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Le jour la nuit par T. Lee

Fiche de Le jour la nuit

Titre : Le jour la nuit
Auteur : T. Lee
Date de publication : 1980
Traduction : E. Vonarburg
Editeur : Albin Michel

Première page de Le jour la nuit

« À un demi-staed au-dessous du palais des Hirz, les jardins d’apparat s’incurvaient doucement pour devenir peu à peu la rive d’un lac. En cet endroit, où le vert jade des ondes liquides se brisait sur le sable d’or pâle, se tenait une jeune fille dorée et ses trois serviteurs robots.
Excepté le palais des Hirz, aucun autre édifice n’était visible au-dessus ou le long du rivage. Cette partie de Yunéa, sur vingt staeds de part et d’autre de l’Anneau, appartenait à Hirz. En hest s’étendait le domaine des Domms, en hespa, la propriété décadente des Thars. »

Extrait de : T. Lee. « Le jour la nuit. »

La forêt électrique par T. Lee

Fiche de La forêt électrique

Titre : La forêt électrique
Auteur : T. Lee
Date de publication : 1979
Traduction : B. Weiner
Editeur : Albin Michel

Première page de La forêt électrique

« Chasseur et gibier

Affreuse se tenait devant la transformatrice.
La machine fabriquait certains types de vêtements en cottene, mais Affreuse ne voyait jamais le syntho-coton qu’elle ingurgitait par un tube placé à l’étage au-dessus, ni les chemises blanches bien repassées qu’un autre tube crachait à l’étage en dessous. Elle n’avait pas la moindre idée de la métamorphose qui se déroulait à l’intérieur de la machine. Dans cet espace restreint de deux mètres sur trois, Affreuse était seule avec la transformatrice ; maladroites mais efficaces, ses  »

Extrait de : T. Lee. « La Forêt électrique. »

Cyrion par T. Lee

Fiche de Cyrion

Titre : Cyrion
Auteur : T. Lee
Date de publication : 1982
Traduction : G. Lebec
Editeur : J’ai lu

Première page de Cyrion

« Le Jardin de Miel

 
Bien involontairement, le petit jeune homme grassouillet à la rousse chevelure fit une entrée remarquée dans l’auberge.
Ébloui par la vive luminosité des rues ensoleillées, il ne crut voir que deux marches sur un seuil qui en comptait trois. Emporté par son élan, il voulut retrouver son équilibre et se précipita droit sur la malencontreuse silhouette qui, à cet instant, traversait le vestibule, chargée de deux cruchons de vin. Ils basculèrent alors dans un concert de cris et dans les bras de la Qirri de cuivre postée à l’entrée de l’établissement et firent bien sûr résonner le gong d’airain qu’elle tenait entre ses mains. Le puissant vacarme se répercuta d’une pièce à l’autre, suivi par  »

Extrait de : T. Lee. « Cyrion. »

La quête de la sorcière blanche par T. Lee

Fiche de La quête de la sorcière blanche

Titre : La quête de la sorcière blanche (Tome 3 sur 3 – Uasti)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1978
Traduction : J.-P. Pugi
Editeur : J’ai lu

Première page de La quête de la sorcière blanche

« J’ai déjà fait le récit de ma jeunesse passée dans le krarl des Dagkta roux, expliqué comment je reçus le nom de Tuvek et crus être le fils du chef Ettook et de Tathra, son épouse ; comment je fus tatoué selon le Rituel des Garçons, puis, lorsque les marques tribales s’effacèrent de ma chair, je dus me mesurer à mes aînés afin de prouver ma valeur. Cela m’attira la rancœur de Seel, l’ignoble sorcier. Ettook ne m’aimait guère, lui non plus, même s’il ouvrit le coffre où il entreposait ses trésors et me dit d’y prendre un présent de mon choix : un masque de lynx fabriqué dans une des anciennes cités. Si je devins un guerrier inégalé et aimant les combats, j’éprouvais une profonde insatisfaction, sans raison apparente. Ma chair possédait l’étrange faculté de se cicatriser rapidement après chaque blessure. Aucune de mes plaies ne suppurait, et je survécus même à la mor- »

