Étiquette : Le May
Les hydnes de Loriscamp par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Les hydnes de Loriscamp
Titre : Les hydnes de Loriscamp
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les hydnes de Loriscamp
« Si en cruciverbiste amateur vous demandez autour de vous : quelle est la planète aux astronefs, inutile de préciser le nombre de lettres, neuf fois sur dix vous aurez la réponse exacte avant d’avoir terminé votre question : Fondia. Aucune autre définition ne s’applique mieux à ce monde du système de la Lyre qui possède, de par la grâce de la création et de quelque tour alchimique complexe, le sous-sol le mieux fourni en éléments métalliques utilisés, après traitement approprié, dans la
construction des vaisseaux de l’espace.
On nous apprend, dès l’aube des cours mnémoniques, en même temps que les rudiments du calcul mental, que le titane est le métal-roi et que son dauphin, l’ultra-titane, issu d’une métallurgie très élaborée, le surpasse en tout. C’est grâce à cette courte dynastie originale que les échanges interstellaires ont pu se développer avec une si remarquable rapidité. En raison de sa richesse en titane, Fondia est devenu un immense chantier, bien organisé, produisant à lui seul près du dixième des navires spatiaux de la Fédération. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « Les Hydnes de Loriscamp. »
Les drogfans de Gersande par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Les drogfans de Gersande
Titre : Les drogfans de Gersande
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1967
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les drogfans de Gersande
« La soirée était très avancée. Tergo, le satellite vert courait au zénith, pourchassé par Siniar la lumineuse et Crilla baignait dans le double rayonnement réfléchi.
Maud Quarte, une admirable trierne tricône aux yeux pourpres, terminait de laquer avec un soin minutieux le deuxième cône dorsal de son dernier client, un riche commerçant crillien. Allongé sur la couche de mousse rose, le Crillien regardait par le jeu des miroirs grossissants le délicat travail de la trierne dont les trois cônes presque rubis, adorablement dressés, plaidaient en faveur de la meilleure clinique d’esthétique du système.
Le commerçant soupira et une onde de désir souleva son thorax puissant. Les longues jambes duveteuses de Maud n’avaient aucun besoin de massage pour conserver ce velouté exquis particulier aux triernes et les bandes de tissu soyeux qui tombaient mollement des épaules jusqu’aux mollets laissaient apparaître juste ce qu’il fallait pour contenter l’amateur de choses ravissantes sans dévoiler ce que la morale n’aurait pas permis. Le Crillien se demanda si l’esthéticienne accepterait quelques heures en sa compagnie. Ce devait être une admirable réceptrice si l’on en jugeait par la largeur de ses hanches. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « Les drogfans de Gersande. »
Les cristaux de Sigel Alpha par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Les cristaux de Sigel Alpha
Titre : Les cristaux de Sigel Alpha
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1971
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les cristaux de Sigel Alpha
« Il est probable que vous ne connaissez pas, même de nom, Sigel Alpha, car il s’agit d’une planète dont le rattachement à la Fédération Galactique remonte à moins de trois siècles. Elle porte le numéro 807 sur l’abaque constitutionnel et si, après la lecture du récit qui va suivre, vous vous sentez pris d’une envie irrésistible de visiter ce petit monde de la bordure du Trapèze Omien, il est bon que vous sachiez que vous ne trouverez personne pour vous y conduire.
Etrange, n’est-ce pas, alors que rien ne signale sur les répertoires une anomalie quelconque ? Pas de forme élémentaire entraînant des phénomènes de létalité, pas de proximité stellaire abiotique, un environnement délicat à traverser mais non infranchissable et, pourtant, Sigel Alpha demeurera hors de votre portée.
Si vous êtes têtu, vous insisterez et sans perdre de temps irez-vous renseigner auprès d’un des agents de la Transgalactique de votre monde, lequel commencera par vous affirmer que rien n’est plus facile que la préparation de ce voyage, prendra donc votre réservation, s’il n’a jamais été questionné sur le même sujet puis, devant vous, pour respecter la règle des agences de transit, interrogera d’un doigt négligent l’ordinateur central. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « Les cristaux de Sigel Alpha. »
Les créateurs d’Ulnar par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de Les créateurs d’Ulnar
Titre : Les créateurs d’Ulnar
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1972
Editeur : Fleuve noir
Première page de Les créateurs d’Ulnar
« En accord avec les lois de la mécanique cosmique, le tourbillon d’étoiles formant la dernière enveloppe d’espace et de matière avant le cœur de la Galaxie accueillit l’objet façonné par l’un des ensembles d’intelligences hantant l’immense spirale stellaire.
