Étiquette : Le pré aux clercs
Les mages du Nil par M. Pagel
Fiche de Les mages du Nil
Titre : Les mages du Nil (Tome 2 sur 2 – Les immortels)
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2006
Editeur : Le pré aux clercs
Première page de Les mages du Nil
« — Le soleil n’est pas un dieu, affirma Alad en achevant de charger son âne. Ni Utu, comme nous disions à Sumer, ni Rê, comme on dit ici. Il n’est que le soleil. Une force de la nature.
Pirig leva les yeux vers le disque rougeoyant qui, sur le point de se coucher, criblait encore le désert de ses javelots d’or fondu. Il les en détourna aussitôt, ébloui.
— Une telle puissance… marmonna-t-il, peu convaincu.
— Demande aux Égyptiens ce qu’ils pensent de celle du Nil, rétorqua le mage. La plus grande puissance du monde, c’est le monde lui-même. N’as-tu encore rien appris ? Alors que tu as vu mille fois de quelle manière j’en tire mes pouvoirs… »
Extrait de : M. Pagel. « Les mages du Nil – Les immortels. »
Les mages de Sumer par M. Pagel
Fiche de Les mages de Sumer
Titre : Les mages de Sumer (Tome 1 sur 2 – Les immortels)
Auteur : Michel Pagel
Date de parution : 2006
Editeur : Le pré aux clercs
Première page de Les mages de Sumer
« La jeune chèvre sauvage aux pattes entravées poussa un bêlement strident quand la lame de bronze lui trancha la gorge d’un mouvement net et précis. Le sang gicla par saccades sur le rocher plat surélevé faisant office d’autel, moucheta d’écarlate le pagne et les sandales d’Eneresh – qui ne s’en soucia pas : les bras levés, les yeux fixés sur l’étoile d’Inanna, comme chaque soir première apparue au firmament, le prêtre chantait une prière en forme d’invocation fervente, et sa voix grave, rauque, ne cesserait de retentir qu’à l’ultime soubresaut du petit animal.
Deux pas en arrière, pour marquer son rang inférieur au sein du clergé et son état de cadet, Alad-gisheren se tenait dans la même position que lui et mêlait au sien un timbre plus haut perché, presque féminin. Ainsi les deux frères avaient-ils coutume d’invoquer conjointement la déesse lors de leurs cérémonies privées, hors du temple. »
Extrait de : M. Pagel. « Les mages de Sumer – Les immortels. »
Chronique du soupir par M. Gaborit
Fiche de Chronique du soupir
Titre : Chronique du soupir
Auteur : M. Gaborit
Date de parution : 2011
Editeur : Le pré aux clercs
Première page de Chronique du soupir
« Cerne porte une vieille houppelande grise qui traîne jusqu’au sol. Ses bottes légères se meuvent en silence sur les pavés qui mènent jusqu’au taudis. Ses cheveux noirs tombent en mèches plates sur ses épaules, collées à son crâne par la pluie. Ses yeux, deux perles cramoisies, se détachent comme deux tisons sur son visage émacié. Il a le teint pâle, les joues creusées et les narines légèrement dilatées.
Le souffle qui s’échappe de ses lèvres forme un linceul vaporeux autour de sa silhouette comme s’il se mouvait dans le brouillard. Les rares mendiants vautrés dans la ruelle ne détectent qu’un vague mouvement, une ombre furtive qui se confond avec la pierre.
Cerne s’immobilise devant une porte branlante. Sa bouche s’arrondit. Sur sa langue, le souffle s’aiguise pour devenir un courant d’air : la porte tremble et s’ouvre devant lui.
Une pièce unique abrite la famille. Un père, une mère et leur fils qui dorment sur la même paillasse. Contre un mur, une table étroite et trois tabourets. Près de la fenêtre, une armoire rongée par l’humidité et posée sur des cales. »
Extrait de : M. Gaborit. « Chronique du soupir. »
Le nécronomicon par A. al-Hazred
Fiche de Le nécronomicon
Titre : Le nécronomicon
Auteur : A. al-Hazred – H. P. Lovecraft
Date de parution : 1978
Traduction : F. Rey-Sens
Editeur : Le pré aux clercs
Première page de Le nécronomicon
« Des Anciens et de leur descendance
Les Anciens furent, sont et seront.
Des étoiles obscures, ils vinrent là ou l’Homme était né, invisible et repoussants. Ils descendirent sur la Terre primitive.
En dessous des océans, ils couvèrent au cours des âges, jusqu’à ce que les mers se retirent; puis ils pullulèrent et dans cette multitude, commencèrent à régner sur la Terre
Sur les pôles glacés, ils édifièrent de puissante cités et sur des hauteur, les temples de ceux que la nature ne reconnaît pas et que les dieux ont maudits. »
Extrait de : Abdul al-Hazred et H. P. Lovecraft. « Le Nécronomicon. »
Le nécronomicon
Dans sa demeure de R’lyeh,
Cthulhu , mort, attend en rêvant ;
mais il reviendra et
son royaume s’étendra sur toute la terre.