Étiquette : La compagnie des glaces

 

L’huile des morts par G. J. Arnaud

Fiche de L’huile des morts

Titre : L’huile des morts (Tome 48 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’huile des morts

« Par l’intermédiaire de son secrétaire particulier Fields, le Président Kid avait proposé à Liensun de rédiger un mémoire sur les dirigeables des Rénovateurs, au temps où ces aéronefs constituaient une flotte redoutable que toutes les Compagnies craignaient.

— Le Président estime que vous devez participer à vos frais d’entretien. La Société du Pacifique n’a plus les revenus de la Compagnie de la Banquise, et nous devons surveiller étroitement nos dépenses. Les
habitants de cet îlot trouvent scandaleux qu’on vous réserve un compartiment confortable et qu’on vous nourrisse à ne rien faire. Il y a eu une pétition pour qu’on vous envoie sur les chantiers des travaux de réhabilitation. Vous êtes libre de refuser mais dans ce cas vous passerez en justice pour atteinte à la souveraineté de la Concession. La peine peut atteindre dix ans de travaux de réhabilitation. »

Extrait de : C. J. Arnaud. « L’huile des morts – La compagnie des glaces. »

Soleil blême par G. J. Arnaud

Fiche de Soleil blême

Titre : Soleil blême (Tome 47 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Soleil blême

« Au bout d’une semaine, Yeuse commença à éprouver les premiers soupçons à l’égard de Reiner, son ancien adjoint à la synthèse scientifique. Elle partageait ses compartiments dans le train spécial de la bibliothèque des Instructions Ferroviaires. Le convoi roulait constamment à petite vitesse à travers une bonne partie de l’inlandsis panaméricain. Dans les stations les plus importantes, les big stars, les cross stars, le train-bibliothèque stationnait plusieurs jours et justement, pour l’instant, il était garé le long d’un quai peu fréquenté de la big star Kansas Station, sur le réseau central qui, descendant du pôle, rejoignait le Réseau de Patagonie au sud et, à travers le détroit de Drake, l’Antarctique.

Le travail de Reiner consistait en une révision méticuleuse de toutes les Instructions, qu’elles soient imprimées ou enregistrées sur disques, cassettes ou n’importe quel support, et il avait fini par lui avouer qu’en fait sa mission principale était la destruction de tous les renseignements ferroviaires de la banquise ouest, celle du Pacifique. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Soleil blême – La compagnie des glaces. »

La banquise déchiquetée par G. J. Arnaud

Fiche de La banquise déchiquetée

Titre : La banquise déchiquetée (Tome 46 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de La banquise déchiquetée

« Il n’y avait pas douze heures qu’elle se trouvait dans le train-palais présidentiel de Floa Sadon que Yeuse découvrit qu’elle était retenue prisonnière. Dans sa suite luxueuse, la porte principale était verrouillée et les hublots en verre épais s’avéraient incassables. La jeune femme ne montrait ni étonnement ni indignation. Avec Floa il fallait s’attendre à tout. Elle avait dû l’inquiéter avec ses projets de reprendre le pouvoir en Panaméricaine, et surtout ses intentions de révéler aux habitants des Compagnies, soumis encore à la dictature ferroviaire, qu’à l’Est, la banquise du Pacifique était en train de fondre, que les victimes se comptaient peut-être par millions et que cette débâcle menaçait le reste de la Terre.

Admettant qu’elle avait commis des imprudences, elle s’appliqua à imaginer un plan pour son avenir immédiat. Il lui était impossible de s’évader. Désormais la femme de chambre était flanquée de deux gardes armés lorsqu’elle venait faire le ménage ou livrer les plateaux-repas. Cette fille au visage ingrat paraissait incorruptible et même remplie d’une certaine animosité à l’égard de la prisonnière. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « La banquise déchiquetée – La compagnie des glaces. »

Les vagabonds des brumes par G. J. Arnaud

Fiche de Les vagabonds des brumes

Titre : Les vagabonds des brumes (Tome 45 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les vagabonds des brumes

« Au dixième jour, la vedette d’exploration Titan avait déjà parcouru deux mille cinq cents kilomètres du chenal Klose sans rencontrer d’obstacle à sa navigation. Chaque soir, la radio de bord émettait à cinq heures, donnant un résumé de la journée. Le plus souvent le professeur Klose intervenait lui-même pour entrer en communication avec le Président Kid.

