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Trente cadavres tous les jeudis par F. Brown

Fiche de Trente cadavres tous les jeudis

Titre : Trente cadavres tous les jeudis
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1986
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO

Sommaire de Trente cadavres tous les jeudis

  • En direct avec l’au-delà
  • Coup monté
  • Trente cadavres tous les jeudis
  • L’énigme du macchabée
  • Meurtre sur les planches
  • Une star a disparu
  • L’étranger de Trouble Valley

Première page de En direct avec l’au-delà

« Ma montre marquait cinq heures moins cinq ; l’aube pointait ; c’est l’heure lugubre où la lumière sale du petit jour concurrence fâcheusement l’éclairage électrique, moment de grisaille que j’exècre, où je m’attends presque à voir surgir de l’ombre quelque fantôme grimaçant. Je préfère carrément le plein jour ou la nuit noire. Dans mon bureau du commissariat de la Quatrième Circonscription, ces cinq minutes qui précèdent la relève me semblent toujours interminables.
Dans cinq minutes exactement le capitaine Burke ferait son apparition, scrupuleusement ponctuel comme à son habitude mais, en attendant, les aiguilles de la pendule électrique avançaient à une allure d’escargot… Et mon mal de dent, qui avait débuté trois heures auparavant, se faisait de plus en plus lancinant. »

Extrait de : F. Brown. « Trente cadavres tous les jeudis. »

La chandelle et la hache par F. Brown

Fiche de La chandelle et la hache

Titre : La chandelle et la hache
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1950
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO

Première page de La chandelle et la hache

« Il s’appelait Joe Bailey. Tout commença pour lui en 1929, au cœur d’une belle nuit d’été, quand il fut expulsé tant bien que mal du nid douillet, chaud et moite, où il se trouvait fort bien. Comprenez-moi, il ne tenait pas du tout à quitter ce refuge paradisiaque. D’ailleurs on ne lui avait pas demandé son avis et rien de tout cela ne se serait passé si, un soir d’octobre de l’année passée, Alvin et Florence Bailey, au sortir d’une légère cuite, n’avaient totalement oublié les précautions les plus élémentaires.
Non, vraiment, Joe Bailey ne peut être tenu pour responsable de ces événements, pas plus de sa naissance que de cette soirée, neuf mois auparavant, où la semence fut enfouie avec une telle désinvolture.
Il avait six ans quand Al Bailey fut tué au cours d’un hold-up dans un cinéma ; un an plus tard, sa mère l’emmenait à Milwaukee (Wisconsin) où elle trouva un emploi de serveuse.
Il commençait sa quatrième année d’enseignement secondaire et était âgé de dix-huit ans quand elle mourut à son tour. Il quitta l’école pour travailler à plein temps avec un nommé Mitch qui l’avait déjà aidé dans ses moments de liberté. Il s’en tira bien jusqu’à l’arrivée de la canicule.
Telle fut, en gros, l’existence de Joe Bailey jusqu’au 26 août 1948. Pourquoi ne pas commencer le récit de ses aventures ce jour-là où il rencontra, pour la première fois, la fille qu’il allait tuer ? »

Extrait de : F. Brown. « La Chandelle et la Hache. »

La mort a ses entrées par F. Brown

Fiche de La mort a ses entrées

Titre : La mort a ses entrées (Tome 5 sur 7 – Ed et Am Hunter)
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1951
Traduction : J. Lenclud
Editeur : 10/18

Première page de La mort a ses entrées

« Ce jour-là, en plein mois d’août, on étouffait littéralement ; une de ces chaleurs torrides et moites dont Chicago a le secret s’était abattue sur la ville. Installé dans la pièce de devant, celle que nous destinions à une éventuelle secrétaire, je tapotais d’un doigt inexpert les touches de ma machine. Sur une feuille à en-tête de l’agence Hunter & Hunter s’inscrivait, avec une lenteur exaspérante, le texte d’une lettre adressée à une compagnie financière à qui nous avions proposé nos services – dans le domaine de la recherche des individus qui prennent la poudre d’escampette au volant de voitures volées – et qui voulait connaître nos conditions. Je bougonnais à mi-voix contre ma fichue maladresse : si nous ne pouvions sous peu nous offrir le luxe d’une secrétaire, il me faudrait impérativement apprendre à me servir au moins de deux doigts. »