Extrait de : T. Lee. « Uasti – La quête de la sorcière blanche. »

Vazkor par T. Lee

Fiche de Vazkor

Titre : Vazkor (Tome 2 sur 3 – Uasti)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1978
Traduction : G. Lebec
Editeur : J’ai lu

Première page de Vazkor

« Le Krarl

J’avais neuf ans lorsqu’un été un serpent me mordit à la cuisse. De ce qui suivit, je n’ai gardé qu’un vague souvenir, mais je sais que dans le délire de la fièvre, je me tordis sur ma couche pour échapper au feu qui dévorait ma chair cependant que le temps s’écoulait en lambeaux. Puis le mal passa et, de nouveau, je pus courir sur les vertes pentes entre les hautes roches blanches qui poussaient là comme des arbres. Plus tard, j’appris que le venin du serpent aurait dû entraîner ma mort, que mon corps avait viré au gris, puis au bleu, puis au jaune – admirable spectacle, à n’en pas douter. Mais j’avais survécu, et la morsure n’avait pas même laissé de cicatrice.
Ce ne fut d’ailleurs pas la seule fois que je frôlai la mort. Quand j’avais été sevré, mon estomac s’était  »

Extrait de : T. Lee. « Uasti – Vazkor. »

La déesse voilée par T. Lee

Fiche de La déesse voilée

Titre : La déesse voilée (Tome 1 sur 3 – Uasti)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1975
Traduction : M. Darroux et B. Emerich
Editeur : J’ai lu

Première page de La déesse voilée

« Sous le volcan

Se réveiller et ne pas savoir où l’on est, ni qui l’on est, ni même ce que l’on est – une chose avec des bras et des jambes ? un animal ? le cerveau d’un grand poisson ? –, voilà un bien étrange réveil. Au bout d’un moment toutefois, je m’étirai dans le noir, puis promenai mes mains sur mon corps : j’étais une femme.
Il régnait une obscurité et un silence absolus. Le sol était rocailleux et une ancienne odeur, amère et indéfinissable, parvenait à mes narines. Je rampai hors du recoin où j’étais allongée et atteignis une sorte de passage dans lequel je pus me tenir debout.  »

Extrait de : T. Lee. « Uasti – La Déesse voilée. »

Les sortilèges de la nuit par T. Lee

Fiche de Les sortilèges de la nuit

Titre : Les sortilèges de la nuit (Tome 5 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1987
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket

Première page de Les sortilèges de la nuit

« Dans l’ourlet de la forêt reposait un village. Une vieille route courait près du lieu, menant vers les villes du sud et, par le passé, c’était elle qui avait donné au village de l’importance et une certaine prospérité. Depuis lors, d’autres artères avaient été construites et de moins en moins de voyageurs traversaient les bois profonds. Il y avait sept années qu’une caravane n’avait été aperçue dans la région. Les pierres roses dont était construit le village s’étaient faites plus tendres et les cœurs plus durs. Sur une colline, parmi les arbres, se dressait un temple. Ses piliers étaient cerclés d’or terni et les tuiles turquoise du toit s’étaient écaillées. Néanmoins, les prêtres vivaient bien, car les villageois étaient restés pieux. Tous les soirs, sur le point le plus élevé du temple, un fanal était allumé pour rappeler aux dieux où reposait le village.
Il arrivait parfois qu’une famille convenable du pays, en découvrant qu’elle avait trop de bouches à nourrir, offrît au temple un fils cadet (aucune femme n’y était permise) en tant que serviteur. Tel était précisément le cas de Scarabée.
A l’âge de sept ans, sa nourrice l’avait abandonné, à la lumière fantomatique qui précède l’aube, dans la cour extérieure du temple. Autour de son cou, sur un morceau de soie, était accroché un petit rubis avec un crapaud. C’était le « cadeau » de l’enfant, sans lequel il ne pouvait espérer de place dans le sanctuaire. Le pauvre Scarabée (qui, à l’époque, »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Les sortilèges de la nuit. »

La maîtresse des délires par T. Lee

Fiche de La maîtresse des délires

Titre : La maîtresse des délires (Tome 4 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1986
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket

Première page de La maîtresse des délires

« Il faisait nuit, et le jeune homme qui était assis sur le toit en terrasse garda un moment les yeux levés sur le grand dôme du ciel. Puis il lut dans son livre à voix haute :

— Bleu comme les yeux bleu foncé de ma bien-aimée, le crépuscule emplit les cieux. Les étoiles mettent leurs robes d’argent et, si elles sont belles, aucune ne l’est autant qu’elle.