— Nous avons une fois de plus aperçu des rescapés le long de la faille mais à l’est cette fois, et nous leur avons conseillé de descendre vers le sud où à une centaine de kilomètres ils trouveront des éléphants de mer en grand nombre. Ils nous suppliaient de les embarquer mais nous leur avons expliqué que la vedette était de trop petite taille pour recevoir plus de trente personnes. Du coup ils se sont fâchés et nous ont tiré dessus avec des fusils. Un matelot a été blessé à l’épaule mais sans gravité. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les vagabonds des brumes – La compagnie des glaces. »

Les canyons du Pacifique par G. J. Arnaud

Fiche de Les canyons du Pacifique

Titre : Les canyons du Pacifique (Tome 44 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1989
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les canyons du Pacifique

« Le pire, c’était la poussière de ce charbon qui recouvrait tout, s’infiltrait partout, dans leurs vêtements, dans leurs couchettes, dans leur nourriture. Ils avaient refermé la majorité des écoutilles, évitaient de descendre dans les cales mais il y avait quand même des dizaines de tonnes que les coups de vent soulevaient. Durant des siècles, congelé, le charbon s’était conservé en une seule masse homogène, mais depuis le réchauffement de la banquise du Pacifique, il était comme du sable.

Zabel s’énervait, éclatait en sanglots pour des riens. Liensun n’était pas encore parvenu à réparer le système des douches ni le distillateur d’eau de mer. La banquise s’enfonçait chaque jour sous quelques centimètres supplémentaires d’océan et il prenait de gros risques pour se procurer un peu de nourriture. Les poissons nageaient parfois dans cette épaisseur d’eau qui atteignait le mètre et, glissant sur la glace, à moitié immergé, il essayait de les harponner. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les canyons du Pacifique – La compagnie des glaces. »

L’aube cruelle d’un temps nouveau par G. J. Arnaud

Fiche de L’aube cruelle d’un temps nouveau

Titre : L’aube cruelle d’un temps nouveau (Tome 43 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’aube cruelle d’un temps nouveau

« Au début Charlster exigea de Rigil le secret le plus absolu et le responsable du collectif d’administration dut en passer par là.

— Je regrette qu’Ann Suba ne soit pas revenue parmi nous, se plaignit l’astrophysicien. Elle seule avait un niveau de connaissances suffisamment élevé pour comprendre ce qui est en train de se passer dans le ciel à trente-six mille kilomètres environ.

Rigil ne se formalisa pas d’être ainsi pris pour un ignorant. Contrairement à ce qu’il avait toujours attendu, le savant ne manifestait aucune joie, aucun triomphalisme. Il paraissait même accablé par sa dernière découverte.

— Je pourrai vous montrer des clichés, des images radar, mais elles sont très difficiles à déchiffrer pour un profane… Je vais essayer de vous expliquer tout ça au tableau noir.

Il ferma la porte à double tour et ils furent seuls. Aucune jeune fille ne fut admise dans le laboratoire, contrairement aux habitudes du vieux satyre. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « L’aube cruelle d’un temps nouveau – La compagnie des glaces. »

La chair des étoiles par G. J. Arnaud

Fiche de La chair des étoiles

Titre : La chair des étoiles (Tome 42 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de La chair des étoiles

« Les quotidiens de Titanpolis, la capitale, avaient un titre commun ce jour-là : « Ils reviennent », comme si les rédacteurs en chef s’étaient donné le mot, mais plutôt pour refléter le soulagement général de l’homme des quais. Partout c’était le grand apaisement, la fin d’un cauchemar. Ceux qu’on avait appelés avec mépris les paniquards et que désormais on traitait, pour éviter les incidents, de réfugiés, se pressaient aux frontières de la Compagnie de la Banquise. Les trains, rapides, express, omnibus, wagons autotractés, loco-cars et draisines se trouvaient à nouveau pris dans un immense embouteillage, mais les voyageurs prenaient ce retard avec sérénité.

