Étiquette : L’échiquier du mal
L’échiquier du mal 2 par D. Simmons
Fiche de L’échiquier du mal 2
Titre : L’échiquier du mal 2
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1989
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Gallimard
Première page de L’échiquier du mal 2
« Le Centre mondial de diffusion de la Bible, vingt-trois bâtiments d’un blanc étincelant dispersés sur un terrain de plus de soixante hectares, se trouvait à huit kilomètres au sud de Dothan. Le centre du complexe était le palais de l’Adoration, une monstruosité de verre et de granit, un amphithéâtre climatisé et somptueusement moquetté capable d’accueillir six mille fidèles dans le confort le plus total. Les huit cents mètres en courbe du boulevard de la Foi étaient pavés de briques dorées, argentées et blanches représentant respectivement des dons de cinq mille, mille et cinq cents dollars. Les visiteurs qui survolaient le boulevard de la Foi, peut-être à bord d’un des trois jets privés du Centre, pensaient souvent à un large sourire blanc orné de plusieurs dents en or et d’une rangée de plombages en argent. Le sourire devenait chaque année plus large et plus doré. »
Extrait de : D. Simmons. « L’échiquier du mal – Tome 2. »
L’échiquier du mal 1 par D. Simmons
Fiche de L’échiquier du mal 1
Titre : L’échiquier du mal 1
Auteur : Dan Simmons
Date de parution : 1989
Traduction : J.-D. Brèque
Editeur : Gallimard
Première page de L’échiquier du mal 1
« Saul Laski gisait parmi les morts en sursis dans un camp d’extermination et pensait à la vie. Saul frissonnait dans le noir et le froid, s’efforçant de se rappeler les détails d’un matin de printemps la lumière dorée qui caresse les branches des saules ployant au-dessus du ruisseau, le champ de pâquerettes blanches derrière les bâtiments en pierre de la ferme de son oncle.
Le baraquement était plongé dans un silence que venaient seulement troubler les quintes de toux rauque et les mouvements furtifs des Musselmänner, les morts-vivants, qui cherchaient vainement un peu de chaleur dans la paille froide. Un vieillard fut secoué par une toux spasmodique signalant la fin d’une longue lutte désespérée. Il serait mort à l’aube. Ou s’il survivait à la nuit, il n’aurait pas la force d’aller dans la neige répondre à l’appel du matin, ce qui signifiait qu’il serait mort avant midi. »
Extrait de : D. Simmons. « L’échiquier du mal – Tome 1. »