Étiquette : Lattès
Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? par P. K. Dick
Fiche de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Titre : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Auteur : P. K. Dick
Date de parution : 1968
Traduction : S. Quadruppani
Edition : J. C. Lattès
Première page de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
« Le déclic de l’orgue d’humeur situé près de son lit réveilla Rick Deckard. Agréablement surpris, comme chaque jour, par la qualité de son éveil, il se dressa dans son lit puis, debout dans son pyjama multicolore, il étira ses membres. Dans le lit jumeau, sa femme Iran ouvrit des yeux gris sans joie, cligna deux ou trois fois des paupières en grognant puis referma les yeux.
— Tu n’as pas réglé ton Penfield assez haut, lui fit-il observer. Je vais t’arranger ça, et tu te sentiras bien réveillée…
— Touche pas mon orgue ! (Sa voix était pleine de rancœur.) Je ne veux pas me réveiller.
Il s’assit à côté d’elle, se pencha et lui expliqua doucement :
— Si tu règles la décharge de manière à ce qu’elle soit assez forte, tu seras heureuse de te réveiller. C’est tout l’intérêt de la chose ! Tu mets le bouton sur C et tu atteins d’un seul coup à la conscience éveillée. Comme moi. »
Extrait de : P. K. Dick. « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?. »
La fête de St Dionysos par R. Silverberg
Fiche de La fête de St Dionysos
Titre : La fête de St Dionysos
Auteur : R. Silverberg
Date de parution : 1980
Traduction : S. Baker
Editeur : Jean Claude Lattès
Sommaire de La fête de St Dionysos
- La route morte
- Groupe
- Breckenridge et le continuum
- La maison des doubles esprits
- Destination fin du monde
- La fête de St Dionysos
Première page de La route morte
« Mollement étendu avec Ombre sur les épaisses fourrures de la douillette cabine des passagers, Feuille comprit que son repos tirait déjà à sa fin ; la pluie battait les flancs de l’aéro-char, et si cette pluie était bien celle qu’il craignait, il allait devoir reprendre les rênes.
Cela faisait neuf jours que la Dent avait entrepris de dévaster les provinces orientales. Fuyant le féroce appétit des envahisseurs, ils étaient quatre à bord de l’aéro-char qui flottait le long de la Route de l’Araignée quelque part entre Theptis et la Côte du Scandinave, filant vers l’ouest, aussi vite que possible. Le petit Moustique tenait les rênes magnétiques, il était le guide-songe, commandant à l’attelage des six cavales de la nuit qui tiraient le char ; dans la cabine centrale, le massif Airain devait – comme à l’accoutumé – ressasser son plan de vengeance contre la Dent. Feuille et Ombre profitaient donc de quelques instants de répit, quelques instants seulement, hélas ! »
Extrait de : R. Silverberg. « La fête de Saint-Dionysos. »
Conan le libérateur par L. Sprague de Camp et L. Carter
Fiche de Conan le libérateur
Titre : Conan le libérateur (Tome 16 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1979
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Conan le libérateur
« LORSQUE LA FOLIE EST COURONNÉE
La nuit recouvrait de ses ailes noires et fuligineuses les flèches de Tarantia, la cité royale. Dans les rues envahies par le brouillard, des torches brûlaient à intervalles réguliers, tels les yeux funestes de bêtes de proie tapies au sein de contrées sauvages et primitives. Peu de gens se trouvaient au-dehors, par des nuits semblables à celle-ci ; pourtant l’odeur parfumée du printemps naissant imprégnait les ténèbres voilées. Les rares passants, qu’une cruelle nécessité obligeait à sortir de chez eux, se glissaient le long des rues, tels des voleurs à l’allure furtive, se crispant et sursautant devant chaque ombre.
Sur l’acropole, le centre de la Vieille Ville, le palais de nombreux rois dressait ses murs crénelés vers les étoiles à l’éclat sinistre et blafard. Cette citadelle était blottie sur la colline, ressemblant à quelque monstre fantastique surgi des ères passées et lançant des regards furieux vers les murs de la Cité Extérieure, dont les pierres massives le retenaient captif. »
Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan le libérateur. »
Conan le sabreur par L. Sprague de Camp
Fiche de Conan le sabreur
Titre : Conan le sabreur (Tome 15 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard et L. Sprague de Camp
Date de parution : 1978
Traduction : E. Bakhtadzé
Editeur : Jean-Claude Lattès
Sommaire de Conan le sabreur :
- Les légions de la mort
- Le peuple des cimes
- Les ombres de la nuit
- L’étoile de Khorala
- La gemme dans la tour
- La déesse d’ivoire
- La lune sanglante
Première page de Les légions de la mort
« Du sang sur la neige
Le cerf s’immobilisa au bord de l’eau. Il leva la tête, humant l’air glacial. L’eau ruisselait de son museau, tel des perles de cristal. Un soleil languide faisait chatoyer sa robe rousse et lustrait sa ramure.
