Étiquette : Lasaygues
Thèbes aux cent portes par R. Silverberg
Fiche de Thèbes aux cent portes
Titre : Thèbes aux cent portes
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1992
Traduction : F. Lasaygues
Editeur : J’ai lu
Première page de Thèbes aux cent portes
« L’impact sensoriel l’assaillit de toutes parts dès le premier moment de son arrivée : un bombardement furieux d’odeurs, de visions, de sons – autant de perceptions nouvelles, toutes aussi intenses les unes que les autres, et animées d’une étrange vie intérieure. Des visions lumineuses firent cercle autour de lui. Puis il erra pendant une période de temps indéterminée à travers des forêts de rêve aux feuillages chatoyants. L’air même avait une texture, contradictoire et déroutante, douce et âpre à la fois, pesante et légère jusqu’au vertige. L’Égypte courait au-dedans de lui tel un fleuve indomptable, effervescente, levant des tourbillons d’étincelles, son immensité et sa stupéfiante puissance vitale l’étourdissant follement.
Il inhalait de la magie. Il s’en étouffait. Le simple fait de respirer était une véritable lutte – il était tellement abasourdi qu’il devait se concentrer pour s’en rappeler les différentes phases. Mais le vrai problème était le manque d’orientation. »
Extrait de : R. Silverberg. « Thèbes aux cent portes. »
Lettres de l’Atlantide par R. Silverberg
Fiche de Lettres de l’Atlantide
Titre : Lettres de l’Atlantide
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1990
Traduction : F. Lasaygues
Editeur : J’ai lu
Première page de Lettres de l’Atlantide
« Le Prince dort maintenant. Sans doute est-il en train de rêver de l’île verte et dorée d’Athilan, de ses palais de marbre, de ses temples étincelants. C’est à son insu que j’ai emprunté son corps – son robuste bras droit – afin de pouvoir écrire cette lettre.
Voici :
D’un endroit que je suppose être la Bretagne ou la Normandie, en cette soirée que je crois être celle du Noël de l’an 18.862 avant J.-C., bien le bonjour ma chère Lora, et joyeuses Fêtes !
(Est-ce que ce mot arrivera jusqu’à toi, au cœur de cette froide terre orientale qui portera un jour le nom de Pologne ou de Russie ? Moins d’une chance sur deux, j’imagine, et cela bien que nous nous trouvions tous deux dans la même année préhistorique. Car tout un continent nous sépare. Avec les moyens de transport qu’on a ici, autant dire que nous sommes dans des mondes différents. Je ferai en sorte que le Prince glisse cette lettre dans la valise diplomatique qui part la semaine prochaine. »
Extrait de : R. Silverberg. « Lettres de l’Atlantide. »
Mon nom est Titan par R. Silverberg
Fiche de Mon nom est Titan
Titre : Mon nom est Titan 1987-1996 (Tome 4 sur 4 – Nouvelles au fil du temps)
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 2006
Traduction : J. et J.-M. Chambon, F. Lasaygues, L. Le Maire, J. Martinache, H. Collon, L. Evrard, J.-P. Pugi, T. Bauduret, P.-P. Durastanti
Editeur : J’ai lu
Sommaire de Mon nom est Titan
- La maison en os
- Le regard du mort
- Chip runner
- Vers la terre promise
- La solution d’Asenion
- Le sommeil et l’oubli
- Entre un soldat, puis un autre
- Voués aux ténèbres
- Tombouctou à l’heure du lion
- Rien ne sert de courir
- La zone des clones
- Chasseurs en forêt
- Longue nuit de veille au temple
- Va et vient
- Jouvence
- La route de Spectre City
- Ce rouge éclat est le matin
- Jusqu’à ce que la mort nous sépare
- Carnets d’Henry James, récit de l’invasion martienne
- La venue de l’empire
- Le deuxième bouclier
- Diane aux cent seins
- Mon nom est Titant
Première page de La maison en os
« Après le repas du soir Paul se met à frapper sur son tambour et à psalmodier entre ses dents, bientôt accompagné par Marty qui a aussitôt pris le rythme. Et tous deux se lancent dans l’épisode de l’épopée tribale auquel nous allons avoir droit ce soir, comme c’est le cas tous les soirs, tôt ou tard.
Tout cela a l’air très dramatique mais je n’y comprends strictement rien. Ils chantent leur épopée dans cette langue religieuse que je n’ai jamais été autorisé à apprendre. Elle présente avec la langue de tous les jours le même rapport que celui qui existe, je suppose, entre le latin et le français ou l’espagnol. Mais c’est un langage privé, sacré, à usage interne. Pas pour les gens comme moi.
« Allez, raconte, mec ! braille B.J.
— Envoie la sauce ! » crie Danny.
Paul et Marty commencent à s’échauffer. Puis un souffle d’air glacé siffle à travers la maison tandis que le rabat en peau de renne qui masque l’entrée se soulève, livrant passage à Zeus. »
Extrait de : R. Silverberg. « Nouvelles au fil du temps – Mon nom est Titan. »