Extrait de : F. Brown. « Ed et Am Hunter – La mort a ses entrées. »

Le monstre vous salue bien par F. Brown

Fiche de Le monstre vous salue bien

Titre : Le monstre vous salue bien (Tome 4 sur 7 – Ed et Am Hunter)
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1950
Traduction : J. Lenclud
Editeur : 10/18

Première page de Le monstre vous salue bien

« Ce soir-là, oncle Am n’était pas rentré. Il avait une affaire en route, moi, je me tournais les pouces depuis un bon moment et comme l’heure de fermeture avait sonné – nous travaillons tous les deux à l’agence Starlock Détectives Privés – je ne fis ni une ni deux et rentrai à la maison en me disant qu’il m’y retrouverait à six heures et que nous irions dîner ensemble. Sept heures : toujours pas d’oncle Am, j’avais l’estomac dans les talons et filai sans plus attendre au petit restaurant de Clark Street dont j’appréciais
les « grillades spéciales ».

Estelle Beck, qui loge dans la même maison meublée que nous, vint me faire un bout de causette à la fin du repas. Quand j’avais passé ma commande, elle était très affairée derrière son comptoir et m’avait à peine jeté un coup d’œil. À présent il y avait moins de monde. »

Extrait de : F. Brown. « Ed et Am Hunter – Le Monstre Vous Salue Bien. »

Un cadavre au clair de lune par F. Brown

Fiche d’Un cadavre au clair de lune

Titre : Un cadavre au clair de lune (Tome 3 sur 7 – Ed et Am Hunter)
Auteur : F. Brown
Date de parution : 1949
Traduction : J. Lenclud
Editeur : 10/18

Première page d’Un cadavre au clair de lune

« C’était presque l’heure de la sortie quand Oncle Am fit irruption dans la petite pièce de derrière qui nous servait de bureau à tous deux, à l’agence Starlock. Il s’assit, les jambes allongées, les pieds sur la
table, et me fit un large sourire.

« Quoi de neuf, petit ? »

Je me contentai de répondre par une moue éloquente.

Voici deux jours que j’exerçais les fonctions de détective ; j’avais passé la première matinée à parcourir les feuillets dactylographiés où étaient consignés règlements et recommandations à l’usage de l’apprenti détective. Dans l’après-midi, je m’étais rendu à West Madison Street pour m’entretenir avec un tenancier de bar, dont le cousin avait pris la poudre d’escampette au volant d’une auto dont il n’avait réglé que les deux premiers versements. Ignorait-il vraiment où était »

Extrait de : F. Brown. « Ed et Am Hunter – Un Cadavre au Clair de Lune. »

La femme-renard par A. Merritt

Fiche de La femme-renard

Titre : La femme-renard
Auteur : A. Merritt
Date de parution : 1946
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO

Première page de La femme-renard

« Le chemin montait en lacets, parmi les pins, jusqu’au sommet de la montagne, en empruntant de très antiques degrés creusés à même le versant. Ces marches étaient si spacieuses que vingt personnes eussent pu les gravir de front. Sur leurs dalles grises, usées depuis des siècles par le pas des hommes, des lichens orangés et bruns traçaient d’étranges hiéroglyphes, des mousses couleur d’émeraude en tapissaient les anfractuosités. Par endroits elles affrontaient vaillamment la pente, droites et raides comme un véritable escalier, mais il leur arrivait aussi de contourner, avec nonchalance, les bastions escarpés.
On sentait palpiter leur âme… une âme douce et patiente infiniment. »

Extrait de : A. Merritt. « la Femme Renard. »