Dans son train spécial, toujours immobilisé dans sa chère capitale aux vingt-cinq coupoles de cristal, le Président Kid analysait la situation en compagnie de Fields, son secrétaire particulier, et de Mary Halan,
la secrétaire-adjointe. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « La chair des étoiles – La compagnie des glaces. »

Exode barbare par G. J. Arnaud

Fiche de Exode barbare

Titre : Exode barbare (Tome 41 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de Exode barbare

« Les radios des petites Compagnies de la Fédération australasienne qualifièrent les exodes de la Compagnie de la Banquise de Petite Panique, en référence à la Grande Panique qui, dans la nuit des temps, aurait suivi l’avancée de la nouvelle ère glaciaire.

La Petite Panique commença par d’étranges rumeurs dans la région de Hot Station, rumeurs qui se propagèrent parmi les populations agricoles travaillant dans les serres d’arbres fruitiers, à la périphérie de la cité. D’abord on chuchota à voix basse que le Président Kid avait essuyé un revers quelque part dans le nord. On ne savait ni où ni contre qui, mais lorsqu’on commença d’arrêter les Rénovateurs du Soleil et de les déporter sur une branche latérale du grand Viaduc oriental, la vieille terreur de voir la banquise s’ouvrir d’un coup s’empara des gens. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Exode barbare – La compagnie des glaces. »

Les exilés du ciel croûteux par G. J. Arnaud

Fiche de Les exilés du ciel croûteux

Titre : Les exilés du ciel croûteux (Tome 40 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les exilés du ciel croûteux

« Désormais, chaque matin, Ann Suba passait l’inspection des étables, réservant l’après-midi aux cultures hors sol et à l’agro-alimentaire, une usine souterraine transformant les produits de la colonie. Ainsi en avait décidé le collectif. Rigil avait dû s’incliner, lui qui désirait la priver de tous pouvoirs et la renvoyer comme gardienne de femelles de yaks, mais une majorité s’était décidée en faveur de la physicienne. Même les plus fanatisés, ceux qui ne rêvaient que de voir réapparaître le Soleil dans les plus brefs délais, éprouvaient une grande gêne à l’égard de leur ancienne dirigeante.

Elle se levait très tôt, des heures avant que la vallée étroite ne voie le jour. Elle utilisait les échafaudages, les échelles, pour ne rencontrer personne. Les gens paraissaient si ennuyés de la voir réduite à un rôle subalterne qu’elle les avait en pitié. Ce matin-là, elle sortit dans l’air glacé, regarda un train charbonnier qui ahanait dans le fond sombre de la faille, commença de descendre les échelons. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les exilés du ciel croûteux – La compagnie des glaces. »

La caste des aiguilleurs par G. J. Arnaud

Fiche de La caste des aiguilleurs

Titre : La caste des aiguilleurs (Tome 39 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de La caste des aiguilleurs

« Le blocus organisé par les lamas tibétains commençait d’avoir de graves conséquences sur le mode de vie de la colonie des Rénovateurs du Soleil. Ceux-ci, installés depuis des années sur les Échafaudages d’Épouvante, devaient vivre en autarcie. Le seul moyen de communication avec l’extérieur, le dirigeable Ma Ker, avait quitté le haut de la falaise depuis plusieurs semaines et Liensun ne paraissait pas disposé à revenir avec son équipage de jeunes gens.

Ann Suba, responsable du collectif d’administration de la colonie, attendait jour et nuit un signe, un message radio qui ne venait pas. Les rumeurs les plus excentriques circulaient dans les galeries et les puits creusés dans la roche de la falaise. Depuis longtemps les échafaudages abandonnés ne servaient que de leurre pour les Tibétains. Toute l’activité était désormais concentrée dans ces nouvelles installations, ces salles confortables, ces étages réservés à l’élevage, à la culture hors sol. La lumière et la chaleur fournies par un réacteur nucléaire étaient abondantes et la colonie pouvait se passer du charbon venant des mines tibétaines. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « La caste des Aiguilleurs – La compagnie des glaces. »