Malgré son incroyable vitesse, la masse de l’arrivant fut à peine suffisante pour distendre le champ gravifique à l’endroit de la résurgence en espace tridimensionnel durant une fraction de temps infime, presque ponctuelle. Le halo lumineux entourant la sphère de plasma s’atténua progressivement. La bulle formée de particules ionisées perdit de sa brillance. L’irisation externe et les chatoiements de la couche renversante se ternirent, rongés par l’intense agressivité du vide où errent les radicaux libres. La tache lumineuse s’effaça et le calme revint dans le sillage que traçait le navire d’exploration. En revanche, une effrayante concentration d’énergie vomie par les générateurs, continua à labourer les champs d’infraparticules éparses dans l’axe de la décélération.
Une fois de plus, le cent cinquante-quatrième astronef d’exploration lancé par les chantiers galactiques pour le Centre de Recherche de la Fédération, sortait des chenaux mystérieux de l’hyperespace et apparaissait en un lieu de l’univers à peine pressenti par nos sens imparfaits, après avoir évité les distorsions temporelles. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « Les créateurs d’Ulnar. »
La quête du Frohle d’Esylée par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La quête du Frohle d’Esylée
Titre : La quête du Frohle d’Esylée
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1969
Editeur : Fleuve noir
Première page de La quête du Frohle d’Esylée
« Ports planétaires, cosmodromes, astroports, havres spatiaux, quels que soient les noms donnés aux ensembles techniques qui supportent la flotte de la Fédération, ils désignent ce qu’il y a de plus avancé dans le domaine scientifique et de plus rétrograde dans celui de la vie des espèces dites intelligentes.
Les très rares érudits sachant encore lire l’ancien terrien ou encore le gandien archaïque et possédant ou ayant accès aux écrits du passé, trouveraient sans aucun doute matière à réflexion en comparant les descriptions qui furent faites des grands ports maritimes des Anciens, à celles des cosmodromes modernes.
Nous pensons sincèrement qu’ils ne pourraient noter qu’une différence : la forme et les capacités d’évolution des navires. Mais pour le reste !…
Hyrogeronte ne se posait pas de telles questions en se traînant péniblement le long des murs d’acier bruni des entrepôts de la Condex. Son cerveau embrumé était tout entier accaparé par une seule idée, la plus importante qui soit en un tel lieu, à un tel moment, pour un tel individu : il allait pouvoir enfin boire un verre de kiral bien corsé. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La Quête du Frohle d’Esylée. »
La plongée des corsaires d’Hermos par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La plongée des corsaires d’Hermos
Titre : La plongée des corsaires d’Hermos
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir
Première page de La plongée des corsaires d’Hermos
« À mille cinq cents parsecs d’Alpha Centre, sur une ligne idéale, intemporelle, qui joindrait l’énorme étoile rouge du groupe au cœur de notre galaxie, un petit astre jaune, aussi ordinaire que peut l’être un solarien, apporte l’énergie sur un monde que vous chercheriez en vain dans les meilleurs répertoires fédéraux, mais que ses habitants ont baptisé Hermos.
Les Hermosans, ainsi qu’ils pourraient se faire appeler, n’ont jamais cherché à coloniser leur planète. Ils ont seulement choisi avec soin un secteur convenant à leur implantation et répondant à un certain nombre de critères. Puis ils l’ont aménagé, se réservant de le rendre agréable, puis résolument attractif au cours des ans.
Or, que pouvaient choisir les descendants de races maritimes, terriennes et galatéennes si ce n’est la proximité immédiate d’un océan. Cela convenait à leur attirance pour tout ce qui touche l’élément liquide, principe de vie et grand régulateur de leurs mondes d’origine et aussi à leur volonté de ne pas attirer l’attention sur leur présence en ces lieux écartés des routes balisées de la Fédération. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La plongée des corsaires d’Hermos. »
La planète des Optyrox par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La planète des Optyrox
Titre : La planète des Optyrox
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1968
Editeur : Fleuve noir
Première page de La planète des Optyrox
« Il est bien connu que le retour de l’hyper-espace dans l’espace normal demeure la phase délicate de la navigation interstellaire. Ce que le profane appelle « faire surface » et que les nautes nomment « résurgence » ne dure en général que quelques instants. Mais la faille de discontinuité par laquelle l’astronef se glisse est très étroite et si la « plongée » en hyperespace ne demande que peu d’énergie, faire surface en absorbe une quantité fantastique. Il faut que le navire utilise toute la puissance de ses générateurs pour raccourcir la durée du passage critique. De nombreux navires disparurent, aux premiers temps de la conquête spatiale, vaincus par les terribles contraintes naissant des distorsions survenant durant la résurgence.