Mais le bruissement ou l’odeur qui avait dérangé l’animal ne se reproduisit pas, et de nouveau il se pencha pour boire l’eau vive qui chuchotait parmi les éclats de glace. De chaque côté de la rivière s’étiraient les berges escarpées, habillées des neiges encore fragiles de ce début d’hiver. Les fourrés de buissons dénudés s’enchevêtraient sous les sapins. Au-delà, c’était la forêt et son silence que seul troublait le frais murmure de la neige qui pleuvait en fondant depuis les hautes branches. La fin du jour enveloppait de grisaille la cime des arbres. »
Extrait de : R. E. Howard et L. Sprague de Camp. « Conan – Conan le sabreur. »
Conan le justicier par L. Sprague de Camp
Fiche de Conan le justicier
Titre : Conan le justicier (Tome 14 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard et L. Sprague de Camp
Date de parution : 1980
Traduction : E. Chédaille
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Conan le justicier
« LE DÉSIR ET LA MORT
Un homme grand, formidablement puissant – presque un géant – se tenait immobile dans l’ombre de la cour. Il attendait, malgré la chandelle que la Turanienne avait placée à sa fenêtre afin d’indiquer que le chemin était libre, et bien que, pour cet homme des collines, grimper à un mur fût un jeu d’enfant. Il n’avait aucune envie de se faire surprendre au beau milieu de son ascension, accroché comme un insecte au lierre qui recouvrait le très vieil édifice. Même au cas où la garde civile hésiterait à arrêter un des officiers du Roi Yildiz, la rumeur de son escapade parviendrait certainement aux oreilles du protecteur de Narkia. Et celui-ci n’était autre que son supérieur, le Commandant Orkhan. »
Extrait de : R. E. Howard et L. Sprague de Camp. « Conan – Conan le justicier. »
Conan le boucanier par L. Sprague de Camp et L. Carter
Fiche de Conan le boucanier
Titre : Conan le boucanier (Tome 12 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1971
Traduction : E. Chédaille
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Conan le boucanier
« RÊVE DE SANG
Deux heures avant minuit, la princesse Chabela s’éveilla. Elle ramena le fin couvre-pieds sur son corps nu et tremblant. Les yeux ouverts sur les ténèbres, elle demeura un long moment immobile, en proie à d’horribles prémonitions. Dehors, la pluie martelait les toits du palais.
Quel avait été ce songe affreux auquel son âme n’avait échappé que de justesse ?
À présent que l’effroi refluait, elle avait peine à s’en rappeler les détails. Des yeux maléfiques luisant dans la nuit ; l’éclat d’une lame ; du sang. Partout du sang, sur les draps, sur les dalles, s’écoulant sous la porte, écarlate et poisseux !
Frissonnant, la fille du roi Ferdrugo de Zingara arracha ses pensées de cette introspection morbide. Son regard fut attiré par le cierge du prie-Dieu dont la lueur éclairait l’autre bout de la chambre. Y était également posée une petite icône à l’effigie de Mitra, Seigneur du Jour et divinité majeure au panthéon de Kordava. Le désir soudain d’invoquer ce guide surnaturel lui fit quitter sa couche »
Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan le boucanier. »
Conan l’explorateur par L. Sprague de Camp et L. Carter
Fiche de Conan l’explorateur
Titre : Conan l’explorateur (Tome 11 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1968
Traduction : E. Bakhtadzé
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Conan l’explorateur
« LES OMBRES ROUGES
Le roi Conan avait pris place sur son trône de la salle des Jugements, dans son palais de Tarantia, capitale royale d’Aquilonie. Derrière les fenêtres à vitraux, le ciel jetait sa voûte bleue au-dessus des jardins verdoyants et fleuris. Au-delà, s’élevaient les hautes tours carrées de pierres blanches ; les dômes de cuivre vert et les toits de tuiles rouges des maisons, des temples et des palais étincelaient dans le soleil printanier. C’était, en ces temps reculés de l’Age hyborien, la cité des princes de l’Ouest du monde.
