Étiquette : La compagnie des glaces

 

Le sang des Ragus par G. J. Arnaud

Fiche de Le sang des Ragus

Titre : Le sang des Ragus (Tome 38 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de Le sang des Ragus

« Une bande de cinglés harcelait Farnelle, des fous furieux, des fanatiques qui bloquaient la locomotive pirate comme n’avaient jamais réussi à le faire les Aiguilleurs et tous ceux qui auraient souhaité se débarrasser du monstre de métal.

Au début, elle ne s’était pas méfiée de cette station perdue dans les bouleversements de la banquise sud, en dessous du grand Réseau du 40e, non loin de l’inlandsis antarctique. Des semaines et des semaines qu’elle roulait sans trop savoir où aller, la machine se chargeant d’éviter les pièges innombrables qu’on lui tendait. Désormais c’était la grande chasse organisée contre la locomotive géante qui recelait des trésors technologiques inouïs. Sa possession pouvait d’un coup faire gagner dix années aux recherches de certaines Compagnies, même les plus grandes, comme la Panaméricaine ou celle de la Banquise. Farnelle n’était même pas sûre que le Président Kid, le Gnome qui dirigeait cette dernière, ne soit pas l’un des premiers intéressés. D’après les informations qu’elle recevait sur les multi-écrans, les sommes engagées donnaient le vertige. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Le sang des Ragus – La compagnie des glaces. »

L’abominable postulat par G. J. Arnaud

Fiche de L’abominable postulat

Titre : L’abominable postulat (Tome 37 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de L’abominable postulat

« Farnelle s’enferma avec les deux cadavres, celui de son fils Gdano et aussi celui de Kurts. Elle refusa l’aide de Yeuse. Celle-ci comprit qu’elle lui en voulait, qu’à travers elle c’était Lien Rag qu’elle visait. Lien Rag qui n’avait pas tenu ses promesses, qui avait quitté la pyramide de Gravel Station pour partir à pied à travers la banquise.

Seule, la nouvelle présidente de la Panaméricaine affronta la machine. Kurts et l’enfant de Farnelle avaient péri noyés dans la fosse de vidange, dans une huile boueuse, infecte. Une mort atroce. Farnelle et elle avaient eu le plus grand mal à les retirer de cette cuve, avec des cordages et un palan. Pas une fois dans son émotion Yeuse ne pensa que la locomotive pouvait les aider. Et ce fut pourtant d’elle que vinrent les secours. La machine déverrouilla son autodéfense brusquement. Ses capteurs avaient analysé la voix, l’odeur, l’aura de Yeuse, et l’ordinateur avait étudié les données avec méfiance. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « L’Abominable Postulat – La compagnie des glaces. »

Les hallucinés de la Voie Oblique par G. J. Arnaud

Fiche de Les hallucinés de la Voie Oblique

Titre : Les hallucinés de la Voie Oblique (Tome 36 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les hallucinés de la Voie Oblique

« Ce soir-là, Farnelle se coucha épuisée, le cerveau complètement vide comme si on avait percé un trou dans son crâne pour en extraire tous ses souvenirs, même les plus infimes. Pendant des heures et tard dans la nuit, Yeuse lui avait posé question sur question, revenant sans cesse sur des points de détails, sur des zones d’ombre, voulant tout comprendre jusqu’à ce que Farnelle ose demander si elle ne pouvait pas boire et manger quelque chose.

La Présidente avait fait servir un plantureux repas, mais elle n’avait pu le déguster en paix car l’autre continuait à la pressurer.

— Écoutez, Présidente, je vais m’embrouiller, moi. Déjà que ces choses ne sont pas tellement claires dans mon esprit, alors vous pensez pour les raconter comme vous attendez que je le fasse… Il faut prendre les faits comme ils viennent. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les hallucinés de la Voie Oblique – La compagnie des glaces. »

Train spécial pénitentiaire 34 par G. J. Arnaud

Fiche de Train spécial pénitentiaire 34

Titre : Train spécial pénitentiaire 34 (Tome 35 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de Train spécial pénitentiaire 34

« Même dans les universités banquisiennes un tel amphithéâtre ferroviaire n’existait pas. Lorsqu’elle pénétra dans cet énorme wagon de quatre étages, bien qu’informée par des photographies, Yeuse resta muette de stupéfaction.