Ceci permet de comprendre l’appréhension d’un spécialiste comme Jeln Davril, lorsqu’il eut évalué ce qui restait d’énergie disponible dans les générateurs. Dominant son angoisse, il vint prendre place sur le siège voisin de celui où son Bis, Joris Hagmar, déchiffrait les indications des oscilloscopes traduisant les variations de champ gravitationnel que le navire commençait à encaisser.
Le fin visage bleuté de la jeune femme affichait un calme serein et ses yeux violets ne reflétaient qu’une extrême concentration lorsqu’elle se tourna vers l’arrivant. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La planète des Optyrox. »
La mission d’Eno Granger par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La mission d’Eno Granger
Titre : La mission d’Eno Granger
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1970
Editeur : Fleuve noir
Première page de La mission d’Eno Granger
« Le navire sembla se tasser sur ses vérins télescopiques et sa membrure d’ultratitane reposa enfin sur le berceau du port spatial ; durant un temps très bref, la masse de métal réputé indestructible demeura totalement inerte, comme un monstre épuisé par la course fantastique qu’il venait d’accomplir. Puis, des gueules soudain découvertes le long du quai de béton, sortirent les langues luisantes des passerelles verticales. Elles oscillèrent, parurent lécher la structure encore brûlante du géant intersidéral et se fixèrent aux endroits précis d’où allait dégorger ce qui avait traversé des milliers de parsecs pour aboutir aux Elither.
Il n’était évidemment pas possible de savoir déjà la qualité et la quantité des éléments ayant voyagé sur le navire de la Transgalactique scapienne car il fallait attendre que débarquement et déchargement commencent. Or, le Bételgeuse étant un astronef long courrier polyracial, il convenait que les micro-atmosphères ou mieux, les micro-biosphères, soient établies dans les capsules de transport qui mèneraient les arrivants aux dômes de la cité cosmique. Celle-ci étendait ses tentacules transparents jusqu’à moins d’une centaine de mètres des vingt berceaux spatiaux alignés sur le plateau rocheux d’Unthumac. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La Mission d’Eno Granger. »
La chasse à l’impondérable par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de La chasse à l’impondérable
Titre : La chasse à l’impondérable
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1966
Editeur : Fleuve noir
Première page de La chasse à l’impondérable
« Comme à chaque retour d’une mission d’exploration galactique, le centre scientifique de Yorkville, sur Gladnie, la troisième somienne, était en effervescence. L’astronef de recherche « Explorateur X » ramenait la moisson de douze mois de travaux effectués aux confins de la Fédération, tout près des grands nuages de poussière interstellaire des Orbes de Phrilla et les trois mille laboratoires de la capitale du savoir allaient se partager les spécimens et les enregistrements de tous ordres que les instruments ultra perfectionnés du grand navire avaient inlassablement accumulés au long du voyage.
Peut-être ne sortirait-il rien d’intéressant pour l’intelligence galactique de ces dizaines de milliers de bobines magnétiques réparties entre les différentes disciplines, mais peut-être également, l’une d’entre elles aiderait à mieux connaître les mystères du cosmos. Chaque année apportait son lot de découvertes et, pourtant, il semblait que chaque pas en avant ne fît que mieux mesurer le chemin infini séparant de la connaissance totale. Ainsi que le faisait remarquer récemment Djorf Bramberg, le président du comité de physique spatiale, « il n’y a qu’une chose que nous sachions parfaitement, c’est que nous ignorons à peu près tout de l’univers ». »
Extrait de : J.L et D. Le May. « La Chasse à l’Impondérable. »
L’ophrys et les protistes par Jean-Louis et Doris Le May

Fiche de L’ophrys et les protistes
Titre : L’ophrys et les protistes
Auteur : Jean-Louis Le May et Doris Le May
Date de parution : 1976
Editeur : Fleuve noir
Première page de L’ophrys et les protistes
« Doel, trente-deuxième Exarque d’Ichucamal, échauffait ses muscles longs, peu apparents, harmonieux, en passant avec souplesse à tous les agrès, afin d’être en mesure de soutenir les assauts successifs des andros d’entraînement préparés par le Maître des Armes. Il lutta, nu, contre quatre de ces combattants dont le seul but dans leur existence d’androïdes était de terrasser l’Exarque et les vainquit tour à tour.
Il ferrailla devant trois autres adversaires d’un talent exceptionnel dans le maniement des armes d’hast et les immobilisa par trois bottes foudroyantes. Il tira des projectiles matériels sur des cibles à éclipses qu’il frappa infailliblement, usa du résonateur réglé à la plus faible puissance pour contrer une attaque factice de radiants d’Ibernos et parvint à la fin de son entraînement du jour, à l’heure prévue par la programmation stricte régissant ses périodes de repos. »
Extrait de : J.L et D. Le May. « L’Ophrys et les Protistes. »