Ses compagnons étaient allongés, appuyés sur les coudes, et le considérèrent d’un air intrigué. Il referma le livre et déclara :

— L’amour aussi est une simple folie.

Ce commentaire provoqua chez eux de frénétiques gestes de dénégation.

— L’amour n’existe pas. L’amour est le nom que donnent les femmes et leurs malheureux pères au  »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – La Maitresse Des Délires. »

Le maître des illusions par T. Lee

Fiche de Le maître des illusions

Titre : Le maître des illusions (Tome 3 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1981
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presse pocket

Première page de Le maître des illusions

« À un mille des murs de la ville, tout couverts d’émaux, là où le désert brasillait comme du verre doré, une femme d’une grande beauté était assise dans un donjon de pierres et jouait avec un os.
— Viendra-t-il me voir aujourd’hui ? demanda-t-elle à l’os en le berçant dans ses bras comme un enfant. Ou viendra-t-il me chercher cette nuit ? Toutes les étoiles brilleront, mais il brillera plus fort encore. Assurément, il n’osera venir dans la journée, car son éclat l’emporterait sur celui du soleil. Le soleil mourrait de honte et le monde sombrerait dans les ténèbres. Mais tu viendras, ô Nemdur, mon seigneur, fit la femme très belle.
Elle s’appelait Djasrin ; Nemdur était le roi dont la ville s’élevait un mille à l’est. Naguère, il était son mari, mais le temps avait passé.
Lorsque le jour commença à disparaître en s’enveloppant dans ses robes et en se glissant silencieusement hors du désert, Djasrin appela ses femmes. Elles n’étaient plus que deux, l’une très vieille, l’autre très jeune. Toutes deux éprouvaient pour elle de la pitié, mais elle ne leur prêtait que peu d’attention. Elle ne remarquait pas davantage leur aversion derrière cette pitié. À la porte du rez-de-chaussée, des hommes musculeux armés d’épées et de haches montaient la garde ; ils étaient chargés d’empêcher le danger d’entrer, ou de sortir. Des palmiers aux frondaisons d’un vert d’airain cernaient la tour et un petit étang reposait là, comme tombé du ciel. Au »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Le maître des illusions. »

Le maître de la mort par T. Lee

Fiche de Le maître de la mort

Titre : Le maître de la mort (Tome 2 sur 5 – Le dit de la terre plate)
Auteur : T. Lee
Date de parution : 1979
Traduction : E. C. L. Meistermann
Editeur : Presses Pocket

Première page de Le maître de la mort

« Narasen, la reine-léopard de Merh, se tenait à sa fenêtre et regardait Dame Calamité qui arpentait les rues de la cité. Dame Calamité portait sa robe jaune, car la maladie était une fièvre jaunâtre, jaune comme la poussière qui s’élevait en tourbillons des plaines, masquait la ville de Merh et l’étouffait, jaune comme la boue puante qu’était devenu le large fleuve de Merh. Et Narasen, impuissante et furieuse, demanda en elle-même à la Calamité : « Que dois-je faire pour me débarrasser de toi ? », et la femme jaune confusément distincte montra ses dents en une grimace qui semblait lui répondre : « Tu le sais, mais ne peux l’accomplir. » La tempête de sable l’enveloppa alors et Narasen referma en les faisant claquer les volets de la fenêtre.
Telle était la chambre à coucher de la reine de Merh : des armes de chasse et de guerre polies pendues aux murs qui étaient décorés de scènes de chasse et de guerre. Le plancher était couvert de tapis de peaux tachetées et rayées des bêtes que  »

Extrait de : T. Lee. « Le dit de la terre plate – Le maître de la mort. »