique marine, à l’extrême sud de Calormen, un pauvre pêcheur nommé Arsheesh, et à ses côtés un jeune garçon qui l’appelait « père ». Le nom du jeune garçon était Shasta.
La plupart du temps, Arsheesh partait sur son bateau le matin pour aller pêcher et, l’après-midi, il attelait son âne à une charrette dans laquelle il chargeait le poisson pour aller le vendre au village, à environ deux kilomètres au sud. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Le Cheval et son écuyer – Les chroniques de Narnia. »
Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique par C. S. Lewis
Fiche de Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique
Titre : Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique (Tome 2 sur 7 – Les chroniques de Narnia)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1950
Traduction : A.-M. Dalmais
Editeur : Gallimard
Première page de Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique
« LUCY REGARDE DANS UNE ARMOIRE
Il était une fois quatre enfants qui s’appelaient Peter, Susan, Edmund et Lucy. Cette histoire raconte une aventure qui leur arriva lorsqu’ils furent éloignés de Londres, pendant la guerre, à cause des raids aériens. On les envoya chez un vieux professeur qui vivait en pleine campagne, à seize kilomètres de la gare la plus proche et à trois kilomètres du bureau de poste. Ce professeur n’était pas marié et vivait dans une très vaste maison avec une gouvernante, Mme Macready, et trois servantes. (Elles se nommaient Ivy, Margaret et Betty, mais elles ne jouent pas un grand rôle dans l’histoire.) C’était un homme très âgé, avec des cheveux blancs en broussaille, qui poussaient sur une grande partie de son visage aussi bien que sur sa tête. Les enfants l’aimèrent presque immédiatement ; mais le premier soir, quand il sortit pour les accueillir à la porte d’entrée, il avait l’air si bizarre que Lucy (qui était la plus jeune) fut un peu effrayée, et qu’Edmund (qui était le plus jeune après Lucy) eut grande envie de rire et dut, à plusieurs reprises, faire semblant de se moucher pour ne pas le montrer. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Le Lion, la Sorcière Blanche et l’Armoire magique – Les chroniques de Narnia. »
Le neveu du magicien par C. S. Lewis
Fiche de Le neveu du magicien
Titre : Le neveu du magicien (Tome 1 sur 7 – Les chroniques de Narnia)
Auteur : C. S. Lewis
Date de parution : 1955
Traduction : C. Dutheil de la rochère
Editeur : Gallimard
Première page de Le neveu du magicien
« LA MAUVAISE PORTE
C’est une histoire qui s’est passée il y a très longtemps, à l’époque où votre grand-père était un petit garçon. Une histoire très importante, car c’est elle qui permet de comprendre comment les échanges entre notre monde et le pays de Narnia ont commencé.
A cette époque, Sherlock Holmes vivait encore à Baker Street. A cette époque, si vous aviez été un petit garçon, vous auriez porté un uniforme de collégien au col empesé tous les jours, et les écoles étaient souvent plus strictes qu’aujourd’hui. En revanche, les repas étaient meilleurs. Quant aux bonbons, je ne vous dirai pas à quel point ils étaient exquis et bon marché, sinon je vous mettrais l’eau à la bouche pour rien. Enfin, à cette époque vivait à Londres une petite fille qui s’appelait Polly Plummer. »
Extrait de : C. S. Lewis. « Le Neveu du magicien – Les chroniques de Narnia. »
Bohème par M. Gaborit
Fiche de Bohème
Titre : Bohème – l’intégrale
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2008
Editeur : Gallimard
Sommaire de Bohème
- Les rives d’Antipolie
- Revolutsya
Première page de Bohème
« Léon Radurin appartenait au premier régiment de reconnaissance des hussards praguois. Il commandait la septième section des échassiers voltigeurs.
Ses vingt-deux hommes étaient fatigués. Depuis trois jours, la section progressait à travers l’écryme, en territoire ennemi, pour éviter tout contact avec les postes frontières pentapoliens.
Les ruines ralliées une heure plus tôt constituaient la première halte digne de ce nom. Le lieu-dit des Orphelines se résumait à trois piliers de pierre tronqués, limés par les vents du nord. Avant la guerre, on comptait sept autres piliers conçus pour soutenir une vaste plate-forme eiffelienne où travaillaient, de jour comme de nuit, une centaine d’ouvriers praguois. Aucun n’avait survécu aux bombardements des dirigeables pentapoliens. La superstructure et les machines de forage avaient disparu, balayées par les obus de 105. »
Extrait de : M. Gaborit. « Bohême – intégrale. »