L’écharpe par R. Bloch

Fiche de L’écharpe

Titre : L’écharpe
Auteur : R. Bloch
Date de parution : 1977
Traduction : J. Lenclud
Editeur : NEO

Première page de L’écharpe

« LE CARNET NOIR

Un fétiche ? Je crois que c’est comme ça que ça s’appelle. En tout cas je n’ai jamais pu m’en passer, il fallait toujours que je l’aie avec moi depuis que je suis tout gosse à Horton High, toujours, toujours…
Allongé sur mon lit, l’écharpe sous les yeux, j’ai bien envie de vous raconter comment ça s’est passé.
J’avais cette Miss Frazer comme prof d’anglais dans les grandes classes et un beau jour voilà qu’elle tombe amoureuse de moi. Je m’en rends bien compte à présent mais en ce temps-là je n’avais pas la moindre idée de ce qui se passait, je n’aurais même pas pu songer à une chose pareille sans piquer un fard. Il faut avouer que j’étais alors très vieux jeu, je passais ma vie plongé dans les bouquins ; comme certains adolescents d’autrefois, je me grisais de rêves généreux, de belles élucubrations. Elle m’encourageait dans cette voie, annotait avec soin mes dissertations et me poussait à écrire histoires et poèmes. »

Extrait de : R. Bloch. « L’Écharpe. »

Méchante fille par J. Vance

Fiche de Méchante fille

Titre : Méchante fille
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1979
Traduction : J. Lenclud
Editeur : Presses Pocket

Première page de Méchante fille

« En l’année 1907 il survint une curieuse aventure à Harry Botham, l’un des deux associés à la tête de la société Botham & Brewer, une affaire de courtage de marchandises à Shanghai.
Revenant chez lui de bonne heure dans la soirée, à l’issue d’une réception, il surprit trois bandits en train de cambrioler sa maison. Sa petite fille Flora gisait sur le sol, ligotée et bâillonnée ; ils s’apprêtaient sans doute à la kidnapper ; Vamah sanglotait, accroupie dans un coin ; le jeune domestique était cloué au mur par un poignard fiché dans son oreille.
Botham, ayant pris conscience de la situation quand il se trouvait encore dans le vestibule obscur, décrocha sans bruit un sabre de cavalerie qui ornait le mur et ainsi armé entra en action. Il frappa à la tête le plus robuste des bandits ; le plus jeune, un adolescent de quatorze ans, grimpa comme un singe au sommet d’une armoire vitrée qui s’écroula sur lui ; les porcelaines qui y étaient exposées se fracassèrent. Le troisième larron se jeta aux pieds de Botham.
Celui-ci haletant observait la scène : le sol était jonché de débris de verre et de porcelaine, cela sentait le sang, la sueur, la peur. Ting, le jeune domestique, arracha le poignard de son oreille et se »

Extrait de : J. Vance. « Méchante fille. »

Méchant garçon par J. Vance

Fiche de Méchant garçon

Titre : Méchant garçon
Auteur : J. Vance
Date de parution : 1973
Traduction : J. Lenclud
Editeur : Pocket

Première page de Méchant garçon

« Elaine Wilby faisait rarement de la cuisine compliquée ; huit heures passées derrière son bureau lui suffisaient amplement, elle n’avait aucune envie de se fatiguer en plus à ses fourneaux, sans compter qu’elle n’était pas plus intéressée que ça par la nourriture. Il lui semblait ridicule d’aller passer deux à trois heures à fabriquer un plat compliqué qui n’a en fait pas meilleur goût qu’un bon morceau de viande et qui serait mâché, avalé et digéré selon les mêmes processus digestifs.
Ronald n’était pas très difficile non plus, à condition qu’il pût reprendre deux fois des plats et qu’il y eût du dessert. Son ex-mari se jetait goulûment sur la nourriture, il était plutôt vulgaire dans ce domaine. Il raffolait de pieds de cochon accompagnés de choucroute, de fromages puants, sans oublier le whisky, la bière et ces cigares qui empes- »

Extrait de : J. Vance. « Méchant garçon. »