— Jamais nous n’avons atteint ce quorum, dit l’huissier qui l’accompagnait dans les coulisses. Sur les quatre cent cinquante-quatre titulaires de plus de dix mille actions, quatre cent vingt-cinq sont venus. Du temps de Lady Diana, on n’avait jamais dépassé le chiffre de deux cents.

Elle se retrouva dans un compartiment où attendaient déjà les très gros porteurs, c’est-à-dire Vétéran junior qui grelottait sur son fauteuil électrique, Mirasola, plus époustouflante que jamais et qui lui lança un regard de connivence comme pour lui rappeler une promesse. Jeb Interson fumait un cigare, étalé dans un fauteuil, le visage tordu par une expression de jubilation maligne. Peter Housk, très nerveux, buvait déjà un verre de vodka colorée de concentré d’orange artificiel. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Train special penitentiaire 34 – La compagnie des glaces. »

On m’appelait Lien Rag par G. J. Arnaud

Fiche de On m’appelait Lien Rag

Titre : On m’appelait Lien Rag (Tome 34 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de On m’appelait Lien Rag

« La faible sonnerie pénétra dans le cerveau de Gomachi alors qu’il dormait dans le compartiment de contrôle de la minuscule station. Il eut du mal à se dresser sur son lit de camp, à réaliser où il se trouvait. D’abord il pensa qu’il y avait un problème à la centrale thermique et se précipita vers le téléphone pour appeler Lupez, son adjoint, simple homme d’équipe promu depuis que le personnel frappé de scorbut avait été décimé.

— Lupez, fit-il d’une voix de rogomme, que se passe-t-il ? Y a une alerte ?

— Rien du tout, fit l’autre. Je suis en train de contrôler la fermentation des sucres et des levures. Nous allons avoir une bière parfaite, délicate et corsée… À la distillation ce sera du chouette.

Gomachi regarda autour de lui et vit clignoter l’ampoule rouge sur sa droite. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « On m’appelait Lien Rag – La compagnie des glaces. »

La prodigieuse agonie par G. J. Arnaud

Fiche de La prodigieuse agonie

Titre : La prodigieuse agonie (Tome 33 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1988
Editeur : Fleuve noir

Première page de La prodigieuse agonie

« Lorsque le wagon de marchandises arriva, toute la famille Bertold vint assister à la manœuvre. Le petit remorqueur urbain eut beaucoup de peine à le faire pénétrer dans la serre des plantes aromatiques, mais Liensun exigeait qu’il en fût ainsi et donna une prime aux employés pour qu’ils acceptent de perdre quelques instants. Il fallut démonter un côté des montants de la serre pour caser le véhicule.

Mais une fois les livreurs repartis, le garçon refusa de commencer l’inventaire avant que la serre ne soit bien refermée.

— Il faudrait aussi de la buée sur les vitres, dit-il.

Murmose, la grosse fille blême amoureuse de lui, s’agita frénétiquement pour lancer les arroseurs en même temps qu’elle montait la température de la chaudière. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « La prodigieuse agonie – La compagnie des glaces. »

Les montagnes affamées par G. J. Arnaud

Fiche de Les montagnes affamées

Titre : Les montagnes affamées (Tome 32 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les montagnes affamées

« Le train personnel du Président Kid atteignit le Dépotoir un soir de tempête. Lorsque la machine s’immobilisa, le Gnome put entendre le hurlement du vent à travers les carcasses blanchies des baleines qui formaient un immense labyrinthe, un palais désordonné, au centre duquel vivaient les quelques dizaines de Roux encore présents sur les lieux. La chasse aux cétacés ne donnait plus de bons résultats dans cette zone et la Guilde des Harponneurs s’était déplacée vers l’Est, le long du Viaduc géant, entraînant avec elle les tribus spécialisées dans le nettoyage des ossements.

Fields, le secrétaire du Kid, protesta lorsque son patron décida de rejoindre les Hommes du Froid :

— On annonce des vents de deux cent cinquante kilomètres heure et une chute effroyable du thermomètre.

