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L’esprit de la chose par F. Brown
Fiche de L’esprit de la chose
Titre : L’esprit de la chose
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1961
Traduction : C. Jayat
Editeur : NEO
Première page de L’esprit de la chose
« L’Esprit de la chose étudiait le monde étrange sur lequel il venait de tomber. Il examinait les alentours avec curiosité. La vue et l’ouïe étaient remplacées, chez lui, par un sens autrement plus puissant : la perception. Il « voyait à travers » les objets et les êtres : très nettement jusqu’à une distance de vingt mètres, puis plus facilement sur une bonne vingtaine de mètres encore. Cette faculté inappréciable s’appliquait à tous les corps solides et n’avait d’égale que sa faculté de sentir les vibrations.
Ainsi, non seulement il voyait les vers de terre qui grouillaient dans le sol mais il « entendait » également le remue-ménage qu’ils faisaient en cherchant leur nourriture. Ces animaux ne laissaient d’ailleurs pas de l’intriguer ; à sa connaissance, ils n’existaient sur aucun des autres mondes dont il avait entendu parler. Mais ils semblaient, à première vue, aussi inoffensifs que »
Extrait de : F. Brown. « L’esprit de la chose. »
Le livre d’or par R. A. Heinlein
Fiche de Le livre d’or
Titre : Le livre d’or de la science fiction
Auteur : R. A. Heinlein
Date de parution : 1981
Traduction : J.-P. Pugi, L. Terrier, C. Jayat, A. Dorémieux
Editeur : Pocket
Sommaire de Le livre d’or
- Un self made man
- Sous le poids des responsabilités
- L’année du grand fiasco
- De l’eau pour laver
- Les autres
- La maison biscornue
- L’étrange profession de M. Jonathan Hoag
Première page de Un self made man
« Bob Wilson ne vit pas apparaître le cercle.
Il ne vit pas non plus l’étranger en sortir puis venir s’immobiliser derrière lui, pour fixer sa nuque… chose qu’il fit en respirant avec difficulté, comme sous l’emprise d’une émotion puissante et peu commune.
Rien ne permettait à Wilson de se douter qu’une autre personne se trouvait dans sa chambre : tout pouvait en effet lui faire croire le contraire. Il s’était enfermé dans cette pièce dans le but de rédiger sa thèse d’une seule traite. Il y était contraint… car si le lendemain était le dernier jour de délai pour la remise des thèses, la veille encore la sienne n’avait été qu’un simple titre : Étude de certains aspects mathématiques d’une exactitude métaphysique. »
Extrait de : R. A. Heinlein. « Le livre d’or de la science fiction. »
La grande caravane par F. Leiber
Fiche de La grande caravane
Titre : La grande caravane
Auteur : F. Leiber
Date de parution : 1978
Traduction : C. Jayat
Editeur : Presses de la cité
Sommaire de La grande caravane
- Le jour du docteur Kometevsky
- La grande caravane
- La forêt enchantée
- Lune mortelle
- L’orbite tapis-de-neige
- Le vaisseau lève l’ancre à minuit
Première page de Le jour du docteur Kometevsky
« — Tout est prédit dans ce livre ! Il y est même annoncé que notre siècle verra s’opérer une incroyable permutation des corps célestes.
Céleste Wolver leva les yeux avec mauvaise grâce sur l’ouvrage que son amie Madge Carnap brandissait comme un drapeau. Le titre en avait été gommé par le temps mais il était encore lisible : La Danse des Planètes. Le papier, d’une vilaine couleur brune, révélait que le volume avait été imprimé au XXe siècle. Sa peau décrépite et sèche évoquait celle d’une vieille sorcière. Céleste imagina une femme ridée par le temps, échappée de l’Âge de la Dernière Folie pour venir porter la guerre et la haine au sein d’un monde devenu raisonnable, réprima un frisson et se rapprocha de Théodore, son époux, qui répondait à Madge d’une voix calme :
— N’importe qui peut avoir l’air d’un prophète. »
Extrait de : F. Leiber. « La grande caravane. »
La rivière du crépuscule par G. Eklund
Fiche de La rivière du crépuscule
Titre : La rivière du crépuscule
Auteur : G. Eklund
Date de parution : 1979
Traduction : C. Jayat
Editeur : Presses de la cité
Première page de La rivière du crépuscule
« LA FILLE DU SORCIER
TAPI derrière un buisson rouge-sang, Sam l’Affreux, le musicien, fouilla du regard l’ombre qui envahissait les rives de la Grande Rivière et sourit devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux.
— Vois-tu ce que je vois ? demanda-t-il dans un souffle à Cazie, un cobra femelle de six pieds de long, confortablement lové autour de son cou épais. N’est-ce pas la plus jolie chose qu’il t’ait jamais été donné de contempler ?
Il parlait de la fille. Nue, de l’eau jusqu’aux genoux, elle baignait son corps mince, ravissant, dans la rivière. Sam respira bruyamment. Son âme d’artiste s’embrasait au contact de la beauté, quelle qu’elle fût. Cazie manifesta son émotion en remuant doucement. Sam lui caressa le cou, juste au-dessous de la mâchoire inférieure, là où des lignes claires »
Extrait de : G. Eklund. « La rivière du crépuscule. »