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Théâtre pour demain et … après par R. Bradbury

Fiche de Théâtre pour demain et … après

Titre : Théâtre pour demain et … après
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1972
Traduction : J. Legris
Editeur : Denoël

Sommaire de Théâtre pour demain et … après

  • Le merveilleux complet couleur glace d la noix de coco
  • La savane
  • Destination : le cratère de Chicago

Première page de Le merveilleux complet couleur glace d la noix de coco

« Un réverbère placé devant un café, une salle de billard, une maison meublée.
Trois hommes se prélassent dans des attitudes diverses, profitant de l’air du soir. De quelque part provient une musique douce diffusée par un juke-box. Les trois hommes semblent attendre quelque chose. Ils regardent autour d’eux.
Un étranger passe à grands pas. Il tire sur une cigarette qu’il jette par-dessus son épaule au moment de sortir de scène.
Le bout incandescent de la cigarette dessine une ravissante courbe de feu dans l’air et elle tombe sur le trottoir : elle n’y restera qu’une seconde, le temps d’être ramassée par Villanazul, le plus âgé peut-être des six hommes dont nous allons faire la connaissance et qui vont vivre ensemble pendant cette soirée d’été. Villanazul est notre rêveur-philosophe, ce qui ne l’empêche pas de posséder des réflexes fort utiles.
Il revient vers les autres en exhibant la cigarette. »

Extrait de : R. Bradbury. « Théâtre pour demain et… après. »

La colonne de feu par R. Bradbury

Fiche de La colonne de feu

Titre : La colonne de feu
Auteur : R. Bradbury
Date de parution : 1975
Traduction : J. Legris
Editeur : Denoël

Première page de La colonne de feu

« Le rideau se lève sur une scène plongée dans l’obscurité. Çà et là, on distingue l’ombre portée de quelques tombeaux, sinon l’obscurité est totale. Parmi les tombes, il y a un cercueil. Il s’ouvre lentement. Une main apparaît. Après un long moment, un homme très pâle, vêtu d’un costume sombre, se dresse, à grand-peine, rendu à demi aveugle par le sommeil ou ce qui est plus profond que le sommeil. Il se palpe. Il sort du cercueil et regarde autour de lui, hébété.

LANTRY
Je suis mort… Non, je ne suis pas mort.
Il s’examine, incrédule.
LANTRY
Je suis ressuscité. Où, et quand, et pourquoi ?
Sa main effleure une pierre tombale.
LANTRY
Voyons… Landry? Oui… William Lantry. C’est mon nom ! Qu’est-ce que ça signifie ? Bon Dieu, si au moins quelqu’un pouvait me parler, m’expliquer ! (Il est au bord des larmes.)
Bruit de voix dans les coulisses. Il se dissimule dans l’obscurité.
Entrent deux hommes en salopette noire, un symbole du feu brodé sur la poitrine. Ils portent des pelles et un appareil bizarre, une sorte de laser. Pour des travailleurs manuels, leur tenue est impeccable.
SMITH
Dépêche-toi, Harry, c’est ici. »

Extrait de : R. Bradbury. « La colonne de feu. »