— Que l’on prépare ma draisine spéciale.

Une tribu venue du Nord séjournait dans le Dépotoir mais, connaissant les Roux, le Président savait qu’elle pouvait lever le camp brusquement et disparaître dans l’immensité de la banquise. Or les nouveaux venus racontaient des faits inquiétants qui se seraient déroulés du côté du Réseau des Disparus. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les montagnes affamées – La compagnie des glaces. »

Les échafaudages d’épouvante par G. J. Arnaud

Fiche de Les échafaudages d’épouvante

Titre : Les échafaudages d’épouvante (Tome 31 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir

Première page de Les échafaudages d’épouvante

« Visiblement, c’était la fête dans le temple suspendu de Kendohar. Les clochettes, les xylophones, les cornes de yaks ne cessaient de jouer tandis que Jdrien terminait son ascension dans le monte-charge treuillé manuellement. Il était très impressionné par le vide surtout et par la verticalité de la falaise. Il n’aurait jamais imaginé que des hommes puissent vivre à de telles hauteurs et pensait à Ma Ker et aux Rénovateurs, installés eux aussi sur des échafaudages du vertige dans une vallée perdue, si étroite que le jour n’y durait que la moitié de son temps habituel.

Dès qu’il mit le pied sur la plate-forme et qu’il sentit celle-ci osciller doucement, il éprouva quelques craintes que la musique et les applaudissements dispersèrent vite. Il avançait entre deux haies de moines et de moinillons légèrement vêtus et qui s’inclinaient à son passage avec un respect sincère. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Les Échafaudages d’épouvante – La compagnie des glaces. »

Dans le ventre d’une légende par G. J. Arnaud

Fiche de Dans le ventre d’une légende

Titre : Dans le ventre d’une légende (Tome 30 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir

Première page de Dans le ventre d’une légende

« Dans la locomotive dont le tender disparaissait en partie au fond du cuvelage de la plaque tournante, ils virent cette silhouette étrange, vêtue de fourrures, qui descendait comme un singe de zoo de la verrière en utilisant un pilier. Parfois il restait pendu au bout d’une seule main, se balançait, hésitait à reprendre ses acrobaties. Que pouvaient bien en penser les Garous invisibles en train d’épier ce coin ?

Gus courut à toute vitesse sur le quai à la glace noire, grimpa sur le marchepied du tender, s’accrochant aux tubulures et vint gratter le givre du hublot.

Dans l’aquarium glauque de la cabine de pilotage, il vit d’abord le visage tiré de la femme, puis découvrit l’homme assis à même le sol.

Le sas s’ouvrit et le remugle qui l’asphyxia à moitié lui rappela des wagons-porcheries où il avait travaillé. Ces deux êtres effrayés, hostiles, minables, puaient. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Dans le ventre d’une légende – La compagnie des glaces. »

Mausolée pour une locomotive par G. J. Arnaud

Fiche de Mausolée pour une locomotive

Titre : Mausolée pour une locomotive (Tome 29 sur 63 – La compagnie des glaces)
Auteur : G. J. Arnaud
Date de parution : 1987
Editeur : Fleuve noir

Première page de Mausolée pour une locomotive

« C’était toujours dans la province antarctique que le Président Kid et Lady Diana qui dirigeait la Panaméricaine se rencontraient régulièrement. Depuis le conflit qui avait ravagé la Compagnie de la Banquise et vu la victoire définitive du Gnome, l’énorme femme préférait régler en tête à tête les questions délicates.

Désormais elle se déplaçait en fauteuil électrique, son cœur ne pouvant plus sans dommage supporter une telle masse de graisse. Elle pouvait encore marcher mais s’en abstenait le plus possible.

Cette fois ce fut elle qui vint rejoindre le nain dans son train spécial immobilisé parallèlement au sien. Il l’attendait, lui aussi dans son fauteuil mobile, pour rester à la même hauteur qu’elle malgré sa taille atrophiée. »

Extrait de : G. J. Arnaud. « Mausolée pour une locomotive – La compagnie des glaces. »