Étiquette : L’Empire du Baphomet

 

Croisade stellaire par P. Barbet

Fiche de Croisade stellaire

Titre : Croisade stellaire (Tome 2 sur 2 – Baphomet)
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1974
Editeur : Fleuve Noir

Première page de Croisade stellaire

« En ce 18 mars de l’an de grâce 1277, le clair soleil du matin pailletait d’or les massives murailles du castel de Chang-Tou.

Une marée humaine se pressait devant le pont-levis. Les Templiers, drapés dans leurs surcots immaculés où la croix vermeille jetait une tache sanglante, fendaient le flot houleux, dressés, hiératiques, sur leurs destriers caparaçonnés. Des écuyers portant leur lourde lance les suivaient. Paysans aux larges chapeaux de paille, caravaniers poussiéreux chassaient devant eux troupeaux et chameaux ployant sous le faix. Parfois, un Mongol caracolant sur son petit cheval hirsute zébrait cette assemblée bariolée des feux de son armure damasquinée d’argent.

Cette foule en liesse, issue des quatre points cardinaux, venait fêter l’anniversaire d’une glorieuse victoire : celle du Grand Maître Guillaume de Beaujeu libérant la citadelle de Saint-Jean-d’Acre, mais chacun se demandait pourquoi cette cérémonie avait été avancée de deux mois. »

Extrait de : P. Barbet. « Croisade stellaire – Baphomet. »

L’Empire du Baphomet par P. Barbet

Fiche de L’Empire du Baphomet

Titre : L’Empire du Baphomet (Tome 1 sur 2 – Baphomet)
Auteur : Pierre Barbet
Date de publication : 1972
Editeur : Fleuve Noir

Première page de L’Empire du Baphomet

« Octobre 1118.

Haut dans le ciel azuré de Cathay, un météore laisse derrière lui une longue traînée argentée bien visible sous les rayons du soleil.

La forêt d’Orient, proche de Troyes, est dépouillée de sa parure dorée. Une bise aigre souffle. La nuit tombe. Au loin, on entend le jappement plaintif de chiens flairant une piste.

Soudain, une masse noire débouche comme un boulet des buissons de ronce. C’est un robuste solitaire, un sanglier au long poil dru qui fuit pour sauver sa vie. Il paraît harassé, la bave coule de sa gueule où luisent deux boutoirs acérés, il boite de la patte gauche déchirée par une branche aiguë.

Puis le calme revient. Quelques feuilles attardées tombent en virevoltant.

Alors, un cavalier surgit à toute allure des halliers. Le cheval ruisselle de sueur. Le mors est blanc d’écume. Devant lui, les chiens, exténués, gardent le nez au sol, flairant l’odeur encore fraîche de la
bête.

Ils arrivent de la direction de Beaulieu et filent vers le cœur de la forêt, vers les morges, ces étangs sombres aux eaux pourrissantes emplies de feuilles mortes. »

Extrait de : P. Barbet. « L’Empire du Baphomet. »