Une foule dense battait tout le jour durant les pavés bien entretenus des rues de Tarantia ; les hommes et les femmes allaient et venaient, vaquant à leurs occupations, à pied, à cheval, à dos d’âne ou de mulet ; les litières, les chariots, les chars à bœufs et les carrioles s’y croisaient sans cesse à grand fracas de roues et de sabots. Des essaims de petites embarcations sillonnaient la Khorotas ou se balançaient mollement le long des berges. En vingt ans d’un règne à la fois ferme et tolérant, Conan le Grand avait fait de l’Aquilonie le pays le plus puissant et le plus prospère que le jeune monde eût jamais vu. »
Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan l’explorateur. »
Conan l’Aquilonien par L. Sprague de Camp et L. Carter
Fiche de Conan l’Aquilonien
Titre : Conan l’Aquilonien (Tome 10 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter
Date de parution : 1977
Traduction : J.-P. Wautier
Editeur : Jean-Claude Lattès
Sommaire de Conan l’Aquilonien :
- La sorcière des brumes
- Le sphinx noir de Nebthu
- La lune rouge de Zembabwei
- Ombres dans un crâne
Première page de La sorcière des brumes
« La Chose Qui Fuyait
Le soleil, occulté par une lourde brume, s’approchait de l’horizon, à l’ouest. Au-dessus de la clairière, le ciel nuageux était comme une couverture froissée de laine échevelée. Des bandes de vapeur moites ondulaient comme des fantômes errants entre les troncs humides des arbres sombres. Les gouttes d’une récente ondée tapotaient contre les feuilles d’automne emportées par le vent et dont les écarlates, les ors et les bronzes se confondaient avec la lumière.
Claquement étouffé de sabots, crissement de cuirs, cliquetis d’armes : un grand étalon noir surgit dans la prairie embrumée. Une nappe de brouillard percée par ses puissants sabots révéla le géant aux larges épaules qui chevauchait l’énorme animal ; ses jambes musclées étreignaient le tronc de la bête. »
Extrait de : R. E. Howard, L. Sprague de Camp et L. Carter. « Conan – Conan l’Aquilonien. »
Conan le vengeur par R. E. Howard
Fiche de Conan le vengeur
Titre : Conan le vengeur (Tome 9 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard
Date de parution : 1957
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Conan le vengeur
« LES AILES DES TÉNÈBRES
Les murs sévères du palais royal de Tarantia se découpaient sur le ciel s’assombrissant. Des gardes allaient et venaient le long des remparts crénelés, hallebarde sur l’épaule et épée à la hanche, mais leur vigilance s’était relâchée. Leurs regards se tournaient souvent vers l’entrée du palais. Franchissant le pont-levis abaissé et passant sous la herse relevée, chevaliers et nobles aux vêtements somptueux entraient avec leurs dames.
Un œil exercé pouvait apercevoir Prospero, le général du roi et son bras droit, aux habits de velours pourpre ; sur sa tunique étaient brodés les léopards dorés de Poitain. Ses longues jambes au pas ample étaient glissées dans des bottes hautes du plus beau cuir de Kordava. »
Extrait de : R. E. Howard. « Conan – Conan le vengeur. »
Conan le conquérant par R. E. Howard
Fiche de Conan le conquérant
Titre : Conan le conquérant (Tome 8 sur 16 – Conan)
Auteur : R. E. Howard
Date de parution : 1936
Traduction : F. Truchaud
Editeur : Jean-Claude Lattès
Première page de Conan le conquérant
« La lueur des longs flambeaux vacilla, faisant onduler les ombres épaisses sur les murs. Les tapisseries de velours s’agitèrent. Pourtant, nul courant d’air ne soufflait dans la pièce. Quatre hommes se tenaient autour d’une table d’ébène où était posé un sarcophage de jade finement ciselé. Dans la main droite de chacun des hommes, brûlait une bougie noire qui répandait une lumière étrangement verdâtre. Dehors, c’était la nuit. Le vent gémissait lugubrement parmi les arbres plongés dans les ténèbres.
Un silence tendu régnait dans la pièce. Quatre paires d’yeux fixaient avec intensité le long cercueil sur lequel se tordaient de mystérieux hiéroglyphes. La lumière vacillante leur prêtait une vie et un mouvement inquiétants. L’homme au pied du sarcophage se pencha et, comme s’il écrivait avec une plume, traça dans l’air un obscur symbole à l’aide de sa bougie qu’il reposa dans son chandelier en or sombre. Murmurant une formule inintelligible pour ses compagnons, il glissa une main blanche sous ses robes de fourrure. Il la ressortit et ce fut comme s’il tenait dans sa paume une boule de feu vivant. »
Extrait de : R. E. Howard. « Conan – Conan le Conquerant. »